Houla, je savais qu'un tel point de vue pouvait exister. Même si je le respecte, je suis entièrement à l'opposé!Simple exemple, quel est le duel le plus puissant? Obiwan vs Anakin dans le III ou Obiwan vs darkvader dans le IV?Pour ma part, AUCUN duel de jedi n'est intéressant dans la prélogie! Aucun!Ce sont plus des duels de sabre que des duels de jedi... on ne ressent aucune "force" dans la prélogie, juste du spectacle poudre aux yeux.Roland Vartogue a écrit :...
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Les duels sont toujours moins bien dans les suites. C'est ce que je disais dans un poste précédent, la force y est trop présente. Elle était beaucoup plus subtile dans la 1ère trilogie.Résultat, on à ça :Obi-wan/Qui gon Vs Dark Maul (que j'aime beaucoup même si c'est un personnage qu iaurait mérité d'être plus vu)= Kung-fu fightingObi-wan Vs Anakin = Cirque de pékinSpécial dédicace à NéoSib Néo Vs Mr Smith (matrix 3) = Dragon ball 

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Je te trouve très indulgent. Si du coté Fx, mise en image c'est superbe (un peu trop même, y a tellement de choses à regarder dans un plan lors des batailles que l'on a la tète qui tourne) par contre du coté réalisation, scénario et le choix des acteurs (un en particulier,Hayden Christensen) c'est un peu limite et parfois ridicule.Je me souviens encore de cette superbe scène ou l'on vois Anakin et Amidala roucoulaient dans l'herbe au milieu des pâquerettes. Je me suis cru dans la mélodie du bonheur. J'en ai encore le hoquet..Et que dire de la scene ou l'on voit Yoda voltiger dans tout les sens...Roland Vartogue a écrit :Quant aux pré quelles de Star Wars, ben je les ai trouvé somme toute plus abouties que les anciens épisodes, donc on peut dire qu'elles ont excédé mes attentes. Ça y est, je l'ai dit !
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Moi j'en vois pleins d'autres et à chaque fois il y a Hayden Christensen dedansTerisa a écrit :Je me souviens encore de cette superbe scène ou l'on vois Anakin et Amidala roucoulaient dans l'herbe au milieu des pâquerettes. Je me suis cru dans la mélodie du bonheur. J'en ai encore le hoquet..




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Elle aurait du être une Highlander alorsAtanaheim a écrit :Marie-Antoinette était une jedi ????Et dire qu'on lui a coupé la tête... S'ils avaient su à l'époque...Witch a écrit :Maintenant batifoler dans les tenues d'Amidala c'est tout simplement pas possible, même avec beaucoup de bonne volonté et/ou de midichloriens

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Justement pas ! C'est le seul moyen de les tuer ;)Mais elle avait trouvé un autre moyen d'être immortelle (merci Lestat !) :Rat de bibliothèque a écrit :Elle aurait du être une Highlander alorsAtanaheim a écrit :Marie-Antoinette était une jedi ????Et dire qu'on lui a coupé la tête... S'ils avaient su à l'époque...Witch a écrit :Maintenant batifoler dans les tenues d'Amidala c'est tout simplement pas possible, même avec beaucoup de bonne volonté et/ou de midichloriens

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Question de goût, messieurs dames. Je suis tout à fait conscient de jeu d'acteur un peu raide que favorise Lucas, des dialogues parfois délicats et du ton qui peut parfois passer de l'humour le plus puéril à la discussion politique la plus obtue (là, c'est un défaut propre à la Menace fantôme). Mais, le travail de fond qui est fait dans la dramaturgie de ces trois épisodes m'apparaît clairement supérieur à ce qui a été fait sur l'ancienne. Il y a de très nombreuses intrigues qui se croisent dans ces