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Je pense que Ethan Iktho confond plusieurs trucs.D'une part, les contrats que passent l'éditeur français avec l'auteur américain, d'autre part les contrats entre l'éditeur français et ses traducteurs.A ma connaissance, le contrat entre l'éditeur et l'auteur couvre une certaine durée (10 ans est l'une des durées courantes). Si au bout de ce délai il n'y a pas prolongation des droits, alors ces droits peuvent être repris par un autre éditeur.Le contrat entre l'éditeur et le traducteur implique en général une question d'indisponibilité pour que le traducteur puisse récupérer ses droits. Mais cet disponibilité ou non n'influe pas nécessairement sur les droits de l'éditeur vis à vis de l'auteur.Or, si les droits de l'éditeur par rapport à l'auteur ne sont pas renouvelés, un nouvel éditeur peut reprendre le flambeau, et pour peu qu'il décide de refaire la traduction, il n'est alors nullement concerné par ce qui lie l'ancien éditeur à l'ancien traducteur.De plus, les éditions poche sont généralement des rééditions d'oeuvre auparavant publiées en grand format, et s'ils ne se font pas au sein de la même maison d'édition, le contrat du poche est peut-être subordonné à celui du grand format. D'autant plus que s'il y a les contrats doivent se ressembler plus ou moins sur certains points, il est tout à fait possible que sur des clauses particulières il y ait des variations de l'un à l'autre.Enfin, pour peut que les différentes parties concernées par un contrat trouvent des arrangements, il n'y a pas de problème qui ne puisse se résoudre tranquillement.Et après avoir écrit tout ça, je me dis qu'il faudrait que je jette un oeil dans mes contrats de traduction pour voir ce qu'il y est écrit. Peut-être que j'apprendrais des trucs. :lol:edit : il y a d'ailleurs une autre grosse erreur dans l'explication d' Ethan Iktho. Les droits du traducteur ne courent pas jusqu'à dix ans avec l'indisponibilité. A priori, ils courent jusqu'à soixante-dix ans après sa mort, puisque ce sont des droits d'auteur. Ce que cède le traducteur à un éditeur, ce sont des droits d'exploitation de sa traduction. Ces droits sont souvent cédés à l'éditeur pour le temps pendant lequel il peut exploiter le livre. Et si le traducteur constate une indisponibilité, il peut récupérer ses droits après un certain délai (plutôt un an que dix ans, faut pas abuser).