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Un "camarade" absent pour le moment m'a transmis sa critique...
AmbianceFinalement ce sont les programmations locales qui ont décidé de mon premier visionnage « ciné » du Hobbit, à la séance de minuit 15 en VF - 24 im/s, curieux notamment de voir quels spectateurs accompliraient ce déplacement-là en milieu de semaine dans une ville de province.J’y ai vu une audience composée en majorité d’étudiants, pas si nombreux que cela, et surtout plus attentifs que turbulents, en raison sans doute des nombreux débats sur la réalisation du film qui ont précédé la diffusion.Autrement dit, une génération déjà très sensiblement différente de celle qui avait assisté aux premières de la trilogie du SDA, laquelle paraît avoir privilégié la prudence à la fièvre qu’avait suscité en particulier l’attente du Retour du Roi.J’essaierai aussi d’examiner ici si des facteurs distractifs, notamment techniques, peuvent perturber les perceptions des spectateurs au point de les priver d’indulgence à l’égard des fragilités intrinsèques à la trame narrative originale du Hobbit de Tolkien et son statut de prequel-qui-s’ignorait. A bien des égards, le défi pour P Jackson et son équipe était considérable, farci de pièges comme le sort du vaisseau de King Kong à la rencontre de Skull Island : « Rocks ! Rocks Everywhere ! »Aspects techniquesLa principale force du film me paraît être son évidence somptueuse, au moins équivalente à ce dont avait pu bénéficier la précédente trilogie.On ne peut que saluer les pas de géant réalisés par la technologie : elles relèguent les prouesses pourtant considérables du SDA, qui devra désormais s’habituer, comme les autres, à être regardé sous ce prisme-là.L’atout le plus flagrant, bien que rarement évoqué jusqu’ici, est la façon dont P Jackson a exploité l’extraordinaire définition des frames (4 ou 5 Mo), qui du début à la fin du film immensifie l’écran de cinéma et lance au spectateur le défi époustouflant d’explorations ultérieures de cet univers visuel.Ce paramètre a d’ailleurs sûrement convaincu P Jackson de mettre en première ligne, plutôt que le trou de Hobbit, Un Erebor incommensurablement plus magnifique que ce qu’avait dessiné Tolkien. Cette trilogie, et c’est vital pour elle, ne fait pas pâle figure face à des concurrences qui misent beaucoup sur la grandiosité, enjeu auquel l’écrivain était évidemment étranger quand il écrivit Bilbo.Le second atout est la maîtrise CGI des personnages, en motion-capture ou par d’autres procédés. La première trilogie avait fasciné en inaugurant des scènes de foules galopantes où chacun des micro-protagonistes bataillait, sous le logiciel ‘Massive’, avec son environnement immédiat dans des face-à-face de combat. Ici des scènes immenses sont parsemées de personnages individualisés qui relèvent avec succès le défi de la très haute définition.Il en va de même pour l’animation des visages (côté affreux évidemment). Là où Gollum avait été seul en scène (avec le troll de la Moria), une foule de protagonistes animent leur trogne en direct, les trolls ouvrant un bal qui s’épanouit chez l’hainocratie speedeuse des gobelins.Le paradoxe est que certains critiques déprécient les CGI du Hobbit en vertu d’a-priori favorables au ‘naturel’ des acteurs, sans réaliser que les personnages re-manufacturés par P Jackson SONT des acteurs dont précisément les CGI permettent de traduire le jeu scénique, là où jusque-là le maquillage figait les faciès. Ainsi c’est grâce à eux que le Grand Gobelin nous gratifie d’un étalage de lubricité putride qui lui ballote jusque dans les bajoues, et que le Gollum de Serkis, au sommet de sa gestuelle de la tête aux pieds, se met en situation de se voir décerner le titre de classique académique du figure-capture, son relatif handicap de n’être pas un personnage neuf étant surmonté par la gloire de son précédent avatar.Si j’aborde seulement maintenant la question de la 3D (mais pas encore celle du 48 images/s), c’est qu’elle est indissociable de la haute définition de l’image et de la qualité des CGI, indispensables pour faciliter les efforts d’ajustement de l’oeil. Pour avoir vu le film en 24 images/seconde, donc dans des conditions de visualisation non optimales, je peux témoigner qu’en dehors d’une poignée de scènes (les batailles filmées de près), le relief dans Le Hobbit s’est montré performant et confortable au sens où je le préfère, c’est-à-dire contemplatif plutôt qu’agressif. Le cerveau humain tend à reconstituer la taille de la scène projetée devant lui au ‘format’ qui correspond à sa logique la plus familière. Or de ce point de vue-là des prouesses me paraissent avoir été réalisées dans plusieurs directions : par exemple, à Bag End, l’épaisseur athlétique des nains impressionne, et Gandalf est le géant, parce que le réalisateur a privilégié une vision ‘à hauteur de hobbit’. Sur d’autres plans larges, y compris en pleine nature, c’est leur petitesse qui frappe l’esprit. Nous sommes donc bien au-delà d’une simple maîtrise ‘correcte’ du 3D, et c’est le genre de prouesse qui attire et fascine.S’il n’y avait eu que des scènes contemplatives, la combinaison Haute définition+Qualité des CGI+ Cadrages et Eclairages aurait sans doute permis de faire l’économie de la projection à 48 im/s. Toutefois le film ne pouvait faire l’impasse sur les scènes de bataille, pour lesquelles le cinéma d’aventure en général, et pas seulement le Hobbit, est vulnérable à l’ennui, à la sensation de bas-de-gamme, ou à l’appesantissement complaisant.Manifestement conscient de cet écueil, le Hobbit s’est attaché à le domestiquer sans abuser des scènes gore, conclues en un éclair (les décapitations) ou bien filmées de loin (gollum). Pour autant, il ne s’agissait pas de faire l’impasse sur les combats de près impliquant des créatures, y compris si le problème de la 3D se pose en pareil cas : en 24 im/s, si brèves et maîtrisées soient-elles, ces scènes représentent un fardeau pour le spectateur : J’attends donc de revoir le film en 48 im/s pour témoigner si le problème a été rectifié par ce rythmage. Pour l’instant, je me contente d’émettre l’hypothèse que ce sera le cas, puisque l’ajout de plusieurs de ces scènes a été maintenu par P Jackson, et de sonder l’opinion de ceux qui auront lu mon commentaire avant de se rendre à une séance en 48 im/s.A priori, je trouve peu crédibles les commentaires qui imputent au 48 im/s un « effet Benny Hill » ou des décors ‘en toc’. J’imagine qu’ils maltraitent la réalité objective , car le 48 im/s n’a rien à voir avec la visualisation des décors, et tous les décors que j’ai vu en 24 im/s sont irréprochablement superbes ; j’aurai donc plutôt tendance à supposer que certaines projections ont été victimes d’écrans mal polarisés, de projecteurs mal synchronisés, de vitesses de projection mal ajustées, d’autant que la HD + 48 im/s met à coup sûr les matériels à l’épreuve, vu que dans ma salle, 24 im/s seulement ont suffi pour qu’à plusieurs reprises l’image et le son se figent durant quelques fractions de seconde.

