Bonsoir.Je ne peux parler de ce que je n'ai pas lu mais l'idée d'une uchronie où la guerre du Pacifique verrait des kamikaze montés sur dragons est de nature à me séduire. Pour l'uchronie d'abord, pour le renouvellement de la figure du dragon ensuite. J'ai débarqué sur ce sujet en suivant le fil qui m'a conduit de la dédicace à la critique du roman et bing, je me suis souvenue de ce que j'avais vu nuitamment (que trois syllabes, ouf...

Ethan Iktho) à la télévision. Désolée, je viens d'errer sur les programmes télé sans en retrouver la trace et ne sais s'il sera rediffusé mais votre moteur de recherche devrait vous permettre d'en retrouver la trace (articles, autres approches

, tout ça, tout ça,...)Il s'agissait d'un documentaire avec films, images d'archives, interview des belligérants, consacré à la guerre du Pacifique, à la naissance des kamikaze présentés comme dépositaires de la tradition du samouraï et de l'honneur entier du Japon. Je ne savais pas que des milliers de jeunes gens avaient été consciemment sacrifiés par les autorités militaires japonaises et que les attaques suicides avaient démoralisé les américains au point qu'ils avaient alors décidé d'utiliser la bombe pour mettre un arrêt brutal et radical à un engagement dont ils ne connaissaient ni les codes, ni l'esprit et, qu'au final, ils ne comprenaient plus. J'ai découvert une autre facette de cette guerre que je ne connaissais qu'à travers des films ou une série comme "les têtes brûlées"

.Alors, quid du sujet? Primo, le livre va rejoindre ma PàL (aïe mon programme de lecture façon voie lactée depuis que j'erre sur Elbakin). Deuxio, je vote Ethan Iktho. Tertio, j'engage Ethan Iktho à aller visiter certain sujet sur le site (tiens, comme par hasard, encore le livre numérique... Je ne retrouve pas la page, désolée.) où il est question d'un auteur -que je lirai quand même... S'agit pas d'être aussi sectaire, lapidaire, ni aussi obtus. Auteur, pro livre numérique et qui ,sur son blog, se livre à un petit exercice au vitriol contre le livre "à papa" pour finir par nous proposer un remake à la Savonarole, un autodafé digne de 1933. Le problème de l'auteur en question, ce n'est pas qu'il n'a pas lu Venilia, c'est qu'il a oublié Bradbury et
Farenheit. Quatrio, j'ai pensé que le dragon, c'est à titre symbolique la figure de l'empereur dans la tradition extrême-orientale. Ce qui serait une autre façon de renvoyer aux deux points de départ du livre : l'Histoire et le "mythe" du dragon céleste ou empereur japonais. Puis, je me suis dit que le point de vue externe (?) ou le détachement clinique dont il est fait grief à Mauméjean me rappelait vaguement cette pudeur de sentiments et d'émotions qui semble l'apanage des orientaux et que les kamikaze survivants, les familles des jeunes sacrifiés avaient fait montre dans le documentaire d'une absence totale de révolte, d'indignation, d'une sorte de résignation qui pour nous occidentaux seraient -je crois- sinon incompréhensible du moins déroutante et "anormale". Je me demande alors si tout cela ne procède pas du choix opéré par l'auteur, raconter l'histoire en "suivant" trois personnages japonais implique de penser et s'exprimer comme ils le feraient. Mais peut-être ai-je lu trop vite la critique du livre?