63
Ce qu'il faut voir c'est que ce n'est pas tout à fait vrai. Certaines séries fonctionnent très bien en fantasy urbaine ou paranormal romance ( même s'il il y a un léger recul depuis un an ou deux). En fait les livres qui marchent moins bien sont ceux qui ne sont pas formatés pour le supermarché ( même si il y a à nouveau un développement de la librairie indépendante qui explique les changements auxquels on assiste depuis deux ans). La loi du supermarché a fragilisé les ouvrages de mid list encore plus que les chaînes auparavant et surtout le formatage vers le public féminin, la ménagère de moins de cinquante ans a été dommageable aux genres de l'imaginaire. Le retours de la librairie indépendante aujourd'hui avec des lecteurs avec d'autres préoccupation et surtout des préoccupation qui peuvent être cernées par de vrais libraires qui peuvent les faire remonter, vont nettement améliorer les choses pour les auteurs les plus intéressants. Internet permet aussi de faire des focus sur des ouvrages qui pourraient passer inaperçus. Et un site comme SFsignal fait toujours très bien son travail et a surtout parlé de toutes les oeuvres qui pour l'auteur de cet article n'ont pas bénéficié d'une exposition médiatique suffisante. Donc c'est plutôt du coté des choix de distribution qu'il faut chercher les causes de la baisse des ventes des oeuvres de mid lis qu'elles appartiennent à des séries ou non.Le problème c'est que nous en France on est encore dans l'âge d'or de la vente de livres en supermarché. Même si le tissus de librairie indépendante n'est pas aussi dégradée qu'il pouvait l'être aux USA autour de 2010..
64
J'ai mis "autre" pour ma part. Je pense que c'est vraiment au cas par cas. Tous les livres ne font pas de bide pour la même raison. Effectivement un mauvais roman ça se remarque et c'est souvent ça la raison d'un bide, mais ce n'est pas systématique. Je prendrais en exemple un roman de bonne qualité (voir très bonne) qui s'est mal vendu en France, Promesse de Sang de Brian McClellan (et ouaiiiiiis je prend en exemple un bouquin qui est relié à un autre topique du forum général et dans lequel je râle déjà!!).Bref, ce roman ne verra pas pour le moment sortir sa suite, faute de vente concluantes. L'éditeur avait un très bon produit (je n'aime pas ce terme mais il colle bien) mais ne l'a quasiment pas mis en avant et par conséquent les lecteurs n'étaient pas au rendez-vous. Bon je n'ai pas parcouru tout le topic et j'imagine que ce genre d'exemple a déjà été mis en avant mais je voulais ajouter mon grain de sel.
65
AledanEn même temps Panini c'est pas une maison d'édition connue pour la publication de Fantasy, moi même je viens de le découvrir, Panini pour moi c'est une maison spécialisée dans les comics et la BD, les collections de vignettes de foot ! Il n'y aurai pas comme une erreur de ce côté là ? Le roman est sorti en Janvier 2014, ce qui fait que c'est hier, parfois un roman rencontre son public des années plus tard, il est jamais trop tard pour bien faire...
66
Sauf que le label fantasy de Panini c'est Eclipse, qui publie de la fantasy, enfin entre autres (Ils donnent surtout l'impression de se concentrer sur leur pannel Zombies, ce qui est dommage parce qu'ils ont des auteurs pas mauvais du tout dans les autres domaines.)Mais à l'inverse, si il n'est jamais trop tard pour bien faire, le bide existe t-il vraiment ?
67
Vu qu'on dispose pas des statistiques de ventes il est difficile de dire si c'est un bide ou pas. Tu sais aujourd'hui si un livre se vend à 500 ou 1000 exemplaires c'est un quasi succès.
Biensûr qu'il existe, pour un auteur c'est suivant l'échelle qu'il s'est fixé, s'il prévoyait de vendre 100 exemplaires, si son roman se vend à 800 exemplaires, je pense que pour lui ce sera un succès. Si la maison d'édition tablait sur une vente de 5000 exemplaires, les 800 exemplaires de notre romancier, ça ressemble à un bide ! ça dépend à mon avis...Sinon je suis d'avis que c'est avant par de la qualité intrinsèque de l'ouvrage que l'on jauge d'un bide ou un succèsMais à l'inverse, si il n'est jamais trop tard pour bien faire, le bide existe t-il vraiment ?
