Nouvelle plongée dans le monde Malazéen pour moi avec la lecture de Stonewielder, 6 bons mois après The Return of the Crimson guard.
Clairement, c'était un peu trop. J'ai eu beaucoup de mal à raccrocher les wagons sur qui était qui... J'avais complètement oublié Rillish, c'est dire
Globalement, j'ai beaucoup aimé ma lecture, tout en étant mitigée sur certains aspects.
Il m'aura manqué, pour vraiment adorer ma lecture, des personnages "accroche". Aucun point de vue ne m'a vraiment embarquée... Ceux de Hiam (Stormwatch), de Bakune et de Ivanr m'ont plutôt ennuyée, Üssu carrément repoussée
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mais quelle horreur cette idée de magie !! j'ai détesté ce personnage
, et j'ai trouvé celui de Suth et de Rillish sans relief ; aucune attache aux personnages. Kiska était un peu plus intéressante, mais pour son compagnon de route, Jheval, dont j'ai rapidement deviné l'identité.
Les seuls qui ont fonctionné, c'est Ipshank et Devaleth, mais leur point de vue ne revient pas souvent
Pourtant, les histoires racontées ne sont pas mauvaises. Ca manquait juste de quelque chose, pour que je sois complètement dedans. Je pense que c'est simplement la manière de Esslemont de développer les personnages, par rapport à ceux de Erikson. Ca ne matche que rarement pour moi
Ceux que j'ai adoré suivre, ce sont au final ceux de Return of the Crimson Guard ; Kyle, les Avowed de la Garde Pourpre, Greymane... Et le problème, c'est que si ces personnages ont un rôle important, les histoires ne sont que rarement racontées de leur point de vue (et que vers la fin). Je me suis donc contentée des aperçus donnés par Rillish, Suth et des personnages du Mur pour Bars.
A part ces petites frustrations, l'histoire contée par Esslemont, centrée cette fois donc sur le continent de Korel et l'affrontement Stormriders/Mur des Stormwatch, est vraiment intéressante. C'est bien construit, avec un rappel de la mythologie derrière ce Mur. Tout l'univers est complet et cohérent. Et retrouver des personnages connus est simplement un plaisir.
Le culte de la Lady, si absolu sur le continent, montre peu à peu ses limites et tout son côté pervers. Comme dans la série principale, on a une construction lente, avec quelques moment d'actions, qui installe tout l'univers et monte doucement vers un final explosif.
Ca se lit bien, malgré certains moments un peu longuets
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comme le blocage de l'armée malazéenne au pont pendant plusieurs semaines
.
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La percée du blocage de Mare est particulièrement bon, et relance le rythme du livre au bon moment.
Les arcs de Bakune et de Ivanr, par contre, m'ont paru sans intérêt, ou presque. Ils servent seulement à mettre en valeur d'autres personnages qui prennent de l'importance après
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dans la lutte finale contre la Lady
, à savoir Ipshank et soeur Gosh. Mais à part cela, très franchement, ça ressemblait par moment à du remplissage, en particulier pour Ivanr... Toute cette insurrection reste au final limitée à Jourilan, et n'impacte en rien le reste du continent
Ces passages en demi-teinte pour moi sont amplement rattrapés par le final. Et quel final ! Les 100 dernières pages m'ont scotchée, rendant l'arrêt de la lecture très dur

Le personnage de Greymane prend toute son importance, et le titre du livre se révèle bien adapté

C'était juste grandiose.
Et en rédigeant ces lignes, je m'aperçois qu'une chose m'a tout de même manqué au cours de la lecture ; la magie des garennes. Son absence est bien justifiée, mais cette magie fait aussi partie intégrante de ce qui est si agréable dans l'univers malazéen. Tout s'est mieux déroulé pour moi quand les personnages y ont de nouveau eu accès
Avec l'arc de Kiska et l'épilogue de Kyle, on se rend bien compte que l'histoire se poursuit sur le tome suivant. L'aventure se poursuivra donc avec Orb Sceptre Trone

OU je vais peut être passer une des novellas de Bauchelain and Korbal avant.
Avec un peu moins de délai avant la lecture, du moins je l'espère

"Libre à vous d'aller lire autre chose de plus franc du collier" La Cité de soie et d'Acier, de Mike, Louise et Linda Carey
"Nous sommes faits de l'étoffe dont sont tissés les vents" La Horde du contrevent, Alain Damasio