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Ah, ma bonne vieille habitude de prêcher dans le désert... ;)
Un nouvel explorateur de la Nasa en route vers Mars CAP CANAVERAL (AFP) - La Nasa a lancé avec succès, vendredi, un nouvel engin d'exploration vers la planète Mars, engageant ainsi une nouvelle étape dans l'ambitieux programme américain pour dévoiler les mystères de la "planète rouge".Emporté par une puissante fusée Atlas V, le "Mars Reconnaissance Orbiter" (MRO), un engin pesant plus de deux tonnes, s'est élancé depuis le centre spatial Kennedy à Cap Canaveral (Floride) en direction de Mars. Il arrivera à proximité de la planète en mars 2006 et sera placé en orbite basse à environ 313 km au-dessus de la surface de la planète. Après 58 minutes de vol, l'orbiteur s'est séparé du 3ème étage de la fusée, déclenchant les applaudissements des ingénieurs dans la salle de contrôle du centre spatial, avant de poursuivre sa course vers Mars.A partir de novembre 2006, l'orbiteur entamera une mission de 25 mois, scrutant les différentes couches de l'atmosphère de Mars, mais aussi le sol et le sous-sol de la "planète rouge". Le MRO rejoindra trois autres orbiteurs, deux américains, Mars Global Surveyor et Mars Odyssey, et un européen, Mars Express, qui sondent déjà la planète à la recherche de traces d'eau et de glace, un travail aussi effectué par les deux robots américains, Spirit et Opportunity, qui, 18 mois après leur arrivée sur le sol martien, continuent, contre toute attente, à fournir une ample moisson de données. "Nous comptons utiliser, au cours des prochaines années, les yeux de ce vaisseau en orbite martienne basse comme l'un de nos principaux instruments de repérage et d'évaluation des meilleurs sites pour les futures missions d'exploration robotiques à la surface de Mars", expliquait récemment Douglas McCuistion, l'un des responsables du programme MRO. Le "Mars Reconnaissance Orbiter", un projet de plus de 500 millions de dollars, est doté de six instruments d'une puissance sans précédent. Les scientifiques utiliseront trois de ces équipements de mesure pour étudier les origines et l'écoulement de l'eau dans le passé de la planète. "Des découvertes spectaculaires faites ces dernières années ont fait apparaître Mars sous un jour très différent en montrant des ravins récents, des pergélisols proches de la surface et des sites d'anciennes étendues d'eau", a souligné Michael Meyer, responsable scientifique de cette mission à la Nasa, l'agence spatiale américaine. "Savoir davantage de ce qui est advenu de l'eau sur Mars nous conduira à concentrer nos recherches sur la possible existence passée et présente de la vie sur cette planète", soulignait-il lors d'une présentation à la presse fin juillet. Pour mener sa quête d'eau sur la planète rouge, le MRO utilisera un spectromètre détectant des minéraux liés à la présence d'eau, un radar de l'agence spatiale italienne pouvant pénétrer le sol pour voir la présence de glace ou d'eau et un radiomètre analysant les poussières atmosphériques, la vapeur d'eau et les températures. L'une des trois caméras à bord du MRO a le plus grand objectif télescopique jamais envoyé pour observer une autre planète, capable de montrer avec une grande netteté des roches et couches de terrain de moins de deux mètres de largeur. La deuxième caméra permettra d'élargir dix fois la couverture actuelle d'images à haute résolution et la troisième établira une carte météorologique de Mars. Les scientifiques analyseront également les mouvements du MRO en orbite pour étudier la haute atmosphère martienne et le champ de gravité de la planète. Toutes ces données seront transmises sur la Terre par la plus grande antenne jamais envoyée autour de Mars ainsi qu'un transmetteur alimenté en électricité par des panneaux solaires.
http://eur.news1.yimg.com/eur.yimg.com/xp/afpji/20050810/050810071325.rrkfymp90_le_mission_spatiale_americaine_vers_la_plan_te_marb.jpg

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Et bien, ils l'ont pas lancé sans mal d'après ce que j'ai compris pendant mes vacances. Le lancement a été repoussé à plusieurs reprises à cause de problèmes techniques sur les instruments embarqués :o .En tout cas, ça commence à faire du monde autour de Mars. On va peut-être finir par y mettre le pied :P .Tanis