69
Il faut dire également dire que les gens lisent de moins en moins, en tout cas la littérature est vouée au pilori, quand il s'agit de littérature de genre (Fantasy etc) elle sort peu à peu du bois mais les ventes sont encore à l'état primal... D'où l'importance d'une bonne campagne publicitaire.
70
Le problème c'est qu'aujourd'hui on est dans la tyrannie du court terme. Autrefois ce que l'on appelait la mid list c'était des romans auquel on donnait le temps de trouver leur public. Aujourd'hui les supermarchés et certaines chaînes font des retours au bout de deux trois mois pour placer les nouveautés sans donner aux en fonds le temps de se vendre. Et après l'on s'étonne que l'ai de gros bides sur des bouquins de bonnes qualités. Aussi bien la grande distribution que les Fnac est autres cherchent des ouvrages calibrés. Bragelonne a lancé la bit lit pour intégrer le marché de la grande distribution. C'est un genre qui vise la ménagère de moins de cinquante ans, la cible privilégiée du supermarché. Aujourd'hui on est dans l'ère du marketing poussé à l'extrême et les considérations culturelles et littéraires sont en train de s'effacer au profit des seules considérations commerciales. Ce qui provoque le développement des petites structures qui malheureusement peinent à se faire connaître. En un sens c'est mieux que dans les années 80 où l'on avait pas ces petites structures.
71
C'est un peu plus compliqué que cela. En Bretagne, où le réseau de bibliothèques est particulièrement dense, on observe dans la plupart d'entre elles une fréquentation constamment en hausse. On remarque aussi sur le littoral chaque été de nombreuses familles de vacanciers qui s'inscrivent. Toutefois la plupart de ces personnes nous disent acheter peu et moins de livres pour des raisons budgétaires. Non pas que les livres soient chers mais quand les fins, voire les milieux de mois, quand ce n'est pas plus, sont difficiles...ôthric a écrit :Il faut dire également dire que les gens lisent de moins en moins, en tout cas la littérature est vouée au pilori, quand il s'agit de littérature de genre (Fantasy etc) elle sort peu à peu du bois mais les ventes sont encore à l'état primal... D'où l'importance d'une bonne campagne publicitaire.
72
Oui le budget culture des familles baisse sensiblement, les impôts locaux constamment en hausse, les salaires qui suivent pas, les nouvelles générations qui se focalisent seulement sur ce qui les intéressent au premier chef (cinéma, jeux, BD, Hunger games, etc), c'est un tout.
Tout à fait d'accord, le taux de rotation devient infernal, les livres parfois n'ont même pas le temps de rencontrer leur public qu'ils sont déjà enlevés des étagères...L'autre jour je suis allé dans le rayon spécialisé d'un hypermarché, j'ai bien flâné deux heures dans les rayons, quelques mamans venus repérer le cadeau de noël, deux ou trois jeunes gens passés en trombe, ils savaient ce qu'ils venaient chercher, pas même cinq minutes dans les rayons, en même temps c'était un jeudi matin... J'ai été dans la médiathèque de la ville, là c'est le peuple ! Les gens ont de moins en moins de moyens financiers à consacrer au poste culture, ils préfèrent consulter dans les médiathèques, c'est autant de ventes en moins. Bon il reste encore un peu le net, les grosses machineries comme Amazon, Fnac... Les jeunes ne lisent plus (ou alors seulement ce qui les intéresse), heureusement que le lycée leur impose des listes de lecture !! Le mode de consommation a changé, les goûts ont changé et changent de plus en plus et de plus en plus vite, le mode de consommation a changé, la crise qui condamne de plus en plus l'édition... rien n'est perdu, mais il faut vraiment un électrochoc pour réveiller l'être culturel.Le problème c'est qu'aujourd'hui on est dans la tyrannie du court terme
73
Certains jeunes ne lisent plus. Ils ne lisaient pas plus quand j'étais collégien ou lycéen. Je vois beaucoup de non-lecteurs mais je rencontre chaque année des collégiennes et des collégiens qui dévorent livres sur livres. Il y a toujours des classes où lorsqu'ils ont terminés un contrôle ils sortent un roman par eux-même le temps que tout le monde finisse. Je ne vois pas vraiment de différences avec ce que j'ai connu en tant qu'élève mais cela dépend beaucoup des établissements et des régions. Il est vrai qu'il y un âge, au lycée, notamment chez les garçons, où ils lisent souvent moins qu'avant. Certains reliront. Je ne comprend pas vraiment la remarque sur "ce qui les intéresse". J'ai toujours lu, des livres très divers et de toutes époques, mais uniquement ceux qui m'intéressaient... pour une raison ou pour une autre. Les centres d'intérêts sont plus ou moins variés selon les gens mais peut-on reprocher à quelqu'un de se tourner vers des livres qui, pour une raison ou pour une autre, lui semble "intéressants"?
