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Et n'importe qui avant ou après lui d'ailleurs.  

Me voilà Je suis totalement bluffée : le titre de meilleur bouquin de fantasy française est plus que mérité pour cette petite merveille Je l'ai lu d'une traite tant le rythme est haletant. Les Trois Lunes de Tanjor m'ont fait penser à ces tragédies antiques où les évènements s'enchaînent impitoyablement nous menant vers une fin tragique que l'on voudrait autre mais qui apparait comme inéductable. Et quelle fin ! La réflexion sur la liberté, la religion et le pouvoir est extrêmement fine, jamais moralisatrice ou lourde. Les personnages sont à la hauteur du reste. Chacun d'entre eux est travaillé, même les plus secondaires. Comme Aléa j'ai beaucoup aimé les paragraphes consacrés à ces multiples petits rôles : l'aubergiste, le jeune soldat de Reynes, la Claesens, etc, qui donnent véritablement vie au monde de Tanjor. Les figures de Marikani, Areck, Liénor, Non'iama, Harrackin et du détestable Laosimba touchent toutes justes. Malgré leurs défauts on se prend à s'attacher à eux ( hum, pas en ce qui concerne Laosimba, il y a des limites quand même ), à espérer autres choses pour eux, mais l'histoire est en marche....Bref, j'en redemande !

Ce post risque de contenir de nombreux spoilers sur la série. Il est donc conseillé de ne pas le lire si vous ne l'avez pas encore entamé (mais qu'attendez vous ?) ou si votre lecture est en cours. Les plus gros spoilers pourront être mis en jaune, mais certains seront plus implicites, plus vicelards. Eh bien, me voilàààà. Je viens de finir ma lecture donc je suis encore à vif. Néanmoins, je vais essayer de structurer mes idées pour donner mon avis de la meilleure façon qu'il soit. Première considération à prendre en compte : j'ai lu l'édition omnibus de Bragelonne. J'ai donc une vision globale de la série et non par tomaison, ce qui est assez important au niveau de l'approche que je peux faire de la trilogie. En effet, vu comment sont goupillés les tomes, je trouve que la trilogie gagne bien plus en rythme lorsqu'on la considère comme une seule et unique oeuvre.Par exemple, si je ne prenais en compte que le tome 1, j'aurai trouvé qu'il manquait d'intérêt par rapport aux deux autres et qu'il ne prenait son envol que dans les derniers chapitres, après de la travel-fantasy (on peut inventer pleins de terme avec l'anglais ) somme toutes assez basiques.Alors que non, j'ai plutot ressenti ça comme un début tout à fait convenable étant donné qu'il se fondait dans une plus grande quantité de page.Bon, passons ces considérations somme toutes assez terre à terre et lançons nous dans la critique.Tout d'abord, l'oeuvre s'inscrit dans ma tendance actuelle: une fantasy plus réaliste, avec moins de magie, plus d'humains, des psychologies fouillées. Et il faut avouer qu'elle s'y inscrit de la plus belle des manières ! Chaque personnage est étudié à la loupe tout le long du livre, sans lourdeur dans les sentiments, aucun personnage n'est oublié en cours de route et, à la fin, on est fixé sur à peu près toutes les destinées.Mais si il n'y avait que ça ! Ange a (ont) réussi à allier l'intelligence d'un roman psychologique (façon de parler) à la puissance des oeuvres épiques et tout ça avec un rythme certain. La plume est légère et même si elle ne se caractérise pas par un style spécifique (est-ce bien nécessaire ?) on n'arrive pas à décrocher notre esprit de la scène qui se joue sous nos yeux.Ensuite, un point qui me tient particulièrement à coeur : l'ambiance. Tout comme dans les films, les séries ou les jeux vidéos, une oeuvre ne possédant pour elle qu'une ambiance envoûtante ou tout simplement propre, même avec un scénario basique ou un rythme lent, saura me satisfaire. C'était ma première plongée dans les terres ensoleillées de l'orient (en littérature) et 'javoue que j'aurai bien voulu y rester. Certains passages, avec Arekh notammment, au début du tome 2 par exemple, m'ont fortement rappelé l'ambiance de Prince of Persia : Les Sables du Temps, le jeu vidéo qui m'a le plus envoûté.Même si elle a un peu de mal à se mettre en place, à mon avis, l'ambiance orientale prend un réel sens dans les palais luxuriants ou dans les villes brûlantes, Salmyre en tête. Ca m'a parfois fait pensé aux voyages de Daenerys.Autre point, un élément auquel je ne m'attendais pas du tout: c'est un roman sans concession. J'ai été agréablement surpris de savoir que l'on pouvait lier poésie orientale et non enniaisement du récit. Ainsi certains persos meurent, d'autres souffrent. Mais surtout, surtout, personne n'est tout blanc ni tout noir, Arekh en tête. Ils ont tous des douleurs internes qu'ils doivent affronter ou qui forgent leur caractère. On retombe ainsi sur les traits de la fantasy réaliste. Aucun perso n'est engoncé dans un stéréotype goodkindien. Si Arekh sait manier l'épée, connait les stratégies politiques, la gestion des hommes, c'est qu'il a été éduqué comme cela et que son expérience personnelle a fait qu'il a du se modeler pour cela.Même les foules anonymes ne deviennent pas un terme vague, général. Je pense par exemple aux maîtres qui tiennent à leurs esclaves, aux esclaves pas toujours solidaires, aux soldats pas toujours vaillants,... Bref, les Anges n'oublient pas que l'Homme possède un instinct de survie et qu'il fait parfois des choses pas très belles.On en arrive maintenant à la fin. Je pense que le jaune est de rigueur.Même si tout se goupille dans le dernier chapitre (à quelques signes avant coureurs près), la fin est loin de faire bâclée, encore plus loin de faire fin tragique juste pour jouer l'originale. Non, c'est la conclusion même de la réflexion qu'Ange a (ont) mené tout le long de son oeuvre concernant la religion, la liberté et le lien entre les deux. J'ai juste trouvé la transformation psychologique de Liénor un peu mal amorcé, un peu trop rapide. Mais pour Arekh, Marikani ou même encore Pier, la fin coule de sens. On ne veut pas y croire, mais voilà, il le fallait. Un fin sublime donc, qui résume étonnament bien non seulement les thèmes traités par les auteurs, mais aussi l'évolution psychologique des personnages. Un fin comme j'aimerai en voir plus souvent ; non pas une fin forcément triste, mais une fin logique, tout simplement. La fin de Farseer Trilogy en est aussi un excellent exemple.Bref, je crois que tout est dit: CHEF-D'OEUVRE ! J'aimerai voir plus souvent de la fantasy si rafraichissante, originale et émouvante.Et comme dirait Camus: "Chapeau bas, messieurs!" (et madame, surtout ).

