Il peut apparaitre à la fin du film 3 si ce dernier fait le pont entre les deux trilogies.Roland Vartogue a écrit :Hum... Il avait pas 87 ans dans le Seigneur des anneaux Aragorn ? 60 ans avant, il aurait nettement plus que dix ans, mais il serait aussi un peu jeunot pour être incarné de façon crédible par Viggo. J'imagine que cet état de fait a fortement joué dans le choix de ne pas le faire apparaître au moins une fois en clin d’œil.
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Aragorn est né en 2931, le conseil blanc se passe en 2941 et la guerre de l'anneau s'étale entre 3018 et 3019. Aragorn a donc bien une dizaine d'année à ce moment là. Mais comme dit auparavant, le film a une conception de la chronologie différenteRoland Vartogue a écrit :Hum... Il avait pas 87 ans dans le Seigneur des anneaux Aragorn ? 60 ans avant, il aurait nettement plus que dix ans, mais il serait aussi un peu jeunot pour être incarné de façon crédible par Viggo. J'imagine que cet état de fait a fortement joué dans le choix de ne pas le faire apparaître au moins une fois en clin d’œil.

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Oui, je pense aussi qu'il apparaîtra dans TABA. A ce stade, Bilbo sera célébré à Fondcombe pour avoir percé à jour la faille dans la cuirasse de Smaug, et donc il ne devrait manquer personne pour assister à la fiesta.A propos des personnages présents dans des flashes-back, j'ai cru repérer Dwalin (avec davantage de cheveux) dans l'assaut des nains en Moria, et peut-être aussi Bifur, outre évidemment Balin et Thorin. Je ne serais pas surpris si Oïn et Gloïn étaient aussi de la partie, voire Dori.Ce qui aide pour ça, c'est le 48 im/s, que j'ai testé cette fois-ci (il a fallu que je taille la route pour m'y rendre, car les UGC de ma petite ville ont snobé la haute fréquence). L'amélioration par rapport au 24 est très très sensible : avec ça on peut LIRE les scènes d'action, au lieu de simplement les voir. C'est essentiel, aussi bien sur les premiers plans où les mouvements sont de plus grande vitesse et amplitude du fait de la proximité avec la caméra, qu'à l'arrière-plan où les personnages sont plus difficiles à discerner du fait de leur petitesse.L'oeil est loin de pouvoir tout déchiffrer, ça dépend vraiment du coin de l'écran qu'on regarde à ce moment-là, mais par exemple j'ai aperçu que l'amplitude des foulées de Gloin lors de la fuite sur les passerelles de Gobelinville était un peu longue, ils ont sans doute dû l'étirer pour qu'il puisse physiquement galoper à la vitesse requise pour toute la troupe, ou encore que Nori, embarqué dans la même ruée, avait un poil ralenti en cherchant du regard Bilbo resté sur l'arrière.Cette fluidité et netteté évacue le 'bruit séquentiel', comme je serais tenté de l'appeler là où l'image est rendue trop floue ou stroboscopique par une fréquence d'affichage trop faible, et du coup la quantité d'infos pertinentes perçues par le cerveau à chaque seconde est multipliée par un facteur X que je ne saurais évaluer car on a en permanence des passages en ++ non perturbés par des passages en +-.Et de façon plus surprenante, c'est aussi clairement indispensable pour déchiffrer les scènes de groupe, lorsque tous les nains sont réunis, et qu'un événement ou une révélation a lieu, que le 48 im/s fait effet, car alors leur physionomie change et déploie la psychologie de chaque jeu d'acteur en simultané sur l'image.Un peu comme un focus de foot où une caméra suit un joueur en particulier, le spectateur a la possibilité de se choisir un 'favori' et de ne pas le lâcher tout au long du film. Et là, on s'aperçoit qu'on a presque 3 heures de jeu 'sans parole' tout comme un footballeur dans un match a 85 à 88mn de jeu sans ballon avec seulement 2 à 5 mn de jeu avec le ballon dans les pieds. Tous les spectateurs qui reprochent au film de ne pas singulariser les nains n'en sont en réalité qu'au tout début de leur exploration de cette véritable révolution.Autre exemple, encore plus surprenant : Azog. A 24 im/s je l'avais trouvé ch... au possible, ennuyeux, 'wooden' comme disent les amerliches. Mais à 48 im/s, on s'aperçoit que ce Na'vi dégénéré est véritablement agité en permanence par un bouillonnement d'idées toutes plus vicieuses les unes que les autres, qu'on voit passer sur son visage comme les cumulus sur l'azur bleuté : des esquisses de sourire mauvais aux esquisses de rage mauvaise, tout y passe et en fait il change d'avis en permanence : ce grand bougre est un grand indécis. Cela explique aussi son faciès de Na'vi : qu'il s'agisse d'un hommage ou d'un clin d'oeil ou petit coup de coude sous la table, à mon avis Cameron a sûrement déjà perçu le message 5/5... ou même 60x48, aux dernières nouvelles...Quant au mariage avec la 3D... on a droit à des trouvailles. En 24 im/s le Grand Gob' est déjà passablement dégue. Mais en 48 im/s, en plus il vous postillonne à la figure ! Heureusement encore que PJ ne nous réserve ça que durant la fraction de seconde de présentation, sinon on se sentirait vite aussi mal le Bilbo dans le mouchoir de Bert...
