J'ai mis un peu de temps à réfléchir, et j'ai envie de réécrire cette phrase.La société antique/la société du futur/société contemporaine/société médiévale est une société violente, mais ce n'en est qu'une facette.D'abord, parce que la fantasy et l'imaginaire par extension, c'est plus que le moyen-âge et assimilé.Qu'en temps de guerre, la violence est partout.Qu'en temps de paix, il ne reste que la violence ordinaire de la lutte des classes, la violence contre la loi, la violence des malfrats et la violence qui ne dit pas son nom.On va peut-être en arriver à ouvrir un sujet sur le traitement de la violence, mais pour l'instant, si on l'observe sous l'angle du cliché, dire que la fantasy est particulièrement violente me paraît injuste et imprécis.Vagabond a écrit :Je ne dis pas le contraire, seulement que l'imagerie de la violence au Moyen-Âge n'est qu'une des facettes de son expression. Désolé de ne pas avoir été clairKarine des chats a écrit :désolée mais oui la société du moyen-âge était une société violente
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Oui, le "genre" est complexe et vaste. Mais faut bien avouer que les épées sortent souvent du fourreau. A contrario, en "littérature blanche" moderne, les héros se baladent rarement avec une kalachnikov à la hanche. Selon moi, on ne peut pas nier l'existence d'un lien entre violence et fantasy. Les histoires d'éleveurs de poules y sont plutôt rares.Foradan a écrit :... si on l'observe sous l'angle du cliché, dire que la fantasy est particulièrement violente me paraît injuste et imprécis.
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Marseille...la Syrie...l'Afghanistan, une histoire de fiction dans notre monde peut aussi se focaliser sur des points précis du temps et de l'espace pour y trouver de la violence.Et nombre d'histoires fantasy ont, à un moment ou un autre, un brave paysan-bûcheron-garçon d'écurie qui vit sa vie tranquillement, que ce soit au champ d'Emond, en Comté ou à Winterfell.Mais quand l'aventure arrive, pour que la tentation de quitter son foyer soit irrépressible, il y a souvent un évènement brutal (hobbitiquement parlant, Gandalf a kidnappé Bilbo par abus de faiblesseSintaël a écrit :A contrario, en "littérature blanche" moderne, les héros se baladent rarement avec une kalachnikov à la hanche.

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Disons peut-être que sans être plus violente que le monde dans lequel nous vivons, c'est peut-être plutôt le fait que beaucoup de héros de fantasy mettent la main à la pâte, avec ou sans états d'âme particuliers, qui est un cliché ... je sais bien qu'en cherchant bien, on arrivera à dégotter quelques héros pacifistes et qui refusent de toucher à une épée, mais il faut quand même bien admettre que le recours à la violence n'est pas trop mal vu dans la fantasy, que ce soit pour laver un affront / réparer une faute / se venger / sauver le monde / etc ...Et perso, je reste quand même sur mon point de vue concernant l'article qui est à la base de ce petit débat, à savoir qu'il y a d'autres moyens que la violence pour révéler un personnage ...Foradan a écrit :On va peut-être en arriver à ouvrir un sujet sur le traitement de la violence, mais pour l'instant, si on l'observe sous l'angle du cliché, dire que la fantasy est particulièrement violente me paraît injuste et imprécis.
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Ah oui mais attention Eusebe il a quand même été garde du cardinal !
Bon, on sait pas encore comment il a fait... J'ai hâte qu'on nous donne la réponse...Et je me souviens d'une Bd d'humour dans l'univers fantasy de Morvan et Buchet qui pose des questions genre pourquoi on voit pas les héros en vacances... Réponse: c'est pas palpitant! :PAlors la violence n'est pas obligatoire mais l'aventure, si! 


