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Que pensez-vous de ce monument de la littérature ? L'Iliade occupe une place à part dans mon coeur, c'est par là, bien avant Tolkien, que tout a commencé pour moi. Comment oublier ses personnages fascinants ? Hector, Achille, Enée qui engendrera Rome, Ulysse...Que d'archétypes fabuleux qui ont fasciné et inspiré tous les auteurs de notre culture par la suite ! Je suis moins doué qu'Atrusya pour transmettre l'émotion alors je vais m'arrêter là. Il y a tant à débattre sur ce sujet tellement riche, j'attend avec impatience vos avis, et aussi votre sentiment sur le lien entre l'Iliade et la fantasy, car pour moi il est très fort, même s'il y a aussi nombre de différences... :)

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Quant on parlait de Fantasy épique, on est en plein dedans... :) C'est Silverberg dans le recueil de nouvelles Légendes qui explique que selon lui, tout est parti d'Homère, pas Simpson, l'autre. ;) Malheureusement, c'est une oeuvre dont je n'ai fait que lire des passages, sans plus. :(

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Silverberg ! Je vous livre la quatrième de couverture de mon édition, qui va dans ce sens et que je trouve très belle : "Le seul auteur du monde qui n'ait jamais soûlé ni dégoûté les hommes", écrivait Montaigne à propos d'Homère. Et Péguy : "C'est le plus grand. C'est le patron. C'est le père. Il est le maître de tout." Lire ou relire l'Iliade, c'est pénétrer au coeur des mythes qui ont formé l'imagination de l'Occident, constitué son code moral, ouvert ses yeux à la beauté des femmes, à la noblesse des passions, au prix de l'honneur et de la vie. La vaillance y donne la main à l'amour, le rire à la douleur, aux larmes d'Andromaque, aux cris qui accompagnent la mort des héros. A travers le personnage d'Achille, c'est tout le parfum sauvage des cultures primitives que le livre nous restitue, mais voici Hector et avec lui commence l'humanité moderne.

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Aaaaaaaaah, l'Iliade avec un seul " l " ! ;) Lorsque je ne confonds par Patrocle et Hector, quelle formidable lecture ! Pour des personnages archétypaux, quelle profondeur tout de même ! :) Et il n'y a pas à dire, mais des Dieux sur un champ de bataille, ça le fait. ;)

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Ah, quelle belle histoire... Bon, je préfère l'Odyssée, mais je ne sais pas, c'est peut-être liée à mon âme de navigatrice, ;) puisque j'aime bien le personnage d'Enée également, les grands voyageurs...

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Tu me connais :) L'iliade et l'Odyssé sont deux récits qui même si on ne les a pas lu nous sont familiers. La colère d'Achille, Hector, le cheval, Calypso, Cyclope, Odysseus (je ne parle pas du vaisseau spatial ;) ) vous en avez déjà entendu parler. Le texte d'Homère garde aujourd'hui encore toute sa saveur, après avoir fait rêver des milliers de personnes à travers les âges. Dieux et mythologie ont toujours fait recette, sauf avec les curés mais c'est autre chose ;) Faudrait que je le relise tiens. Mytholoie grecque, dieux et héros ... j'adorais ça Même si je regrette que l'Iliade débute avec la colère d'Achille et non au début de la guerre. A côté Tolkien...prrrt cacahuètes :p je vous renvois là homere2001.multimania.com/odyssee/

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Enée ? Faut se méfier, car si je ne dis pas de bêtise, c'est le personnage dont se sert Virgile pour créer une affiliation entre Grecs et Romains et notamment, c'est lui qui écrit tout une partie sur la fin de la Guerre de Troie et qui le fait partir en Italie dans l'Enéide... Et donc cela très postérieurement à Homère ou en tout cas au texte plus ou moins initial de l'Iliade.

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Oui, mais là, c'est la faute à Virgile, pas vraiment à Enée lui-même. Déjà, il a dû abandonner sa patrie après une défaite, et notre conteur réussit à transformer ça en périple glorieux jusqu'à la fondation de Rome, savré Virgile... ;)

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la défaite des troyens a été une infamie. Ils ont été trahis par les dieux et livrés aux grecs qui ont commis un véritable génocide, s'aliénant par là-même ces mêmes dieux qui leur avaient donné la victoire. Beaucoup de gens ont cherché à s'affilier aux troyens martyres. Rattacher Enée à la fondation de Rome c'est se doter de glorieux ancêtres. C'est quelque chose que tous les peuples essayent de faire un jour ou l'autre...et qui est parfois récupérés par des extrémistes pour d'autres raisons... Quant à la fantasy, elle n'échappe pas à la règle : Numenor, Melnibonée, l'Atlantide...:)

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Et c'était très en vogue au Moyen-Âge d'avoir des ancêtres troyens. Au cas où vous ne le sauriez pas, la version officielle faisait des Francs les descendants de Francion, prince troyen en exil (et un de plus!). Sinon, pour moi, l'Iliade, c'est vrai que c'est pas mal mais bon y'a que de la guerre (ça primaire) et c'est surtout une déception : je l'ai dévoré en attendant le cheval de Troie et... ça s'arrête à la mort d'Hector! Une histoire sans début ni fin! Je dois dire que je suis resté sur ma faim et que si l'Iliade reste sans conteste l'archétype de l'épopée, ma préférence va à Ulysse et ses voyages.

