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Alors ca, c'est sacrément intéressant dis donc ! Moi qui ne suis pas très attirée pas les livres numériques, si cette offre arrivait en France, j'irais directement m'en acheter un :D Ca serait bien qu'on puisse avoir l'inverse aussi... par exemple si jamais un livre qu'on a acheté au format numérique nous a beaucoup plu, qu'on puisse l'avoir au format papier... mais bon, faut pas rêver :p

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Je pense que le livre a encore de beau jour devant lui. Pour le moment l'offre numérique est assez vérouillé, même si y a du progres, et reste assez cher.J'attendais pas mal du numérique par exemple pour tout ce qui est comics VO.Mais quand je vois que c'est exactement au même prix je vois pas trop l’intérêt.Pour le reste, la lecture dans les transport c'est vrai que c'est avantageux, et si on peu préter ses livre, la ça devient intéressant.

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J'aime bien le concept du "Humble Bundle", et je crois que je mettrai spontanément plus que ce que j'aurai exigé comme prix chez un éditeur. La peur d'être radine ? La prise de conscience qu'un livre, c'est du travail et qu'un travail, ça se monnaye ? C'est bête, mais j'ai un peu l'impression que cela redonne une vraie valeur aux choses, de pouvoir soi-même dire combien on est prêt à débourser.Après, je me fie à un exemple complètement trivial : les toilettes publiques. Là où je suis, elles sont gratuites, mais on peut laisser quelques sous si on le souhaite. Et ben, croyez-le ou pas, mais j'ai pu constater que la plupart laissait une pièce, voire même un montant supérieur à ce que ce qu'elles auraient trouvé excessif dans un grand magasin où les toilettes sont payantes. D'un côté, on a l'impression de payer pour un service, de l'autre de grossir le chiffre d'affaire de la grande distribution qui exploite notre pauvre condition d'être incarné.Bref, belle initiative. Je suis hors sujet, sorry. Et malheureusement, beaucoup ne mettront que le prix minimum...

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Nariel a écrit :Ou aux éditions du Masque... :o
Hey ! :pPlus sérieusement, je pense que le livre en tant qu'objet est condamné dans les dix ans à venir, si ce n'est pas encore plus rapide.Aujourd'hui déjà, les ventes ebook d'Amazon explosent. De plus en plus de gens qui disaient ne pas passer au numérique en raison du plaisir de tenir un livre dans les mains changent d'avis (moi y compris).Après, les auteurs n'ont pas leur mot à dire sur les politiques tarifaires. Pour prendre mon exemple, Le Masque baisse ses prix de 15% seulement en numérique, alors que Midgard les divise presque par trois.Reste à espérer que le lecteur s'y retrouve, mais que l'auteur aussi. Et pour l'instant, au vu des pourcentages dans les contrats, on en est loin.

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Pas sur qu'il soit condamné, ou du moins pas dans les dix ans. Il évoluera et deviendra plus un objet de collection surement. Mais pour ça, il faudrait que les prix des supports éléctronique se démocratise un peu plus.Je pense que pour notre génération, il y aura toujours de l'attrait pour le format papier. Après, c'est moins sur pour les générations qui auront grandit avec.
Reste à espérer que le lecteur s'y retrouve, mais que l'auteur aussi. Et pour l'instant, au vu des pourcentages dans les contrats, on en est loin.
Ce serait bien aussi que les libraires s'y retrouvent. ;)

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Ce serait bien aussi que les libraires s'y retrouvent.
Si il n'y a plus de livres, plus besoin de libraires ;)Mais je suis d'accord pour le côté "objet de collection" (du coup le libraire deviendra-t-il un vendeur d'art ?). Après, je suis certain que les liseuses vont se démocratiser, que se sont démocratisés les smartphones, les tablettes, les ordinateurs, les lecteurs MP3. Tout n'est qu'un question de temps.

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Gilthanas a écrit :
Ce serait bien aussi que les libraires s'y retrouvent.
Si il n'y a plus de livres, plus besoin de libraires ;)Mais je suis d'accord pour le côté "objet de collection" (du coup le libraire deviendra-t-il un vendeur d'art ?). Après, je suis certain que les liseuses vont se démocratiser, que se sont démocratisés les smartphones, les tablettes, les ordinateurs, les lecteurs MP3. Tout n'est qu'un question de temps.
Oui mais plus de libraires, plus de fabuleux conseils et coup de coeur mis en avant (et de vieux ronchon qui vous envoie balader :lol: )Pour rebondir de façon serieuse sur ce que je viens de dire, sans livres et donc sans libraires, on risque de se retrouver avec une situation pré-loi Lang pourait on dire ou seul les gros éditeurs tireront leur épingle du jeu et feront mourir les petites structures.Et nous sommes d'accord pour la démocratisation des supports numériques, ce n'est qu'une question de temps.