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Série de changements sur Mars: la Nasa évoque un "tremblement de Mars" WASHINGTON (AFP) - Les scientifiques de la Nasa ont annoncé mardi avoir observé récemment une série de changements géologiques et thermiques à la surface de la planète Mars, intervenus depuis quelques années, dont des roulements de roches évoquant un possible "tremblement de Mars".De nouvelles rigoles inexistantes en 2002 ont été observées récemment sur une dune de sable sur Mars par le vaisseau Mars Global Surveyor (MGS) ainsi qu'une réduction de la surface des dépôts glacés d'oxyde de carbone au pôle sud, ont annoncé des scientifiques de la Nasa. "Voir ces nouvelles rigoles et d'autres modifications à la surface de Mars en l'espace de quelques années nous révèlent une planète plus active, plus dynamique que nombre de scientifiques ne le soupçonnaient avant l'arrivée de MGS", a expliqué à la presse Michael Meyer, le responsable scientifique de cette mission. Selon lui, les deux nouvelles rigoles photographiées en avril sont longues de 900 métres environ sur 30 à 40 métres de largeur. De nouveaux cratères formés depuis les années 70 tendent à modifier les modèles visant à estimer l'âge de la planète rouge, a aussi dit ce géologue. La diminution de la surface des dépôts d'oxyde de carbone gelés près du pôle sud observée trois étés consécutifs est un signe possible de changement climatique en cours, a-t-il ajouté. Des images prises en novembre et décembre 2003 par les équipements optiques du MGS montrent aussi des traces laissées par le roulement, sur les pentes d'une colline, de plus d'une dizaine de rochers, a aussi indiqué, lors de la même conférence de presse téléphonique, Michael Malin, un autre responsable scientifique de Mars Global Surveyor. "Ces traces n'étaient pas là en 2001", a-t-il affirmé. Selon lui, "il est possible que le roulement de ces roches ait été provoqué par des vents violents ou par un tremblement-de-Mars". "La principale mission du Mars Global Surveyor, lancé en novembre 1996 et entré en orbite martienne en septembre 1997, s'est achevée au début 2001. Mais les découvertes les plus importantes sont intervenues depuis", a souligné Tom Thorpe, le responsable du projet au "Jet Propulsion Laboratory" de la Nasa à Pasadena (Californie, ouest). Le MGS est en bon état est devrait pouvoir continuer à étudier Mars pendant encore cinq à dix ans, a-t-il estimé et faire des découvertes encore plus importantes, a estimé ce scientifique. La Nasa a lancé en août le "Mars Reconnaissance Orbiter (MRO)", doté de six instruments d'une puissance sans précédent pour scruter la planète rouge de la couche supérieure de son atmosphère à son sous-sol. Le MRO doit rejoindre les autres orbiteurs déjà en service autour de Mars en mars 2006, deux américains, Mars Global Surveyor et Mars Odyssey et un européen, Mars Express, qui sondent déjà la planète rouge à la recherche de traces d'eau et de glace.

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longues de 900 métres environ sur 30 à 40 métres de largeur
Sacrées rigoles quand même :blink: :lol: .Merci pour ces nouvelles infos ;) . C'est intéressant de savoir que Mars est plus "active" qu'on ne le croyait (j'aime bien l'expression tremblement de mars :P ). Notre connaissance de la planète rouge ne cesse d'augmenter. Avec tous les engins qu'on y envoie, c'est encore heureux :P . Et on dirait qu'elle n'échappe pas non plus à l'effet de serre ;) .Tanis