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Moi de même. Par exemple j'ai découvert Feist cette année avec un fort a-priori construit à partir des critiques de spécialistes de fantasy. Bien que j'aie trouvé ces critiques fondées dans l'ensemble, je me suis surpris (oui surpris) à éprouver du plaisir à le lire. Tant que ce plaisir existera je continuerai donc.Karine des chats a écrit :Je trouve sa remarque sur la violence particulièrement pertinente et je suis bien d'accord avec l'ensemble de son propos.
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Une petite discussion/étude m'a fait rechercher ce sujet (je voulais une remarque sur les déplacements et la nourriture).Un aventurier part pour un voyage de 20 jours, soit il est confiant dans ses compétences pour chasser/cueillir/voler de la nourriture et trouver de l'eau potable en route (mais ça veut dire prendre le temps pour récupérer et préparer la nourriture), soit il emmène tout avec lui au départ (notamment s'il va traverser un désert désertique).Mon estimation part d'un sandwich moyen de 200g pour 500 kcalories ; si j'attribue 2000 kcalories par jour, mon héros se fait les muscles en emportant 80 sandwiches (soit 16 kilos), avec le problème qu'il faudra avoir faim pour manger les derniers au fond du sac.Ajoutons 2 litres d'eau par jour et notre nourriture est écrasée par 40 litres d'eau.56 kilos de bouffe, sans compter le reste de l'équipement, ça empire s'il a une monture car elle aussi doit boire et manger.Et maintenant, je vous laisse imaginer pourquoi un hobbit ne part pas en voyageForadan a écrit :Un truc auquel on fait pas toujours attention, mais étrange voire énervant: comment le héros fait pour survivre dans son environnement (souvent ) hostile??S'il entre dans une auberge, il faut bien qu'il paye sa paillasse et son écuelle, chez le marchand, il faut bien l'acheter la belle épée toute neuve (enfin presque neuve)...Et où il trouve les sous le héros? Surtout que s'il est bardé de chaussettes anti-dragons et de cure-dents qui font l'haleine toujours fraîche, ça commence à revenir cher// pire encore, s'il a vraiment les 100000 pièces d'or pour assumer son train de vie (piquées dans un vieux coffre au fond d'un vieux donjon), comment fait-il pour porter les (à raison de 7 Gr par pièces) quelques 700 kilo de mitraille dans sa poche.. (on arrive là dans le comble du ADD)

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Il me semble que parfois certains pensent à prendre un animal de bât (mais pas d'exemple qui me vienne là comme ça ) mais que dans ce cas on a tendance à oublier que, mettre le bât justement, ça prend une plombe...A vrai dire je suis toujours impressionnée par la vitesse à laquelle les personnages montent le camp et le démontent. Même avec du bon materiel monter ou démonter une tente, refaire les paquetages, ça prend un temps certain, les toiles de tentes sont toujours mouillées de rosée si on souhaite partir tôt, etc.... franchement je me demande comment ça se passe avec du materiel de moindre qualité. Oh et puis quand on le malmène un peu, le cuir ça se casse... j'ai pas vraiment de souvenirs de romans où le héro casse une rêne, ou dont la selle tourne, ou dont les chevaux se sont enfuis pendant la nuit.... D'un autre côté décrire sur 20 jours tout les évènements du type pas moyen de trouver du bois sec, ou un tel est tombé de cheval parce que on est passé un peu vite près d'une rûche, ou, j'ai laissé le sac de provision trop près du cheval qui a mangé le pain, ou mon cheval à cassé ses entraves.... bref ça serait un peu long. Donc mon message n'a aucun intéret... zut.56 kilos de bouffe, sans compter le reste de l'équipement, ça empire s'il a une monture car elle aussi doit boire et manger.

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Très rigolo tout ça :)Quand un aventurier part en voyage, il emporte des rations ... de voyage, comprenant (c'est l'aventurier niveau 14 qui parle):- viande séchée, saucisson sec- miche de pain- fromage- fruit sec, biscuit, noix- eauLa ration correspondant à un repas pèse donc moins lourd que 200 gr (sans compter l'eau)Et en général, un bon aventurier a une compétence/aptitude de chasseur/cueilleur.Mais c'est vrai que pour 20 jours dans une zone désertique, le matériel pèse lourd.Pour le fun : http://www.aidedd.org/regles/equipement/materiel/Mon estimation part d'un sandwich moyen de 200g pour 500 kcalories ; si j'attribue 2000 kcalories par jour, mon héros se fait les muscles en emportant 80 sandwiches (soit 16 kilos)
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C'est une chose qui m'avait bien plu chez Eddings, ça, ces soucis d'intendance qui font vrai. Les héros qui voyagent en chariots, avec une cargaison achetée au point de départ et revendue à l'arrivée pour se faire passer pour des marchands, les héros qui franchissent une rivière glacée au petit matin après avoir galopé toute la nuit et dont les chevaux transis leur claquent ensuite entre les pattes, ce genre de trucs... Tout ça habilement mêlé au récit pour l'enrichir en péripéties réalistes sans l'alourdir inutilement, j'avais trouvé ça bien vu.
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Il me semble que le Cycle d'Ea de Zindell est comme ça, et ça passe assez bien...Sahiqa a écrit :D'un autre côté décrire sur 20 jours tout les évènements du type pas moyen de trouver du bois sec, ou un tel est tombé de cheval parce que on est passé un peu vite près d'une rûche, ou, j'ai laissé le sac de provision trop près du cheval qui a mangé le pain, ou mon cheval à cassé ses entraves.... bref ça serait un peu long. Donc mon message n'a aucun intéret... zut.

