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Avec un minimum d'informations, le personnage étranger peut avoir un guide qui lui expliquent que les gens qui mettent des clochettes dans leurs cheveux, ils viennent d'Arafel, tradition locale, et que ceux qui font du mega piercing ou du tatouage facial, ce sont les gens de tel pays, tradition locale.
Oui, c'est bien vrai ! Si il y a un guide, ça remet tout en question ce que j'ai dit ! :lol:Lorsque je parlais d'une difficulté qui devrait être là pour un personnage principal, c'est uniquement basé sur ce message
(...) dans bon nombre de récit du point de vue du héros, celui ci reconnaît bien souvent la provenance des gens qui l'entourent parce qu'ils portent tel vêtement, telle coiffure ou ont coupés leur barbe de telle façon... (...) Si on suit le raisonnement et que le héros arrive dans un pays étranger (et encore parfois c'est à l'échelle d'une ville), il se retrouve entouré de clones vétus et coiffés de la même façon
Un personnage qui, s'il va dans un pays étranger (limite jamais visité... partons loin dans le raisonnement :D ), il ne peut pas d'un premier coup d’œil deviner l'origine de quelqu'un selon ses habits.Il y a bien sûr des allures générales qui conviennent à beaucoup de peuples, mais même si certaines choses peuvent se deviner ou se savoir, le héro (généralement sortit de son petit village loin de tout ) n'a pas forcément la culture de toute chose. De plus, on ne peux comparer notre monde actuel à des récits fantasy fait dans des époques bien souvent médiéval. A cette époque-là, il ne me semble pas possible d'avoir découvert tout du monde. Encore moins que des livres documentaires (étant très représentatif, d'autant plus) existe dans une période où la découverte n'était encore que sommaire.C'est généralement le héro qui part à la découverte de terres inconnues et rapporte des infos nouvelles au peuple.Mais enfin, cela ne s'applique qu'à ce cas général de la fantasy. On peut très bien avoir un guide à côté, ou bien encore que le héro même soit vieux et bien cultivé :P !
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin

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Aventurine a écrit :De plus, on ne peux comparer notre monde actuel à des récits fantasy fait dans des époques bien souvent médiéval.
Pourquoi ? Notre monde actuel ne connaît pas si bien que ça ses voisins et les clichés ont la vie dure (combien de langues officielles en Inde ? Combien d'indiens ne portent pas de turban ?) et pour prendre une époque plus ancienne que notre Moyen-Âge européen, je fais appel aux empires perse, alexandrin, égyptien et romain. Foule de peuples dans un même empire, notre aventurier peut très bien entendre les bavardages dans l'auberge et comprendre que le barbare c'est untel et que le sorcier rouge, c'est l'autre.La tenue c'est parfois une indication sur la région qui cultive de la soie, de la laine, du coton, vêtement de cavalier de marin, le world building c'est aussi de donner des éléments représentatifs de la société. Leur accoutrement, barbe, chevelure peut représenter une tradition, une profession ou une identité clanique.En ce moment, dans un pays envahi de touristes, c'est facile de reconnaître qui vient de tel pays, à la couleur de son maillot et à ses peintures corporelles, par effet d'identité communautaire, gang, tribu, clan, c'est plus facile qu'on ne le croit (même si ça peut aussi être poussé à la caricature.)

