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Une certaine personne
me l'a tellement bien vendu que j'ai tout de même été un poil déçu. ;)C'est cool de voir tous ces thèmes abordés et ça change, mais comme je le disais, l'histoire en elle-même n'est pas forcément "décoiffante". Un article bien complet de France Inter en passant : https://www.franceinter.fr/livres/bande ... t-premiere

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Elle n'est pas "décoiffante" parce qu'elle aborde un biais classique qu'est le récit chevaleresque, mais la subtilité du propos et de son évolution, en plus de la baffe graphique, c'est juste wow ! Et je suis persuadé que c'est, d'une part, précurseur d'un deuxième volet cette fois-ci plus haletant, et d'autre part, je suis aussi persuadé que c'est le genre d'album qui, à la relecture, sera encore enrichissant.Et puis, faut arrêter d'écouter cette certaine personne 

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J'ai achevé ma lecture hier soir, et je suis moi aussi enchantée, au propre comme au figuré. Il y a quelque chose de l'ordre d'un charme opérant, sans doute lié à ce qu'explique l'article que tu cites, Gillossen, dans la manière si singulière dont le texte se fond dans l'image. Quelque chose de très immersif, visuellement d'abord, intellectuellement ensuite, participant d'une absorption assez magique, et le dessin tout en courbes et arabesques n'y est sans doute pas pour rien. L'auteur dit emprunter cela, je crois à l'enluminure, et une technique qui consiste à élaborer le dessin autour du texte plutôt que d'incruster du texte dans l'image. La succession d'ambiances produites par les fonds - verts sylvestres, mauves crépusculaires, bleus d'encre, ou au contraires, fauves flamboyants pour les moments où Tilda bascule dans un inconscient onirique qu'on suppose divinatoire - participent aussi grandement à l'immersion. Le référentiel historique est clairement le Moyen-Âge, mais certains détails brouillent agréablement les repères, contribuant à nourrir le déracinement propre à une utopie. Je pense en particulier à l'architecture, avec des villas qui évoquent le bassin méditerranéen, mais bien après le treizième ou quatorzième siècle, je trouve, bien loin des lourdes demeures fortifiées. Quelque chose qui touche presque à la suggestion antique. Pour l'histoire, j'avoue être d'une ignorance crasse en bande dessinée (même si je me soigne), mais le défaut d'originalité ne m'a ni marquée ni gênée. Reprise d'un thème classique, il est vrai, avec en fond l'abbaye de Thélème rabelaisienne, mais il me semble que l'utilisation de cette utopie dans un cadre moyennâgeux n'est pas si fréquente, surtout transposée dans la problématique féministe, traitée sans outrance ni raccourcis. De ce point de vue-là, l'héroïne est très attachante, je trouve, assez complexe aussi dans sa relation avec ses deux compagnons de route. Et puis en effet, quand bien même l'histoire ne serait pas captivante - moi je l'ai trouvée telle, vraiment frustrée que le second tome ne soit pas encore disponible -, les visuels sont époustouflants. Dans les scènes de double page, j'avais l'impression de feuilleter un livre de peinture, et ce foisonnement de détails, c'est impressionnant. Bref, j'ai adoré. Jusqu'à présent ma meilleure lecture BD en fantasy (mais je n'ai que trois ans de recul). Et une excellente idée de cadeau pour Noël.
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Tout à fait concernant cette personne. ^^Je savais que "décoiffant" était un terme mal choisi dès le départ, d'où les guillemets. ;)Disons que je loue la forme, je loue la note d'intention, et que l'exécution est solide mais ne m'a pas "ébahi".Kissifrott a écrit :Elle n'est pas "décoiffante" parce qu'elle aborde un biais classique qu'est le récit chevaleresque, mais la subtilité du propos et de son évolution, en plus de la baffe graphique, c'est juste wow ! Et je suis persuadé que c'est, d'une part, précurseur d'un deuxième volet cette fois-ci plus haletant, et d'autre part, je suis aussi persuadé que c'est le genre d'album qui, à la relecture, sera encore enrichissant.Et puis, faut arrêter d'écouter cette certaine personne

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Bon, c'est un peu triste de ne pas voir de réaction pour la conclusion de ce diptyque exceptionnel en BD. J'ai encore mes rétines un peu attaquées tellement j'en ai pris plein les yeux. Et le récit prend vraiment l'ampleur qu'on lui devinait à la lecture du premier tome, sans vouloir partir dans un truc démentiel (c'est un compliment), dans le sens où, finalement, le message principal derrière tout ça est simple (et pas simpliste). bref, amateurs de fantasy, lisez donc L'Âge d'or 

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Je n'avais pas pris le temps de venir le dire ici (honte à moi), mais je l'ai lu aussitôt acheté le jour de sa sortie, et en effet, c'est magnifique, encore plus beau que le premier sur le plan visuel, des planches en double page à couper le souffle, et une poésie, une mélancolie qui m'ont serré la gorge plus d'une fois. Une expérience vraiment à part, qui va au-delà de mes habituelles impressions quand je referme une bande-dessinée.
Je plussoie donc, lisez-le, offrez-le ou faites-le vous offrir à Noël.
Je plussoie donc, lisez-le, offrez-le ou faites-le vous offrir à Noël.
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C'est vrai que c'est dommage de voir que ces deux bds ne font pas beaucoup réagir ici. Ca me fait sortir de ma retraite sur le forum
La 1ere a vraiment été mon énorme coup de cœur de Noël 2018 et la 2nde n'a pas fait moins bien à sa sortie. Graphismes originaux et superbes et je rejoins les commentaires précédents sur le coté poésie / mélancolie avec une histoire et un message simple (mais pas simpliste).
A lire et / ou offrir !

A lire et / ou offrir !
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Comme quoi, il suffit parfois d'un seul message pour relancer un sujet !
Et ça, personne ne l'a lu ?
/viewtopic.php?t=9655
Et ça, personne ne l'a lu ?

/viewtopic.php?t=9655
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Même sur Mediapart... 
https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/270221/il-etait-une-fois-l-age-d-or

https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/270221/il-etait-une-fois-l-age-d-or