J'ai commencé Ayesha cette semaine. Un début impeccable, j'adore le caractère un peu égocentrique d'Arekh, et ses discussions (houleuses) avec Marikani !J'espère que la suite va confirmer cette bonne impression...

je suis bien d'accord avec tous vos posts, on frole le chef-d'oeuvre.mais bon, il ya ce tome 1, une succéssion sans finesse d'action clichée dans des lieux types... si je n'avais pas acheté les trois livres ensemble, je n'aurais jamais été subjugué par l'originalité de la suite, portée par un style superbe.Ne faire que des voyages de cette qualité...

J'ai lu les deux premiers tomes, et comme souvent quand j'achète un livre sans demander à Elbakin avant, je me rends compte que d'autres ont ressenti avant moi les émotions au fil des pages ... c'est à la fois plaisant et un peu agaçant !Sur deux tomes, je rejoins tous ceux qui ont salué la vivacité d'écriture, le réalisme, la crudité du récit, mais aussi et surtout l'aspect psychologique et moral.Je ne rejoins pas l'analyse (brillante par ailleurs) de Merwinn quand il qualifie le tome 1 de "travel-fantasy classique" : pour moi, il s'agit d'un voyage voltairien, comme Zadig ou Candide, ou les personnages s'interrogent sur le destin, la théologie et la morale. Le tout enveloppé d'une action trépidante.Pour le second tome, effectivement un élan supplémentaire est donné. Cette ville assiégée, ces enemis intérieurs et extérieurs, ces questions morales ... ça m'a un peu fait penser à Légende de Gemmel, mais à l'envers ! là ou Gemmel envoie un héros, Ange mets un assassin paumé, tout en nuances de gris. Là ou Gemmel glorifie la première ligne et les combattants des causes perdues, Ange montre le vrai combat qui a lieu derrière les lignes... et fait quitter le front à Arekh dès que ça n'est plus raisonnable.C'est vraiment bluffant dans l'ensemble, et c'est bien parce que j'ai eu la mauvaise idée d'acheter les tomes un par un que je suis en train d'écrire à cette heure-ci ... et pas de lire le troisième !

Je viens de terminer le tome 1 Que dire???C'est un tome très bien écrit, avec des personnages forts et tout en complexité. Ils ont tous des secrets que l'on veut percer. C'est de la fantasy pour débuter mais elle fait réfléchir!! Pourquoi?? On voit un peuple Turquoise être tenu en esclavage, être frappé, tué avec l'accord et même l'ordre des hautes autorités religieuses. Il y a un passage qui m'a retournée les trippes : Une petite esclave est battue à mort et égorgée par son maître sans que personne ne dit rien!!! Ce passage est écrit avec un tel réalisme que je croyais y être!!!!Après j'ai trouvé une incohérence : au début du livre on dit que Liénor a les yeux verts et ensuite on nous dit bleus et la couleur des yeux est très importante dans ce livre ;)En définitive, un très bon livre, avec un monde très riche et de l'originalité