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La mission européenne Mars Express prolongée de deux ans PARIS (AFP) - La mission de Mars Express, la première sonde européenne en orbite autour de Mars, en service depuis début 2004, a été prolongée d'une année martienne soit 23 mois, a annoncé jeudi l'Esa (Agence Spatiale Européenne).La décision de poursuivre une mission scientifique dejà marquée par de nombreux succès a été prise par le comité de programmation scientifique de l'Esa le 19 septembre, précise l'agence. Coordonnée depuis le début avec les activités d'exploration martienne de la Nasa, la mission Mars Express a contribué à donner une image de plus en plus complexe de la "planète rouge". Cela vaut pour le système climatique de Mars et sa diversité géologique. Mars Express a également commencé la cartographie de la présence d'eau sous ses différentes formes. L'orbiteur européen a révélé que les activités volcaniques et les épisodes glaciaires sont beaucoup plus récents que ce qui était imaginé précédemment. Mars Express a par ailleurs détecté du méthane dans l'atmosphère de Mars et permis de constater, dans certaines régions de la planète, une coïncidence dans la localisation de la vapeur d'eau et du méthane, deux ingrédients de la vie. Enfin, Mars Express a été la première à découvrir un phénomène auroral sur Mars. Jusqu'à présent, la Caméra Haute Résolution (High Resolution Stereo Camera) à bord de l'orbiteur a produit des images de 19% de la surface martienne en 3D. Ce travail sera poursuivi pour donner la base de recherche aux générations futures de planétologues. Mars Express pourrra étudier pour une seconde année martienne la façon dont l'atmosphère varie en fonction des saisons, et observer à nouveau des phénomènes passagers tels que le givre, le brouillard ou la glace. Mars express avait été lancé le 2 juin 2003 de Baïkonour au Kazakhstan, par une fusée Soyouz. C'est la première mission vers une autre planète qui soit entièrement européenne.

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C'est moi ou toutes les missions martiennes ont tendance à se voir prolonger :unsure: ?Je note quand même :
et permis de constater, dans certaines régions de la planète, une coïncidence dans la localisation de la vapeur d'eau et du méthane, deux ingrédients de la vie
Verra-t-on un jour naître la vie sur Mars :) ?Tanis

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Une étude sur les mini-dunes du Sahara pourrait s'appliquer au sol martien PARIS (AFP) - Contrairement aux dunes, les barkhanes, ces petites dunes que l'on rencontre en série, au Sahara en particulier, sont fondamentalement instables, ce qui les empêche de grossir indéfiniment, relatent trois physiciens dans une étude publiée dans la revue Nature, à paraître jeudi.Ce travail, effectué par Hicham Elbelrhiti et ses collègues du Laboratoire de physique et de mécanique des milieux hétérogènes (LPMMH, unité CNRS-Universités Paris-VI et Paris-VII-Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris/ESPCIP), pourrait s'appliquer à l'étude du sol martien, puisque l'on y rencontre aussi ce genre de reliefs, estime le Centre National de la Recherche Scientifique. Nombreuses le long de l'Atlantique, au Sahara Occidental, en Mauritanie, notamment, les barkhanes sont des petites dunes en forme de croissant soumises à un vent unidirectionnel. Contrairement aux grandes dunes, les barkhanes se déplacent, sous l'action du vent, à des vitesses pouvant atteindre 150 mètres/an. Jusqu'ici, les simulations numériques réussissaient à reproduire les propriétés d'une barkhane isolée mais prédisaient aussi qu'un ensemble de barkhanes finissait par fusionner au fil des collisions. Mais ce n'est pas le cas: les barkhanes s'organisent en couloirs alignés dans le sens du vent sur des centaines de kilomètres et n'arrivent jamais à former des dunes. Hicham Elbelrhiti et ses collègues ont étudié les barkhanes du désert côtier du sud du Maroc et du nord du Sahara Occidental, entre Tarfaya, Sidi Aghfinir et El Ayoun (Laayoune). En combinant leurs observations et mesures de terrain à une modélisation, ils ont mis en évidence le mécanisme dynamique qui permet de réguler la taille de ces "tas de sable". Toute perturbation, telle qu'un changement de direction de vent, déstabilise la surface des barkhanes et génère des petites vagues de sable sur leurs flancs. Ces mini-vagues, qui peuvent se propager de plusieurs mètres par jour, déferlent dans les pointes des barkhanes, donnant naissance à une "rafale" de toutes petites dunes, dans le sillage de la barkhane perturbée. Ces toutes petites dunes peuvent entrer en collision avec d'autres barkhanes, plus grosses, et les déstabiliser à leur tour. Ainsi, l'instabilité des barkhanes régule leur taille et les empêche de trop grossir. Les chercheurs ont maintenant l'intention d'étendre cette analyse à la formation des "mini-dunes" du fond des rivières et des barkhanes de Mars. Les barkhanes du Sahara atlantique se forment avec une longueur d'onde (distance entre les crêtes) d'une vingtaine de mètres, celles des rivières ne font à leur naissance que quelques centimètres et celles de Mars mesurent jusqu'à 600 mètres : il semble pourtant qu'il s'agisse des mêmes objets, régis par la même physique mais en interaction avec un fluide plus ou moins dense. L'équipe du LPMMH a ainsi entamé une collaboration avec des chercheurs algériens afin d'étudier la formation des dunes étoiles, parmi les plus grandes de la Terre, que l'on trouve principalement dans les deux grands ergs algériens et dans la péninsule arabique.

