Tome 3 "La volonté de se battre " sorti dans une certaine discrétion, le vol pour Terra Ignora semble avoir perdu pas mal de passagers aux dernières escales... Pour ceux qui maîtrisent le sujet ( je pense à Apophis par exemple) est ce que cette série rencontre un petit succès en France ?
J'espère qu'on aura accès à l'ensemble du "cycle"....
P.S : J'ai lu du Becky Chambers entre temps et de mon point de vue c'est vraiment bien aussi mais il y a peu de choses en commun
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Je viens de lire le 2ème tome (Sept Redditions)
Et j'ai beaucoup de mal à me faire un avis.
D'un côté je continue de trouver certains procédés un peu bancals (j'ai parfois l'impression d'avoir plus une pièce de théatre qu'un roman où 10 milliards d'humains vivent autour des protagonistes).
Mais de l'autre, l'univers est top. Les rebondissements sont pour la plupart cohérents. Le jeu sur la langue est génial (et moins forcé que dans le 1er, il fait maintenant partie de l'univers sans que l'autrice ai besoin de nous le rappeler sans cesse).
En tout cas ça ne ressemble à rien de ce que j'ai lu jusque là.
Et comme dit au dessus, le 2ème tome me parait plus accessible. On connait le gros des personnages, l'intrigue avance enfin sérieusement. Si vous avez des doutes sur le 1er, je vous conseil de tenter le coup, sauf si vraiment l'ambiance vous a rebuté.
Et j'ai beaucoup de mal à me faire un avis.
D'un côté je continue de trouver certains procédés un peu bancals (j'ai parfois l'impression d'avoir plus une pièce de théatre qu'un roman où 10 milliards d'humains vivent autour des protagonistes).
Mais de l'autre, l'univers est top. Les rebondissements sont pour la plupart cohérents. Le jeu sur la langue est génial (et moins forcé que dans le 1er, il fait maintenant partie de l'univers sans que l'autrice ai besoin de nous le rappeler sans cesse).
En tout cas ça ne ressemble à rien de ce que j'ai lu jusque là.
Et comme dit au dessus, le 2ème tome me parait plus accessible. On connait le gros des personnages, l'intrigue avance enfin sérieusement. Si vous avez des doutes sur le 1er, je vous conseil de tenter le coup, sauf si vraiment l'ambiance vous a rebuté.
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John Coltaine a écrit :Pour ceux qui maîtrisent le sujet ( je pense à Apophis par exemple) est ce que cette série rencontre un petit succès en France ?
J'ai du mal à évaluer la chose, à vrai dire. Il y a eu beaucoup de curiosité pour le tome 1, c'est certain, et quand les retours sont positifs, ils le sont souvent très largement, pour ne pas dire dithyrambiques (même si c'est le genre de roman qui, du fait de son originalité, reste souvent très clivant).
Ceci étant posé, il y a un facteur qui trompe rarement, et qui permet d'évaluer le succès réel (pas seulement critique, mais commercial) d'un cycle quand on n'a pas accès aux chiffres GfK : l'érosion du nombre de critiques sur les réseaux sociaux de lecteurs. Dans un cycle, il y a une érosion standard de 20% du lectorat (de mémoire) à chaque tome. Maintenant, si je regarde sur Babelio, je vois 108 notes / 43 critiques pour le tome 1, 41/14 pour le 2, 16/9 pour le 3, pourtant sorti il y a trois mois et demi. On est donc bien au-delà d'une érosion de 20% entre deux tomes, même si cet indicateur ne permet évidemment pas de généraliser : peut-être que la communauté Babélio est une exception et que globalement, le cycle suit la courbe de ventes "normale". Je dirais donc que le tome 1 a l'air d'un succès, mais que c'est beaucoup moins sûr pour les 2+.
La situation me rappelle Les chroniques du Radch d'Ann Leckie : gros buzz autour du tome 1, effondrement sur les 2 et 3. Et ce qui est intéressant est que les chiffres sur Babélio sont du même ordre de grandeur : 111 notes/34 critiques pour le tome 1, 46/8 pour le 2, 38/8 pour le 3.
Maintenant, Littlefinger aura sans doute une autre vue sur la question.
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Je ne peux pas m'empêcher de rebondir sur les chiffres, car le constat d'Apophis est encore plus criant en VO. Sur Goodreads, tome 1 : 10783 notes et 1835 critiques.
...
Tome 2 : 4256 notes et 521 critiques au moment où j'écris.
Même s'il y a près d'un an d'écart entre la parution des deux tomes, je crois qu'on peut dire que c'est l'hémorragie.
