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David Meulemans est à la tête des éditions Aux forges de Vulcain (https://www.auxforgesdevulcain.fr/).

Il propose depuis récemment via une page youtube, de répondre à des questions sur l'édition que ses contacts sur Facebook font remonter.

Que ce soit par rapport au travail de l'éditeur, sur l'identité graphique ou encore la réception des manuscrits...

Je trouve l'initiative carrément cool, en plus d'être particulièrement intéressante. :)

Si vous avez envie de découvrir l'envers du décor, c'est par ici : https://www.youtube.com/channel/UCYPMdgsci9cDgtdz-iDmwyw

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Effectivement, c'est très intéressant et clair la plupart du temps.

J’émets un gros doute cependant à l'audition de cette assertion : "Faire fiction". :blink:

Faire la cuisine, faire l'amour, faire la pluie et le beau temps... J'irais même jusqu'à pardonner : "faire pousser du blé dans un champ de mines", mais là, "faire fiction", je cherche...

Peut-être la team de "Procrastination " peut-elle nous éclairer ?

Si c'est clair pour tout le monde, tant mieux. Entre parenthèses, ça ne m'empêchera pas de bien dormir. Heureusement, même si les tentacules du complot nous enserrent ! ;)

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Kik a écrit :J’émets un gros doute cependant à l'audition de cette assertion : "Faire fiction". :blink:

Justement, voici un petit éclairage de la part de David Meulemans pour faire suite à ce propos :

"COMPLEMENT DE PROGRAMME, une amie m'a demandé d'expliciter l'expression "faire fiction" : "Je me rends compte que j'emploie régulièrement cette expression, qui est claire pour moi, mais qui mérite une définition. Je pense que faire fiction, c'est accepter que, même si l'écriture peut être forme, expression, référence, elle reste toujours représentation. Et que l'expérience de lecture, c'est une expérience où tout n'est pas donné directement, mais il reste comme un creux, un espace que le lecteur doit emplir, compléter, un espace qui est la distance entre l'explicite et l'implicite, entre ce qui est écrit et ce qui est signifié. Attention, faire fiction, ce n'est pas faire nécessairement une bonne fiction. Voici un exemple d'une scène qui fait fiction : au lieu de dire "Bernard était triste", on lit "Bernard balança sur le sol tout ce qui était sur son bureau". Cela ne signifie pas qu'il est interdit ou impossible d'écrire "Bernard était triste" mais si tous les énoncés d'un texte sont du même registre, on est en-dessous de la fiction. En un sens, le réel est représentation : dans le réel, on voit plus souvent des gens tristes avant que les gens ne nous disent "je suis triste". On ne voit pas le vent, on voit l'effet du vent. On voit le linge que le vent agite. La fiction, c'est l'art de donner assez d'explicite pour que l'implicite soit discerné, même intuitivement, mais sans donner directement l'implicite. Car en faisant fiction et en créant cet espace ouvert, la romancière ou le romancier fait plus que son oeuvre, il fait oeuvrer la lectrice, le lecteur. L'oeuvre est plus vivante, plus vraie. Bon, ce n'est pas encore complètement clair. Certains savent spontanément faire fiction. Si l'on ne sait pas faire, alors il faut apprendre, en réécrivant, notamment.""

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Hop, refonte du sujet pour y "coller" toutes les initiatives du genre ! :)
(Faut dire que le message sur les nouvelles d'auteurs/autrices avait été un peu balancé à la mer ^^)

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Tzeentch a écrit :Voici un exemple d'une scène qui fait fiction : au lieu de dire "Bernard était triste", on lit "Bernard balança sur le sol tout ce qui était sur son bureau". Cela ne signifie pas qu'il est interdit ou impossible d'écrire "Bernard était triste" mais si tous les énoncés d'un texte sont du même registre, on est en-dessous de la fiction. En un sens, le réel est représentation : dans le réel, on voit plus souvent des gens tristes avant que les gens ne nous disent "je suis triste". On ne voit pas le vent, on voit l'effet du vent. On voit le linge que le vent agite. La fiction, c'est l'art de donner assez d'explicite pour que l'implicite soit discerné, même intuitivement, mais sans donner directement l'implicite.

C'est un présupposé esthétique influencé par le classique "show, don't tell" des anglo-saxons (montrer sans dire, ou avant de dire). C'est un conseil utile quand on débute. Mais, comme il le rappelle très justement, mieux vaut ne pas l'ériger en règle absolue, sinon on passe aussi à côté de plein de choses intéressantes. Par exemple des pans entiers de la littérature française des XVIIIe XIXe s. en matière d'études de moeurs et de roman psychologique, qui sont remplis d'assertions du type "Bernard était triste". (Il est vrai que ces romans explorent quand même la question de l'implicite et de l'inconscient, donc ce type de phrase ne nous dit pas l'état psychologique réel et complet du personnage - ce qui revient aussi à "montrer sans dire", au fond, ou sans tout dire.)

Belle initiative, en tout cas, je vais aller regarder ça :)

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Il y avait ce topic-là peut-être ? Initiatives du confinement, il me semble qu'il parlait de ça.

Je suis contente pour le Pratchett, Au guet, jamais lu :)

J'en profite pour signaler que Dette de sang est un fantastique/bit-lit (LGBT car avec de la romance gay) vraiment extra, un gros coup de cœur pour moi qui n'aime pas forcément le genre bit-lit, loups-garous et cie :)

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John Coltaine a écrit :Pour information avec le reconfinement une opération offrant des livres numériques est relancé disponible à cette adresse :

https://covid19.confinementlecture.com/

Il y a du Pratchett et "Que passe l'hiver " niveau fantasy

Je ne suis pas sûr de poster sur le bon topic donc désolé si il y a un sujet déjà dédié

Ya Rue farfadet aussi !