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Beau résumé à vous trois :) Déjà que les petites maisons de SFFF ont parfois du mal à s'en sortir, alors si elles sont obligés de brader leurs livres pour que la fnac leur vendent, elles sont fichues :x

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Ah bah merci pour ton lien, car je parlais de Schiffrin 4 posts plus haut ! :)http://bibliobs.nouvelobs.com/actualite ... kafka.html
Aux Etats-Unis, Amazon exerce en effet une position dominante. Son système de vente directe à prix cassés a tué la concurrence. New York ne compte plus que 30 librairies (y compris celles des grandes chaînes). Dix fois moins que dans ma jeunesse et qu'en France, où, grâce à la loi Lang sur le prix unique, subsistent encore un millier de librairies.

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Je ne sais pas à quoi il faut s'attaquer, loi du prix unique ou autre, mais le secteur du livre va quand même devoir radicalement changer dans les prochaines années s'il veut survivre. Quand on en arrive à produire des bouquins pour faire de la mise en place, pour faire de la trésorerie, pour finalement pilonner l'excédent et remettre d'autres livres dans le circuit pour faire de la tréso... Je ne suis pas convaincu que le modèle économique actuel du livre soit encore vivable bien longtemps.

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Le print on demand va s'en doute se développer. Un éditeur Britannique comme MacMillan fonctionne comme ça. Ce qui prouve que des groupes d'édition importants peuvent suivre ce modèle. Mais bon au Royaume Uni l'impression numérique est la norme alors qu'on est encore à l'offset. Rivière Blanche se fait imprimer en Grande Bretagne faute de prestataires adapté chez nous. Merci la CGT ( qui bloque toutes les évolutions technologiques dans le secteur au nom de la sauvegarde de l'emploi).

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Zaebas a écrit :Tu parle là du marché US en parlant du nombre d'ouvrages vendus qui est en augmentation. C'est bien... MAIS par contre le nombre de titres vendus est en diminution
Pas compris.
l'absence de prix unique comme chez nous force les petites maisons d'éditions à disparaître au profit des gros groupes et donc ils perdent en capacité éditoriale.
Le marche evolue avec les technologies (euto-editions, editeurs specialises etc.)
C'est bien beau de dire qu'il faut supprimer la loi Lang mais si c'est pour se retrouver avec le groupe Hachette uniquement qui n'édite que ce qu'ils sont sur de voir cartonner, je ne suis pas sûr que la solution soit là.
Jugement de valeur, hachette n'est ni mieux ni moins bien qu'un autre editeur.
Donc oui, ils ont plus de lecteurs que les années précédentes, mais si c'est pour tous lire la même soupe ou le même bestseller, je pense que la littérature y perd son âme.
C'est ton avis, comme certains pense que la fantasy c'est pour les gens bizzares...
Les titres sortis par des petits éditeurs peuvent être des vrais perles mais encore faut-il qu'un éditeur veuille bien mettre un copeck dessus parcequ'il y croit. Et au US, si c'est pas dans un carcan précis et calibré pour être sûr de faire un bon gros Best, cela n'est pas édité.
Oui et? Ce n'est pas parce que l'on edite 3* plus de livres que l'on est meilleur ou que les livres sont meilleurs.

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Guigz a écrit :il est aussi utile de préciser qu'aux Etats-Unis il y a 6 groupes de type Hachette, c'est à dire super gros et à côté de ça la toute petite édition qui fait un retour en force ces dernières années.
En France 2 groupes detiennent 66% du marche, je ne vois pas en quoi c'est mieux que 6 groupes.
Zaebas le dit bien, en France le maillage de l'édition comprend beaucoup de petites et moyennes maisons qui peuvent faire rivaliser leur production avec celle des "gros", au moins sur le prix.
Il existe un nombre quand meme un nombre imporant de maisons d'editions aux US (3400)
Evildeus je t'encourage VRAIMENT à lire L'édition sans éditeurs de Schiffrin, car sa vision très "derrière le rideau" de ces 30 dernières années aux states est hyper éclairante sur le danger représenté par la perte d'indépendance (Random House publiait auparavant des traductions de grands auteurs de renoms, avant que Schiffrin en parte et après son rachat la maison d'édition était forcée de vendre des beaux livres sur Barbie. C'est un exemple parmi d'autres).
Je n'ai pas de soucis avec cette vision. Mais je vois pas en quoi le prix unique empeche cela? Un marche libre evolue au cours du temps, concentration, eclatement, etc. C'est un marche pas une statue hein.