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Bon ben je vois que pas mal de monde s'y est collé alors à mon tour. Fan du SDA et de tout ce qui tourne autour de la Terre du milieu, passionné par l'histoire de ce monde et de la magie et de la poésie qui l'habite. J'ai apprécie les films du SDA de PJ même si la poésie de la Terre du Milieu fait défaut mais cela est inhérent au support ( ou alors il aurait fallu 6 films de 3h même si n'aurait pas été pour me déplaire !)Tout d'abord, je l'ai vu en 24 img/sec 3D et VF. Je tiens à préciser que je ne tenais pas à la base à la voir en 3D mais c'était la seule séance dispo à cette heure là. Je voulais pas attendre la séance d'aprés alors j'y suis allé.Tout d'abord, c'est la 1ère fois que je voyais un film en 3D ( je vais pas souvent au ciné et la 3D me botte pas ). Mes craintes se sont confirmées, je n'ai pas trouvé ça trés transcendant, je dirais même presque inutile...Ceci dit je compte le revoir dimanche en 2D mais je ne vais pas autospolier ma critique, donc passons aux points faibles et points forts Point faibles1. 3D inutile mais peut être ne suis-je pas fait pour ce format.2.
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3.
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Dites moi d'ailleurs si vous êtes d'accord sur ce point là car c'est mon perso préféré alors je ne suis peut être pas objectif.Points forts1.Radagast est plutôt pas mal alors que j'avais un peu peur.
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2.J'ai bien aimé
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3.Enfin un film qui prend le temps de poser une ambiance ! Pas mal ont trouvé des longueurs au film, moi non ! Pourquoi il faut obligatoirement de l'action au bout de 30 secondes de film ? Alors, je ne suis peut être pas objectif parce que j'adore le monde de Tolkien et que plus j'y suis, mieux c'est, mais là on sent qu'il a le temps de faire ce qu'il veut. L'heure d'intro passe donc trés bien
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L'arrivée des nains est bourrée d'humour ( comme le livre ) et je n'ai pas trouvé ça long du tout.4.Comme tout le monde, j'ai trouvé la scène avec
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5.Les paysages sont grandioses ( la Nouvelle Zélande peut s'attendre à un nouvel afflux massif de touristes !)6.Techniquement, WETA vient d'écraser la concurrence ! Tout s'intégre parfaitement. J'avais peur de ça car je préfère les costumes et le maquillage que des effets spéciaux à outrance. Sauf que là, on ne voit plus la différence !7. Les références à toute la mythologie de Tolkien. Ok c'est du fan service mais j'adore et ça donne de la consistance au film.8. Les rajouts scénaristiques des appendices me comblent au delà de touite espérance pour lemoment. 9. Euh, aprés ça, qu'est ce qu'ils vont bien pouvoir mettre dans la VL ?!Je n'ai donc pas vu passer les 3 heures passer et il y avait eu la suite, j'enchainais direct !Seul regret (révélateur de la manière dont j'ai apprécié le film): en sortant, le 1er truc que je me suis dit c'est " Dommage que PJ n'ait pas pu disposer d'autant de temps pour le SDA, sinon je n'ose imaginer la tuerie monumentale que ça aurait pu être !" Parce qu'entre 3 films de 3h pour 1500 pages et la même chose pour 400 pages, forcément ça se voit!Donc pour moi le contrat est rempli !Je reviendrais rajouter quelques trucs si besoin car je retourne le voir en 2d dimanche.PS : pour le point faible au niveau de Gandalf que j'ai mentionné plus haut, pouvez vous vraiment me dire ce que vous en pensez car je me demande si c'est moi qui me fait des idées ou pas ...