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Oui, d'accord...^_^Le world-building est utilisé pour les détails apportés (notamment, des caractéristiques de régions.)... même si, de son point de vue, le p'tit héro n'est pas sensé tous les connaître... Ok :jesors:Plus sérieusement, ne prenant pas compte des commérages en général, je dois avoir du mal à imaginer qu'un perso connaisse tout grâce à ceux-ci. Ça doit être moi en fait, :lol:Prenons juste en compte que les clichés ne peuvent être représentatif d'un peuple. Exemple : les personnes asiatiques. Combien d'entre-nous les appellerons tous chinois ou japonnais, alors qu'il y a des coréens, des mongoles, des péruviens, etc... Dans ce cas, le héro peut-être devinera que celui-là appartient à la tribu des machin-trucs, mais alors il faudrait qu'il est tort quelques fois pour que cela soit crédible... Les clichés, les commérages et les "on dit" peuvent apportés une indication, mettre sur la voie un perso, mais alors cela n'est pas entièrement la vérité. Après, bien sûr que si le point de vue est omniscient, et que c'est l'auteur qui décrit, cela rentre en compte de son travail (de son world building), mais du point de vue du personnage (qui est parfois sans guide, oui ça existe, il n'y a pas de gandalf partout ! :lol: ) tout ne peut pas être décrit par sa pensée ou dans ce qu'il dit.Je sais, je suis têtue, désolé :tetemur:
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Ne tombons pas dans le piège des détails pour les détails : sauf à tomber sur le manuel de l'auteur qui décrit chaque aspect de sa civilisation, il reste que pour faire avancer l'histoire, nous avons le narrateur et la découverte par l'oeil du héros.Si le héros voient des gens qui lui sont étrangers, rien n'empêche le narrateur de souligner que cet attroupement auquel se joint le héros (et il le découvrira plus tard en écoutant les caravaniers) est composé de tribus différentes, un peu de leurs histoires de tribus pour montrer qu'on a créé du monde secondaire, et l'aventure continue.

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Oui, voilà, je suis d'accord. Pas de souci si cela vient de la narration de l'auteur. Je n'ai jamais été contre cette idée-là. Ni même que le héro sache tout (ça peut être une histoire comme une autre), je ne faisais que souligner le fait que cela pouvait être étrange que quelqu'un puisse deviner d'un seul regard qui sont ces gens sans les connaître. Mais s'il y a beaucoup de facteurs qui rentrent en compte comme un guide, des commérages, des légendes, etc... il peut très bien deviner plein de choses ce cher petit personnage ! ;)Et l'aventure continue ! ^_^
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Au niveau de la construction de mondes, on peut au moins remonter jusqu'à Edgar Rice Burroughs avec en particulier le cycle de Mars (1912 pour le premier tome). On pourrait objecter que c'est de la science-fiction mais la délimitation entre SF et Fantasy est dans ce cas très floue, d'autant plus que les premiers romans ont été écrits avant même que les notions de SF et de fantasy existent.

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Pour le worldbuilding, si l'oeuvre est longue, il devient vite nécessaire d'en faire un minimum, pour qu'elle reste cohérente. Et en tant qu'ancien (snif) MJ malade créateur d'univers complet (on commence avec les vents dominants, les courants marins, la présence ou l'absence de plaques techtoniques, la mythologie complète etc) j'adore les cycles pour cela.Ce n'est pas la définition de la fantasy, mais c'est pour moi un des éléments fondamentaux. Même si cela se réduit à au final qu'à peu de différences par rapport à notre monde historique.

