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Non, pitié...... :( Ne repartons pas vers cette opposition que je trouve personnellement stupide entre littéraires et scientifiques ! Rien que dans l'équipe du site à travers ces trois dernières années, on trouve deux personnes qui sont passées par les classes Math Sup et Math Spé, et qui sont aujourd'hui ingénieurs ! Tout ça pour dire que je m'oppose fermement à ces idées de dispositions innées... en littérature comme en Maths ! :angry: Et sinon, pourquoi aimez-vous la Fantasy ? ;)

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Ok avec toi Publivore !D'après les tests, je suis en réalité une matheuse, mais j'aime pas les chiffres ! Et j'ai jamais voulu les bosser (sauf pour avoir mon bac ;)), et j'en connais un paquet, des matheux et ingénieurs dingues de Fantasy... Même plus que chez les littéraires d'ailleurs <_<... Oh oh... On est en terrain glissant... <_<Et sinon...Parce que :lol:

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bof moi je trouve que l'idee d'une disposition neuronale c'est un peu limité et puis ça verse carrement dans la sf !!! on a l'impression d'etre des vilains mutants qui grâce a un bout de cerveau en plus ont accès à des secrets bien enfouis : la fantasy :P Et puis je suis d'accord avec Publivore, je connais des personnes qui font des études carrément scientifiques mais qui s'interressent à la fantasy ! En général si on s'amuse à ce genre d'opposition erronée c'est que la plupart du temps les "littéraires" comme on dit ont une plus grande propention à la lecture que les "scientifiques" d'où cette impression que les pauvres "scientifiques" sont allergiques a la fantasy ! :mrgreen:

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On est en train de partir dans le HS complet, je sais, juste ça et après j'arrête. Promis.Malheureusement, la grande majorité des littéraires (je parle de gens qui font des études en lettres ou comme moi, pas des historiens ou géographes qui ont l'air plus ouverts) regardent la Fantasy avec le plus grand des dédains. C'est de la sous littérature. Les polards sont acceptés, les thrillers sont acceptés. SF, Fantasy et roman rose (Harlequin, Barbara Cartland) n'ont droit qu'à une grimace de mépris. Maintenant, le pourquoi du comment ?Mystère et boule de gomme ;) Je ne généralise pas. C'est juste une constatation concernant la majorité des étudiants (et profs) en Lettres, Histoire de l'Art et Arts Plastiques que j'ai fréquentés (pour les lettres d'insultes de la part des étudiants en ces matières, par MP, parce qu'on part vraiment dans un tout autre débat :lol:)

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On est en train de partir dans le HS complet, je sais, juste ça et après j'arrête. Promis.
moi aussi ;)
parce qu'on part vraiment dans un tout autre débat :lol:)
= Les phénomènes de meute! :mrgreen: L'appartenance à un clan est source de satisfaction ainsi que tout ce qui conforte l'adhésion au groupe commel'exclusion et le rejet de ce qui est différent : la SFfantasy, c'est idiot donc, on est intelligents!Marquer son territoire est plus important et valorisant que réfléchir aux idées des "aliens" et cela pourrait nuire à la cohésion du clan! ;)

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L'homme est un animal grégaire qui vit en troupeau, et vit donc par le regard des autres, il en a besoin c pourquoi:
Marquer son territoire est plus important et valorisant que réfléchir aux idées des "aliens" et cela pourrait nuire à la cohésion du clan!  
Cependant, j'ai l'impression que le préjugé contre la SF-Fantasy ne se limite pas aux "littéraires" mais s'étend à la majorité de l'opinon. Quant au pourquoi... c'est parcequ'ils n'en ont jamais lu! Toute personne normalement constituée et qui lit de la fantasy se doit d'apprécier ;)Les raisons pour lesquelles moi j'aime la fantasy (bon je suis pas très originale) c'est parceque c'est une ouverture vers le rêve, l'enchantement... C'est aussi un refuge pour oublier les tracas du quotidien, mais elle nous permet aussi d'avoir un regard nouveau sur notre monde.