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verseb a écrit :PS : pour le point faible au niveau de Gandalf que j'ai mentionné plus haut, pouvez vous vraiment me dire ce que vous en pensez car je me demande si c'est moi qui me fait des idées ou pas ...
PJ a toujours dit que le pouvoir de Gandalf devait, selon lui, rester très suggestif. Je suis assez d'accord avec lui sur ce point. A mon avis, moins on étale de magie, mieux c'est. Cela se justifie en outre à ce moment de l'histoire. Contrairement au SDA, il ne s'agit pas de sauver le monde. Il est donc logique que Gandalf utilise moins son pouvoir.

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Eriol a écrit :
verseb a écrit :PS : pour le point faible au niveau de Gandalf que j'ai mentionné plus haut, pouvez vous vraiment me dire ce que vous en pensez car je me demande si c'est moi qui me fait des idées ou pas ...
PJ a toujours dit que le pouvoir de Gandalf devait, selon lui, rester très suggestif. Je suis assez d'accord avec lui sur ce point. A mon avis, moins on étale de magie, mieux c'est. Cela se justifie en outre à ce moment de l'histoire. Contrairement au SDA, il ne s'agit pas de sauver le monde. Il est donc logique que Gandalf utilise moins son pouvoir.
Je suis également d'accord avec lui sur ce point ( la magie n'est également pas présente tout le temps chez Tolkien) et c'est ce qui m'avait plu dans les bouquins. Beaucoup est suggéré.. mais quand il l'utilise ( rarement certes car c'est trés fatiguant Cf. mines de la Moria), ça claque tout de même ( Scéne avec une attque de loups dans le SDA où le feu crée par Gandalf se propage de cimes d'arbre en cimes d'arbre ou alors combat contre le Balrog qui zèbre le ciel d'éclair pendant plusieurs jours.Pour résumer mon ressenti, si PJ avait cédé à la facilité et trop utilisé la magie pour nous en mettre plein la vue, je n'aurais pas apprécié du tout. L'usage de la magie est rare avec Gandalf mais je trouve que les 2 ou 3 fois où il l'utilise, ca aurait pu être fidéle au livre ( comme je l'ai décrit plus haut ).En tout cas, merci pour ton avis !

