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par Temliw
Elbakinien d'Argent
@joe il me semble que le lien que tu postes parle plus de la vision du Moyen âge à travers les écrits (et surtout les séries) que de l'objectif visé par Martin en écrivant. Après, je trouve dire "Martin s'inspire du monde réel, c'est fou" est un peu facile, comme cité dans l'article le couple eddings le fait aussi (certes, avec moins de subtilité). Mais c'est pareil pour toutes les civilisations humaines de tolkien et ça on a tendance à l'oublier parce qu'il y a des elfes, des nains et un seigneur sombre. C'est pareil chez Jaworski tout aussi précisément que chez Martin. Chez Zapkowsky ou Nilfgaard, les royaumes du nord et les îles Skellige sont très connotés culturellement.Dans un registre plus "jeunesse" des sagas comme l'épouvanteur s'inspirent pas mal du monde réel.Enfin le monde de D&D m'a semble-t-il vachement évolué depuis l'étude menée car lui aussi comporte ses civilisation typée arabes, vikings, etc... Pour en revenir à Erikson, il me semble justement que c'est un des seuls ou le monde et les civilisations créés sont très difficilement assimilables à une civilisation précise.Et pour cause, il a fait exprès de s'en éloigner le plus possible. Rien que son empire Malazéen ne connait pas de comparaison. Ni historiquement : Créé par deux hommes, les concurrents les plus proches sont Genghis Khan et Alexandre le Grand. Sauf qu'ici l'empire survit à la mort/disparition du créateur. Donc c'est déjà mort. La période traîtée ressemble d'ailleurs à un moyen âge, on se rapprocherait donc d'un empire romain germanique sauf que le système électoral et de l'armée n'est vraiment pas de mise ici.Ni dans la culture : l'empereur n'est pas vu comme un dieu contrairement à l'empire romain. On a bien des légions, mais leur utilisation et leur système de recrutement sur les zones conquises s'éloigne très fort du système romain. Ni dans les habitants qui sont plutôt typés asiatiques.Le tout sans parler de la magie omniprésente et des différentes races.Du coup, pour moi la grande différence entre Martin et Erickson est que l'un se base très fort sur notre monde pour être le plus réaliste possible, tandis que l'autre essaye de nous tirer dans un monde si différent du nôtre que la notion même de réalisme en devient floue.