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Je plussoie les noms déjà cités. Et je rajoute Grimbert et son Ji, Jarry... Le problème là, c'est la définition de l'épique, (cf début du sujet).Si vous considérez que l'épique c'est beaucoup de volume, alors en effet il faut plutôt aller vers la littérature "classique" française. Si l'épique c'est de l'aventure, des décors, des voyages, etc... La fantasy française est très loin d'être dépourvue.
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Pour moi, la notion d'épique n'a rien à voir avec le nombre de pages ou de livres: le nombres de pages dépend tellement de la typographie et du support... à l'heure actuelle, n'importe quelle série pourrait être vendue en digital dans un seul tome. D'ailleurs, dans la forme papier, il existe bien des "intégrales" qui réunissent plusieurs tomes pour en faire qu'un.Le découpage dépend aussi des maisons d'éditions , de l'auteur ...et ça enlève en rien à l'" épique du récit ".Il existe bien des récits qui sont des pavés sans être "épique" tel l'assassin royal de robin hobb ou kushiel de jacqueline carey".
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Effectivement, je ne vois pas non plus le rapport entre l'épique et le nombre de volumes. Pour moi le sommum de l'épique c'est l'Iliade et ça tient tranquillou dans un seul volume.
Je peux comprendre que les maisons d'éditions françaises n'aient pas envie de publier de longs cycles, et en ce qui me concerne, je constate que je n'ai pas (plus) envie d'en lire. Au contraire de ce qui est dit un peu plus haut, je trouve souvent les œuvres courtes plus denses, plus audacieuses et au final plus riches que les cycles à rallonge et y trouve bien plus mon compte. Donc bah s'il y a difficulté à en publier d'un côté et beaucoup de gens comme quoi que ça n'intéresse pas de l'autre (je ne sais pas, c'est une hypothèse), je pense que la raison est vite trouvée. D'ailleurs l'épique au sens de 'grosses batailles' m'intéresse plus trop non plus, je préfère désormais des œuvres plus contemplatives ou abordant des angles différents plutôt que la guerre comme résolution. Là encore, est-ce juste moi ou une tendance qui se retrouve dans le lectorat français ?

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Pour le coup, le dernier ouvrage épique que j'ai lu qui tenait la route c'est tancor de ange.J'ai lu beaucoup de fantasy qualifie d'epique étant jeune, anglos saxonne, est le défaut de remplissage et de lenteur m'insupporte de plus en plus.Je trouve qu'on survend trop de truc assez boursouflé et grandiloquent.lambertine a écrit :Fetjaine, mais aussi Pevel, Grimbert, Jaworski, Ange, Lœvenbruck, Bottero...C'est français, c'est épique, et ils ont écrit de beaucoupologies, non ?
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J'ai reçu plusieurs projets de fantasy épique orientée young adult à la manière de David Edding que je ne peux pas publier puisque je veux privilégier les one shots dans un premier temps et surtout publier des choses un peu différentes.Tout ça pour dire que la fantasy épique est un peu l'oublié de la littérature young adult ces dernières années. Et c'est peut être un peu dommage. En fantasy classique c'est surtout la dark fantasy qui est représentée dans le young adult. Peut être que des textes plus optimistes auraient aussi droit de cité.
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En tous cas, je trouve la question très intéressante par les thèmes qu'elle permet d'aborder, qui se reflètent dans les réponses données.Personnellement, j'y vois des questions de :- culture (des auteurs et du public francophones)- publication/diffusion (éléments très bien abordés par Fabien Lyraud)- réception - disponibilité (forcément, si une telle littérature n'est pas publiée et/ou diffuse, c'est le paysage de l'imaginaire francophone qui s'appauvrit)Corrélativement à la question de la disponibilité, il y a aussi celle de la dépendance de l'offre littéraire francophone à l'offre anglo-saxonne et celle des aventures éditoriales francophones.Autrement dit : l'offre francophone me semble beaucoup dépendre des traductions, ce qui implique un deuxième barrage filtrant pour que certaines oeuvres parviennent jusqu'à nous.Et c'est assez frustrant, car il existe beaucoup d'oeuvres non traduites ou arrêtées en cours de route alors qu'elles sont en réalité terminées et publiées en intégralité en langue originale (ce qui fait toute la différence avec un cycle que son auteur ne finit pas, qui n'est pas publié ou dont la publication s'arrête en cours de route).Et la publication d'oeuvres en français vient justement contrebalancer tout ça, sans rentrer dans d'éventuelles considerations de fierté nationale.Evidemment, ces réflexions ne valent pas que pour l'épique... :)Bref, tout ça pour dire que j'ai trouvé les discussions sur ce sujet très intéressantes. Merci à tous les intervenants pour ça!Gillossen a écrit :C'est vraiment si important que "ça" réponde à une nationalité précise ? Du moment qu'on en trouve...