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Comme tu le dis toi même, au US ils n'ont QUE 3400 éditeur, tandis que chez nous nous en avons 10 000.Si tu ramène cela au prorata de leur superficie ou de leur population, cela semble ridicule.Je te remercie donc pour abonder dans notre sens d'un point de vue quantitatif sur le nombre d'éditeur.Pour ce qui est du qualitatif, il est connu et reconnu qu'un groupe comme Hachette édite peu voir pas de titres "risqués" ou "borderline"Un exemple tout con en littérature étrangère, Hachette publie en grande majorité de la litt anglophone, car c'est ce qui se vend. Par contre pour lire du croate ou de l'indonésien, ce n'est pas vers eux que tu te tournera.Ce n'est pas un jugement de valeur de dire qu'un gros groupe publie du Best, c'est un fait.Par contre, il te faudra des petits éditeurs pour lire ton croate ou ton indonésien, pour l'un tu ira plutôt chez Noir sur Blanc, et l'autre plus chez Picquier.Mais au US, cela n'existe pas ça.Leur taux de traduction ne doit pas dépasser 5% (et encore je parie que je suis large), vois tu ou je veut en venir ?Et pour en revenir sur ce que tu n'as pas compris dans mon post précédent, les volumes augmente (le nombre de livre physique), mais les titres diminuent (les références en base de données)

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Si on suit ta logique Evildeus, qu'il faut un livre moins cher (alors que rappelons qu'avec les prix actuels, la plupart des auteurs n'en vivent pas ou difficilement, que beaucoup d'éditeurs rajoutent de leur poche pour financer leur maison d'édition), que c'est pas grave si on coule quelques maisons au passage... qui va produire les livres ? Qui va corriger les livres ? les distribuer et les promouvoir ? Et surtout, si les auteurs n'ont plus les moyens de se payer un tiers temps, qui va les écrire ?Ce n'est même pas une question de marché à ce stade... Alors si on rentre dans le marché, c'est encore pire !Zaebas : tout à fait d'accord avec toi =) Est-ce qu'on aurait trouvé Gagner la Guerre ou Chien du Heaume chez un très gros éditeur ? (parce que si Brage, Mnémos et les Moutons sont imposants dans le monde de l'édition SFFF, ils sont au final petits par rapport aux groupes !)La diversité des éditeurs permet non seulement de la qualité mais surtout que tous les lecteurs y trouvent leur compte. Si l'on garde seulement les grands groupes comme n'y verrait pas d'inconvénient Evildeus, beaucoup de lecteurs seraient lésés !

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Evildeus a écrit :
Zaebas a écrit :Tu parle là du marché US en parlant du nombre d'ouvrages vendus qui est en augmentation. C'est bien... MAIS par contre le nombre de titres vendus est en diminution
Pas compris.
Nombre d'unités (de biens donc) vendues en hausse. Mais un nombre de titres différents vendus en baisse.Exemple : avant on vendait 10 A1, 10 B1 et 10 C1 -> 30 unités et 3 titres Maintenant on vend 20 A2 et 20 B2 -> 40 unités et 2 titres

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Donc oui, ils ont plus de lecteurs que les années précédentes, mais si c'est pour tous lire la même soupe ou le même bestseller, je pense que la littérature y perd son âme.
C'est peut-être son avis mais je ne vois pas comment on peut prétendre le contraire. ;) Si on lit tous la même chose, à quoi bon avoir des prix bas pour des livres interchangeables ?

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Zaebas a écrit :Comme tu le dis toi même, au US ils n'ont QUE 3400 éditeur, tandis que chez nous nous en avons 10 000.
J'ai pris uniquement les éditeurs de taille moyenne.
Si tu ramène cela au prorata de leur superficie ou de leur population, cela semble ridicule.Je te remercie donc pour abonder dans notre sens d'un point de vue quantitatif sur le nombre d'éditeur.
Il y a relativement 75% de plus d'éditeurs aux US qu'en France vu qu'il y en a plus de 85000. J’en déduit que malgré l’aide de l’état nous ne faisons pas mieux que « l’empire du mal ».
Pour ce qui est du qualitatif, il est connu et reconnu qu'un groupe comme Hachette édite peu voir pas de titres "risqués" ou "borderline"Un exemple tout con en littérature étrangère, Hachette publie en grande majorité de la litt anglophone, car c'est ce qui se vend. Par contre pour lire du croate ou de l'indonésien, ce n'est pas vers eux que tu te tournera.
Un éditeur lorque c'est une société n'est pas une œuvre philanthropique. Je ne vois pas trop en quoi cela te dérange. T’attends tu as ce qu'ils publient des choses qui ne se vendent pas (comme ton livre indonesien) et disparaissent? c'est un peu contradictoire comme commentaire. De plus, toutes les œuvres publiées par hachette ne sont pas des succès, loin de là.
Ce n'est pas un jugement de valeur de dire qu'un gros groupe publie du Best, c'est un fait.
Donc 100% des livres de Hachettes sont des bests ? …. Non ? Ah ?
Par contre, il te faudra des petits éditeurs pour lire ton croate ou ton indonésien, pour l'un tu ira plutôt chez Noir sur Blanc, et l'autre plus chez Picquier.Mais au US, cela n'existe pas ça.Leur taux de traduction ne doit pas dépasser 5% (et encore je parie que je suis large), vois tu ou je veut en venir ?
Il y a environ 15% de livres traduits en France, contre 3% aux us. Dans ces 15%, 9% viennent de l’anglais, ce que les américains n’ont pas besoin de traduire. Donc l’écart est du simple au double. Mais la France fait partie de l’Europe, il y a beaucoup plus d’échange, donc ceci ne m’étonne pas.Il sera peut etre plus facile de trouver un livre indonesien traduit, mais est ce que le cout est compense par la le prix de vente? Ou est elle subventionnee d'une maniere ou d'une autre?
Et pour en revenir sur ce que tu n'as pas compris dans mon post précédent, les volumes augmente (le nombre de livre physique), mais les titres diminuent (les références en base de données)
Je ne sais pas d’où tu sors cela, mes les titres augmentent et meme beaucoup plus fortement qu’en France :
In 2010 the number of books produced by traditional publishers rose 5% to 316,480Based on the preliminary figures, the combination of traditional and nontraditional books totaled a projected 3,092,740 in 2010, up 132% from 2009.
Si tu veux plus d’infoshttp://ptbertram.wordpress.com/2012/04/ ... r-a-shock/