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Je l'ai vu jeudi, et franchement j'en suis très contente dans l'ensemble.*SPOILERS*Déjà je le trouve plus cohérent que le SdA, que ce soit au niveau du scénario, du ton, ou des personnages (qui me semblaient parfois juste péter des câbles dans l'adaptation précédente - genre hop je passe de méga-épique-charismatique à blagueur pro).La musique est juste géniale.Le rythme est globalement juste.Bilbo (Martin Freeman) est très bon.Thorïn est différent du personnage du livre (plus vieux, déjà, il me semble, et pas tout à fait le même caractère ni buts dans sa vie), mais pourquoi pas ? Au moins ça ne va pas me pourrir ma lecture, parce que je ne l'imagine pas du tout comme ça !Tout le tralala avec Azog n'existe pas à ce point dans le livre, mais encore une fois je l'ai beaucoup mieux aimé que mettons, Arwen-je-m'occupe-de-tout-et-je-sais-tout-faire... Au moins c'est un point sur lequel, sans avoir lu les Contes inachevés en entier ni les Contes perdus, je n'ai que très peu d'info, et qui me parait cohérent avec l'univers tel que l'a créé Tolkien.Le moins bon :Je n'ai lu que vite fait ce qui a été dit au-dessus, mais il y a un point qui m'a choqué dès que ça a commencé.J'appelle ça "donner du foin aux fans"Nous avons des personnages intelligents (?) qui interagissent, qui communiquent.Pourtant, chacun y va de son propre dialecte, histoire que surtout personne ne se comprenne.- Elrond invite les nains à manger, en elfique (sindarin ou quenya, on s'en fout, le résultat est le même) Heureusement que la bonne volonté y est, pour un peu on se poserait des questions. Étonnamment, les nains s'offusquent parce qu'ils ne comprennent pas. (Mais bon l'elfique c'est tellement bô, si il n'y en a pas assez, ils risquent de perdre des spectateurs ??)- Azog menace Thorïn en ? (ça me faisait penser au Parler Noir mais je ne suis pas érudite en langues tolkieniennes) - encore une fois c'est certainement moche comme langue, mais un "je vais t'étriper" est certainement plus efficace s'il s'agit bien d'un défi, d'un appel au combat (ou alors j'ai rien pigé à la scène). Du coup Thorïn n'a pas l'air de comprendre, et plouf. (l'effet linguistico-spécial) Et si c'est bien du Parler Noir, ça colle pas, vu qu'Azog ne vient pas de Mordor.- il y a eu au moins un autre, voir deux autres moments, je ne m'en souviens plus.Le Langage Commun se perd ? Bah c'est peut-être moi qui suis bizarre, la prochaine fois que je vais sur un chat anglophone je parlerai français en essayant la même stratégie, il y a peut-être quelque chose que je n'ai pas compris dans le principe.Je ne reprendrais pas tous les points déjà évoqués dans les posts précédents, je suis assez d'accord avec les problèmes de détails, soit techniques soit livre vs film, mais ça ne m'a pas (trop) pourri la projection, peut-être parce que je ne m'attendais pas à une adaptation 100% fidèle même sur les points possibles commercialement parlant. (Même si la scène du Conseil était riche en bizarreries)Je l'ai vu en 2D VO, parce que je m'étais déjà fait mal les noeils sur des films d'1h30... et que j'avais visionné la BO Fr avant d'y aller 
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Zéro fatigue visuelle en 3D HDR 48 im/s pour ce qui me concerne, malgré les 3h. Le film est nettement plus agréable à regarder en 48 qu'en 24, à cause du déchet bien moindre pour de très nombreuses scènes. Je pense que l'avantage serait du même ordre pour du 2d/48, mais ces versions-là n'existent pas. Je n'en ai pas parlé, mais la perception de la 3D s'est révélée également plus confortable pour moi, mais attention sur ce plan : tout le monde n'est pas à égalité en matière de vision 3D.Pour la 3D, il faut soit une certaine habitude, soit un temps d'adaptation, et il faut aussi (très important !) deux yeux qui voient de façon homogène naturellement ou bien avec de bonnes lunettes. Tout comme pour le daltonisme (mauvaise vision des couleurs), tout le monde n'est hélas pas à égalité sur ce plan mais c'est indépendant des conditions de projection. Pour ça il faut SE connaître.Si seulement la VO avait été disponible, je me serais bien épargné la VF (J'ai consenti à subir 2 fois la la chanson par-delà-les-monts en français, mais 3 fois ça, jamais !). Il me reste donc juste à tester la VO... en 2D, histoire de boucler une fois pour toutes l'auto-calibrage de mes choix de séances ciné de ces 10 prochaines années.... Mais pour ça, j'attendrai sans doute la sortie de la désolation de Smaug ;)Parce que dans l'ensemble, 3D ou pas, chuis plutôt adepte des DVD, à cause des arrêts sur image, et puis de toute façon, le 48 im/s ça ne mettra pas longtemps à arriver sur les écrans plats ou, surtout, les projecteurs home-cinéma.Tesra a écrit :Je l'ai vu en 2D VO, parce que je m'étais déjà fait mal les noeils sur des films d'1h30...
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Je me doute bien que même lorsqu'il sera parfumé au cuir chaud, le 48 im/s aura toujours des réfractaires :)De toute façon le choix pour le 24, le 48 ou le 60 sera pas le tien ou le mien, mais celui des salles de ciné en fonction de la perception des foules, influencées par leur oeil ou par les commentaires alentour.Perso comme j'avais lu et entendu beaucoup de commentaires, je voulais demander l'avis d'mon oeil, et pour mes archives je noterai que j'ai compris que le 24 im/s avait vécu quand je me suis pris dans la figure les postillons du Grand Gobelin.C'est sûr, on n'est pas obligé de courir au-devantAnglin Turcam a écrit :Merci MilieuTerrien grâce à tes explications sur le 48 chépaquoi je sais que je n'ai rien raté pour moi d'intéressant !

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Tu me diras Anglin si je me trompe concernant l'ironie, J'ai rebondi sur le 48 chépaquoi, parce que cette piste techno possible me donnait l'occasion de reparler des postillons très Jacksoniens du Grand Gobelin (et ter repetita, du coup), mais je n'excluais évidemment pas que ce soit le jeu de silences des treize nains qui t'ait plutôt laissé boudeur.Bon, c'est vrai, Jackson nous les a pondu sans cuirasses et sans barbes jusqu'aux orteils (aurait-ce été pratique à faire galoper dans Gobelinville ?), et il a redistribué assez librement les cartes concernant la personnalité de chaque nain (pour ne citer que Dori, il n'est plus du tout le 'plus robuste des nains', tandis qu'Ori, à part son nom, est vraiment sorti de nulle part).Cela dit, si tu préfères choyer la représentation qui était la tienne des treize nains de Tolkien en faisant abstraction de ceux de Jackson, tes chances ne sont pas nulles de te retrouver un peu seul avec ton imaginaire, tout comme naguère les spectatrices qui pouvaient avoir un béguin pour l'Aragorn de papier n'ont été que lamento et gémissement envers l'Aragorn incarné si Viggoreusement.Je crois que sur ce sujet-là comme sur d'autres (car au fond tous ceux qui avaient des idées préconçues sur le Hobbit sont dans la même situation), le village de nos imaginaires est plutôt derrière nous, tandis que le monde illustré par le Jackson Band est plutôt devant..Je me dis tout de même que le trauma doit tout de même être moins prononcé pour Bilbo que pour le SdA
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Sûrement dans l'absolu, mais quel dessinateur ou cinéaste connais-tu dont la profession consiste à se fixer une telle ambition ? A ma connaissance, les droits concernant l'oeuvre de Tolkien ne sont pas la propriété du cinéaste actuellement en train de les adapter, et d'autres que lui sont, ont été et seront en situation de poser des veto, incluant le pouvoir de confier à d'autres que P Jackson le soin d'adapter d'autres segments.Bref à vue de nez, la question de l'imaginaire se trouve plutôt, pour l'instant, du côté de P Jackson l'adaptateur. Avant, c'était Bakshi, et d'autres peut-être suivront, pour faire vivre Tolkien au cinéma, sachant que Tolkien n'a jamais franchi le pas de diriger lui-même une adaptation de son oeuvre au grand écran.Serais-tu en train de lancer un appel pour que malgré les obstacles P Jackson ne se mette pas à genoux et ose poursuivre la réalisation de sa vision d'une trilogie sur le canevas de Bilbo le Hobbit ?Foradan a écrit :Sauf qu'il fera chaud au Forochel quand un dessinateur ou un cinéaste mettra l'imagination à genoux devant ses choix.
