C'est parti ce matin !

http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emi ... t-partie-1

Nouvel épisode en ligne ! Evaluer et choisir ses idées

http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emi ... -ses-idees

Nouveau : Procrastination disposnible sur Deezer : https://www.deezer.com/fr/show/1001277761

Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Très bon épisode. Même si je souscris à ce qu'ont dit Lionel et Estelle, je fonctionne davantage comme Mélanie.
Je suis d'accord avec elle pour privilégier le côté "insolite" d'une idée et je pense aussi que l'aspect visuel est primordial pour donner envie de se lancer.

Nouvel épisode en ligne ! L’impatience d’avancer

http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emi ... e-davancer

Encore un très bon épisode.

Mine de rien, on approche de la centaine de "quarts d'heure". Mis bout à bout, il faudrait presque 24 h chrono pour tout réécouter. Je ne m'y lancerai pas !

Pourtant, j'ai écouté certains épisodes plusieurs fois et il m'arrive d'en rechercher un ancien pour m'y référer.

Ça fera tout drôle le jour où ça s'arrêtera.

D'autres écoutes ?

UP !

http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emi ... -prologues

Et je vois que l'épisode est aussi sur YouTube.

UP !

http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emi ... t-partie-2

Nouvel épisode en ligne ! Liberté de discours et validation auctoriale - Partie 1

http://www.elbakin.net/fantasy/news/Emi ... e-Partie-1

Je viens de découvrir vos podcasts/conférence franchement top comme concept !

Je sens que je vais les écouter dans la voiture pour aller au travail cette semaine

Un petit mot sur la question de la censure : il y a celles que l'auteur et l'éditeur s'imposent pour coïncider à une ligne éditoriale ou légale ; et il y a celles, plus diffuses, du lectorat, parfois bien plus tard.

J'ai souvenir d'avoir lu, au Canada je crois, que deux groupes avaient censuré, sorti des rayons, et brûlé des albums "Astérix et les indiens". Pour le premier groupe ultraconservateur, on voyait une mini jupe et c'était indécent ; pour le deuxième groupe, c'était offensant d'utiliser le mot "peau-rouge".
Comme Tintin, ça peut amener à faire des modifications, réécritures et rééditions, mais à tout prendre, plutôt que de brûler la première version, je préférerai, comme au cinéma ou jeux video, une mention sur le contenu et la sensibilité.
Parce qu'on ne peut pas anticiper le vécu de tous les lecteurs, l'exemple de Mélanie sur le cancer peut fonctionner avec tout : "je vis dans le pays que tu décris, c'est pas du tout comme ça".

Je ne crois pas qu'on ait parlé de contextualisation, mais je suis d'accord avec toi et je trouve qu'on n'y a pas suffisamment recours. Je crois que ça serait bien plus pédagogique, pour montrer l'évolution de la société, stimuler l'esprit critique, montrer que la fiction est un objet dont on peut discuter, tout en conservant l'œuvre d'origine dans ce qu'elle a de grand comme de misérable sans conduire des décisions hasardeuses ou parfois mercantiles sur ce qu'on y garde ou change.
(Une exception notable étant les repentirs du vivant de l'auteur·ice)

Nouvel épisode en ligne ! Liberté de discours et validation auctoriale - Partie 2

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Merci pour cette émission

L'écriture est aussi un moyen d'explorer, d'interroger des sujets qui nous demeurent obscurs. Ce questionnement peut paraître complaisant aux lecteurs mais la seule responsabilité de l'écrivain est d'exposer avec honnêteté un regard, d'y découvrir lui-même quelque chose et, si réprobation il y a de sa part, d'user du décalage ou de l'ironie pour créer cette distance avec son sujet.