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Vu hier soir en VO, 24 fps, et beaucoup apprécié.Alors ça m'a moins impressionné que le premier Seigneur des Anneaux, qui m'avait marqué au fer rouge lors de mon premier visionnage, mais je pense que je ne dois pas oublier qu'à l'époque j'avais 13 ans et étais, eu égard à l'âge, plus facilement subjugué par ce que je pouvais voir. Si je laisse de côté cette petite nostalgie, je ne peux que dire avoir beaucoup apprécie le film. Je n'ai pas trouvé ces 2h40 longues, mais plus aurait probablement été trop. Visuellement, c'est toujours aussi magnifique, un vrai transport en Terre du Milieu. Du côté de la musique, pas de dépaysement vu qu'on retrouve beaucoup (trop ?) de morceaux très liés à ceux de la trilogie du Seigneur des Anneaux.Il y a bien une ou deux transitions abruptes, quelques petits points noirs mais de mon point de vue, c'est vraiment mineur par rapport à la magie dégagée de ce nouveau grand film.Je précise également que ma mémoire me jouant des tours, je me souviens très mal de ma dernière lecture de Bilbo, donc j'vais pas m'étendre sur les colle/colle pas/inventé vu que je ne peux simplement pas les relever :-)Sinon je suis un grand fan du traîneau à lapins, j'veux le même :amoureux:Bref, un très bon moment, en bien bonne compagnie qui plus est ;) , j'en attendais pas plus :)

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Mithounet a écrit :Vu hier soir en VO, 24 fps, et beaucoup apprécié.Alors ça m'a moins impressionné que le premier Seigneur des Anneaux, qui m'avait marqué au fer rouge lors de mon premier visionnage, mais je pense que je ne dois pas oublier qu'à l'époque j'avais 13 ans et étais, eu égard à l'âge, plus facilement subjugué par ce que je pouvais voir. Si je laisse de côté cette petite nostalgie, je ne peux que dire avoir beaucoup apprécie le film. Je n'ai pas trouvé ces 2h40 longues, mais plus aurait probablement été trop. Visuellement, c'est toujours aussi magnifique, un vrai transport en Terre du Milieu. Du côté de la musique, pas de dépaysement vu qu'on retrouve beaucoup (trop ?) de morceaux très liés à ceux de la trilogie du Seigneur des Anneaux.Il y a bien une ou deux transitions abruptes, quelques petits points noirs mais de mon point de vue, c'est vraiment mineur par rapport à la magie dégagée de ce nouveau grand film.Je précise également que ma mémoire me jouant des tours, je me souviens très mal de ma dernière lecture de Bilbo, donc j'vais pas m'étendre sur les colle/colle pas/inventé vu que je ne peux simplement pas les relever :-)Sinon je suis un grand fan du traîneau à lapins, j'veux le même :amoureux:Bref, un très bon moment, en bien bonne compagnie qui plus est ;) , j'en attendais pas plus :)
ta critique me rassure un peu car j'avais l'impression d'être le seul à avoir autant apprécié ! ( Cf ma critique au dessus !)Sur les transitions, parles tu de celle
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Pour les lapins, j'ai bien rigolé aussi
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S'agissant des transitions, je pensais surtout à celle
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Sinon, pour répondre à Eriol :
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Mithounet a écrit :S'agissant des transitions, je pensais surtout à celle
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Ah oui celle là aussi était ratée. Un peu trop gros ...Bon finalement que ce soit
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Bonjour à tous,j'ai vu la bête hier après-midi, la tête pleine des craintes accumulées au fil des critiques négatives, prêt à endurer une 3D 48 images par seconde éprouvante, et puis le film a débuté... 2h40 de pur bonheur, écoulés tellement vite. Aucun trouble visuel ni nausée évoqués par certains, j'ai juste été un peu déçu de l'apport relatif de ce 48 im/s. Rien de fulgurant, une très belle image, parfois un peu flou dans l'arrière-plan, la plupart du temps limpide et immersive. Bref, pas une révolution mais du beau travail, à mon humble avis.Les nouveaux personnages sont attachants, et vu le nombre de nains rien d'étonnant à ce qu'il faille trois films pour développer chacun. D'ailleurs, certaines critiques oublient de prendre ce critère en compte. Ce film n'est que la première partie d'une trilogie alors soyons patient et jugeons l'ensemble (ne soyez pas hâtifs, maître râleur, comme dirait un fameux Ent). Il y a dix ans, on a suffisamment reproché aux Deux Tours d'être "sans queue ni tête" pour ne pas recommencer aujourd'hui!Côté histoire, rien à dire (j'en percevrai tous les défauts lors des prochaines visions, pour l'heure, je suis sur mon nuage).Martin Freeman est un Bilbo génial, tel que j'en rêvais, bien plus intéressant à mon sens que Ian Holm. Thorin a du charisme et de la noblesse et Balin une belle présence. Gandalf a l'occasion d'être plus présent que lors de la première trilogie et je ne peux que m'en féliciter!Superbe musique d'Howard Shore, même s'il y a des redites, ça et là.L'intro sur les nains est somptueuse, une vraie splendeur qui ressuscite majestueusement leur monde déchu.Après, les ellipses du scénario (et aucune ne m'a gêné) peuvent très bien s'expliquer par l’absence des scènes enlevées et que la version longue rétablira sûrement, comme pour le SDA où elles permettaient de développer certains aspects laissés de côté.Oups! Le temps passe et je dois m'éclipser, la tête encore pleine d'images fabuleuses.A bientôt!

