
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Ben, il me semble que c'est justement le débat ;)Est-ce que tout est humanisé?Est-ce que tout doit l'être?Est-il possible d'accrocher à un livre où tous les repères nous sont étrangers?Existe-t-il un tel livre?Bref, les questions sont nombreuses, mais il ne me semble pas (justement) que tout le monde soit d'accord sur le "tout est humanisé", pour ma part, je tendrais vers cette version, mais nombreux sont ceux à ne pas considérer les elfes ou les nains comme des humains idéalisés/fantasmés (bref, ça a déjà été largement discuté)...Si l'on convient du fait que tout est humanisé, alors l'identification se fait naturellement.
Je ne crois pas que le sentiment du lecteur change le contenu d'un livre au point que l'anthropocentrisme soit une interprétation de sa part et non une décision de l'auteur...je me demande donc s'il est utile de poser la seconde question.Et aussi : est ce que c'est l'anthropocentrisme qui crée l'identification ? Ou alors plutot l'identification qui fait l'anthropocentrisme ?
Ne connaissant pas l'oeuvre dont tu parles je ne sais pas si la référence est significative mais ça me fait penser aux "être-fées" dans Lyonesse.Ils menent une vie qui à nos yeux seraient futiles, pleines de règles bizarres, et qui ont une façon de penser très particulière et égocentrique.Bien sûr, pour faire "passer" des elfes (fées, etc) aux préoccupations et aux valeurs très inhumaines, il faut une bonne dose de poésie
Je comprends ta réaction,(gillo ou shinjy ?) je ne voulais pas citer Weber comme un auteur de Fantasy, mais comme un auteur ayant fait un effortl_ange_urielle,mercredi 31 mars 2004, 18:25 a écrit :Un bon exemple d'un auteur qui a fait un travail de distenciation face à son sujet "non humanoÏde" est selon moi Bernard Weber avec Les Fourmis.C'est très intéressant à lire et bien réussi selon moi.On "pense" comme une fourmi (dans les limites du concevable bien sûr. J'ai bien aimé les dieux doigtsEt Re-EDIT Modérateur :Oui, mais les fourmis, c'est pas de la fantasy, donc, ça n'a pas sa place ici...
Et de la lutte éternelle entre le Bien et le Mal. Pour le bouquin de Tad Williams c'est Tailchasers SongJe me souviens d'une très sympathique trilogie Woodstock Saga, mais je ne sais plus de qui, dans lequel il était question d'écureuils rouges envahis par les très agfressifs écureuils argentés, détenteurs d'un savoir résidant dans les Chiffres. Découverte d'une nouvelle façon de voir le monde, apprentissage, résistance puis finalement exil c'était bien sympa et pas d'humains impliqués. C'est vrai que la fantasy animalière c'est un genre dont sont friands les anglophones. Ce que l'on trouve aussi fréquemment c'est l'idée du lien, de l'animal qui rend l'homme meilleur, l'imprégnation qui fait envie et qui, pour les dragons dans Pern de McCaffrey ou pour les Ghatti de Greeno, est à mille lieues d' Eragon.almaarea a écrit :Il me semble même que Tad Williams a écrit un bouquin avec des chats :)Mais on pourrait arguer qu’à l’image de La Fontaine et de ses Fables, c’est toujours de l’homme dont on parle…
Et là on peut citer le mauvais exemple à ne pas suivreGillossen a écrit :Le problème, c'est que les animaux comme les Orcs ou les Trolls, on ne peut pas vraiment dire qu'ils réagissent vraiment différemment des humains. C'est souvent un trait de caractère plus accentué que les autres qui fait la différence.
Je ne voulais pas en remettre une couche, mais j'y pensais très fort.Luigi Brosse a écrit :Et là on peut citer le mauvais exemple à ne pas suivreGillossen a écrit :Le problème, c'est que les animaux comme les Orcs ou les Trolls, on ne peut pas vraiment dire qu'ils réagissent vraiment différemment des humains. C'est souvent un trait de caractère plus accentué que les autres qui fait la différence.Orcs de Nicholls, ou comment foirer une idée de base pourtant intéressante
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