(Et le tome 3, je vous en parle, du tome 3 ? Vaut mieux pas).
Après, peut-être que la parution du tome 4 relancera la machine...
En tout cas, il y a là un côté clivant qui, peut-être paradoxalement, me donne encore plus envie de découvrir la série.
...
Tome 2 : 4256 notes et 521 critiques au moment où j'écris.
Même s'il y a près d'un an d'écart entre la parution des deux tomes, je crois qu'on peut dire que c'est l'hémorragie.
(Et le tome 3, je vous en parle, du tome 3 ? Vaut mieux pas).
Après, peut-être que la parution du tome 4 relancera la machine...
En tout cas, il y a là un côté clivant qui, peut-être paradoxalement, me donne encore plus envie de découvrir la série.
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Je l'avais mis dans ma liste de lecture cet été et sa lecture m'aura occupé presque un mois.
Ca a été un roman long à lire car dense. Il m'a fallu du temps pour le digérer mais en même temps, je ne me suis jamais vraiment poser la question de savoir si j'allais aller au bout. A dire vrai, je vais lire la suite après avoir lu d'autres choses un peu plus facile.
Je ne suis pas aussi dithyrambique que Littlefinger, mais j'aurais du mal à pointer des choses qui m'ont déplu. J'ai trouvé l'angle d'attaque utopique intéressant, et les nombreux questionnements très pertinents - pas seulement pour notre instant T. J'ai plutôt apprécié l'érudition de l'auteur et comment le tout s’insère dans notre propre histoire.
Par contre, je comprends tout à fait que ca laisse des gens sur le chemin. Ce n'est pas un bouquin facile.
Ca a été un roman long à lire car dense. Il m'a fallu du temps pour le digérer mais en même temps, je ne me suis jamais vraiment poser la question de savoir si j'allais aller au bout. A dire vrai, je vais lire la suite après avoir lu d'autres choses un peu plus facile.
Je ne suis pas aussi dithyrambique que Littlefinger, mais j'aurais du mal à pointer des choses qui m'ont déplu. J'ai trouvé l'angle d'attaque utopique intéressant, et les nombreux questionnements très pertinents - pas seulement pour notre instant T. J'ai plutôt apprécié l'érudition de l'auteur et comment le tout s’insère dans notre propre histoire.
Par contre, je comprends tout à fait que ca laisse des gens sur le chemin. Ce n'est pas un bouquin facile.
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Excellente nouvelle que cette sortie, que je découvre au détour de mon passage (un peu moins que) mensuel sur le forum ! cette lecture (les 3 premiers tomes) est une de mes grandes claques de ces dernières années...
... et après avoir découvert le t1 en VF, j'étais naturellement allé cherché la VO pour la suite, mais l'excellence du travail de traduction et de l'adaptation de la langue particulière de Mycroft au français m'a, finalement, donnée envie de rester à la VF.
J'ai parcouru tout le fil, et ce qui me frappe c'est que je ne vois aucune critique négative qui ne me semble être le fruit d'un parti pris volontaire : quoi qu'on en pense, l'exercice est extrêmement maîtrisé et la narration est millimétrée... c'est franchement impressionnant !
Après je comprends bien sûr qu'on puisse être rebuté par l'aridité du récit au départ, par l'opacité des personnages, par cet aspect "microcosme" d'un récit qui se veut pourtant mondial, ... mais lorsqu'on prend le pli et qu'on adhère, quel régal !
... et après avoir découvert le t1 en VF, j'étais naturellement allé cherché la VO pour la suite, mais l'excellence du travail de traduction et de l'adaptation de la langue particulière de Mycroft au français m'a, finalement, donnée envie de rester à la VF.
J'ai parcouru tout le fil, et ce qui me frappe c'est que je ne vois aucune critique négative qui ne me semble être le fruit d'un parti pris volontaire : quoi qu'on en pense, l'exercice est extrêmement maîtrisé et la narration est millimétrée... c'est franchement impressionnant !
Après je comprends bien sûr qu'on puisse être rebuté par l'aridité du récit au départ, par l'opacité des personnages, par cet aspect "microcosme" d'un récit qui se veut pourtant mondial, ... mais lorsqu'on prend le pli et qu'on adhère, quel régal !
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Je me rends compte que je n'ai pas fait de retour sur ce tome 4.
On est dans la continuité du tome trois niveau , les réflexions , disgressions et autres restent sont une part importante du livre et on y perd au niveau de l'évolution de l'intrigue globale qui avance peu. Notre ami Thomas Hobb est moins présent , le vieux francois aussi mais on a quand même un chapitre sur le fait que dans un conflit les belligérants doivent avoir des tenus différentes pour se reconnaître. On a l'impression qu'Ada Palmer déroule un fil et nous emmène avec elle dans sa découverte. C'est souvent brillant et intéressant mais lourd à digérer et au final ça apporte peu au récit.