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Eh bien je ne m'attendais pas à apprécier autant :) . Bon, je ne pensais pas non plus que j'allais détester ou même ne pas aimer, mais je pensais que je sortirais mitigée, et finalement j'ai adoré.Non qu'on ait le film parfait. Déjà, ça ne part pas de la même façon qu'il y a dix ans où Peter Jackson s'attaquait à un bouquin touffu et réputé inadaptable. Le seul fait d'avoir un bon film semblait assez énorme. Avec Bilbo, on ne demandait pas forcément à ce qu'il sorte à ce point la grosse artillerie, et je craignais qu'il se laisse un peu emporter par son enthousiasme, et finalement, c'est très bien passé.Le début prend son temps, avec deux prologues en un, d'abord l'histoire de la perte du royaume d'Erebor, puis un vieux Bilbo tapant la causette avec Frodon histoire de raccrocher les wagons avec la précédente trilogie (pas sûre que ça colle autant qu'il le voudrait d'ailleurs). Certains ont trouvé le début longuet, pour ma part j'ai apprécié qu'on prenne le temps de nous replonger dans l'univers (aux paysages qui font toujours autant rêver), avant de partir pour l'aventure. Finalement, le développement de l'intrigue du Nécromancien, et les divers ajouts s'intègrent bien mieux que je ne l'avait espéré. Même si le côté bouffon de Radagast était un peu trop brut de décoffrage (on comprend que Saroumane le prenne de haut, d'accord, mais quand même...), sa présence sert assez bien l'intrigue (puis malgré tout il se défend bien). J'ai apprécié qu'on amène Azog assez tôt dans l'intrigue, en revanche le coup de la traque était un peu répétitif et tirait en longueur sur la fin. Ce serait d'ailleurs le principal reproche que je ferais: on a tendance à faire des suites toujours plus spectaculaires de peur que le spectateur soit blasé, mais du coup, alors que Le Hobbit est sensé avoir moins d'ampleur que Le Seigneur des Anneaux (le film a d'ailleurs un côté plus léger et humoristique - et j'ai apprécié la plupart des gags, même les moins fins), lors du passage chez les Gobelins, les personnages enchaînent les cascades les plus folles et on se demande pourquoi dans la Moria les personnages galèrent autant. Quant au combat entre Azog et Thorïn qui permet à Bilbo de faire preuve d'héroïsme plus tôt dans l'intrigue, il s'éternisait un peu et j'avais hâte que les Aigles arrivent. Un point du scénario tournant autours de la clé que Gandalf confie à Thorïn, du destin de Thror et de l'apparition du Nécromancien me semble un peu bancal mais on verra s'ils éclaircissent ça par la suite. Malgré ses réserves je suis quand même conquise. On retrouve avec plaisir les bobines connues, et les nouveaux sont tous bien choisis. Comme c'était à prévoir, Martin Freeman est l'homme de la situation et joue toujours à merveille le type ordinaire confronté à des événements et des personnages extraordinaires. Bien sûr, avec le découpage en trois, il faudra attendre encore pour que le personnage monte l'étendue de sa débrouillardise, mais on a un Bilbo attachant et Freeman a toujours un bon tempo comique. Thorïn est peut-être un peu trop "humain" (tout comme Kili le beau gosse) mais Armitage rend bien sa noblesse et son côté ombrageux et un peu trop borné pour son bien. Avec treize Nains, certains restent un peu trop en retrait même si on essaie de leur donner à chacun des traits particuliers. mais par exemple, impossible de retenir lequel est le dur de la feuille. Émergent tout de même, en plus de Thorïn, Balïn le sage du groupe, Bofur (James Nesbitt) sans doute parce qu'il est un de ceux qui a le plus de temps de paroles et d'interaction avec Bilbo après le chef du groupe, les petits jeunes Fili et Kili et dans une moindre mesure, le bourru Dwalïn et le serviable Dori, ainsi que Bombur, mais plus pour son look à la Obélix que pour sa conversation. Malgré quelques excès lors des scènes d'action, je n'ai pas vu les trois heures passer et j'en ai pris plein les yeux (je n'ai pas vu le film avec le système des 48 images/seconde). Jackson ayant prouvé qu'il pouvait faire le plus, ce "moins" n'est donc pas aussi surprenant, je n'en suis pas ressortie avec l'impression que ce sera une date dans l'histoire du cinéma ou que ça changerait le regard sur la fantasy comme il y a dix ans, mais avec le plaisir d'avoir à nouveau suivi une grande aventure et de rempiler pour les deux ans à venir, ce qui n'est tout de même pas rien.