préquelles, dont beaucoup sont simplement suggérés en quelques lignes de dialogue. On ne peut plus résumer chaque film en deux ou trois phrases comme c'était le cas des bons vieux Star wars. Et j'ai beaucoup plus de grain à moudre quand je revois les nouveaux films, ou que je mesure leurs implications sur les anciens.Et sur la comparaison entre les duels Ob-wan/Vador ou Obi-wan/Anakin, je choisis sans hésiter celui de la Revanche des Sith. Si les jedi n'étaient pas des super-héros dans Un Nouvel espoir c'était moins un choix assumé qu'un manque de moyen. Même les accessoires utilisés pour le duel de sabre-laser étaient trop cassants pour que les acteurs frappent de toutes leurs forces, ce qui explique que la scène revient à avoir deux vieillards tout raides se regardant en frottant leurs épées l'une contre l'autre.Dès l'Empire contre-attaque (celui que tout le monde adore par principe), Lucas introduit la télékinésie et les sauts surhumains. Luke et Vador discutent par télépathie. Le fantôme d'Obi-wan apparaît pour de bon et devient plus qu'une simple voix désincarnée. Bref, on commence à se lâcher un peu en montrant que la Force n'est pas qu'une vue de l'esprit. Des guerriers qui ont défendu l'ordre et la justice dans toute une galaxie pendant des centaines de générations sans utiliser d'armes laser, il faut qu'ils aient quelque chose de plus qu'un peu d'intuition. La nouvelle trilogie nous permet enfin de voir à quel point ils étaient redoutables, de véritable héros mythologiques.Je trouve le final de la Revanche des sith absolument dantesque. Le duel fraternel Anakin/Obi-wan a un souffle épique incroyable et quand ils se battent au milieu d'une station tombant en morceaux dans les flammes de Mustaphar, l'imagerie spectaculaire n'est que le reflet de l'état de désespoir dans lequel ils sont tous les deux. C'est une scène que je ne peux pas regarder sans sentir mon ventre se nouer. Et même si j'aime beaucoup voir le vieux Obi-wan interragir avec Vador avec des dialogues lourds de sous-entendus, ça ne joue pas du tout dans la même cour.Et pour revenir à l'épisode VII, je crois qu'il faut aussi réaliser que , concernant les jedi, ce qui est fait est fait. La tendance a été précisée au fil de tous les films et Abrams et ses auteurs ne vont pas revenir en arrière maintenant en faisant des duels tout en retenue et des pouvoirs si légers qu'on peut presque douter de leur réalité. Luke Skywalker, maître jedi sera certainement un vieil homme capable de vaincre tout une escouade de soldats si nécessaire, tout comme il a vaincu l'ensemble des hommes de Jabba pratiquement à lui tout seul dans "le Retour du Jedi". Et je suis content qu'on ait bientôt l'occasion de voir que lui et ses apprentis n'ont rien à envier aux héros des préquelles.
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C'est surtout qu'on est obligé de faire soi-même coincider les intrigues tellement c'est mal raconté, Lucas ne s'est pas donné les moyens de ses ambitions, garder l'unité de temps qui était pertinente dans l'ancienne trilogie était une erreur fatale dans le cadre d'un récit ambitieux. Celui qui prétend comprendre, juste en utilisant les films, qui a crée et commandé l'armée des clones est un fieffé menteur.Roland Vartogue a écrit :Il y a de très nombreuses intrigues qui se croisent dans ces préquelles, dont beaucoup sont simplement suggérés en quelques lignes de dialogue. On ne peut plus résumer chaque film en deux ou trois phrases comme c'était le cas des bons vieux Star wars. Et j'ai beaucoup plus de grain à moudre quand je revois les nouveaux films, ou que je mesure leurs implications sur les anciens.