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Tu sais, je suis assez autonome concernant ma vision de Jaxon Jackson. Les nains que j'aime ne parlent pas énormément dans le H. Donc j'aurais même préféré qu'ils en disent un peu moins au contraire. Je ne suis pas boudeur. Je suis de nouveau et sans surprise déçu et désappointé. Contentes toi de parler de ton expérience, les jugements hâtifs (je connais ça peuvent tout aussi bien t'isoler toi aussi. )Milieuterrien a écrit :Tu me diras Anglin si je me trompe concernant l'ironie, J'ai rebondi sur le 48 chépaquoi, parce que cette piste techno possible me donnait l'occasion de reparler des postillons très Jacksoniens du Grand Gobelin (et ter repetita, du coup), mais je n'excluais évidemment pas que ce soit le jeu de silences des treize nains qui t'ait plutôt laissé boudeur.
Les nains au départ du Hobbit ne sont pas lourdement armés. Dans gobelinville il n'y a pas de scène à la Indiana Jones. Ori est un nain lettré qui plus est il écrit en nelfique donc lui donner un air différent et plus intellectuel n'est pas forcément une énorme erreur de Jaxon Jackson.-> je pense que lire est une bonne chose parfois.Bon, c'est vrai, Jackson nous les a pondu sans cuirasses et sans barbes jusqu'aux orteils (aurait-ce été pratique à faire galoper dans Gobelinville ?), et il a redistribué assez librement les cartes concernant la personnalité de chaque nain (pour ne citer que Dori, il n'est plus du tout le 'plus robuste des nains', tandis qu'Ori, à part son nom, est vraiment sorti de nulle part).
Franchement je m'en tape un peu, j'émets une pensée personnelle sur un forum et pour avoir été un jour dans une BNF remplie de Tolkiendilis finalement très anonymes ton propre jugement est peut être d'un égal effet. Et puis l'image et l'imaginaires peuvent nous faire penser des choses très surprenantes parfois. Le mien à traversé mes lectures franchit une période de JdR entre 1986 et 92 plongé dans un abîme d'études et de diplômes revenu juste avant la trilogie grâce au débuts d'elbakin. Déception et auto création de mon propre site qui je dois le dire marcha assez bien. Replongea ensuite dans l'afflux de boulot. Et me voici revenu. Tout ceci en passant par les illustrateurs de MERP puis de Bakshi puis de. Rolemaster puis des Tolkien's plus connus comme Howe Lee Nasmith enfin par Jaxon Jackson...Cela dit, si tu préfères choyer la représentation qui était la tienne des treize nains de Tolkien en faisant abstraction de ceux de Jackson, tes chances ne sont pas nulles de te retrouver un peu seul avec ton imaginaire, tout comme naguère les spectatrices qui pouvaient avoir un béguin pour l'Aragorn de papier n'ont été que lamento et gémissement envers l'Aragorn incarné si Viggoreusement.
Sans doute pour toi. Beaucoup plus douteux pour moitié plus que la moitié de ceux que tu crois connaître. J'adore toujours certains vieux dessins de Mc Bride de Bakshi et d'autres. Sans compter sur mon fertile imaginaire. Encore une fois contentes-toi de nous livrer ta pensée sans généraliser et banaliser ce genre de situation. À 41 ans dont plus de 25 dans les livres de tolkien et d'autres je pense très bien tout seul.Je crois que sur ce sujet-là comme sur d'autres (car au fond tous ceux qui avaient des idées préconçues sur le Hobbit sont dans la même situation), le village de nos imaginaires est plutôt derrière nous, tandis que le monde illustré par le Jackson Band est plutôt devant..