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J'ai compté le poids d'un sandwich moyen (entre le pain et la rosette et une rondelle de tomate), on a facilement nos 200 grammes. L'eau, pour avoir fait de la marche avec la gourde à la ceinture, c'est atrocement lourd, surtout quand on n'en a plus (et si le territoire n'a pas d'eau potable, c'est une lente agonie).La miche de pain, le fromage, je veux bien pour les premiers jours, mais au bout d'un moment, c'est un peu sec ;)L'animal de bât (hop, Bill le poney qui porte le complément de 9 marcheurs...dont 4 hobbits) sur un terrain accidenté me fait surtout penser que de tels voyages impliquent surtout que les calories du voyageur confinent au régime intensif.Je ne parle même pas des armées de milliers de soldats faisant un siège pendant des mois en pillant la campagne (le trône de fer en parle de ces tournées de "collecte").Rusés sont les auteurs qui pensent à inventer l'ingrédient magique facile à transporter et nourrissant tout en précisant que les aventuriers ont faim et soif et qu'ils ont hâte d'arriver à table, parce que mon expérience et mes déductions me disent que le voyage creuse l'appétit.Je reviens sur ce lien amusant qui rappelle des souvenirsEolan a écrit :Quand un aventurier part en voyage, il emporte des rations ... de voyage, comprenant (c'est l'aventurier niveau 14 qui parle):- viande séchée, saucisson sec- miche de pain- fromage- fruit sec, biscuit, noix- eauLa ration correspondant à un repas pèse donc moins lourd que 200 gr (sans compter l'eau)
c'est encore plus que mon décompte.Rations (1 jour) Rations 5 pa 1 kg
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Gilthanas a écrit :Et personne n'a encore parlé du Lambas
presque pas (je voulais laisser la porte ouverte à d'autres inventions).Et c'est lembas (mot sindarin issu de l'elfique primitif lenn + mbass : pain de voyage ; s'appelle coimas en quenya).Rusés sont les auteurs qui pensent à inventer l'ingrédient magique facile à transporter et nourrissant
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Géniale, cette causerie sur le crapahutage des z'héros.Donc on a des rondelles de tomate, du sauciflard (et pas n'importe quoi, hein, de la rosette siouplaît), du frogneton bien crémeux vu qu'il sèche au bout de quelques jours (quelle horreur), une miche de pain ET des biscuits (sûrement pour aller avec le café, à moins que ce soient des boudoirs pour accompagner le champ', si y'a un anniversaire à fêter dans le groupe). Vous ferai remarquer en passant que vous avez oublié le pastaga, la crème solaire, le parasol et la glacière. Ah : et les boules de pétanque, parce qu'après une marche harassante dans des contrées vachement inhospitalières et en plein cagnard, les aventuriers ont bien gagné le droit de se distraire un peu, le soir au bivouac.
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C'est juste ! A l'arrivée au bivouac (qui se monte effectivement très vite), il y a même des z'aventuriers qui sortent un bouquin ou un banjo (mazette, faut déjà refaire l'accord de chaque corde) quand ce n'est pas carrément une harpe.Le z'aventurier moderne avec se tente "plus rapide que la lumière" a des rations lyophilisées, ça gagne du poids, reste toujours la flotte.Ceux qui viendront à l'elbakin aprty auront un extrait de mes réflexions sur "à quelle vitesse se déplace un personnage à cheval, en fonction du cheval et de la longueur de sa barbe". 