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Pour l'armée des clones, je crois que le public, et les fans en particulier ont tendance à se compliquer la vie pour rien. Les répliques entendues dans l'épisode 2 nous donnent toutes les clés nécessaires.Obi-wan arrive sur Kamino où on lui dit qu'un jedi du nom de Sifo-Dias a commandé cette armée pour la république. Plus tard Obi-wan fait son rapport à Yoda et Mace Windu et on a l'échange de dialogue suivant :Obi-wan : Ils disent que maître Sifo-Dias a passé commande d'une armée de clones, pour le compte du sénat, il y a dix ans de cela. Je croyais me souvenir qu'il avait été tué avant. Est-ce que le conseil a jamais ordonné la création d'une telle armée ?Mace : Non. Celui qui a passé cette commande l'a fait sans en avoir l'autorisation.Plus tard encore, Obi-wan rencontre le chasseur de prime Jango Fett qui est le prototype de tous les clones. Leur dialogue donne ceci.Obi-wan : Vous connaissez donc maître Sifo-Dias ?Jango : Maître qui ?Obi-wan : Sifo-Dias. Ce n'est pas le jedi qui vous a recruté ?Jango : Je ne le connais pas.Obi-wan : Étrange.Jango : J'ai été recruté par un dénommé Tyrannus sur une des lunes de Bogden.Conclusion : l'homme qui a usurpé l'identité d'un membre du conseil jedi était un certain Tyrannus. Et les dernières scènes du film nous révèlent qui est Tyrannus lorsque Dooku s'enfuit jusqu'à Coruscant où il retrouve son maître Dark Sidous.Sidious : Bienvenu, seigneur Tyrannus.Dooku : J'ai de bonnes nouvelles, mon maître. La guerre a commencé.A ce stade, je veux bien que le public se demande encore quel est le sens de ce plan de création d'une armée pour la république alors que Dooku est censé être du côté des séparatistes, mais quand tous les clones se retournent contre leurs propres généraux dans La Revanche des sith et lancent l'extermination de masse des jedi, je crois que tout est clair. La guerre des clones a été orchestrée des deux côtés par les sith afin d'être dans une situation où ils émergeraient forcément vainqueurs, avec un pouvoir politique et militaire absolu. Pour ma part, j'y vois un trait de génie de la part de Lucas et l'un des aspects les plus fascinants de cette nouvelle trilogie.Pour la trilogie à venir, j'aimerais beaucoup qu'on puisse combiner les forces des deux précédentes. Qu'on ait des personnages très attachants que le public prend plaisir à suivre dans des aventures assez linéaires, et qu'on ait aussi en arrière-plan un scénario bien planifié nous permettant de comprendre avec le recul les intrigues retorses des adversaires de la Force, cachés dans l'ombre.J'ai du mal à imaginer une suite dans laquelle les Sith ne soient pas les méchants en fait. L'Empereur et Dark Vador sont tellement emblématiques que leurs successeurs devraient être dans la même veine. Je serais assez partant pour la théorie Dark Plagueis. C'était le maître de l'Empereur et l'instigateur du plan de reconquête de la galaxie par les sith. Je sais qu'il est censé être mort, mais il aurait aussi réussi à vaincre la mort, selon les dires de son apprenti. Cela ouvre des possibilités intéressantes pour un sith immortel, libéré des contraintes de la chair, et donc en mesure de former autant d'apprentis qu'il le désire. De plus, il pourrait être celui qui a "conçu" Anakin Skywalker, déclenchant ainsi l'avènement de l'Elu sans le savoir. C'est de loin ce que je vois de plus pertinent pour continuer l'actuelle saga.