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On m'a dit que l'iliade ou l'odyssée, que je n'ai pas lu se composait à beaucoup de % de combat et un peu moins de % de duel, est ce vrai ?

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L'Iliade, c'est le récit d'une guerre, donc, forcément, batailles et duels à foison... L'Odyssée, c'est tout de même différent, puisque ce récit nous narre le périple d'Ulysse pour regagner son île d'Itaque, au prix de la victoire sur mille dangers à braver. Mais bob rpg t'expliquera ça mieux que moi... :)

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Allez, j'avoue, je n'avais pas fait gaffe à ce lien ! :) Mais il est TRES beau ce site !!!! :) Peut-être par contre demande-t-il une très grosse connexion... Car même moi, ça met du temps à charger... J'ai pas eu le temps de tout lire, vu que je suis au bureau et quand même "censer" bosser un peu, mais ce lien va aller direct dans mes favoris !! :) Merci Tonton Zébulon de te décarcasser !!!! :D

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Aahhh L'Iliade, pour sur un monument, il a occupé une grande place durant une une partie de mon enfance...Cette période ou j'étais incollable sur tout ce qui touchait à la Mythologie Grecque...A lire si ce n'est pas déjà fait.

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Zébulon je suis pas venu depuis deux jours et j'avais pas vu ton lien...je viens d'y aller faire un tour, il est absolument magnifique visuellement ! Quant au contenu je peux pas encore dire mais ça promet ! Merci donc pour cet ajout au sujet :) :) :) Sinon pour Boebis, oui l'Iliade se compose de beaucoup de combats et de duels, il est clair que LE thème de cette oeuvre c'est la guerre. Point de vue rythme c'est déroutant pour un lecteur moderne, il y a des effets de style qui ne se font plus du tout aujourd'hui, les héros parlent dix plombes de leurs ancêtres respectifs avant d'en venir aux mains, il y a des pages sur la composition et l'origine de chaque peuple grec dans la coalition, autant sur les troyens et leurs alliés....et pourtant c'est génial !! Il y a des moments de pure émotion (les adieux d'Hector et Andromaque, Priam qui supplie Achille de rendre le corps d'Hector aux siens...) et on sent...comment dire...un véritable SOUFFLE, une PROFONDEUR inégalée dans cette oeuvre. Elle est universelle au sens le plus fort du terme, elle parle de l'être humain, de sa place dans le cosmos, de sa liberté, son courage, ses choix ... Bref, j'adore (ça se voit pas ? ;) )... Et ça s'arrête effectivement avant le cheval de Troie...pour l'histoire complète il faut recoller plein d'oeuvres différentes. L'Iliade va de la colère d'Achille au face à face entre ce dernier et Priam...et c'est très bien comme ça, il y a une véritable unité là-dedans...:)

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ce site est extraordinnaire ! Ils ont adapté l'Iliade et l'Odyssée avec des images sublimes et une musique génialissime. A voir absolument, la bande annonce de l'Iliade ! oui oui ! Ca donne des frissons, surtout quand on imagine PJ s'y collant ! :)

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Milly : d'accord avec toi, malgré ce que j'ai pu laisser entendre. :) Hwi : c'est pas dit, car si tu restes fidèle au livre, il y avait environ 50000 achéens sur les rives de Troie ! Ca fait cher en figurants et imagine pour organiser les batailles ! En plus les dieux arrêtent pas d'intervenir, de se friter, etc...alors que dans l'Odyssée, un bon ordinateur et tu fais tous les effets spéciaux, pas trop de figurants...c'est cool ! En fait je ne sais pas si les effets spéciaux ça revient à cher ou pas dans un film...:rolleyes:

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Je ne veux pas parler à la place de notre Turin fan de Mann, mais c'est si donc Michael qui s'y colle, rien à craindre du côté des clichés, il n'y en aura pas. :)

