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Il est temps pour moi d'apporter ma petite contribution sur Célestopol 1922.

Je n'aurai qu'une seule remarque négative à formuler sur ce nouveau recueil de nouvelles, ma lecture ne m'a pas fait ressentir le même emballement qu'à la lecture de Célestopol. Je signale quand même que cela n'a en rien gâché mon plaisir, bien au contraire.
J'ai vraiment eu la sensation de ne pas retrouver ce petit fil rouge qui raccrochait un peu les nouvelles du premier recueil. La construction de ce recueil-ci me paraît plus décousu, prenant vraiment l'idée d'un recueil que d'un roman-nouvelles. A mon sens, cela est dommageable car cela faisait parti de la grande force de Célestopol.

Pour le reste, je trouve vraiment que la nouvelle est le genre dans lequel excelle Gillossen. Chacune de ses nouvelles - bien que certaines soient moins remarquables que d'autres - arrive à happer le lecture et à engager une certaine sincérité ainsi qu'une bonne dose d'émotivité à travers ses personnages. C'est à souligner puisque c'est un reproche que je fais souvent à ce genre. Là, ici c'est encore plus accentuer, cela ressort encore plus. La qualité est au rendez-vous et fait que Célestopol 1922 marque encore le genre de son empreinte.

L'univers est toujours aussi plaisant. Même sans ce fil rouge, Célestopol continue de se découvrir, de s'offrir aux lecteurs. Gillossen a vraiment créé une cité et un univers unique, à part. Une cité qui mérite mille et unes histoires. Qui pourrait faire l'objet de dizaines de recueils, de romans et autres. Je vois tellement de possibilités de s'épanouir là-bas que cela donne envie de se plonger dans l'invention de récits, à son tour, au sein de la cité.
On parle souvent des univers marquants, d'un monde à la Tolkien, d'un monde magique à la Harry Potter. Certes, Gillossen n'a pas le même aura que Tolkien et J.K Rowling mais je m'attache vraiment à cette cité que je suis persuadé qu'elle peut marquer l'univers du monde de l'imaginaire.

Une mention particulière aux nouvelles suivantes : Mon rossignol, Sur la glace, Le correcteur de fortune, Katarzyna, la malédiction du pharaon. Cela démontre tout le talent de l'auteur dans son imaginaire. Gillossen vient démultiplier les thèmes abordés, toujours avec justesse, sans en faire trop. Chaque nouvelle est vraiment construite d'une façon particulière, dans un style souvent à la limite des genres mais toujours dans le souci de servir le propos.
Enorme coup de cœur pour "Sur la glace" ! Véritable raz de marée dans les sentiments, dans la délicatesse mais aussi la rudesse du propos. A mes yeux la nouvelle avec le plus de sens de ce recueil. Tout y était parfait.

Bref, vous l'aurez compris. Célestopol 1922 n'est pas le coup de cœur à l'image de Célestopol. Il me manque ce petit fil qui le rend unique. Par contre, voilà un grand recueil qui conforte Célestopol comme ayant sa place dans les univers marquants des littératures de l'imaginaire.

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Aerendhyl a écrit :Une mention particulière aux nouvelles suivantes : Mon rossignol, Sur la glace, Le correcteur de fortune, Katarzyna, la malédiction du pharaon.

Ah, quand même ! A part Sur la glace, ce sont toutes les nouvelles (en ajoutant Memento Mori) qui m'ont mis le moral dans les chaussettes, avec la vague envie de partir à la recherche d'une corde... :blink:

Il me reste les deux dernières nouvelles du recueil à lire, et je reviendrais sans doute préciser mon avis plus tard, mais je suis entièrement d'accord avec deux points évoqués par des lecteurs plus haut :
- le petit manque d'un fil rouge par rapport au 1er volume
- jusqu'à Katarzyna, j'ai parfois eu l'impression que Celestopol était sous-exploitée et que l'action aurait pu se dérouler dans un Londres ou un Saint-Petersbourg steampunk assez indifféremment. Ca change nettement dans la 2ème partie du recueil.

Et au final, ce n'est pas grave : j'ai passé un excellent moment de lecture, dépaysant à souhait, avec une mention spéciale pour l'apparition des grands noms des années folles, très réussie(s).

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C'est "marrant", vous êtes les deux premiers (à ma connaissance, parmi ceux à avoir lu les deux) à trouver que le fil rouge est moins présent dans celui-ci. :)
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. :)

Pour la corde, désolé, mais sache Publivore que dans une première version du Correcteur de fortune,
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. :p

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Pour le fil rouge, effectivement, l'unité de temps est là, et j'ai vu pas mal de clin d'oeil entre nouvelles :giveup:

La présence plus ou moins franche du duc dans le premier à travers tous les récits m'avait plus marquée, en fait :)

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Avec du retard mais autant de plaisir je découvre le wiki sur l'univers de Célestopol !!
Super idée , le duc reste assez mystérieux, une illustration est elle prévue ? Wojtek et sa compagne sont semblables à ce que je l'imaginais, Tuppence avec le clin d'œil à la première pochette , bref content de découvrir tout ça !!

A suivre et en espérant un tome 3 !!!

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Il y a quand même déjà une petite illustration, même si elle n'avait pas été "pensée" pour servir dans ce contexte - disons que ce n'est pas vraiment un portrait. ;)

A suivre et en espérant un tome 3 !!!

Ah, ça... :)

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Décidément, Télérama est très SFF ces dernières semaines ! :)

https://www.telerama.fr/livre/avec-emmanuel-chastelliere-cinq-romans-completement-lunaires-6890116.php

Avec Célestopol 1922, Emmanuel Chastellière donne une suite au remarqué Célestopol (2017). Comme le premier, il s’agit d’un recueil de nouvelles toutes situées sur la cité lunaire de Célestopol, mélange de Saint-Pétersbourg et de Venise, où l’on croise aussi bien Marie Curie, Howard Carter ou Anastasia que les deux héros préférés de l’auteur : un homme dont l'esprit a été transféré dans le corps de l’ours qui l’a tué, Wojtek, et une Islandaise rebelle qui rêve encore à la terre de ses aïeux, Arnrun.

Entre steampunk et uchronie, Célestopol 1922 mêle la vivacité de l’écriture à l’originalité d’un monde que l’on se plaît à parcourir. Pour évoquer cette aventure lunaire, nous avons demandé à Emmanuel Chastellière de commenter cinq grands romans se passant sur (ou autour de) la Lune.

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Je peux tout de même citer les 5 livres en question ! ;)

Donc, outre le Jules Verne, il y avait Les premiers hommes dans la Lune de Wells, Révolte sur la Lune d'Heinlein, La Lune seule le sait de Johan Heliot, et Luna de Ian McDonald.