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Je pense exactement le contraire. Dans la première trilogie, la frontière entre le Côté lumineux et le Côté obscur est beaucoup moins tranchée. Luke est formé dans de mauvaises conditions, il déteste Vador mais sait qu'il ne doit pas tomber dans la haine sous peine de devenir comme lui. Il découvre peu à peu que Kenobi lui a menti, que lui et Yoda ne sont pas complètement clairs non plus dans l'histoire. Et surtout, chaque emploi de la Force est potentiellement ambigu. Les pouvoirs extraordinaires que confère la Force sont un pouvoir grisant que Luke apprend à n'utiliser qu'avec prudence.Il n'y a pas la moindre trace de cette ambiguïté fondamentale dans la nouvelle trilogie. Certes, elle mentionne l'ambiguïté de la prophétie sur l'équilibre de la Force... mais à part ça, que voit-on ? Des Jedi changés en super-héros qui utilisent leurs pouvoirs de façon systématiquement spectaculaire, dans un déchaînement de violence qui réduit à néant les pseudo-principes de la morale Jedi. La trilogie passe son temps à se contredire elle-même. Quant à l'éthique pacifiste de Yoda dans la trilogie de 1977, je veux bien comprendre qu'elle soit en partie la conséquence de ses erreurs pendant la Guerre des clones, mais l'écart est beaucoup trop grand : si Yoda est déjà la référence absolue de l'ordre Jedi et non pas un Jedi encore jeune et un peu insouciant comme l'est alors Kenobi, on ne devrait certainement pas le voir se battre à tout bout de champ et mener des armées au combat avec si peu de scrupules. Il devrait être pris dans un dilemme dès le début de la guerre.Au fond, dans la deuxième trilogie, les Jedi sont ramenés au rôle de super-guerriers, de chefs militaires, et perdent complètement l'aspect "moine" qu'ils avaient dans la trilogie de 77. Là où la trilogie de 77 donnait de la guerre une vision de plus en plus sombre, l'ardeur guerrière de Luke dans l'épisode IV étant vite tempérée par Kenobi et Yoda dans les films suivants, avec un discours de Yoda assez pacifiste, la prélogie est beaucoup plus martiale et fait des Jedi une élite belliqueuse guère plus nuancée que les rebelles de Matrix. Le potentiel est premiers films est gâché, on passe dans de l'action pop corn pure et simple qui ne va surtout jamais trop loin et dont la réflexion politique et éthique n'est jamais vraiment cohérente.Pardon, mais je garde mon baril de Timothy Zahn avec ses Guerres cloniques lointaines et dévastatrices menées par des hordes de clones à demi fous produits par une technologie toute récente, terrifiante et mal maîtrisée, le tout laissant la Galaxie en ruines et des peuples entiers traumatisés pour longtemps. (C'est aussi plus vraisemblable que cette armée de clones de l'Episode II, qui est fabriquée comme ça, pouf, sur commande, sans que ça pose problème. En termes de gâchis narratif, c'est un peu comme si Palpatine, au lieu de concevoir des plans secrets pour une arme nouvelle et terrifiante, avait juste été acheter une Etoile Noire sur eBay.)Roland Vartogue a écrit :Le public s'est beaucoup focalisé sur les midichloriens en estimant que cela démystifiait la Force, mais celle-ci est plus mystique que jamais au contraire, puisqu'elle est désormais douée d'une volonté propre. Le côté obscur en est la corruption, et pas un simple revers de la médaille façon Yin et Yang.
Voilà. Ça.Pour en revenir à Zahn : pas respectueux de "la formule" : tout est dit... L'esprit d'un univers n'est pas une formule. Reprendre perpétuellement le même type de péripéties ou d'ingrédients ne fait pas forcément du bien à un univers, et celui de La Guerre des étoiles en est une bonne illustration. Ce que j'apprécie dans les livres de Zahn, c'est que l'auteur a pris la mesure du temps qui s'est écoulé depuis la destruction de la deuxième Etoile noire et des changements subis par l'univers et les personnages. Et il pousse ça à fond. Tout est devenu plus subtil et plus compliqué, les apparences sont trompeuses, le mal devient plus insidieux. Du coup, évidemment, les scènes d'action grandiose ne s'enchaînent pas autant que dans les films, d'autant qu'un roman de ce type n'est pas le meilleur cadre pour cela (il faudrait pouvoir faire - ô horreur ! - des descriptions plus étoffées...). Mais Zahn profite de l'avantage du roman, qui est de pouvoir montrer la psychologie des personnages et notamment les capacités Jedi en dehors des effets spectaculaires (sentir la présence des gens, leurs émotions, etc.). Et tous les dialogues sont sous tension d'une façon qu'un film aurait du mal à rendre.Et puis bon, en matière de spectaculaire, de personnages incarnant le Mal ou d'environnements variés, tu as manifestement oublié ces livres. Thrawn n'est pas du tout un Bonaparte comme tu le dis, c'est un tyran totalitaire, d'autant plus dangereux qu'il est intelligent et ne sacrifie pas ses troupes aussi gratuitement que Palpatine ou Vador (ce qui ne l'empêche pas d'être froid et cruel). C'Baoth est un fou dangereux capable de zombifier des foules. Je ne parle même pas de Mara Jade qui est une vraie psychopathe portant encore la marque de l'influence de l'Empereur des années après sa mort. Les planètes explorées ne manquent pas du tout de variété ni de spectaculaire, je pense que tu as oublié l'installation mobile de Lando sur Nkllon et ses vaisseaux-boucliers, les jungles de Kashyyyk (première évocation crédible du monde de Chewbacca après l'indicible Holiday Special), la planète Honoghr des Noghri complètement vitrifiée par les forces de l'Empire, les chantiers de Sluis Van, etc. (et j'en oublie pas mal).Quant au rôle de D2 et 6PO, là, tu as vraiment oublié : je suis en train de relire L'Héritier de l'Empire et chacun d'eux joue un rôle important dans l'intrigue :Asavar a écrit :C'est ce que je disais dans un poste précédent, la force y est trop présente. Elle était beaucoup plus subtile dans la 1ère trilogie.