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Cian a écrit :Il y a dix ans, on a suffisamment reproché aux Deux Tours d'être "sans queue ni tête" pour ne pas recommencer aujourd'hui!
Il y a dix ans, on avait bien raison de dire ça, et s'il faut attendre la dernière VL du dernier film pour avoir son avis sur celui-ci, c'est être encore plus exigeant que moi. Chaque film devrait donner envie de voir la suite.1800 mots pour ma chronique, on approche de la fin.

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Foradan a écrit :
Cian a écrit :Il y a dix ans, on a suffisamment reproché aux Deux Tours d'être "sans queue ni tête" pour ne pas recommencer aujourd'hui!
Il y a dix ans, on avait bien raison de dire ça, et s'il faut attendre la dernière VL du dernier film pour avoir son avis sur celui-ci, c'est être encore plus exigeant que moi. Chaque film devrait donner envie de voir la suite.1800 mots pour ma chronique, on approche de la fin.
Pour moi, il est clair que ça m'a donné envie de voir la suite surtout qu'il va se passer encore beaucoup de choses dans le 2éme.Toujours prévu pour lundi ta critique ? Ou c'est pour ce soir ?

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Pour compléter un peu mon premier jet, il est à noter que la célébrissime scène des énigmes (dans le noir) entre Gollum et Bibo est étonnamment longue, plantée au beau milieu d'un suspense comme un cheveu dans la soupe (que deviennent les nains pendant ce temps? Ils tapent la belote avec l'inénarrable Roi des Trolls ?) et pourtant, c'est un vrai moment de grâce, malgré la répétition des questions/réponses des deux protagonistes. Le jeu admirable de Serkis et Freeman y est évidemment pour beaucoup et c'est en partie cela la magie de Peter Jackson (qui manifestement adore Gollum et lui donne du temps de parole), sa capacité à faire d'un joyau ce qui pourrait être un pensum.Évidemment, aussi, Gandalf qui disparaît et surgit à point nommé pour sauver ses protégés, c'est un ressort scénaristique un peu répétitif et facile, mais tout à fait dans l'esprit du livre. Et puis, quelle joie de le voir comme un vulgaire Gimli face à Dame Galadriel...Alors oui, on peut critiquer à l'envie. avec souvent beaucoup de mauvaise foi (Comment? Les treize nains ne sont pas tous mis en valeur? Quelle honte, M. Jackson!). Citez-moi donc un film qui mette en scène 15 personnages principaux et qui se paie le luxe de leur offrir le temps d'exister vraiment. Impossible! Et de toute façon, est-ce indispensable? Gimli et Légolas sont devenus les icônes que l'on connaît avec peu de paroles, mais surtout une longue présence à l'écran en arrière-plan d'un admirable Aragorn qui vampirisait l'écran de son charisme.Longue vie aux nains encore inconnus! Ceux mis en avant sont déjà remarquablement typés, chacun dans son style, plus ou moins "humain".Pour revenir sur tous les commentaires entendus ça et là (vous allez passer la séance aux toilettes au-dessus de la cuvette!), je n'en comprends pas la teneur. Même avec mes yeux de taupe, pourtant très fatigables, les presque trois heures m'ont laissé sans la moindre gêne et encore moins de migraine. Sans doute chacun de nous réagit-il différemment face aux sollicitations visuelles imposées? Mystère...

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Foradan,je peux t'assurer que je trépigne de voir la suite, comme j'ai trépigné il y a dix ans...Jackson n'a qu'un effet sur moi: encore! encore! encore!