Je suis déçu des deux derniers tomes mais je continuerai ce cycle car je suis toujours curieux de découvrir comment cet univers va évoluer et il y a vraiment quelque chose de particulier dans la façon d'écrire d'Ada Palmer, j'espère retrouver plus de fougue pour la fin mais je suis peu optimiste.
En tout cas une fois fini j'ai enchaîné avec un ouvrage plus léger , mes deux neurones ont bien chauffé sur ce tome.
On est dans la continuité du tome trois niveau , les réflexions , disgressions et autres restent sont une part importante du livre et on y perd au niveau de l'évolution de l'intrigue globale qui avance peu. Notre ami Thomas Hobb est moins présent , le vieux francois aussi mais on a quand même un chapitre sur le fait que dans un conflit les belligérants doivent avoir des tenus différentes pour se reconnaître. On a l'impression qu'Ada Palmer déroule un fil et nous emmène avec elle dans sa découverte. C'est souvent brillant et intéressant mais lourd à digérer et au final ça apporte peu au récit.
Je suis déçu des deux derniers tomes mais je continuerai ce cycle car je suis toujours curieux de découvrir comment cet univers va évoluer et il y a vraiment quelque chose de particulier dans la façon d'écrire d'Ada Palmer, j'espère retrouver plus de fougue pour la fin mais je suis peu optimiste.
En tout cas une fois fini j'ai enchaîné avec un ouvrage plus léger , mes deux neurones ont bien chauffé sur ce tome.
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J'ai eu beaucoup de mal quand j'ai commencé Trop Semblable à l'Eclair, au point que je l'avais mis de côté et réattaqué 6 mois plus tard quand j'avais plus de temps à lui consacrer. J'avais été un peu rebuté.
Outre les multiples éléments qui nous arrivent dessus qui ne s'assemblent pas immédiatement ensemble (pour certains il faut effectivement attendre le tome 2), le style est assez déroutant, voire même par moment un peu prétentieux (c'est ce que j'ai ressenti au moment).
J'avais été un peu peigné dans le mauvais sens du poil par ça, l'impression que Ada Palmer essayait de gommer des références au reste de la SF derrière des développements sur la philosophie du XVIIIe siècle et des citations latines (bon après il y a un personnage appelé Voltaire Seldon, ça résume bien les différentes inspirations) pour faire une science-fiction "légitime". Bon après c'est un élément sur lequel je me pose pas mal de questions donc , puisque quand le seul outil sous la main est un marteau, tout problème ressemble à un clou...
Mais au final j'avais réussi à accrocher. Certains passages philosophiques sont réellement intéressants surtout sur des idées que personnellement j'avais très peu revisitées depuis les cours de français de 1ere, et l'univers est passionnant, avec un grand nombre de propositions de société qui font pas mal réfléchir. Surtout que vers la fin du 1er tome des fils de l'intrigue commencent effectivement à se nouer et donnent envie d'en savoir plus. Mycroft est un peu pénible comme narrateur au départ-surtout avec les doubles adresses aux lecteur-, mais s'étoffe (enfin! m'étais-je dit à ce moment) et les autres personnages gagnent en profondeur.
Et surtout, cette dynamique se poursuit dans le 2. Ça avait été un facteur d'abandon la première fois se dire que déjà que j'avais du mal à rentrer dedans, il fallait aller jusqu'à la fin du deuxième tome pour avoir des réponses, mais au final cette seconde partie est passée beaucoup plus facilement que la première. Le passé de Mycroft et les liens avec les grandes thématiques est assez passionnant, et la fin de cet ensemble -pour le coup une vraie fin de l'intrigue et le commencement d'une autre- m'a donné vraiment envie de continuer à lire, même en continuant à avoir des réserve dessus et en voyant très bien ce qui peut ne pas plaire d'autres lecteurs et lectrices (vu que c'est un point qui est souvent remonté, je dois bien dire que le "they" anglais passe beaucoup mieux que le "ons" de la traduction française).
Ce mélange des genres entre l'utopie et le cyberpunk (fin des états-nations, Mitsubishi qui est un des 7 grands pouvoirs sur Terre, un personnage principal au passé louche, aux capacités très spéciales et au service des Puissants de ce monde, et bien évidemment les voitures volantes) marche très bien et fait (à moi en tout cas) poser pas mal de questions et mettre en relations d'autres œuvres de la littérature SF qui abordent ces sujets là.