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A mes yeux elle n'est pas "dans l'esprit", elle en répète la lettre de façon servile et en outre particulièrement clichée. Autant la course de podracers de l'épisode I a été trop décriée alors qu'elle a un rôle important dans l'intrigue (mais ça, ça apprendra à Lucasfilm à sortir autant de produits dérivés en même temps que les films : pas étonnant que la scène soit passée pour un prétexte à vendre des jeux vidéo !), autant ce combat dans l'arène n'a aucun intérêt dramatique réel. Pas plus que la séquence de l'usine de droïdes, qui, en plus, pour le coup, fait beaucoup trop jeu vidéo. (Un peu comme la course-poursuite des nains chez les Gobelins dans Le Hobbit : Un voyage inattendu, d'ailleurs.) On pourrait couper tout ça sans rien perdre à l'histoire. Seule la bataille finale redevient vaguement utile à l'intrigue.Roland Vartogue a écrit :Après, il y a aussi un problème de ton en général dans les livres. Une scène de combat comme celle avec les monstres dans l'arène de Géonosis dans l'épisode 2 m'apparaît beaucoup plus dans l'esprit dans l'ancienne trilogie que n'importe quelle scène d'action écrite par Zahn.
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La scène de l'arène ne concerne rien d'autre que l'exécution d'Anakin, d'Obi-wan et de Padmé. C'est parce qu'elle arrive que l'on peut contraindre Padmé et Anakin à s'avouer leurs sentiments face à la mort imminente. Dieu sait que cette romance ne fait pas l'unanimité dans son traitement, mais dire qu'elle n'est pas indispensable à l'intrigue serait peut-être aller un peu vite en besogne.La déclaration d'amour et la musique de Williams - qui nous donne une version full orchestra de Accross the stars - au moment où l'on pousse les héros dans l'arène, c'est l'aboutissement de cette romance condamnée d'avance. Tout le combat avec les monstres est ensuite un jeu de survie en attendant la cavalerie. Alors bien sûr, ça pourrait être une séquence moins élaborée pour aller plus vite à la bataille. Mais je ne voudrais pas me priver de voir chacun des trois héros affronter son propre monstre dans cette séquence jouissive. Pas plus que je ne voudrais supprimer le ver géant dans l'astéroïde de l'Empire contre-attaque ou le broyeur à ordure dans Un Nouvel espoir. Par contre, je suis tout à fait d'accord avec toi quand tu critiques la scène dans l'usine de droïds. Celle-ci n'était pas du tout prévue dans les premières versions du scénario et on sent bien qu'elle est rajoutée pour remettre de l'action plus rapidement.C'est sûr c'est un cliché absolu l'arène romaine transposée dans un autre contexte, mais tout comme bon nombre de choses dans Star wars. Le combat sur la barge de Jabba n'est jamais qu'un combat de pirates, après qu'on ait fait marcher Luke sur la planche. Alors ce n'est pas pour cette fois que ça va me déranger. Avais-je déjà vu une scène d'arène avec des monstres extra-terrestres au cinéma dans une contexte comparable de près ou de loin ? Non. Que ce soit utilisé dans Flash Gordon, Buck Rogers, ou dans un quelconque livre de Burrough ne change rien à la donne.On reste dans le ressenti et je ne peux pas expliquer le mien mieux que ça. Je crois avoir déjà dit abondamment en quoi Zahn avait une approche trop terre à terre à mes yeux de cette saga. Ça n'en fait pas des mauvais livres pour autant, loin de là. Mais ce n'est pas plus Star wars que les films de Nolan ne sont du véritable Batman. Il manque trop d'éléments emblématiques à l'ensemble. Son seul traitement de l'action est si clairement