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Tanis-Rune de Sombrepierr,vendredi 23 septembre 2005, 17:55 a écrit :C'est moi ou toutes les missions martiennes ont tendance à se voir prolonger :unsure: ?
Ca, franchement, c'est plutôt une bonne nouvelle ! Ca veut dire que les petits appareils qu'on paye très chers (c'est quand même un peu avec nos impôts) fonctionnent bien... et si le temps de la mission est doublé, et ben ça nous revient deux fois moins cher ! :mrgreen: Non, je plaisante, parce que rien que le transport doit déjà représenter une bonne partie des coûts ;) Mais quand même...Quant au coup des non-dunes, s'ils réussissent à prouver que le comportement est le même avec des longueurs d'onde différentes dans des milieux aussi divers, ce sera vraiment un coup de maître ! Et un solide principe physique ! :o (Ca sentirait même le prix Nobel, non ? )

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Mars: visibilité exceptionnelle à partir de dimanche PARIS (AFP) - Le soir du dimanche 30 octobre, regardez vers l'est: visible à l'oeil nu, en cas de conditions météorologiques favorables, dégagée du brouillage de l'atmosphère terrestre, la planète Mars passera tout près de la Terre, à une distance que l'on ne devrait pas retrouver avant 2018.La "planète rouge" fait son apparition tous les deux ans dans le ciel terrestre, lorsque son orbite l'amène dans un alignement parfait avec la Terre et le Soleil. A 69,4 millions de kilomètres, elle est rarement aussi proche. Une "opposition favorable", autrement dit une opposition avec le Soleil dans notre ciel qui place Mars à une distance minimale de la Terre, ne revient que tous les quinze ans environ, selon l'Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides (IMCCE), à l'Observatoire de Paris. Le dernier minimum a été atteint il y a un peu plus de deux ans, le 27 août 2003. La quatrième planète du système solaire s'était alors approchée à 55,8 millions de kilomètres de notre Terre. Les amoureux de Mars s'étaient rassemblés dans les observatoires, les clubs d'astronomie et chez les particuliers équipés de lunettes ou de télescopes. Mais les conditions d'observation étaient moins favorables qu'aujourd'hui dans l'hémisphère nord, soulignent les astronomes: croisant plus au sud, Mars ne s'était jamais beaucoup élevée au-dessus de l'horizon septentrional, ce qui signifie qu'elle ne s'était jamais dégagée vraiment de l'atmosphère terrestre, qui brouille l'image. Après l'opposition du 30 octobre, Mars s'éloignera de nouveau. Son disque orangé restera large et bien éclairé pendant tout le mois de novembre. De quoi partir à la découverte de Syrtis Major, zone de hauts plateaux balayée par les vents qui apparaît comme une tache foncée, verte sous les nuages, pointant vers le nord; ou de la calotte polaire Sud, composée de glace carbonique largement fondue en cet été austral, mais dont devrait demeurer un gros point blanc très brillant; ou encore, si l'on a la chance de disposer d'un télescope puissant, d'Olympus Mons, le plus grand volcan du système solaire avec ses 27 km de hauteur et ses 600 km de diamètre à la base... Des bourrasques de sable peuvent toujours surgir, que l'on peut suivre même avec de petits télescopes. Bien que ce ne soit pas la saison, on ne peut exclure le spectacle d'une tempête qui s'étende à toute la planète. Au fil des millénaires, la Terre et Mars se rapprocheront davantage encore. En raison des perturbations créées par les autres planètes, les orbites des deux objets célestes se déforment lentement dans le temps et la distance minimale entre les deux décroît, souligne l'IMCCE. Les calculs de l'Institut prédisent nombre d'oppositions avec une distance Terre-Mars plus courte que celle du 27 août 2003. Mais il faudra de la patience: la première est prévue dans 282 ans.