Eh bien tu vois encore une fois et la je n'engage que moi. Tu te gourres complètement !En voyant le Hobbit je me suis dit c'est pire. Sauf pour le traitement particulier de Gimli évidement.Foradan : édition en italiqueJe me dis tout de même que le trauma doit tout de même être moins prononcé pour Bilbo que pour le SdA
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Intéressante notion que celle du traumatisme qui serait ressenti par les amoureux trahis de Tolkien...Déçu, je comprends, traumatisé, je m'interroge.Replongez-vous dans les livres, n'allez pas vous infliger la vision d'un film traumatisant, faisant suite à trois précédents déjà traumatisants, et précédant deux autres très certainement aussi traumatisants. A ce niveau-là, c'est du pur masochisme :huh:Autre solution:faites votre film, avec votre vision plus fidèle à l'original... en espérant qu'elle ne traumatisera pas certains de ceux qui la verront.J'adhère pleinement à la version "Jacksonienne", même si elle diffère de la vision que je m'étais créée en parcourant les livres. Les divergences ne me perturbent pas. Ce sont ses choix et je les respecte.Personnellement, la seule chose qui me déprime, c'est que ces œuvres fabuleuses que sont le SDA et le Hobbit ne soient pas déclinés sur davantage de films encore, où l'on pourrait, comme dans une série télé, développer réellement les univers multiples que Tolkien a créés ou esquissés. Après tout, chaque peuple mériterait que l'on apprenne à mieux le connaître. Les humains sont très présents dans le SDA, les elfes beaucoup moins et les nains quasiment absents. Le Hobbit donnent à ceux-ci (et dans une moindre mesure aux elfes) la chance d'exister vraiment et c'est très bien.Ah, voir enfin Imrahil et Dol Amroth, les autres Dunedain...
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Pour ma part je ne crois pas avoir parlé de traumatismes. À croire presque que certains sadiques aimeraient voir d'autres souffrir. Le sempiternel truc franco-français du : ça va pas durer ... On va le payer ...Je n'ai au contraire rien du masochiste puisque je me disait même avant d'entrer en salle que je me trompais peut être ... Qu'avec Bilbo il serait plus doux ! Je vois assez de gens diminués traumatisés handicapés tous les jours pour relativiser un peu mieux les choses. En fait frappé d'un peu d'empathie je ne sais toujours pas ce qui me déçoit le plus le film ou l'ambiance de la salle de cinéma. Si si si ... Le film évidement.
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Je crois que je comprends ton point de vue et la légitimité de sa revendication de singularité, Anglin, d'autant plus que tu trouves à l'étayer par des partenaires que tu as côtoyés et qui peuvent le partager.Mais en matière de floraison des imaginaires je ne te vois pas citer celle qui avait éclos à l'époque des JdR sur l'univers de Tolkien, voici trente (en France) à quarante ans de cela, aux States et plus précisément à partir du Wisconsin où ont été inventés les jeux de rôles et où se tiennent toujours des méga-conventions (déménagées depuis dans l'Indiana, si je ne m'abuse) réunissant des milliers de passionnés.L'influence de Tolkien commence à s'envisager sur le temps long, et dans ce domaine nous, francophones, n'y sommes en avance en rien ou presque, mais plutôt à la remorque de 'ce qui se fait', en essayant d'y loger de la 'french touch', du talent, tout ce qu'on veut ou ce qu'on peut. Peter Jackson ne s'appelle pas Pierre Jacquefils. Mais notre éloignement des sources ne nous empêche nullement de relativiser les choses, et d'apercevoir entre autres que les nains miniers de Tolkien ne sont eux-mêmes qu'un des éléments divers agrégés par Tolkien à partir de mythologies centre-européennes pré-existantes (cf blanche-neige), et qu'il a associés de façon novatrice en les érigeant en 'peuple' dans son univers virtuel original doté d'une histoire-géographie propre.En ce qui me concerne, je considère que même si le livre avait de quoi stimuler par lui-même l'imaginaire des lecteurs, l'imaginaire du fan-club tolkienniste a moins été sollicité par la lecture du Silmarilion, peu lu, qu'il a pu l'être par la vague des jeux de rôles, où des dizaines de milliers de personnages-joueurs se sont frottés à des milliers de 'dungeon