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On appelle héros, dans la mythologie, tout personnage qui a exercé sur les hommes et sur les événements une telle influence, qui a fait la guerre avec tant de bravoure, ou accompli des exploits avec tant de témérité, qu'il s'est élevé au-dessus de ses semblables, les mortels, et qu'il a pu prétendre approcher les Dieux, méritant ainsi, après sa mort, une vénération et un culte particulier. La poésie épique, l'Illiade en particulier, a, la première, créé l'idée de héros. On voit ainsi Achille, Ajax, Ulysse et bien d'autres se livrer, pendant les combats de la guerre de Troie, à des prodiges d'ingéniosité et de courage. Mais, par leur naissance même, ces héros sont déjà différents des hommes. La plupart du temps, il sont fils d'un dieu ou d'une déesse, dont ils reçoivent au cours de leur existence aide et protection. Avec les siècles, la notion de héros s'est peu à peu transformée. Chaque territoire a voulu posséder son propre héros, véritable symbole national ou régional. Ainsi, on a vu apparaître les héros athéniens, tel Thésée ; thébains, comme les Labdacides ; argiens ou boétiens, et une foule de héros éponymes. Certaines familles sacerdotales ou nobles ont, par la suite, prétendu descendre de héros légendaires, les devins de Mélampos, César d' Énée, et par conséquent de Vénus ( Aphrodite), Marc Antoine d'Hercule ( Héraclès). A l'ère classique grecque (V° siècle avant Jésus-Christ), des hommes politiques grecs, des philosophes, des poètes tragiques, tels Périclès, Platon, Sophocle, ont été, après leur mort, l'objet de culte décerné aux héros. Donc en résumé...un héros l'est de part sa naissance et de part ses actes de bravoures.... Le plus grand des héros grecs, Achille, a été chanté longuement par Homère dans l'Illiade. Sa gloire a traversé les siècles. Sa légende s'est enrichie de mille détails. Aussi, par souci de simplification, on distingue généralement l'Achille de la tradition homérique et celui des traditions posthomériques. Fils de Thétis et de Pélée, roi de Phthie en Thessalie, Achille, confié à Phoenix, apprit de ce savant précepteur l'art de l'éloquence et le maniement des armes. On dit également qu'il reçut du centaure Chiron des leçons de médecine. Avide de gloire et d'exploits, il suivit, en compagnie de son inséparable ami Patrocle, les deux héros grecs Nestor et Ulysse, qui rejoignaient le siège de Troie. Il préférait, malgré les avertissements de Thétis, une vie courte, mais glorieuse, à une existence plus longue, mais obscure. Sa beauté, sa bravoure, sa fermeté d'âme, la précieuse protection que lui accordèrent Héra et Athéna contribuèrent à accroître sa renommée. Cependant, le caractère du héros n'était pas dénoué de faiblesses. Ombrageux, excessif dans ses passions et ses rancunes, il abandonna la lutte lorsque Agamemnon lui eut ravi Briséis, la belle captive dont il était amoureux. Privés de son appui, les Grecs essuyèrent défaites sur défaites. Mais à la nouvelle de la mort de son ami Patrocle, tué par Hector, Achille sortit de sa réserve et revêtit une armure magique, forgée par Héphaïstos à la demande de Thétis. Il s'engagea de nouveau dans la bataille. Il tua Hector à l'issue d'un combat singulier et traîna le corps de son ennemi tout autour de la ville de Troie, sous les yeux des Troyens épouvantés. Puis, s'apaisant, il finit par consentir, en un beau geste de piété, à restituer la dépouille d'Hector à Priam, son père. Les jours du héros étaient toutefois comptés. Achille ne devait pas voir la victoire finale des Grecs. Il tomba, devant les portes Scées, au pied des murailles de Troie, frappé de la main de Pâris guidé par Apollon. Il fut enseveli, au milieu des pleurs et des gémissements, sur le rivage de l'Hellespont. Selon les traditions postérieures, Thétis tenta, à plusieurs reprises, de procurer à son fils Achille l'immortalité. Pour cela, elle le frottait le jour avec de l'ambroisie et le plongeait la nuit dans le feu. Enfin, elle le trempa dans les eaux du Styx. Le corps d'Achille devint invulnérable, à l'exception du talon, par où sa mère l'avait tenu. Lorsque la guerre de Troie éclata, Thétis recommanda à son fils de se déguiser en femme et de se mêler, sous le nom de Pyrrha, au groupe des filles du roi Lycomède, afin d'échapper à la pression des guerriers. Mais Ulysse, ayant appris du devin Calchas que la présence d'Achille dans les rangs de l'armée des Grecs était nécessaire à leur victoire, contraignit Achille par la ruse à le suivre : Il se déguisa à son tour en marchand et alla proposer aux filles du roi Lycomède des tissus de grandes qualités et des armes. Toutes les filles se dirigèrent vers les voiles et les tuniques, excepté Achille qui allait essayer le armes, se montrant sous son vrai jour. Plus tard, au cours du siège de Troie, il fut sur le point de trahir ses alliés par amour pour Polyxène, fille de Priam, mais il périt, le talon percé d'une flèche qui était son point faible. Il est vrai que ces récits tardifs, s'ils n'ajoutent rien à la gloire d'Achille, n'ont pas réussi à émousser l'adoration des Grecs pour leur héros préféré, qui, selon une tradition courante, passerait une éternité bienheureuse soit dans l'île Blanche, à l'embouchure du Danube, soit aux champs Elysées. En fait, bien plus qu'un héros, Achille fut considéré dans l'Antiquité comme un demi-dieu et vénéré en maintes régions de la Grèce. On lui dédia des temples et un culte, notamment à Sparte et à Elis. On l'imagina poursuivant une vie posthume radieuse, entouré de divinités dont il partageait l'existence et les plaisirs au sein d'une joie éternelle, entrecoupée de festins et de combats sans nombre. Achille était donc déja un héros avant sa participation a la guerre de Troyes et son retrait ainsi que son retour marque sa grandeur d'âme...surtout son retour pour venger la mort de son ami practole Lily j'espère que ca t'aidera ;)