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Bon, je préfère le rappeler vu qu'on me l'a pour ainsi dire " demandé ", la question des préjugés ne fait PAS partie du sujet, merci. :)Le " bon " topic sera transféré ici dès qu'on mettra la main dessus. :)

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Aller je me lance dans l'arène!Déjà je cale pour m'expliquer ça commence bienIl y a la notion d'évasion qui joue un rôle important, la découverte d'un autre monde, d'autre peuples et civilisations. Mais aussi, peut être, les notions de valeurs qui n'existent pas dans d'autre genre comme la SF (il n'empêche que je lit aussi beaucoup la SF mais pour des raisons divergentes). Les valeurs assez fortement contrastée avec des camps que l'on défini plus clairement que dans la réalité.La fantaisie est aussi une oeuvre d'imagination qui diffère fortement des livres qui s'intègrent dans notre époque ou notre passé. Elle montre des choses qui n'existent pas, n'existerons pas mais deviennent réalité dans notre imagination. Le fait de ne pas être rattaché à la réalité permet paradoxalement au livre d'être plus réaliste. Il ne nous vient pas à l'esprit de comparer avec ce que l'on connaît et de se dire "l'auteur à oublier que..."Le fantastique permet à l'auteur de s'affranchir des limites de rythmes imposées par l'histoire réelle et d'accéléré progressivement l'histoire, faire évoluer les héros... les héros, eux même, dans lesquels tout un chacun se reconnaît plus ou moins, n'ont pas de préjugé ou de passif important. (si on prend l'histoire de Napoléon un anglais risque de ne pas en dire grand bien <_< ). Le fantastique est, enfin, un genre avec beaucoup d'action si on le compare au Polars, Policier. C'est donc une lecture dynamique et c'est peut être la, la principale fracture qui peut exister avec d'autres genres.+ ;)

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UP avec un article intéressant - mais plutôt complexe - écrit par R. Scott Bakker, auteur d'Autrefois les Ténèbres :) :arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/Pourquoi-les-gens-lisent-ils-de-la-fantasy-par-R-Scott-BakkerL'occasion de relancer ce sujet intéressant ;) Je reviendrai donner mon avis sur la question, là il faut que j'aille manger (l'instinct de hobbit qui reprend le dessus :P ) :D Mais merci d'avance de tenir compte de ce qui a pu déjà être dit dans le sujet ! :)

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Merci, un article très intéressant (et compliqué comme tu le dis !) qui pourrait expliquer mon attrait pour la Fantasy.En effet on a trop tendance à dire que les lecteurs de fantasy fuient une réalité trop difficile...c'est je trouve exagéré et trompeur puisque bien souvent la fiction est parfois pire que la réalité.Le coté nouvelle religion dont l'auteur parle me parait peut-être un peu exagéré etant donné qu'il ne se limite pas à la fantasy en général (la science fiction correspond tout a fait à mon avis).En revanche cette fuite de la rationalité me correspond tout à fait :) . Mais evidemment le facteur déterminant qui fait que j'aime la fantasy c'est le gout de la lecture :P (puisqu' on peut fuir la rationalité autrement que par la littérature fantasy).

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Merci pour l'article ;) Sa reflexion est vraiment très poussée, même si je ne partage pas totalement tous ses points de vue, nottement la fuite de la réalité: si on pousse plus loin, ça s'applique à tous les loisirs (jeux vidéo, cinéma, sport,...).Le parallèle avec la religion me parait, à l'heure actuelle, un peu trop tiré par les cheveux, bien que pas si faux que ça, mais un peu prématuré :)

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Un article très intéréssant à lire! Merci bien pour cet article!Bon, je dois avouer que je ne suis pas d'accord sur tout avec lui!L'idée de fuite de la réalité comme le dit Anarion me paraît bien exagérée! Après c'est vrai que ce serait vraiment facile d'élargir cette idée sur d'autres thèmes!Pour ma part, je lis de la fantasy pour vivre quelque chose que je ne peux vivre en allant chercher du pain!Cependant, si je me plonge dans un livre, j'ai envie qu'il me fasse vivre quelque chose, de faire une traversée toute entière accompagnée de mon livre et au moment où je le referme, j'ai envie de pouvoir y repenser, comme un bon souvenir avec un ami...