masters' autorisés à dessiner des fragments de cet univers-là et à les peupler de vie et d'aventures locales. Tout simplement parce que cette relation sociale originale était bien plus riche, plaisante et source de liens que ne pouvaient l'être des conversations entre érudits.D'autant que j'ai vu, dans la foulée, un certain nombre de rôlistes poursuivre l'effort via des projets éditoriaux, des jeux vidéo, etc. chacun proposant ses propres modélisations du canevas original ; seule une minorité, en définitive, a cherché à investir le champ académique en ambitionnant de devenir 'docteurs' ès-univers virtuel de Tolkien, un peu à la façon dont les théologiens, à partir d'un autre matériau spéculatif, ont procédé en étant persuadés qu'il importait d'imposer la Révélation aux imaginaires de nombreuses régions du monde.Sur ces entrefaites, arrive un cinéaste polyphonique bourré de maestria, et son méga-triomphe oscarisé. L'engouement a été tel que, plusieurs années plus tard lorsque continuait de se poser la question du prequel, il a réussi de nouveau à réunir quasiment toutes les équipes et tous les talents récompensés dix ans plus tôt, et paraît du même coup réinstaller sa position éminente dans l'interprétation du matériau littéraire, forcément infléchi à cause de cela.Nécessairement, cela bouscule des 'docteurs' qui n'ont que les moyens de leur érudition à opposer au déferlement d'images ultra-réalistes de la trilogie filmée. Et tout porte à supposer que ces docteurs, surpris par l'ampleur du projet, resteront trop divisés et éparpillés pour infléchir sa dynamique, laquelle n'est d'ailleurs pas dénuée de vision métaphorique : clairement, l'Arkenstone et la montagne d'or vont jouer un rôle dramatique au moins aussi ambitieux que celui de l'anneau, associé dans la trilogie précédente au paradigme du pouvoir corrupteur.L'épuisement des imaginaires n'est pas à l'ordre du jour : on en a vu plusieurs autres se déployer ou continuer de le faire à des échelles ambitieuses, Narnia, Batman, Harry Potter, l'Atlantis de Cameron ou la Guerre des Etoiles, en attendant que des efforts comparables soient à leur tour consacrés aux mythologies celtes, nordiques, bibliques, méso-américaines, védiques etc., qui structurent les cultures continentales, mais le fait est que pour ce qui concerne Tolkien, Peter Jackson a mis la barre si haut en termes de présence médiatique qu'il sera objectivement assez difficile désormais à des acteurs extérieurs de faire prévaloir leurs références sur ces références-là. D'autant que la production du film a pris le parti de se caler plus rigoureusement que bien d'autres adaptateurs sur le contenu effectif du livre : par exemple on peut s'attendre à coup presque sûr que Legolas ne jouera pas aux pirates des caraïbes, mais s'en tiendra au rôle d'antenne des elfes à Lacville, un rôle qui se rattachera à son destin ultérieur dans le SdA.Donc sans être spécialement disposé à prendre le parti de P Jackson sur ce coup-là (qui par certains aspects (le gigantisme, etc. ) contrarient mes propres perspectives), j'essaie juste de prendre la mesure du 'monstre' pour éviter de me trouver écrasé par un de ses orteils.Anglin Turcam a écrit :Eh bien tu vois encore une fois et la je n'engage que moi. Tu te goures complètement !En voyant le Hobbit je me suis dit c'est pire. Sauf pour le traitement particulier de Gimli évidemment.Milieuterrien a écrit :Je me dis tout de même que le trauma doit tout de même être moins prononcé pour Bilbo que pour le SdA
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Pour ne pas moi même m'en prendre à ta propre érudition en la matière et au vu de ton argumentaire parsemé de mots que j'ai moi même du mal à vulgariser j'aimerais juste te dire qu'en certaines matières tolkieniennes le modeste Anglin et quelques un de ses compagnons sont loin d'être considérés comme à la ramasse parmi les grands peuples avides de blockbusters et d'autres sources. Je ne veux pas mettre en avant nos petits travaux parmi d'autres mais la communauté francophone devise allègrement avec ses comparses mondiales depuis qu'internet existe. J'ai comme d'autres pu converser avec certaines personnes de ce monde là sans avoir jamais été diminué comme tu me fais avec les français dans ton