Je me suis procurée la trilogie regroupée en un seul volume sur les conseils d'une amie, et il faudra que je pense à la remercier comme il se doit.Il y a eu un moment de flottement durant les premiers chapitres où je n'étais pas sûre d'accrocher (mais c'est le cas dans bon nombre de mes lectures), mais l'ambiance particulière du roman avait déjà fait mouche et Arekh avait d'emblée suscité mon intérêt (il restera d'ailleurs tout au long du roman mon personnage préféré). Quand à Marikani, si elle m'avait semblé quelque peu aseptisée au début, elle se révèle un personnage plus complexe qu'il n'y parait au premier abord.Ce qui m'a plu dans le roman, c'est la psychologie fouillée et surtout l'évolution des personnages, d'autant plus intéressante à suivre que les auteurs n'hésitent pas à les malmener au travers d'une histoire sans concessions où l'on sent bien qu'elle ne nous mènera pas vers un happy end. Pas de manichéisme ici, à l'exception peut être du personnage de Laosimba. On nous dépeint avec justesse des personnages très humains, faillibles, ce qui les rend si vivants et ajoute à la puissance de l'histoire.Histoire qui ne souffre d'aucun temps mort et m'a gardée accrochée sans jamais faiblir mais sans jamais forcer le trait non plus.Et une conclusion intelligente, douce-amère, qui ne dépareille pas, et qui amène à la réflexion.Un très beau roman, sans fausse note.

J'ai lu la moitié de la trilogie en integrale il y a un moment, j'avais pourtant bien accroché à l'ambiance et aux personnages dans le premier tome, puis au fil des pages la victimisation (notamment du Héro, le "paria" etc...) m'a bien énervé, pourtant j'apprécie particulièrement ce genre de fantasy dramatique. Mais force est de constater que ce duo d'auteurs francais a su créer une histoire originale et assez ambitieuse.

Et bien j'ai trouvé ces livres très voir très très interessants mais bon... je n'en garderai pas un souvenir impérissable... peut etre en le relisant... j'y vais de ce pas*non parce que vraiment pour ne rien trouver à une oeuvre qui en rend autant enthousiastes j'ai vraiment du louper quelque chose...*

Je l'ai lu à sa sortie en intégrale... Je remercie au passage l'illustrateur Monsieur Leroux de m'avoir dédicacé mon livre avec un magnifique dessin...Pour en revenir à mon avis... Ma lecture date un peu mais il me semble avoir été presque au bord des larmes à la fin... Un monde s'est mis en place, des personnages sont nés mais des perso avec un grand P. Je me suis vraiment immergé dans les aventures d'Ayesha...Une preuve s'il en fallait que la France sait faire de la fantasy...

Cette trilogie m'a vraiment bluffé.On se trouve ici dans le haut du panier de la fantasy, et pas seulement francophone. L'ambiance, le ton, les thèmes soulevés m'ont fait penser à R. Scott Bakker. On retrouve la même ambiance orientale, le ton est cru, violent, aucune concession n'est faite, et la critique des extrémismes religieux et des racismes est très forte.Cependant, contrairement à Bakker, ici on s'attache aux personnages, qui ont tous leur faiblesse et sont incroyablement humains.L'histoire est de plus très bien emmenée, le scénario assez tortueux et quelques scènes ont réussi à bien m'émouvoir.Enfin voilà, ce livre est une réussite, merci à Ange pour ce voyage.

Intéressante ta comparaison avec Bakker.Comme tu le dis, avec Ange, on est plus proche des personnages, alors que Bakker a une approche plus clinique, plus intellectuelle, de son histoire.

La page Parutions n'est pas encore à jour, mais le nouveau Ange côté roman arrive en octobre. - Le Grand Pays (La Légende des Tueuses-démons – tome 1) de ANGE

Quelqu'un aurait de plus amples informations sur cette nouvelle série : histoire, univers, nombre de tomes,... ? Parce qu'après Ayesha, autant dire que j'attends avec impatience un nouveau bouquin du duo

J'en ai demandé en tout cas. Mais leur attachée de presse ne rentre que lundi. :)On verra à ce moment-là ! Mais je compte bien insister si besoin.

Je suis également très enthousiaste concernant ce retour à la fantasy de la part d'Ange ! Ca fait longtemps que j'attendais ça, les 3 Lunes de Tanjor est mon oeuvre préférée en fantasy française, et parmi mon top 10 toutes origines confondues !;)Je vais surveiller de près ce fil pour les news/infos à venir.

Mmmh, je serais également intéressé pour les infos sur ce nouveau cycle d'Ange

J'attends aussi avec impatience ce nouvel essai dans la fantasy des deux auteurs en-dehors de la BD. On a vu avec les trois lunes de Tanjor qu'ils ont du potentiel!

Un nouveau cycle de fantasy signé Ange ! Après l'impressionnant Lunes de Tanjor autant dire que je ne suis pas la seule à attendre avec impatience les détails sur ce livre et les premières critiques.

almaarea a écrit :Un nouveau cycle de fantasy signé Ange ! Après l'impressionnant Lunes de Tanjor autant dire que je ne suis pas la seule à attendre avec impatience les détails sur ce livre et les premières critiques.

Je t'invite à aller visiter le sujet "Rentrée Bragelonne" pour quelques détails.