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C'est marrant que vous ne soyez pas totalement d'accord sur l'idée de fuite de la réalité :) En ce qui me concerne en tout cas, même si à la base j'adore lire et passer un bon moment, bien souvent je considère la lecture fantasy comme une sorte d'échappatoire... Donc je me suis retrouvé plusieurs fois dans l'article de Bakker (quand j'arrivais à comprendre précisément ce qu'il voulait dire :lol: ). Et il y a une phrase que je trouve assez juste :
Lire de la fantasy représente une tentative pour donner un sens à sa vie en oubliant, pour un temps, le monde dans lequel on vit.
Même si je n'irais pas jusqu'à dire que cela donne un sens à ma vie, ça me permet vraiment d'oublier le monde dans lequel je vis. C'est une fuite merveilleuse, une cachette agréable... Bien entendu, je reste quand même connecté à la réalité et je ne suis pas associal pour autant :D

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Ce qui dérange dans "fuite de la réalité" c'est le fait que l'on pourrait croire que cette réalité est trop difficile à affronter...Mais je ne pense pas que c'est ce que l'auteur voulait dire. :) Mais evidemment dire que l'on aime la fantasy parce que cela nous permet de fuir la réalité est un peu réducteur...

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Article intéressant et très réflechi de Mr Bakker comme le laissait déjà entendre son interview. Ses pensées ordonnées sont logiques et très bien argumentées (on sent le professeur ès philosophie ;) ) et ses idées sont originales. Son interprétation de la fantasy est très juste ou tout du moins je me retrouve dans ses idées pour la plupart. En effet, après une dure journée de travail rien ne me fait plus plaisir de me plonger dans un livre qui me plaît pour décompresser. :) Le rôle de la fantasy en tant que fuite de la réalité est donc justifié, même si l'expression me paraît un peu trop abrupte: la fantasy nous permet tout simplement de rêver en substituant pour un temps l'imaginaire au réel. En poussant un peu plus loin on pourrait dire que c'est un rêve éveillé. :mrgreen: C'est ce côté imaginaire qui m'a accroché au tout début et depuis je n'ai pas décroché, sans pour autant ne vivre que de ça. On devrait même organiser des cures de fantasy pour décompresser. ;)

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Merci beaucoup pour l'article très interessant à lire et en effet plutôt compliqué...pour bien faire, il mériterait une seconde lecture...Mais c'est vrai que pour ma part, je suis en accord avec de nombreux points soulevés par l'auteur.La fantasy, je vois ça un peu comme une seconde vie, un second moi, telle une ombre futile est invisible, témoin des scènes les plus secrètes aux plus vivantes et qui vivrait en compagnie de héros qui me font rêver dans un univers parfois assez terrible mais si passionnant...Cela ne veut pas dire se déconnecter de la réalité, loin de là! Mais lorsque l'on est pris dans l'histoire, on oublie tous ses soucis, on se dit qu'au final, les nôtres paraissent dérisoires par rapport à ceux du héros, et même si l'on sait que tout cela est fictif, ça aide tout de même...Je suis aussi d'accord sur le fait que la fantasy parle de valeurs morales et d'un monde basé sur elles alors que de nos jours...ce n'est plus vraiment le cas <_<

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Un article vraiment intéressant. Je suis assez d'accord avec Scott Baker. C'est vrai que notre monde complètement rationnel favorise la recherche de l'irrationnel. Et la fantasy est la réponse au monde décidemment trop réel. Vraiment intéressant car il n'a pas ce côté péjoratif que l'on peut lire souvent dans certains articles.