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Disons que le livre de poche va disparaître très rapidement, vu que ses avantages sont : prend pas de place, moins cher que le broché, plus léger. La liseuse, ça prend encore moins de place, ça devienDRA encore moins cher et c'est encore plus léger.Après, le livre grand format, ou le broché ça c'est sûr, resteront bien implantés je pense, ne serait-ce que pour les gens qui lisent deux romans par an (ça ferait un bout de temps pour rentabiliser les 100 euros de la liseuse !)(Olivier, avoue que leurs couvertures sont très très sobres, non ? :P)

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j'achète beaucoup de livres, je les considère comme servant à l' accès à la lecture et comme des objets, je fais en quelque sorte une collection, je veux en posséder toujours plus, et bien sûr les "meilleurs" dans ceux que j'ai lus surtout. " Pour moi, c'était un objet durable qui se transmettait et qui traversait le temps, qu'on pouvait relire à tout moment et qu'on ne pouvait pas perdre facilement. Et la venue du numérique fait que les prix diminuent et que le livre est devenu en quelque sorte "immatériel", dans une liseuse il y a un nombre limité de livres et, (bien sûr faut du temps avant d'avoir 1400 livres dessus) on peut aussi les effacer, comme les musiques et les films téléchargés, on ne les possèdent plus, on ne les a plus, alors qu'on les a payés, en fait on a juste payé le temps de la lecture mais pas le livre en soi, un peu comme si on empruntait un livre dans une biblio)C'est ça qui m'embête '^^ (vous vous dites sûrement que je suis trop possessive et matérialiste, mais sans avoir la certitude d'"avoir" mes livres, mes musiques, tous ces éléments de la culture, qu'est-ce que j'ai ? qu'est-ce que je pourrais donner ? Un texte que quelqu'un d'autre lira, mais qu'il supprimera plus tard ... Et puis il y a la question des livres rares (j'entends par là ceux qui ne sont plus édités, en rupture de stock et qu'on a du mal à trouver) , dans quelques années en entendra t'on parler ? au final ce qui reste c'est ce qui a eu le plus de succès ou qui est considéré comme un livre à lire pour sa qualité reconnue et tout. Mais les livres que personnellement on trouve bien, peu connus ou appréciés des autres, les trouvera t'on encore dans quelques années ? ._. Et je me pose aussi des questions sur la conservation des textes, ce seront les éditeurs qui les conserveront ou d'autres personnes ? J'ai reconnu en lisant vos postes que c'est très pratique pour prendre des notes, transporter, mais je n'oserais faire ça qu'avec ceux que je suis susceptible de moins aimer, disons ceux pour me distraire, les vrais coups de coeur je continuerai à les acheter sur format livre... si possible, parceque c'est évident que ça va se généraliser, et c'est dur d'aller à contre courant et contre la modernité, c'est même pas possible je crois, ça nous dépasse. Voilà :)

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Personnellement, c'est aussi une question de place qui me fait hésiter. Je trouve moi aussi l'objet-livre magnifique, et rien n'est plus décoratif pour moi qu'une bibliothèque bien remplie.Ceci dit, j'habite à Paris dans 55m², et je possède près de huit cent livres. Ca veut dire que la moitié de ma surface est encombrée de bibliothèques. C'est vrai que c'est beau, mais c'est aussi encombrant. Avec une liseuse, je pourrais épurer un peu la surface...Nariel: Oui, les couvertures sont très sobres, mais ce n'est pas un mal - la suite des Talons Hauts va sortir en février en grand format, et je ne suis vraiment pas convaincu de la couverture qu'ils ont choisie :D

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Grenouille_Bleue a écrit :Nariel: Oui, les couvertures sont très sobres, mais ce n'est pas un mal - la suite des Talons Hauts va sortir en février en grand format, et je ne suis vraiment pas convaincu de la couverture qu'ils ont choisie :D
Il va y avoir une suite ? Chouette :wub:Sinon, pour revenir sur le sujet de la discussion, comme beaucoup, j'adore le livre en tant qu'objet, et je rêverais d'avoir une bibliothèque digne de ce nom, et non pas des livres posés en vrac un peu partout, et comme le fait d'être une dévoreuse de livres n'arrange rien...Le choix d'acheter ebooks et liseuse s'est vite imposé, et de plus, ayant un budget limité, les ebooks arrangent assez mes finances, puisqu'ils sont un peu moins chers que les livres. Mais malgré tout, je continue d'acheter des grands formats ou des poches, quand l'occasion se présente, d'autant que je me dis que je dois bien ça aux auteurs que je lis, vu tout ce qu'ils m'offrent grâce à leurs écrits.