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Nariel a écrit :Si on suit ta logique Evildeus, qu'il faut un livre moins cher (alors que rappelons qu'avec les prix actuels, la plupart des auteurs n'en vivent pas ou difficilement, que beaucoup d'éditeurs rajoutent de leur poche pour financer leur maison d'édition), que c'est pas grave si on coule quelques maisons au passage... qui va produire les livres ? Qui va corriger les livres ? les distribuer et les promouvoir ? Et surtout, si les auteurs n'ont plus les moyens de se payer un tiers temps, qui va les écrire ?Ce n'est même pas une question de marché à ce stade... Alors si on rentre dans le marché, c'est encore pire !
Un livre est un bien. Il répond à un marché qui évolue. Si l'éditeur n'évolue pas, il disparait. Tous les éditeurs qui se sont créés peuvent disparaitre. Je rappelle que 50% des nouvelles sociétés disparaissent après 2 ans de façon générale. Je ne vois pas pourquoi il faudrait sacralise l’éditeur ou tout autre domaine. De plus, vous ne me prouver pas en quoi un marché libre veut dire qu’il n’existera plus que quelques éditeurs. Jusqu’à preuve du contraire, 2 tiers du marche français est détenu par 2 sociétés. Cela vous choque qu’il y en ait 6 aux US mais pas 2 en France ? Les bigs 6 détiennent moins de 50% de marche et voir leur part diminue au cours du temps. Mais bon, je suppose qu’ici c’est le paradis et là-bas l’enfer.:rolleyes:
Zaebas : tout à fait d'accord avec toi =) Est-ce qu'on aurait trouvé Gagner la Guerre ou Chien du Heaume chez un très gros éditeur ? (parce que si Brage, Mnémos et les Moutons sont imposants dans le monde de l'édition SFFF, ils sont au final petits par rapport aux groupes !)La diversité des éditeurs permet non seulement de la qualité mais surtout que tous les lecteurs y trouvent leur compte. Si l'on garde seulement les grands groupes comme n'y verrait pas d'inconvénient Evildeus, beaucoup de lecteurs seraient lésés !
Ou ai-je dis que je voulais un monopole. J'ai dis que je voulais un marche libre. Pour le rest, et bien, qui vivra verra sur le nombre d'editeur qui restera. Je n'en sais rien. Vous non plus.

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Atanaheim a écrit :
Evildeus a écrit :
Zaebas a écrit :Tu parle là du marché US en parlant du nombre d'ouvrages vendus qui est en augmentation. C'est bien... MAIS par contre le nombre de titres vendus est en diminution
Pas compris.
Nombre d'unités (de biens donc) vendues en hausse. Mais un nombre de titres différents vendus en baisse.Exemple : avant on vendait 10 A1, 10 B1 et 10 C1 -> 30 unités et 3 titres Maintenant on vend 20 A2 et 20 B2 -> 40 unités et 2 titres
Ce n'est pas le cas, donc...