limité en terme de spectacle que je vois mal comment on peut retrouver pleinement l'ambiance des films, même sans avoir vu les préquelles.Thrawn et C'Baoth sont deux très bons méchants et ils sont redoutables. Je n'ai jamais dit le contraire. Mais est-ce qu'ils sont l'incarnation du mal comme le sont Vador et l'Empereur, ou l'ordre sith tout entier maintenant qu'on sait ce qu'ils sont ? Non, malheureusement. Parce que ce sont des méchants de science-fiction, bien davantage que des méchants à portée mythologique.A vrai dire, je vois mal ce que Zahn aurait pu faire de plus, vu les contraintes qu'il avait. Lucas s'est gardé les clés de son univers pour être le seul en mesure de le développer d'une façon vraiment significative, jusqu'à aujourd'hui du moins.Maintenant que la roue a tourné je pense que les fans accueilleront les nouveaux films plus sereinement. Pour peu que le récit central soit continué d'une façon dramatiquement satisfaisante (pour moi, ça veut dire avec l'ordre sith en adversaire éternel d'un conflit qui ne s'achèvera que dans les dernières scènes de l'ultime épisode de la saga centrale), le fait de n'avoir aucune idée de la suite permettra de retrouver des péripéties qu'on goûtera pour ce qu'elles sont, sans le regret de ce qui aurait pu être.
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Je pense justement que C'Baoth à une mythologie très très développée. Idem pour Trawn, même si ce n'est pas un sith, il n'empêche que sa valeur stratégique en fait un adversaire vraiment à la hauteur. Surtout quand il fait lui même une critique des stratégie désastreuse de l'ancien empire... comme il le dit lui même, si il avait diriger la bataille d'Endor, l'empire aurait triomphé.
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Plutôt dans une affaire de goûts, c'est-à-dire pas uniquement un ressenti émotionnel mais aussi des attentes envers une oeuvre. Mais il est clair que les spectateurs avaient apprécié des choses différentes dans la première trilogie, et qu'à partir de là il était inévitable que tous ne soient pas satisfaits des directions prises par Lucas pour la trilogie suivante. Ça rend la discussion d'autant plus intéressante :)Je continue à te trouver trop sévère avec Zahn, mais je vois mieux en quoi sa vision de l'univers ne te convient pas.(Pour Nolan et ses Batman, sans être ni fan ni connaisseur de ce super-héros, je lui reprocherai moins le manque de spectacle - on ne peut pas reprocher à The Dark Knight de manquer d'action - qu'un côté très esprit de sérieux qui n'arrive pas pour autant à construire quelque chose de vraiment élaboré dans le réalisme, mais perd complètement l'aspect foutraque des films de Burton, alors que ceux-là, pour le coup, proposent une réflexion plus intéressante qui conserve les aspects plus fantastiques de l'univers, comme le Pingouin.)C'est sûr que C'Baoth et Thrawn ne peuvent pas remplacer l'Empereur ou Vador en termes de puissance brute. Mais ce qui marche justement bien dans cette trilogie-là, je trouve, c'est que Zahn arrive à renouveler efficacement les personnages impériaux, tout en faisant sentir le poids des événements des Episodes IV à VI, et notamment l'influence de l'Empereur même après sa mort : ni les héros, ni Thrawn lui-même n'arrivent complètement à se dépêtrer des multiples stratagèmes mis en place par Palpatine. (Cf. plein de moments qui seraient de gros spoilers.)Et encore une fois, j'apprécie beaucoup l'atmosphère d'ambiguïté et de duplicité permanente dans ces bouquins. Ça convient très bien au moment de la guerre où