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Au niveau de la construction de mondes, on peut au moins remonter jusqu'à Edgar Rice Burroughs avec en particulier le cycle de Mars (1912 pour le premier tome)
Merci pour cette info, Mangani ! :) Je crois savoir de quel cycle tu parles, mais je ne l'ai pas encore lu. Je vais me pencher sur la question ;)
Ce n'est pas la définition de la fantasy, mais c'est pour moi un des éléments fondamentaux.
Je partage ton avis. Après, cela n’exclue pas que certaine œuvre de Fantasy peuvent être des "basiques" sans nécessairement être du "world-building"
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Le world-building n'a pas attendu Tolkien, beaucoup d'auteurs de fantasy ont ressenti le besoin d'élaborer au moins une carte schématique ne serait-ce que pour organiser la distribution de leurs royaumes, cités, mers, fleuves, montagnes etc. Howard, déjà cité, a ainsi dessiné plusieurs cartes, aussi bien pour Conan que pour Kull. Clark Ashton Smith avait fait de même pour son cycle de Zothique. Tout ça suppose un minimum de réflexion sur l'organisation du monde, même si rares sont les auteurs à avoir poussé le world-building aussi loin que Tolkien.Ceci dit, le world-building n'est pas une fin en soi, et comme il est plus ou moins supposé s'effacer derrière l'histoire qu'il nourrit, on n'a probablement que la partie émergée de l'iceberg dans les éléments de mondes imaginaires que l'on connaît. Eddings en est un bon exemple : en découvrant la Belgariade, au début, j'ai pensé "tiens, il a esquissé une carte et juxtaposé quelques stéréotypes simplistes, du genre un royaume de Vikings, un royaume de Cosaques, un royaume de chevaliers crétins, un royaume de Romains, un royaume d'Egyptiens de la jungle, etc." Et en fait, des années plus tard, il a sorti un recueil de notes qu'il avait prises sur son monde et j'ai pu voir qu'il avait beaucoup plus réfléchi à la question qu'on pouvait en avoir l'impression à la lecture de son cycle.Si tu t'intéresses aux mondes imaginaires et à leur élaboration, je te recommande le Dictionnaire des lieux imaginaires d'Alberto Manguel et Gianni Guadalupi, il ne fait qu'effleurer les différents mondes qu'il aborde et il ne les cite pas tous, bien sûr, mais il regorge de cartes de mondes connus ou moins connus : la Terre du Milieu ou Terremer, mais aussi Pellucidar, Oz, Utopia et bien d'autres, c'est un formidable ouvrage de références.

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Merci ! Je ne connais pas cet ouvrage sur les mondes imaginaires. Il a l'air vraiment intéressant ! :)
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En ce qui me concerne, j'ai souvent du mal à m'immerger si l'univers n'est pas assez construit à mon goût, en clair si le monde décrit sur le papier n'existe pas au-delà de l'intrigue principale et des personnages. (Bon, il faut qu'il y ait une intrigue et des personnages intéressants, hein, sinon le monde pourra être aussi détaillé qu'il est possible, il ne sera guère passionnant). C'est d'ailleurs en partie ce qui m'attire vers les cycles longs, plutôt que vers les one-shots. Par ailleurs, c'est ce qui m'avait beaucoup interpellée chez Tolkien, le fait qu'on puisse poursuivre l'aventure même après avoir fini les romans.

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Un monde peut être très construit, sans nécessairement être très détaillés dans le roman. Je pense que cela se ressent lorsqu'un auteur à beaucoup travaillé son monde, mais il n'est pas obligé de tout caser dans un roman. Après, c'est pour cela que les cycles plus longs sont pratique pour les adepte du "world-building", ça permet de ne pas avoir trop d'infos d'un coup, mais disséminés un peu sur toute la saga.Merci pour ton avis ;)
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Je n'ai pas dit que tout doit apparaître dans le livre, bien entendu, je suis d'accord avec toi ;) Je précise ma pensée : si le monde est vraiment construit dans la tête de l'auteur, je pense que cela transparaît réellement dans les romans, et cela contribuera à l'immersion^^ En clair, je me sens en de bonnes mains si l'auteur me donne l'impression de maîtriser son monde. Ne serait-ce que pour éviter les incohérences ou les scènes tirées par les cheveux :P

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Je t'avais bien comprise ! :) Et je suis bien d'accord avec toi ^_^, un auteur qui ne maîtrise pas son monde donnent lieux à des situations très étranges !
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Merci pour le lien :)Je pense globalement que la distinction des genres de l’imaginaire n'est pas particulièrement utile, du coup réfléchir à une définition n'est pas forcément utile.D'un autre côté je trouve ça assez marrant aussi d'essayer de définir des ensembles. De réfléchir à la différence entre ce que nous on met sous telle étiquette et ce que ( à notre avis) les gens mettent sous la même. Oh et puis c'est peut être bien effectivement le côté scientifique qui veut épingler les papillons tout rassembler en familles et sous familles. On pourrait faire une phylogénie des genres de imaginaires, tiens, ça serait marrant :PBref, en tout cas ça m'a fait sourire ;) ( et fondamentalement c'est assez proche de mes définitions - même si je l'aurais certainement beaucoup moins bien dit :sifflote:)PS : donc selon cette analyse, La Horde... je dirais Fantasy