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Gillossen a écrit :
Donc oui, ils ont plus de lecteurs que les années précédentes, mais si c'est pour tous lire la même soupe ou le même bestseller, je pense que la littérature y perd son âme.
C'est peut-être son avis mais je ne vois pas comment on peut prétendre le contraire. ;) Si on lit tous la même chose, à quoi bon avoir des prix bas pour des livres interchangeables ?
Je ne sais pas, encore faut il lire non? Apres, dire qu'un best seller = un autre best seller me semble un peu deructeur non?Il y a un certain nombre de personnes qui se plaignent du traitement de la Fantasy, mais si ces memes personnes font la meme chose sur le mainstream, je ne vois pas de quoi ils se plaignent.

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En fait je me demande si les éditeur ne devraient pas juste évoluer. Les auteurs qui ont connu vraiment du succès n'auront bientôt plus besoin de maison d'édition (je ne dis qu'ils produiront des livres de qualité égale, mais ils pourront se reposer sur leur renommé) et diffuser du livre numérique est extrêmement facile. C'est un risque important pour les maisons d'édition qui se servent de ces têtes de gondole pour prendre des risques avec des auteurs moins connu (et prendre quelques bénef, ce qui est normal, ils sont avant tout là pour gagner de l'argent quoi qu'on en dise... et c'est plutôt sein si on veut qu'ils continuent à exister).Ensuite la publication de livre étant extrêmement facile (même pour des gens n'aillant jamais réussi à se faire éditer), le besoin de filtrer et répertorier existe toujours ils peuvent devenir critique sur ce qui sort et se faire rémunérer pour ça ()directement ou indirectement via pub etc...), mais ils peuvent très bien développer des services auprès de ces auteurs (services de conseil que l'auteur suivra ou pas par exemple), pour la distribution il peuvent éventuellement proposer des compléments pour proposer des services de diffusion et facturer en fonctions des risque au cas par cas, par exemple un auteur déjà connu dont le livre les a convaincu paiera moins cher voir rien du tout, un auteur plus risqué devra financer une parti. Je ne connais pas très bien le monde des maisons d'éditions donc je dis peut être des idioties, mais je pense que la plupart des ces 'services' sont déjà à l’œuvre chez elles d'une manière ou d'une autre, mais qu'elles pourraient rendre l'accès à ces services plus ouvert et facilement accessible même à des auteurs non signés chez eux de manière plus traditionnelle.Je suis persuadé que les maison d'éditions peuvent très bien évoluer (si elles sont réellement ouverte à cette transformation et pas trop frileuses), ce qui m'inquiète un peu plus c'est pour les librairies.Il y aura toujours des gens préférant le livre papier. Mais je pense que la proportion de ces gens va vraiment diminuer dans l'avenir(surtotu avec la très grande diffusion de tablettes et liseuses qui a commencé). Le marché qui va prendre le plus cher sera surement l'édition de poche qui a mon avis rentre directement en concurrence avec le livre numérique. Le broché aussi va prendre cher, mais surement dans une moindre mesure car il y a le côté livre que je met dans ma bibliothèque qui va atténuer. ça n'aura pas trop d'impact sur les beaux livres jusqu'au moment ou les livres numériques apporteront vraiment du contenu dynamique de qualité avec de très bonnes IHM, là ils auront du soucis à se faire car du contenu pouvant se mettre à jour et de très bonne qualité... le livre papier n'aura plus pour lui ... que le papier car il sera moins intéressant sur tous les autres aspects ...Bon c'est vendredi j'avais envie de dire ce qui me passait par la tête ^^

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Gillossen a écrit :
Donc oui, ils ont plus de lecteurs que les années précédentes, mais si c'est pour tous lire la même soupe ou le même bestseller, je pense que la littérature y perd son âme.
C'est peut-être son avis mais je ne vois pas comment on peut prétendre le contraire. ;) Si on lit tous la même chose, à quoi bon avoir des prix bas pour des livres interchangeables ?
Je pense que la masse lira (et lit car c'est déjà le cas, le phénomène prendra de l'ampleur toute proportion gardée) la même chose, mais qu'il y aura toujours des gens voulant lire autre chose (c'est dans la nature humaine), certains juste pour se démarquer, d'autre car ils en auront marre du formatage que cela procure, et d'autre encore car ils auront tout simplement des goûts différents. Après le soucis c'est que si ils arrivent sous une certaine masse critique, ils ne seront pas intéressant commercialement et donc on risque de ne rien leur proposer. Maintenant je suis plutôt optimiste sur ce point, car les accès à la diffusion étant de plus en plus facile je pense qu'ils trouveront toujours de quoi lire. (c'est mon côté optimiste qui voit toujours le verre à moitié plein ;-) ).

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Evildeus a écrit :... Nul ne le sait.
Oui mais c'est dans notre nature de toujours vouloir refaire le monde donc ça nous permet d'échanger des idées c'est sympa ^^maintenant je m’appelle madame Irma vous pouvez me faire confiance :-P, je prends chèque carte bleues ou liquide (ou livres ^^)bon je sors ---> []