Un point que j'ai trouvé important, celui du décentrement du lecteur. Mélanie évoquait la colère d'une lectrice directement concernée par le thème d'une de ses nouvelles et Estelle notre incapacité à analyser un texte. Il y a en effet comme une immédiateté de la réception, une manière de prendre pour soi. Alors qu'un bon texte a des interstices, des double-fonds, des pérégrinations, pleins d'artifices pour interroger notre point de vue. Lire de la fiction c'est d'abord faire un pas de côté. Pour cela il ne faut pas se considérer en tant que lecteur comme la seule aune et maîtriser quelques techniques d'écriture et de lecture. Sans ces dernières, le risque est de porter en première instance un jugement moral sur une oeuvre, ce qui est beaucoup plus simple qu'une réelle analyse et ne devrait venir qu'ensuite.

HerrFranz, merci pour ton retour. Je suis totalement d'accord avec toi sur le jugement moral, qui tend à être de plus en plus hâtif (comme pour tout) de nos jours. Cette réduction de l'espace entre la fiction et la morale, où réside pourtant aussi un espace d'exploration et de fantasme à mon sens vital pour l'esprit humain (cf la citation de Kafka), me pose un réel problème (avec en plus la vulnérabilité et l'exposition des créatif·ves de manière générale ; tu peux te prendre des campagnes de dénigrement pour trois fois rien).

Je ne sais malheureusement pas quelle est la solution, à part travailler à toujours plus d'actualisation, et faire le gros dos dans l'intervalle.

LDavoust a écrit : dim. 22 déc. 2024 00:50 HerrFranz, merci pour ton retour. Je suis totalement d'accord avec toi sur le jugement moral, qui tend à être de plus en plus hâtif (comme pour tout) de nos jours. Cette réduction de l'espace entre la fiction et la morale, où réside pourtant aussi un espace d'exploration et de fantasme à mon sens vital pour l'esprit humain (cf la citation de Kafka), me pose un réel problème (avec en plus la vulnérabilité et l'exposition des créatif·ves de manière générale ; tu peux te prendre des campagnes de dénigrement pour trois fois rien).

Je ne sais malheureusement pas quelle est la solution, à part travailler à toujours plus d'actualisation, et faire le gros dos dans l'intervalle.

Je ne vois pas de solution à court terme mais peut-être est-ce un défaut de perception de ma part.

Je dirais que les auteurs et autrices sont les victimes d’un progrès. Je m’explique. La littérature, mais pas seulement, connaît une formidable ouverture des perspectives : les points de vue se multiplient, la parole n’est plus le monopole d’une catégorie (insérez celle que vous voulez). Pour le lecteur il n’y a peut-être jamais eu un tel accès à la pluralité du monde (avec quelques réserves sur ce point mais passons). C’est une formidable opportunité pour les auteurs et autrices pour explorer cette diversité et donner à voir et ressentir.

La contrepartie du côté du lectorat est l’attente de pouvoir se projeter dans des personnages et des histoires qui lui ressemblent davantage – et cette promesse est effectivement tenue (avec quelques réserves aussi). Mais dans ce mouvement qui abandonne un pôle central de représentation au profit d’une pluralité de figures du personnage, chacun peut se retrouver piéger sur sa propre orbite, ne jugeant plus la valeur d’une œuvre qu’à la conformité à sa trajectoire singulière. Or, comme tu le notais, la littérature vit dans cet interstice entre la fiction et la morale, le domaine de la représentation imaginaire. Et c’est le refus d’interroger nos représentations qui conduit au raidissement moral, puis aux censures, sur les réseaux sociaux ou, comme le relevait Estelle, dans les bibliothèques et écoles – sauf que dans ce dernier cas c’est l’arme du pouvoir politique qui rend la menace encore plus effrayante.

Bon, en attendant que le site cesse ses caprices !

Je l'ai écouté dès qu'il est sorti sur Souncloud (facile à trouver). Ah ! C'est très personnel et on sent bien l'importance des différents petits rituels mis en place. Il y a quelques astuces dont on peut s'inspirer (par ex : l'idée d'Estelle de se recentrer sur l'intention initiale du roman). Mais bon, il semble tellement y avoir de cas de figure.

En tous cas, c'est bien d'exposer la question et sans doute ça peut éviter quelques déconvenues à des personnes qui... ne se la seraient pas posée.