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De l'eau dans le sous-sol de Mars, la planète baignée d'océans à ses débuts PARIS (AFP) - De la glace d'eau se trouve encore dans les couches souterraines au Pôle nord de Mars et de grandes quantités d'eau couvraient une partie de l'astre peu après sa formation, révèlent de nouvelles observations de la planète rouge réalisées par la sonde Mars Express. Ces découvertes réalisées par la sonde de l'Agence spatiale européenne (Esa), qui pourraient relancer l'espoir de trouver des traces de vie passée ou actuelle sur Mars, sont rapportées dans les dernières livraisons des revues américaine Science et britannique Nature."Une quantité importante de glace d'eau" a été détectée, pour la première fois, dans le sous-sol de la région du Pôle nord de la planète rouge, a déclaré au cours d'une conférence de presse à Paris un chercheur de la Nasa en charge des instruments de l'antenne "Marsis" (Mars Advanced Radar for Subsurface and Ionospheric Sounding) de la sonde, Jeffrey Plaut."Marsis", qui a plongé à un kilomètre à l'intérieur du sol de Mars, a montré que la partie supérieure de ces couches souterraines serait principalement formée de glace d'eau "presque pure" (seulement 2% d'impuretés). Un peu plus profond, il y aurait du sable sans doute "cimenté" par de la glace d'eau, a encore précisé dans son étude l'équipe du Pr Giovanni Picardi, de l'Université de Rome. La glace, selon les scientifiques, aurait une température inférieure à 240 kelvin (-33 degrés Celsius). Pour le moment, a ajouté Jeffrey Plaut, "il n'y a pas de preuve convaincante de présence d'eau liquide sous le sol" de la planète. Le sous-sol de Mars n'avait jamais pu être analysé avant la mise en route des instruments "Marsis". Une autre équipe de chercheurs utilisant l'instrument "Omega" de Mars Express a montré que de l'eau se trouvait en grande quantité sur la planète peu de temps après sa formation, il y a près de 4 milliards d'années. La plupart des scientifiques sont désormais d'accord pour dire que la planète rouge, qui s'est formée comme la Terre il y a quelque 4,6 milliards d'années, a été très humide à un moment donné de son histoire. Mais la nouvelle étude fait remonter la présence de "quantités d'eau substantielles" à la fin du Noachien, une époque géologique qui s'est terminée il y a 3,5 à 3,8 milliards d'années. L'équipe du Pr François Poulet, de l'Université Paris-Sud à Orsay, a en effet détecté dans des terrains très anciens de la planète des argiles de type phyllosilicates qui se forment lorsque des roches basaltiques volcaniques sont plongées dans l'eau pendant longtemps. Un planétologue de l'université du Nouveau Mexique à Albuquerque (Etats-Unis), Horton Newsom, écrit dans un commentaire publié par Nature que cette découverte confirme ce que l'on soupçonnait seulement jusqu'à présent à partir d'images de formations géologiques à la surface de Mars, à savoir la présence de grandes quantités d'eau sur la planète à une certaine époque. Selon lui, "la présence de phyllosilicates sur les anciens plateaux laisse entendre que des conditions comparables à celles de la Terre existaient (sur Mars) bien antérieurement à 3,5 milliards d'années". La présence de glace d'eau près de la surface peut laisser espérer que des micro-organismes y soient un jour trouvés, et celle d'argiles associées à l'existence d'eau liquide il y a longtemps sur la planète peut laisser imaginer qu'elles "recèlent toujours des bio-fossiles martiens", a déclaré un autre chercheur responsable de "Omega", Jean-Pierre Bibring.

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Passionnant :) . Alors la vie a vraiment été possible à un moment donnée sur Mars. Je trouve la possibilité de découvrir de la vie sur d'autres planètes que la notre très excitante :D .Et puis les phyllosilicates, ça m'a rappelé mes cours de géologie à la fac :P .Tanis

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Je prends le risque d'être hors sujet, mais je pense que ça en vaut vraiment la peine :Mars la rougeMars la verteMars la bleuede Kim StanleyIl s'agit d'une trilogie de science-fiction, et là je laisse la censure faire son travail si besoin est... :mrgreen: Plus sérieusement, cette trilogie raconte la colonisation de Mars à partir de notre époque : les propositions de l'auteur ne sont pas délirantes ou "fantaisistes", que ce soit au niveau technologique, sociologique...bref un bouquin pour les curieux qui voudraient avoir un aperçu d'un futur possible... :unsure: Je ferme la parenthèse.