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Cian a écrit :Pour compléter un peu mon premier jet, il est à noter que la célébrissime scène des énigmes (dans le noir) entre Gollum et Bibo est étonnamment longue, plantée au beau milieu d'un suspense comme un cheveu dans la soupe (que deviennent les nains pendant ce temps? Ils tapent la belote avec l'inénarrable Roi des Trolls ?) et pourtant, c'est un vrai moment de grâce, malgré la répétition des questions/réponses des deux protagonistes. Le jeu admirable de Serkis et Freeman y est évidemment pour beaucoup et c'est en partie cela la magie de Peter Jackson (qui manifestement adore Gollum et lui donne du temps de parole), sa capacité à faire d'un joyau ce qui pourrait être un pensum.Évidemment, aussi, Gandalf qui disparaît et surgit à point nommé pour sauver ses protégés, c'est un ressort scénaristique un peu répétitif et facile, mais tout à fait dans l'esprit du livre. Et puis, quelle joie de le voir comme un vulgaire Gimli face à Dame Galadriel...Alors oui, on peut critiquer à l'envie. avec souvent beaucoup de mauvaise foi (Comment? Les treize nains ne sont pas tous mis en valeur? Quelle honte, M. Jackson!). Citez-moi donc un film qui mette en scène 15 personnages principaux et qui se paie le luxe de leur offrir le temps d'exister vraiment. Impossible! Et de toute façon, est-ce indispensable? Gimli et Légolas sont devenus les icônes que l'on connaît avec peu de paroles, mais surtout une longue présence à l'écran en arrière-plan d'un admirable Aragorn qui vampirisait l'écran de son charisme.Longue vie aux nains encore inconnus! Ceux mis en avant sont déjà remarquablement typés, chacun dans son style, plus ou moins "humain".Pour revenir sur tous les commentaires entendus ça et là (vous allez passer la séance aux toilettes au-dessus de la cuvette!), je n'en comprends pas la teneur. Même avec mes yeux de taupe, pourtant très fatigables, les presque trois heures m'ont laissé sans la moindre gêne et encore moins de migraine. Sans doute chacun de nous réagit-il différemment face aux sollicitations visuelles imposées? Mystère...
Au rique de me répéter, j'ai aimé la scène avec Gollum AUSSI parce qu'elle dure et que PJ prend son temps. Cette scéne n'est pas seulement importante pour le 1er épisode du hobbit, ni même pour les 3 épisodes du hobbit mais pour le hobbit et le SDA réunis. Je pense d'ailleurs qu'il faut s'attendre à 1 ajout d'une ou 2 énigmes en plus dans la VL...Le fait qu'elle arrive en pleine action, bien vu de ta part et là j'ai peut être une réponse. En effet, la tension ne baisse finalement pas vraiment mais elle est différente. On passe d'une tension spectaculaire à un huis clos intimiste mais avec une tension extrème car Bilbo risque de se faire bouffer. Et être enfermé avec Gollum dabns une grotte sombre n' est pas ce qu'on apelle une situation révée...Pour les énigmes, c'est le genre de trucs qui fait réfléchir en même temps qu'on regarde le film donc si la scène avait duré 5 mn de plus avec 2 énigmes en plus, je pense que ça passait nickel.Pour les 13 nains et le fait de ne pas tous les connaitre, 100% d'accord avec toi ! Impossible de tous les connaitre à un même niveau sur 3 heures.

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Alors oui, on peut critiquer à l'envie. avec souvent beaucoup de mauvaise foi (Comment? Les treize nains ne sont pas tous mis en valeur? Quelle honte, M. Jackson!). Citez-moi donc un film qui mette en scène 15 personnages principaux et qui se paie le luxe de leur offrir le temps d'exister vraiment. Impossible! Et de toute façon, est-ce indispensable? Gimli et Légolas sont devenus les icônes que l'on connaît avec peu de paroles, mais surtout une longue présence à l'écran en arrière-plan d'un admirable Aragorn qui vampirisait l'écran de son charisme.Longue vie aux nains encore inconnus! Ceux mis en avant sont déjà remarquablement typés, chacun dans son style, plus ou moins "humain".
J'ai peut-être le tort de le prendre pour moi, mais comme j'évoque les 13 Nains et le fait qu'on ne les développe pas tous, et que j'utilise le terme "humain" entre guillemets deux messages plus haut, je ne peux m'empêcher de me sentir visée.Je ne dis pas que c'est facile de mettre en valeur à un niveau égal une douzaine de personnages (Thorïn doit de toute façon être mis en avant par rapport au reste de la troupe), je n'exclse pas le fait qu'avec encore au moins six heures de métrages, les plus discrets dans ce film tirent davantage leur épingle du jeu et je ne dis pas que Jackson est un tocard, je veux juste dire que c'est dommage quand on a un bon tiers de la troupe qui fait quasiment de la figuration, mais bon si même dire ça c'est faire preuve de mauvaise foi...Quant au look très "humain" de certains, eh bien oui, c'est quand même un peu facile qu'à l'exception de Balïn, ceux avec qui le héros ait le plus d’interaction soient ceux qui ont le physique le plus agréable d'un point de vue humain en tout cas (si ça se trouve, Kili est considéré par ses compatriotes comme un androgyne maigrichon et ils trouvent ça très moche) comme pour pousser à l'identification ou je ne sais quoi. Je ne dis pas que c'est gravissime ni que ça tire le film vers le bas (et d'un point de vue purement superficiel, ça ne me dérange pas que Richard Armitage ne soit pas enfoui sous trois tonnes de latex, loin de là) simplement ça ne me paraissait pas nécessaire.