74
Que les jeunes ne lisent plus...http://www.lefigaro.fr/livres/2014/11/2 ... tor=AL-201http://www.lemonde.fr/livres/article/20 ... sse&xtcr=2Pour qui s'est fait compresser dans ce fameux salon de Montreuil, faut voir le chiffre d'affaire qui y est réalisé : peu nombreux sont ceux qui ressortent les mains vides... Et les éditeurs de Fantasy ne sont pas les plus malheureux, avec des queues sans fin lors de certaines dédicaces. Pour ces têtes de gondole, aucun bide possible ! Maintenant, ces mêmes éditeurs lâchent en même temps trop de petits bébés tortues dont ils espèrent déguster la soupe... Du moins des deux ou trois qui auraient réussi à rejoindre la mer toutes seules :sifflote:Donc les éditeurs sont responsables de ce gâchis qui condamne de bons livres au même titre que les nuls.
75
Les jeunes français lisent moins, c'est corroboré par les enquêtes sur les habitudes culturelles des jeunes. Moins que dans les années 80 / 90 en tout cas.Pendant ce temps là aux USA, les jeunes lisent de plus en plus. Le segment young adult y est en plein développement.Mais il faut voir que le young adult ça a commencé dans les années 80 chez eux. Chez nous c'est Castelmore le label de Bragelonne qui a commencé à introduire la littérature young adult en France. Jusque là la littérature pour ado c'était la collection Major de l'Ecole des Loisirs, de la littérature blanche pour ados, avec une importante introduction du roman miroir dans les années 90 / 2000, le pendant ado, de l'autofiction. Pas vraiment glamour, donc. On a donc un retard important dans la littérature pour adolescents. Outre Atlantique le young adult a été créé pour ramener les décrocheurs vers la lecture, puisqu'ils n'arrivaient pas à passer de la littérature jeunesse à la littérature adulte, on leur a créé une littérature de transition. Vu le retard à l'allumage, on va peut être redresser la barre d'ici dix ans.es jeunes ne lisent plus (ou alors seulement ce qui les intéresse), heureusement que le lycée leur impose des listes de lecture
79
Je suis tout à fait d'accord avce K. En quoi le fait de lire QUE ce qui nous intéresse est une mauvaise chose ? Je me considère comme une personne qui lit beaucoup, pour autant je lis presque exclusivement des romans de fantasy et des mangas, parce que le reste ne m'intéresse pas. J'ai toujours avalé des livres, depuis le collège je ne vais nulle part sans avoir un bouquin dans le sac (vive la liseuse, pour le coup o/). Mais principalement de la fantasy (et des revues/bouquins scientifiques de temps à autre). D'ailleurs, les classiques que l'on nous donne dans ces fameuses listes de lecture ne sont pas forcément adaptés aux tranches d'âge, je pense. J'ai été dégoûtée par la littérature "classique" à cause des cours, et pourtant à lire certains extraits, je suis sûre qu'en les lisant aujourd'hui j'adorerais. Du coup, je me demande s'il ne faudrait pas proposer des livres plus "divertissants" aux jeunes, pour leur donner l'envie et la curiosité de poursuivre, quitte à leur proposer des livres d'avantage littéraires par la suite. (Ceci est vraiment une interrogation de ma part, je me demande ce que ça donnerait. C'est en tout cas comme ça que ça a marché pour moi, grâce à une prof remplaçante qui nous avait fait étudier le premier tome de Harry Potter)Même chose pour mon neveu de 16 ans, à qui j'ai donné le goût à la lecture grâce à ma bibliothèque bien fournie. A chaque fois qu'on se voit, il repart avec une dizaine de livres. . Sans parler des livres à la médiathèque et des siens. Mais, tout comme moi, si un genre ne l'intéresse pas, il passe au livre suivant. A noter qu'il joue aussi énormément aux jeux vidéos, mais l'un n'empêche pas l'autre à mon avis. (Par contre, j'avoue avoir lamentablement échoué avec sa soeur, qui elle ne lit pas du tout :'()ôthric a écrit :Les jeunes ne lisent plus (ou alors seulement ce qui les intéresse),