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Voici le sommaire de cette anthologie :
Personnellement, le nom des auteurs me donne très envie de lire ce Reines et Dragons. Je suis d'ailleurs assez curieux de voir ce que Gessler va donner dans un registre plus "fantasy" après deux roman SFChantal Robillard : Le dit du Drégonjon et de son ElfrieThomas Geha : Chuchoteurs du dragonAdrien Tomas : OphëaAnne Fakhouri : Au cœur du DragonJustine Niogret : La grande déesse de fer de la miséricordePierre Bordage : MorflamCharlotte Bousquet : Azr'KhilaVincent Gessler : Où vont les reinesErik Wietzel : Le monstre de WesterhamMathieu Gaborit : Under a Lilac TreeNathalie Dau : Cet œil brillant qui la fixaitMélanie Fazi : Les Sœurs de la Tarasque
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Allez, je me lance dans la critique du recueil « Reines et Dragons ». Je vais essayer de me placer du point de vue de simple lecteur, sans donner de note globale ni chroniquer ma propre nouvelle, ce serait peu pertinent. Je débute dans cet exercice, et c’est difficile de critiquer les petits camarades, donc si je suis trop vache ou pas assez, merci de ne pas m’en tenir rigueur (sinon ça peut toujours s’arranger à la masse d’armes).• Chantal Robillard, « Le dit du Drégonjon et de son Elfrie »J’avoue, j’ai eu du mal pour démarrer. Je ne suis pas du tout habitué à ce style d’écriture « sous contrainte » (j’ai appris par la suite que le texte était totalement exempt de la lettre « a » et que le « refrain » en gras revenait selon une suite mathématique dont le nom m’échappe). En écoutant l’auteure déclamer le début de son texte à l’oral, j’y ai cependant trouvé un certain rythme et un vocabulaire vieillot (sans rien de péjoratif) qui m’ont pas mal plu. Cependant, je n’aime pas lire à haute voix et cette contrainte m’a empêché de bien profiter du texte.• Thomas Geha, « Chuchoteurs du dragon »La nouvelle qui m’a le moins plu du recueil. Je ne me suis pas du tout attaché aux héros et j’ai trouvé les « méchants » assez caricaturaux. Les descriptions manquaient selon moi de profondeur (j’ai eu du mal à me figurer la majorité des personnages et des décors) et la chute était relativement prévisible. Sans compter que je suis quasi-allergique aux « mots inventés » en fantasy, et les cuirasses en nétig, pour ne citer qu’elles, ne sont pas bien passées. Quelques dialogues savoureux, cependant, et le style était agréable à lire, facile d’accès, sans être particulièrement prenant toutefois.• Adrien Tomas, « Ophëa »Cette nouvelle est un délice absolu porté par un style d’écriture merveilleux qui… ah oui non pardon. « Peu pertinent », on a dit. Ahem. Passons.• Anne Fakhouri, « Au cœur du Dragon »Une nouvelle surprenante, où les reines ne le deviennent que par leur courage et leur persévérance à fouiller les déjections des dragons à la recherche de pierres précieuses… Cet univers particulier est selon moi caractérisé par le mur d’incompréhension entre les rêves du marchand ébahi et la réalité brutale dans laquelle vit l’héroïne. Les personnages sont bien brossés et charismatiques, le style brut et agréable, et la conclusion surprenante. Seul petit bémol : le dénouement un peu trop rapide, qui ne m’a pas permis de discerner tous les tenants et aboutissants de l’histoire. • Justine Niogret, « La grande déesse de fer de la miséricorde »Bon, là, autant être honnête, j’ai pas compris grand-chose. D’habitude je n’aime pas trop les univers délirants et psychédéliques où les repères, c’est pour les faibles. Du coup, en tant que ronchon de formation scientifique, je partais avec un apriori négatif. Finalement j’ai adoré, tout simplement. Donc, j’ai rien compris, mais j’ai adoré. Le dragon cafetier, la pêche à la baleine au lance-tartines, les réflexions métaphysiques, l’atmosphère polaire et feutrée, les gueulantes de Reine, c’est du grand n’importe quoi, certes, mais ça m’a embarqué. • Pierre Bordage, « Morflam »Un style d’écriture épuré, une quête initiatique, un personnage antipathique à la base qui apprend une leçon de vie… Rien de particulièrement original, on sent à deux lieues où ça nous emmène, mais ça reste du Pierre Bordage. Du coup, c’est bon. C’est agréable à lire, ça fait réfléchir un peu, pas trop, mais quand même, et on referme la nouvelle avec le sentiment qu’on se couchera en sachant un truc en plus le soir, sans bien savoir