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verseb a écrit :Toujours prévu pour lundi ta critique ? Ou c'est pour ce soir ?
Toujours prévue pour après le visionnage VO, je ne change pas d'avis entre le lever et le coucher du soleil moi non plus ;)

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Juste un petit message pour revenir sur les remarques de certains concernant la musique d'Howard Shore, et le fait que Shore (soit-disant) réutilise énormément de thèmes du SDA : veuillez noter que de nombreux morceaux que Shore a composé pour le film n'ont pas été utilisés ou ont été tout simplement remplacés par des pistes du SDA, soit du fait d'une décision du monteur, soit de PJ. Par exemple,
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mais Shore a composé une tout autre musique pour cette scène (que l'on peut entendre dans Out Of The Frying-Pan).Autre exemple,
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alors qu'on peut trouver la composition originale pour cette scène dans Over Hill.Cela peut sûrement s'expliquer à cause du montage tardif et des nombreux changements dûs au passage de deux à trois films, qui ont fait que certaines compositions ne collaient probablement plus en terme de longueur (voire de rythme) avec les scènes pour lesquelles elles étaient prévues, mais en aucun cas Shore n'a réutilisé à outrance les thèmes du SDA. Ecoutez la BO pour vous en rendre compte.Blamez plutôt le monteur ou PJ pour ce qui est de la mauvaise utilisation de certains thèmes, ou de leur "sur-utilisation" !Voila, petit "message-parenthèse" terminé. Veuillez continuer avec vos critiques ! :p

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intéressante parenthèse au demeurant, surtout si on discute du bien fondé d'une trilogie décidée si tardivement. Trop de hâte à repartir sur un autre rythme ?

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J’ai vu Le Hobbit hier soir. Voici un avis rapide.Il n’était pas nécessaire de montrer Frodon (surtout que celui-ci paraît plus vieux). Après, une longue mais nécessaire introduction, cela donne un départ quelques peu ennuyeux.Les acteurs sont bons, très bons. Encore une fois, les personnages de Tolkien sont brillament incarnée. Mention spéciale à Ian McKellen, Martin Freeman et Richard Armitage.Au niveau du rythme, j’ai trouvé que l’on était déjà dans une version longue. Il y a des scènes en trop, des petites longueurs sur certaines, et je pense que le film aurait gagné à faire 30 minutes de moins. Au niveau des scènes d’action, c’est peut-être l’effet 3D, mais je trouve qu’ils font plus « jeux vidéos », plus numériques que dans le SDA. Mais ce qui m’a le plus gêné, c’est la manière dont les héros se sortent de ces situations… C’est gros la première (les géants)… très gros la seconde (les mines), presque ridicule la dernière fois (les arbres qui jouent à domino express…)… Quant aux libertés prises par rapport au bouquin, eh bien, elles ne m'ont pas vraiment dérangé.Bon, à me relire, je donne l’impression de ne pas avoir aimé. C’est faux ! Le Hobbit – Un Voyage inattendu est un bon film. Plus une préquelle au SDA qu’une adaptation du roman de Tolkien d’ailleurs. Je ne vous cacherai pas les frissons qui m’ont saisi lorsque j’ai retrouvé la Comté au début, avec la musique qui va avec. Aucun film depuis le SDA ne m’avait fait ça. J’ai passé un EXCELLENT moment, j’ai rigolé, j’en ai pris plein les yeux – un peu trop à mon goût avec cette S^%*** de 3D qui tue tous les paysages que j’aurais aimés dévoré des yeux et m’a donné mal à la tête.Vous l’aurez compris : j’irai voir la suite, et même avant, revoir ce film, mais en 2D.Un bon début, un très bon début, mais pas un grand début !Zedd