Mais ce n'est qu'une gratte-papier, pensa-t-elle avec regret. (...) elle s'occupe sûrement des affaires les plus ennuyeuses. "Ciel ! Une espèce de loup-garou est en train de dévorer la Reine ! Allez chercher des formulaires, dites-lui de les remplir et de nous envoyer les duplicatas, et nous pourrons peut-être revenir vers elle au cours du prochain trimestre."

Mais quelle est l'histoire que je raconte ? En voici une autre que j'ai entendue : il était une fois deux frères, et l'un d'eux convoitait ce qu'avait l'autre. Il exerça toute sa volonté afin d'obtenir ce qu'avait l'autre, quoiqu'il en coûte.
Voici encore une histoire : il était une fois un prisonnier dans une tour.
Et une autre : il était une fois quelqu'un qui risqua sa vie par devoir et loyauté pour un ami.
Ah, voilà une histoire que je pourrais raconter, et avec sincérité.

Il n'a pas été facile de parvenir avec ce dieu à un accord qui permettrait aux humains de vivre sans danger à la périphérie de la forêt, de ramasser le bois de chauffage nécessaire ou parfois d'abattre un arbre. Le dieu n'en avait aucun besoin, après tout. Sa seule taille suffisait à assurer que les gens qui le rencontraient devinent sa nature réelle et lui livrent des offrandes dans l'espoir qu'il les aiderait ou, au moins, qu'il ne leur ferait pas de mal.

Dans son tout premier souvenir, XXX est couchée sur le dos et regarde, au-dessus d'elle, la fresque en mosaïque qui orne l'intérieur du plafond concave. La coupole paraît aussi vaste, aussi lointaine qu'un ciel, toute recouverte de petit carreaux aux couleurs stupéfiantes : bleu nuit, jade profond, ocre, doré.

Ecoute, tout le monde sait ce que deviennent les magiciens qui ne reçoivent pas l'éducation de l'Ecole : des fous, des criminels, des sauvages incapables de contrôler leurs pouvoirs ou de les utiliser à bon escient. On ne peut pas discuter avec ces gens-là.