quoi. • Charlotte Bousquet, « Azr’Khila »Une autre bombe dans le recueil : plus de fantasy « classique », de chevaliers et de dragons cracheurs de feu. Charlotte Bousquet nous emmène dans une pseudo Afrique noire sauvage, cruelle et écrasée de soleil, où une vieille femme cherche à venger le massacre des siens. J’ai lu ça et là que la relation avec le thème de l’anthologie est un peu moins évidente… Moui, encore que… La dernière survivante d’un peuple n’en devient-elle pas la reine ? Le style est percutant, très imagé, j’ai basculé dans l’histoire sans pouvoir m’en extraire avant la fin. Sans conteste l’une des meilleures plumes du recueil (avec la mie… oui, pardon. Pas pertinent, je sais.)• Vincent Gessler, « Où vont les reines »Cette nouvelle est la preuve que l’action n’est pas forcément nécessaire pour arriver à un résultat abouti et prenant. Plus contemplatif que les autres, le texte est cependant profond et intrigant, faisant passer un panel d’émotions avec une grande virtuosité. L’un de mes coups de cœur. • Erik Wietzel, « Le monstre de Westerham »Un bon texte, qui est parvenu à me perdre au début (c’était le but je pense)(oui je suis bon public), et qui présente la société des dragons en parallèle avec celle des hommes. Une vision intéressante, qui soulève pas mal d’interrogations. Le seul point négatif de cette nouvelle est que je ne suis pas du tout parvenu à m’attacher au personnage de la reine, contrairement à celui du dragon. Mais peut-être était-ce voulu… • Mathieu Gaborit, « Under a Lilac Tree »Je n’avais jamais lu Mathieu Gaborit avant, c’est donc le premier texte de lui que je lis. Et franchement… je n’ai pas accroché. Je ne saurais pas bien définir pourquoi, mais j’ai eu du mal avec le style, avec le monde, avec l’histoire… Quelque chose qui m’empêchait de plonger. C’est là aussi assez psychédélique, et sur ce coup-là, contrairement au texte de Justine Niogret, j’ai râlé. De bons éléments cependant (notamment le golem du métro), et une idée très intéressante… Mais pour moi, en tous cas, c’est râpé. Peut-être qu’à la faveur d’une deuxième lecture…• Nathalie Dau, « Cet œil brillant qui la fixait »Poétique, classique et enlevé. Une mythologie à base de reines et de dragons, de conflits séculaires et de sacrifices de princesses… Bien que l’idée de départ soit assez convenue, le ton est là, les idées surprennent parfois, et les personnages ont de la gueule. Joli, agréable à lire, mais personnellement, ça ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. • Mélanie Fazi, « Les Sœurs de la Tarasque »Le volume s’achève sur une nouvelle plutôt fantastique, plus intime et humaine, à l’échelle de quelques jeunes filles sélectionnées pour devenir de potentielles épouses et servantes d’un mystérieux dragon. Le point de vue se concentre sur les relations entre les élèves, leurs enseignantes (de vieilles femmes exaltées ayant tout de bonnes sœurs) et l’Avatar. J’ai apprécié le retour à une vision plus simple, plus familière du thème des reines et des dragons, et le style de Mélanie Fazi est très agréable et très fluide, un plaisir à lire. Elle soulève également quelques réflexions intéressantes sur la religion, la sexualité et l’amitié. Cependant, ce n’est sans doute qu’un goût personnel, mais la majorité des personnages principaux sont des adolescentes qui gloussent ou font des mystères pour un rien, et je peine à m’épanouir dans la lecture de péripéties de personnages que j’ai envie de gifler. J’ai du mal avec les adolescents depuis Harry Potter, c’est mal tombé. Ce qui n’enlève rien aux indéniables qualités de narratrice de Mélanie Fazi.
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Oui, mon texte est très mauvais, je confirme, et c'est un soulagement qu'un camarade de l'antho l'ait vu ! Et puis, j'ai été pris la main dans le sac, donc j'avoue : je suis obligé d'inventer des mots, je n'en connais malheureusement pas assez de vrais pour alimenter mes descriptions bancales et mes personnages caricaturaux.:Damitiés,Thomas.
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Zut, je le sentais j'ai été trop vache
Désolé Thomas, je ne voulais vexer personne (je suis gentil en fait), j'ai juste voulu donner mon ressenti sur la lecture de l'antho... Ça n'engage évidemment que moi. Les goûts et les couleurs, de toute façon... A ce que j'ai compris ta nouvelle a bien plu à Gillossen, par exemple.
