Bonjour à tous,Et encore merci pour tous vos commentaires. Si j'ai réussi à montrer dans mes réponses combien j'étais passionnée par ce métier aux premiers intéressés, j'en suis ravie

Pour la question de la réédition du tome 5 de la Tour Sombre, en fait c'est le fruit d'une exigence commune du directeur de collection et de votre servante ici présente... nous étions frustrés par le premier état du texte, et de ne pas avoir pu tout boucler au mieux. Le but était donc de débarrasser la traduction des coquilles en effet très malvenues pour une maison et surtout sur un auteur de cette envergure.Pour ce qui est des volumes 2, 3, et 4 que j'ai "unifiés", cette réédition n'a été motivée que par la sortie des volumes suivants auxquels King s'était attelé. Le but était une coordination éditoriale pour pouvoir ressortir l'intégralité de la série dans un même coffret. Les quatre premiers volumes ayant été traduits à des époques diverses par quatre traducteurs différents, et King ayant par ailleurs totalement remanié le tome 1 (ce qui nécessitait une retraduction complète), J'ai Lu a voulu rendre le tout cohérent, et qu'un seul traducteur synchronise l'ensemble de la série. Je suis relativement peu intervenue cependant sur les volumes 2, 3 et 4 sauf réelles inadéquations de sens ou de style, car les délais étaient là carrément impossibles. Le volume 4 en outre avait déjà pas mal "rassemblé" l'univers de la Tour Sombre, très disparate dans les trois premiers volumes (le travail d'Yves Sarda avait été énorme).Sans la nouvelle de la sortie du volume 5 aux Etats-Unis, les 4 premiers volumes auraient vraisemblablement continué de paraître sous leur forme initiale. C'est un peu ce qui se produit avec le Seigneur des Anneaux, dont je trouve moi aussi la traduction et surtout l'édition très perfectibles.. mais dans le cas d'une oeuvre de cette envergure, le lectorat est déjà "captif" (une véritable antinomie, quand on parle de lecture, et donc, en théorie, d'évasion...), donc l'éditeur est assuré que le livre se vendra... pourquoi engager des frais de correction, de réécriture ou de retraduction...? C'est là une logique bien dommageable, je suis d'accord. Il arrive qu'on republie une vieille traduction parce qu'elle colle tellement bien à l'esprit du texte source qu'il n'y aurait pas d'intérêt à "moderniser" le texte (par exemple, la traduction de Sparkenbroke de Charles Morgan par Germaine Delamain est une grande réussite, et le texte date de... 1937

). Dans ce cas je comprends très bien la démarche. En revanche, dans le cas d'un texte sur lequel on a laissé passer des erreurs qui pourraient être facilement corrigées, je trouve ça moins défendable. Ca me préoccupe d'ailleurs régulièrement pour mes traductions aussi, et j'étais heureuse que le tome 5 soit remis en bonne forme, c'est le moins qu'on doive aux lecteurs.Quel plaisir de constater à travers vos interventions que le livre a encore de belles heures devant lui...Merci aussi pour vos encouragements, ils me touchent vraiment

A bientôt,Marie