Par ailleurs entre temps j'ai eu l'occasion d’assister à une discussion avec l'autrice et pouvoir ainsi plus facilement trouver l'intention derrière certains choix dans l'histoire, ça m'a en quelque sorte "réconcilié" avec certains points
ainsi que de réfléchir à la SF de façon plus générale.
Outre les multiples éléments qui nous arrivent dessus qui ne s'assemblent pas immédiatement ensemble (pour certains il faut effectivement attendre le tome 2), le style est assez déroutant, voire même par moment un peu prétentieux (c'est ce que j'ai ressenti au moment).
J'avais été un peu peigné dans le mauvais sens du poil par ça, l'impression que Ada Palmer essayait de gommer des références au reste de la SF derrière des développements sur la philosophie du XVIIIe siècle et des citations latines (bon après il y a un personnage appelé Voltaire Seldon, ça résume bien les différentes inspirations) pour faire une science-fiction "légitime". Bon après c'est un élément sur lequel je me pose pas mal de questions donc , puisque quand le seul outil sous la main est un marteau, tout problème ressemble à un clou...
Mais au final j'avais réussi à accrocher. Certains passages philosophiques sont réellement intéressants surtout sur des idées que personnellement j'avais très peu revisitées depuis les cours de français de 1ere, et l'univers est passionnant, avec un grand nombre de propositions de société qui font pas mal réfléchir. Surtout que vers la fin du 1er tome des fils de l'intrigue commencent effectivement à se nouer et donnent envie d'en savoir plus. Mycroft est un peu pénible comme narrateur au départ-surtout avec les doubles adresses aux lecteur-, mais s'étoffe (enfin! m'étais-je dit à ce moment) et les autres personnages gagnent en profondeur.
Et surtout, cette dynamique se poursuit dans le 2. Ça avait été un facteur d'abandon la première fois se dire que déjà que j'avais du mal à rentrer dedans, il fallait aller jusqu'à la fin du deuxième tome pour avoir des réponses, mais au final cette seconde partie est passée beaucoup plus facilement que la première. Le passé de Mycroft et les liens avec les grandes thématiques est assez passionnant, et la fin de cet ensemble -pour le coup une vraie fin de l'intrigue et le commencement d'une autre- m'a donné vraiment envie de continuer à lire, même en continuant à avoir des réserve dessus et en voyant très bien ce qui peut ne pas plaire d'autres lecteurs et lectrices (vu que c'est un point qui est souvent remonté, je dois bien dire que le "they" anglais passe beaucoup mieux que le "ons" de la traduction française).
Ce mélange des genres entre l'utopie et le cyberpunk (fin des états-nations, Mitsubishi qui est un des 7 grands pouvoirs sur Terre, un personnage principal au passé louche, aux capacités très spéciales et au service des Puissants de ce monde, et bien évidemment les voitures volantes) marche très bien et fait (à moi en tout cas) poser pas mal de questions et mettre en relations d'autres œuvres de la littérature SF qui abordent ces sujets là.
Par ailleurs entre temps j'ai eu l'occasion d’assister à une discussion avec l'autrice et pouvoir ainsi plus facilement trouver l'intention derrière certains choix dans l'histoire, ça m'a en quelque sorte "réconcilié" avec certains points

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Je et rejoins sur l'aridité, la complexité de la lecture. Et d'ailleurs, dans la post face, l'auteur revient dessus. Elle indique que son éditeur pensait que le livre ne se vendrait pas bien car il était difficile. Au final, il s'est vendu aussi parce qu'il était justement exigeant. J'ai vraiment accroché au début du tome 3, et je ne regrette pas de m'être accroché, l'ambition donne le vertige et je n'ai pas eu l'impression que l'auteur en faisait trop, là où chaque page de GRR Martin me fait lever les yeux au ciel avec ses intrigues lancées en l'air, avec des personnages qui disparaissent sans laisser de trace, sauf une possibilité d'un énième livre...
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Ce cycle me tente terriblement.
J'ai un peu l'impression de voir un cycle à la "Erikson" en SF (par le côté difficile à lire et qui divise).
J'ai le premier tome depuis longtemps, mais ai stoppé les achats suite aux mauvaises critiques.
Mais je les achèterai si le premier est un plaisir de lecture
J'ai un peu l'impression de voir un cycle à la "Erikson" en SF (par le côté difficile à lire et qui divise).
J'ai le premier tome depuis longtemps, mais ai stoppé les achats suite aux mauvaises critiques.
Mais je les achèterai si le premier est un plaisir de lecture