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Eh bien j'ai lu attentivement l'article de Bakker, mais je suis plus frustré ou insatisfait de ses idées qu'autre chose... :o !Bon, même en tenant compte de la taille restreinte de l'article, je le trouve quand même trop simpliste par certains côtés.Voilà pèle-mêle mes réactions ::arrow: D'emblée, Bakker évoque deux explications à la question "pourquoi les gens lisent de la fantasy?" : ce serait fuir le monde ou alors ce serait pour, indirectement, réaliser des voeux (i.e. jouer avec l'idée d'être pourvu de capacités que l'on n'a pas). Mais dans la suite du texte, il ne traite que de la première explication, ce qui est dommage, l'autre étant aussi une très bonne piste, je trouve. :arrow: D'abord, je trouve insatisfaisant de dire que la Fantasy est un "produit" secondaire de la sécularisation (i.e. du monde moderne, des lumières, ect.). Même si ce n'est pas son propos ici, puisqu'il ne traite que de la fantasy moderne, cette thèse rend involontairement inexplicable les récits fantastiques que l'on trouve dans les divers récits mythologiques, ou même les contes et légendes variés que l'on trouve dans divers pays/cultures à l'époque prémoderne, et qui devaient pourtant avoir passablement de succès..., non? :arrow: Ce que je regrette le plus, c'est que Bakker me semble reprendre (sans la faire sienne, je concède) une constatation typique du 19e et du début du 20e siècle, à savoir que la science créerait un vide en rendant la religion plus ou moins "inutile". Il est d'ailleurs obligé de reconnaître qu'il y a une explosion des croyances, lorsqu'il parle de New Age....et je ne comprends pas comment il peut dire en même temps que le monde moderne serait "nihiliste"...il regorge plutôt de croyances à ce qu'il me semble!Une autre réflexion que je trouve étrange, c'est le fait qu'il met sur le même niveau la Bible et des romans de fantasy qui seraient des "suppléments nécessaires" :huh: ? D'ailleurs, ce qui me fait le plus tiquer, c'est l'opposition qu'il pose entre foi et raison que je trouve caricaturale, et qui date du 19e siècle, (OK, ce n'est qu'un détail accessoire mais ça m'a fait un peu grincer des dents tout de même..!) :arrow: En gros, je ne suis pas tellement d'accord avec sa thèse selon laquelle la fantasy serait un produit indirect du siècle des lumières...d'abord parce que c'est une définition par trop négative : on ne lirait de la fantasy que pour remplacer un vide au niveau de la Weltanschauung (la conception du monde)? Je le trouve même un peu trop sérieux en pensant cela...j'aurais plus envie de parler du plaisir d'exercer son imagination, de la découverte....de la fantaisie, quoi! (on pourrai t parler d'évasion à la rigueur...mais la fuite? Je ne crois pas...enfin, j'espère!). Plaisir, imagination, découverte...ce sont des idées qui me semblent précéder et suivre le siècle des lumières....En étant un peu dur, je dirais que la principale qualité de cet article c'est de m'avoir fait réagir....mais je suis quand même content qu'on ait des articles vraiment réflexifs sur le phénomène de la Fantasy :) ....c'est un évenement trop rare pour le manquer!

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A chaud, j'aurai un contre-argument: cet article pourrait aussi convenir à toute oeuvre de fiction visant à distraire, que ce soit du polar, du SF, de l'historique.. (voire des oeuvres réalistes pour peu qu'on ait l'imagination adéquate: une bonne biographie d'un personnage remarquabe et je m'échappe de la réalité).Que notre société actuelle pousse à chercher des refuges, soit; que ce soit l'apanage de la fantasy, j'en suis pas convaincu; quand à la spiritualité...faudra que j'y repense, mais comme c'est un point de vue, il est assez normal que tout le monde ne le partage pas en bloc.

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Article intéressant et conséquent, merci pour la traduction.Même je me retrouve dans certains des aspects évoqués, je suis loin d'être d'accord sur tout.Comme Darkfriend, le terme de fuite me dérange, évasion (au sens ludique) me semble plus approprié, car à la façon dont Bakker présente la chose, j'ai eu l'impression que pour lui les lecteurs de fantasy sont complètement déconnectés des réalités du monde...