l'Alliance a remporté plusieurs victoires en apparence décisives, mais où rien n'est encore durablement joué. Thrawn n'a pas la puissance de l'Empereur mais il accumule tous les moyens de la gagner. C'Baoth n'est pas un "méchant" brut de décoffrage, mais de ce fait Luke et les autres se méfient moins de lui. Tout est beaucoup plus insidieux.Et surtout, les personnages sont obligés d'être intelligents. On voit les stratagèmes de Thrawn à l'oeuvre. L'intrigue alterne constamment entre les héros et les Impériaux, comme dans les films, et on voit Thrawn déjouer très souvent les ruses péniblement élaborées par Luke, Han Solo, Leia et les autres. C'est quelque chose qui ne passerait pas forcément bien dans un film (pas sans un très bon scénario en tout cas), parce que ça implique beaucoup de conversations, mais, pour des romans, ça marche très bien. Pour la portée mythologique de Thrawn, on pourrait discuter, mais c'est un excellent Grand Méchant. On jurerait que Zahn a lu attentivement toutes les parodies de comportement de Grands Méchants qui traînent sur le Net et s'en est méticuleusement écarté pour avoir un adversaire aussi diaboliquement génial que possibleRoland Vartogue a écrit :On reste dans le ressenti et je ne peux pas expliquer le mien mieux que ça.

Oui, au moins on ne risque pas de voir de bons romans Star Wars massacrés à l'écran ! Et je pense que Lucas n'était plus nécessairement le plus à même de bien approfondir son univers. L'idéal serait qu'un fan méticuleux reprenne les commandes (un peu comme Jackson avec le SdA ou Don Rosa avec Picsou).Roland Vartogue a écrit :le fait de n'avoir aucune idée de la suite permettra de retrouver des péripéties qu'on goûtera pour ce qu'elles sont, sans le regret de ce qui aurait pu être
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On a déjà commencé, là, non ? ;)Et puis bon, il faut bien avoir quelque chose sous la dent en attendant la sortie des prochains films. (Mais j'aurais carrément dû ouvrir un sujet sur la trilogie de Zahn, j'ai du mal à rester dans le sujet, là :-p Ou sur l'Univers étendu en général, peut-être ?)
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Bon, de toute façon, je crois qu'on arrive à un terrain d'entente sur la question concernant le style propre aux films de Lucas et aux romans de Zahn. Les films peuvent se permettre d'avoir une forte dose de pulp, parce qu'ils la font passer avec des visuels extrêmement réussis, et un spectacle constant. Des romans ne peuvent pas jouer à fond sur ce registre, et Zahn a effectivement cherché à légitimer beaucoup de choses qui, dans les scénarios des films, ne sont pas d'une logique irréprochable. Je comprends la démarche, et j’apprécie ça en tant que bonne histoire secondaire. Mais j'espère avoir quelque chose de plus traditionnel quand viendra l'épisode 7, et je crois que le grand public apprécierait aussi.C'est peut-être vieux comme le monde mais on a besoin d'un jeune héros (ou une héroïne pour changer un peu) qui va faire ses preuves et devoir résister à la tentation du côté obscur, d'un méchant armé d'un sabre-laser, de combats spatiaux, d'un peu de romance et d'une bonne louche d'humour.Pour une formule un peu plus originale, je pense que ce sera le boulot des films n'appartenant pas à la saga principale. En attendant, j'ai encore du mal à croire que l'univers Star wars va maintenant être exploré en profondeur. C'est un peu comme si plein d'auteurs avaient le droit de faire des histoires se passant en Terre du milieu tout à coup. Il faut reconnaître que c'est perturbant.