message. Des mecs comme Rateliff Lecouteux Carruthers Salo et plein de bonnes gens de forums nordiques ou d'elfling ou d'autres petites communautés de ça et de là. Donc avant de me gratifier d'une nouvelle leçon comme si j'étais tel ou tel blanc-bec de ta prestigieuse cour je t'invite à aller jeter un coup d'œil sur mes terres et d'éventuellement prendre un peu sur toi avant de m'envoyer une centaine de lignes de sarcasmes personnels. La France elle aussi se défend. On ne se couche pas sous prétexte qu'un amateur de grand Gorille se pointe devant nous.J'ajouterais qu'avec le travail de Vincent Ferré et d'autres du type Édouard peu de pays non anglophones doivent pouvoir se targuer d'une telle bibliographie tolkienniene dans la langue de Molière.Milieuterrien a écrit :Mais notre éloignement des sources ne nous empêche nullement de relativiser les choses, et d'apercevoir entre autres que les nains miniers de Tolkien ne sont eux-mêmes qu'un des éléments divers agrégés par Tolkien à partir de mythologies centre-européennes pré-existantes (cf blanche-neige), et qu'il a associés de façon novatrice en les érigeant en 'peuple' dans son univers virtuel original doté d'une histoire-géographie propre.
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Anglin, franchement, arrête de t'épuiser avec ce type. Son trollage est aussi gros que son inculture tolkiennienne. Un type qui devise qu'à partir des films sans savoir le boulot que des universitaires et autres amateurs éclairées d'Elbakin, Tolkiendil ou JRRVF ont apporté au savoir tolkienien français ne vaut clairement plus la peine qu'on s'y intéresse.
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Merci à Cian pour continuer à "défendre" la ligne Jackson sans pour autant caricaturer
)Et Milieuterrien ultime avertissement ! 
Je crois que là tu viens de mettre en avant un des arguments majeurs de ceux qui déplorent que finalement Jackson ait un peu pris toute la place (même si comme toi je trouve qu'il la prend plutôt bienCian a écrit :Personnellement, la seule chose qui me déprime, c'est que ces œuvres fabuleuses que sont le SDA et le Hobbit ne soient pas déclinés sur davantage de films encore, où l'on pourrait, comme dans une série télé, développer réellement les univers multiples que Tolkien a créés ou esquissés. Après tout, chaque peuple mériterait que l'on apprenne à mieux le connaître. Les humains sont très présents dans le SDA, les elfes beaucoup moins et les nains quasiment absents. Le Hobbit donnent à ceux-ci (et dans une moindre mesure aux elfes) la chance d'exister vraiment et c'est très bien.
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Il faudra qu'on m'explique en quoi le fait de recommander aux experts de Tolkien de prendre en considération l'influence propre du travail de P Jackson dans leurs périmètres de validité relève d'un quelconque trollage, qui plus est dans une section des forums consacrée aux films consacrés au SdA.Ce n'est tout de même pas comme si mes commentaires allaient 'polluer' la section spécifiquement consacrée à Tolkien, dans laquelle sauf erreur ou oubli je ne suis jamais rien allé poster. Encore une fois, Druss, Anglin, je ne suis pas dans le sarcasme à l'égard de l'un ou l'autre d'entre vous, j'essaie simplement d'inscrire mes commentaires sur le film dans le monde réel tel qu'il est observable, même de loin. Pour ça, je ne vois pas l'intérêt de limiter l'exégèse du film à un jeu des sept erreurs avec le livre ; et je doute que, foncièrement, une expertise universitaire se contente de si peu.Pour en revenir à l'influence spécifique exercée par les jeux de rôle dans la vulgate des mondes dérivés de Tolkien, je vous suggère de comparer l'affluence de leurs conventions avec celles suscitées pour des travaux ou des événements universitaires consacrés àTolkien, en UK comme en France.La Convention nord-américaine des jeux de rôle (Gen Con), que j'évoquais, existe depuis 1967; elle s'est depuis disséminée dans tout le monde occidental, Paris ayant même emboîté le pas, fort récemment.
.Explorer ces contextes-là délivrerait sans doute un intéressant aperçu de la proportion des représentations graphiques qui sont issues des films de P Jackson par rapport à celles qui proviennent d'autres sources de représentation..