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Ah, mais je connais très bien la trilogie martienne, c'est du tout bon. :) Ca m'a d'ailleurs servi. :)A part ça, j'en profite donc pour dire que le dernier numéro - je crois - de Sciences & Vie fait sa couv sur la vie sur Mars ! :)

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Deep Impact sur Mars  Comment étudier les profondeurs d’un sous-sol martien qui, en certains points de la planète, serait riche en glace ? Envoyer un robot capable de forer à plusieurs mètres de profondeurs est un défi que la technologie n’est pas encore à même de relever. En revanche, envoyer un boulet de canon pour creuser un cratère et exposer la matière cachée, les spécialistes savent le faire. La mission Deep Impact de la NASA a réussi à envoyer son projectile sur une comète, c’est donc possible sur Mars, expliquent Phil Christensen et David Spencer.Le premier est un spécialiste de Mars à l’Université de l’Arizona, à Tempe, le second travaille au Jet Propulsion Laboratory de la NASA et a dirigé la mission Deep Impact. Les deux ont imaginé le projet THOR, qui sera proposé à la NASA dans le cadre du programme Scout qui vise à mettre sur pied des missions peu onéreuses d’exploration de Mars.Le principe de THOR (Tracing Habitability, Organics and Resources) est simple : un vaisseau-mère largue un énorme impacteur de cuivre dans l’atmosphère martienne, à une latitude moyenne de Mars, là où des couches de glaces pourraient être recouvertes par des sédiments. Ce boulet de canon creuse un trou d’environ 10 mètres de profondeur et expose ainsi le sous-sol martien aux yeux du vaisseau-mère, en orbite autour de Mars. Cette mission coûterait environ 450 millions de dollars, lancement compris. Une proposition finale doit être soumise à la NASA en juillet. Si elle est acceptée, la mission THOR pourrait partir en 2011.
De la neige à l’origine des glaciers tropicaux de Mars Depuis que les sondes en orbite autour de Mars ont révélé les traces d’anciens glaciers formés loin des pôles de la planète, les planétologues cherchent l’origine de cette glace. Selon les travaux d’une équipe franco-américaine, la source serait tout simplement la neige. A l’heure actuelle, sortie des régions polaires, la glace ne tient pas à la surface de Mars. Pourtant, sur les images récentes de la planète rouge, apparaissent au pied des grands volcans et des montagnes, comme Olympus Mons ou dans le bassin d’Hellas, d’étonnants dépôts rocheux. Ces dépôts sont les traces de grands glaciers, voire de véritables glaciers rocheux –de la glace recouverte de roches- expliquent les chercheurs François Forget (Laboratoire de météorologie dynamique) et ses collègues de l’Université américaine de Brown ou du centre de recherche Ames de la NASA, ont mis au point un modèle pour retracer l’histoire climatique de la planète rouge. Ce modèle tient compte des variations importantes qu’a connu l’obliquité de la planète.Il y a cinq millions d’années, l’axe de Mars était beaucoup plus incliné et la calotte glaciaire du pôle Nord recevait les rayons du Soleil plus directement. Conséquence : une grande quantité de vapeur d’eau était dispersée dans l’atmosphère puis charriée par les vents vers des latitudes moyennes, vers les pentes des grandes montagnes ou des grands volcans martiens. Là, la vapeur se refroidissait et se transformait en précipitations, sous forme de neige, expliquent les chercheurs dans la revue Science.Ce cycle de précipitations est comparable à celui qui est l’œuvre sur Terre dans les régions montagneuses, notamment pour les sommets proches de l’Equateur comme les Andes en Amérique du Sud ou le Mont Kilimandjaro en Afrique.

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Si je ne m'abuse, le numéro de janvier avait effectivement un article sur les risques de contamination bactérienne de la planète Rouge par les satellites et autres robots terriens venu s'écraser à sa surface ; malgré les procédures de stérilisation, il est possible qu'il reste toujours des locataires clandestins.(Si tu veux plus d'infos…)

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Lÿr,vendredi 03 février 2006, 14:21 a écrit :les risques de contamination bactérienne de la planète Rouge par les satellites et autres robots terriens venu s'écraser à sa surface
C'est justement ce à quoi je pensais en lisant qu'il voulait faire un cratère pour exposer le sous-sol martien :huh: . C'est bien beau de vouloir toujours en apprendre plus sur Mars, mais pensent-ils à tous les conséquences pour la planète rouge :unsure: ? Il existe quand même des moyens d'exploration moins "agressifs" ;) .Tanis