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Grenouille_Bleue a écrit :Ceci dit, j'habite à Paris dans 55m², et je possède près de huit cent livres. Ca veut dire que la moitié de ma surface est encombrée de bibliothèques.
Veinard, tu as donc encore plein de place. :sifflote:

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Il y a peu j'ai débattu avec quelques amis de l'intérêt d'une liseuse et de l'avenir du livre (le débat est parti d'un article de Slate] sur le thème de "Pourquoi nous finirons à renoncer à nos bibliothèques") . Mon ancien colocataire a posté ce commentaire. Rendons à César ce qui appartient à César. Comme je partage la même opinion que lui sur la question, je vous retranscrit l'intégralité de ses propos.
Une liseuse? Moui pourquoi pas. Enfin bon, une coupure d'électricité et c'est le vide spatial hein.Ces "progrès" ne font que nous rendre plus dépendants de la technocratie et de son ontologique fragilité. Le vrai progrès ne se fait pas dans le support, mais dans l'Homme. Un missile bien placé, une inondation, un séisme, une grève, et des dizaines de villes peuvent se retrouver sans énergie. Plus de réseau, plus de communications, plus d'électricité. Tous les gadgets n'y pourront rien. C'est un scénario du pire, certes. Mais tout progrès ne peut se penser qu'en termes de Fin, de catastrophe, de dérèglement majeur. C'est la seule mise à l'épreuve qui prévaut pour le progrès.1) Je conserve donc précieusement mes 1,7 tonnes de bibliothèque. Malgré le fait que je sois un usager très régulier (tous les jours) du livre électronique, pour sa facilité d'accès, sa capacité d'emport, quand on ne peut pas disposer de ses ouvrages (en voyage, en vie nomade, etc).2) Tous ces articles sur la disparition de tel ou tel standard, de tel ou tel support, etc sont désespérément nombrilistes. Il n'y a que l'urbain occidental qui prend son cas pour une généralité et philosophe sur des hypothèses qui concernent 10% de la population mondiale au mieux.Cet article est un ramassis de conneries. II témoigne d'une vie limitée à une certaine sphère techno-dépendante où tout objet est dépendant des autres (PC-iPad-téléphone-connexion internet-électricité-compte en banque, etc).De plus cet article révèle un manque cruel d'acuité technique. Se vanter d'avoir remplacer ses CD par des fichiers mp3, j'en connais qui vont hurler à l'hérésie (et c'est la diffusion marginale des formats Lossless qui me fera changer d'avis). Plus que jamais l'objet disque a une valeur (à la fois marchande mais aussi symbolique) plus forte que jamais.L'objet-livre lui atteint les hautes sphères, le nombre d'ouvrages imprimés augmente chaque année (il est vrai au détriment souvent de la qualité).L'auteur de cet article prend fièrement l'exemple de Kraftwerk, grand mal lui en a pris !Remplacer des CD ou vinyle de Kraftwerk par des fichiers numériques, c'est justement nier le message porté par le contenu, par une stigmatisation outrancière du support.Le zéropéen croit de bon ton de mépriser le matérialisme, l'assimilant bêtement au consumérisme, et il se réfugie dans la dématérialisation, que je réprouve. Il se rend ainsi encore plus techno-dépendant. La capacité de clonage qu'offre le numérique est en effet séduisante, mais moins durable qu'on ne le pense:
Il a d'ailleurs fais un film sur la transmission du savoir par le biais de supports (peintures, livres, numérique etc) Je vous encourage à aller voir le tout sur son site (l'ambition de la mémoire) Cela pourrait apporter grandement à notre débat.

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Il n'y a que l'urbain occidental qui prend son cas pour une généralité et philosophe sur des hypothèses qui concernent 10% de la population mondiale au mieux.
Argument non recevable : les ventes de liseuses/fichiers numériques sont les plus nombreuses dans les pays où on vend le plus de livres. Que ça soit en Europe, en Amérique du Nord ou en Extrème-Orient (Chine, Japon). Après je conçois bien qu'un paysan du Bénin, du Vietnam ou du Salvador n'ait pas de liseuse, mais ce n'est pas pour autant qu'il a des livres. Il y a plus urgent pour lui que la culture.Puis une batterie de liseuse, c'est plus d'un mois en moyenne, ça laisse le temps à EDF de remettre le courant :p

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Gilthanas a écrit :
Il n'y a que l'urbain occidental qui prend son cas pour une généralité et philosophe sur des hypothèses qui concernent 10% de la population mondiale au mieux.
Argument non recevable : les ventes de liseuses/fichiers numériques sont les plus nombreuses dans les pays où on vend le plus de livres. Que ça soit en Europe, en Amérique du Nord ou en Extrème-Orient (Chine, Japon). Après je conçois bien qu'un paysan du Bénin, du Vietnam ou du Salvador n'ait pas de liseuse, mais ce n'est pas pour autant qu'il a des livres. Il y a plus urgent pour lui que la culture.Puis une batterie de liseuse, c'est plus d'un mois en moyenne, ça laisse le temps à EDF de remettre le courant :p
Je trouve ces arguments d'autant plus gros que les pays en voie de développement sont eux aussi équipés en téléphone portable (il parait même qu'en Afrique c'est un véritable outil de gestion de son compte en banque).Quand à une situation où il n'y aurait plus d'électricité, la mort de la batterie de la liseuse serait le moindre des soucis comparée aux problèmes sanitaires et logistiques que cela déclencherait (plus de distribution d'eau potable, plus de chaîne du froid, etc.).