Je me réveille après la bataille mais j'ai saisi l'opportunité du game pass pour faire Red Dead Redemption 2.
Le 1, déjà 10 ans, avait été une véritable claque à mes yeux. J'avais été emballé par l'annonce d'une "suite" et puis, finalement, la masse de jeu à faire m'a fait passer la sortie de celui-ci.
Chose réparée donc. Nouvelle claque, encore une fois. Enfin il y a des défauts, un jeu ne peut être parfait et je vais directement m'y atteler dessus. Au moins, ce sera fait.
J'ai lu, lors de la sortie et des différents avis, que la jouabilité était parfois très lourde, hasardeuse. C'est le cas, oui. Mais en soi, c'est un peu le cas de tous les jeux Rockstar. J'ai également profité du confinement pour faire GTA V et le constat est le même, les gunfight en voiture ou en cheval, c'est une horreur, on vous demande de gérer deux situations qui demandent les mêmes boutons de la manette. C'est hasardeux, c'est pénible, surtout pour les courses poursuites passant à travers bois et champs... Mais bon, avec l'avancement du jeu, le sang-froid permet d'atténuer un peu cela.
Autre petit point faible, j'ai trouvé les musiques du jeu moins prenantes que celles du 1. Là où "Far Away" et "Dead man's gun" m'ont marqué et m'accompagnent toujours. Aucune de celles du 2 ne m'a autant pris l'esprit. Il faut dire que "Dead man"s gun" avait réussi à me nouer la gorge.
Ensuite, l'épilogue est, à mon sens, trop long et quelque peu inutile. la fin du chapitre VI se suffisait tellement.. La suite sera uniquement sous spoil pour ne pas gâcher le plaisir :
► Afficher le texte
Cet épilogue est plus un prologue de l'épisode 1 qu'une fin du 2. Alors oui, c'est sympa de savoir que John, ainsi que Sadie, se venge de Micah Bell mais bon sang, ce volet raconte l'histoire d'Arthur Morgan et là on est plus dans le début de celle de John... D'autant plus qu'on repart un peu de zéro et que c'est long... Très long...
En dehors de ces deux points, c'est toujours aussi magique que de jouer à un Red Dead.
L'ambiance y est dingue, encore plus accentuée par la présence des bayous et de la ville de Saint-Denis qui apportent un véritable contraste avec le reste de la carte.
J'avais une crainte sur le côté trop immersif et très survival qui ressortait de certaines critiques. Je l'ai trouvé, au contraire, parfaitement dosé.
J'ai pris toujours autant de plaisir à simplement me promener à travers les paysages du jeu, chasser de temps en temps ou faire cavaler mon pur sang.
Les missions secondaires et les inconnus sont très bien intégrés dans le jeu. Ce n'est pas simplement une succession de quêtes. J'ai pris du plaisir à me rendre à chacune de ses missions et de suivre l'histoire - dans l'histoire - de ses protagonistes (une mention spéciale pour les deux amoureux à la Roméo et Juliette ainsi que Mary).
L'histoire en elle-même est assez basique, enfin on s'en doute si on a joué au premier. Seulement l'intérêt de ce volet est l'évolution du personnage d'Arhur Morgan. Personnage auquel je me suis bien plus attaché qu'à John à l'époque. Je le trouve profond, creusé, intelligent dans sa construction.
Il a conscience du monde dans lequel il évolue et son évolution laisse très pensif, dans le bon sens du terme
► Afficher le texte
Le voir prendre conscience du mal qu'il fait et d'avoir une réelle remise en question fait du bien et donne un sens
On suit l'évolution de celle-ci avec plaisir. Il y a simplement le chapitre "Guarma" qui m'a semblé un peu de trop mais, heureusement, il n'est pas bien long.
La force aussi de ce jeu est que notre protagoniste est entouré d'une ribambelle de personnages reprenant la même construction que celui d'Arthur Morgan.
On connaissait certains protagonistes mais que dire de la découverte de Sadie Adler ?! Je crois, étant donné l'épilogue, que ce personnage mériterait même un jeu à elle seule.
Red Dead Redemption m'avait marqué par sa fin. Red Dead Redemption 2 en fait de même. Bon, on s'y attend, évidemment mais la mise en scène de celle-ci qui, si je l'ai bien compris, est influencée par la barre d'honneur d'Arthur, est tellement merveilleuse, tellement émouvante.
Cela me suffisait, largement. Je n'en demandais pas plus tellement elle vient conclure une aventure sublime qui surpasse largement les défauts du jeu.
) et un monde post apo toujours aussi azimuté.