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Lÿr,vendredi 03 février 2006, 14:21 a écrit :(Si tu veux plus d'infos…)
Non, mais je l'avais acheté. ;)Soirée martienne dimanche, sur Arte ! :)
 Plus loin que le bleu du ciel  Arte (français) dim. 19 févr. 22h45(50 min., 2005, France, Magazine/documentaire) La vie dans l'espace et la prochaine mission sur Mars vues par cinq astronautes expérimentés. Une odyssée aussi fantastique qu'instructive où la réalité rejoint la science-fiction. Les Européens Juliette Payette, Jean-François Clervoy et Gerhard Thiele, le Russe Sergueï Krikalev et l'Américain Franklin Chang- Diaz font partie des rares privilégiés à avoir séjourné longuement dans l'espace. Les cinq astronautes nous font partager les émotions que leur ont procurées leurs aventures en orbite : ce curieuxmélange de superpuissance et de solitude infinie, la peur d'être décroché du vaisseau lors des sorties, l'ébahissement face à la beauté de la Terre... Ils détaillent également leurs séances d'entraînement et imaginent comment se déroulera la première mission sur Mars. Conscients qu'ils n'y participeront pas, ils envisagent toutes les difficultés - la protection contre les radiations cosmiques cancérigènes, l'apesanteur, les problèmes de communication avec la base terrienne... -, font un point sur les progrès techniques nécessaires avant ce grand voyage, rêvent aux possibilités qu'offrirait une base martienne dans l'exploration du système solaire... La Terre vue de là-haut Le voyage vers Mars n'est plus un scénario de science-fiction, même s'il n'est prévu que pour les années 2030. Ce prochain grand saut de l'humanité dans l'univers sidéral fait l'objet d'études approfondies : par exemple, un nouveau propulseur nucléaire est à l'étude pour que le voyage soit plus rapide : un mois et demi environ contre sept mois aujourd'hui - ce qui permettrait aux "marsonautes" de ne pas rester deux ans sur place en attendant que la Terre et la planète rouge soient à nouveau dans le même axe pour pouvoir repartir. Rien que la vitesse actuelle des vaisseaux, de 28 000 km/h en moyenne, donne des frissons. Cela laisse imaginer leurs performances dans vingt-cinq ans ! Mêlant habilement témoignages, images d'entraînement et vues de Mars, précisions techniques et voyage imaginaire, Valérie Winckler nous entraîne dans une odyssée aussi fantastique qu'instructive. Elle dresse le portrait d'hommes et de femmes extraordinaires, acquis à la cause écologique depuis que, là-haut, ils ont pris conscience de la fragilité de la Terre. L'expérience de l'espace rendrait-elle plus sage? En tout cas, plonger dans l'infini et être ainsi renvoyé à la question - si angoissante, si fascinante - de notre origine, semble apporter à ceux qui l'ont vécu une certaine humilité..
Bienvenue sur Mars Arte (français) dim. 19 févr. 23h35(55 min., 2004, États-Unis, Sciences/Éducation) Tensions, imprévus, instants d'euphorie, découvertes scientifiques... Avec les équipes de la Nasa, vivez tous les grands moments de l'opération Mars au cours de laquelle deux robots ont foulé la planète rouge pour la première fois. Le 3 janvier 2004, le robot Spirit se pose sur Mars près du cratère Gusev et sort de sa plate-forme - étape délicate - sans encombres. Sur Terre, l'équipe de la Nasa, soulagée, se congratule. Équipé de caméras et d'un ensemble d'outils destinés à prélever des échantillons de roche, l'engin, contrôlé à distance par les ingénieurs, va pouvoir envoyer des données capitales aux scientifiques. Leur but principal : mieux connaître cette planète et y détecter une éventuelle présence d'eau, élément essentiel à la vie. Mais, alors que les ingénieurs préparent le départ d'Opportunity, son robot jumeau, Spirit sombre dans le mutisme. L'inquiétude monte à la Nasa... jusqu'à ce que des messages incohérents provenant de Mars s'affichent sur les écrans. Spirit est-il encore en vie ? Si oui, comment résoudre ses problèmes à cent millions de kilomètres de distance ? Une ingénieure parvient enfin à détecter la faille - une mémoire vive trop pleine ! - alors qu'Opportunity se pose sans problème sur l'autre côté de Mars...