Fabien Lyraud a écrit :Là je crois qu'il y a un vrai enjeu de marketing. La fantasy développé par les jeux vidéo ( comme celle développée par le jdr d'ailleurs) est bien moins stéréotypée qu'on pourrait le croire au premier abord.
Tu biaises mon argument. Je te dis qu'il est plus simple de jouer aux jeux vidéo, tu me dis que certains jeux développent aussi de la fantasy originale. Je veux bien. La qualité ou l'originalité n'est pas en cause... Juste le média. Cela demande moins de concentration ou d'effort de jouer à la console que de lire. Or, il s'avère que les univers qui nous intéressent sont aussi ceux qui sont développés sur consoles . Théoriquement - j'insiste sur théoriquement -, le public est le même... Mais force est de constater qu'il préfère jouer à la console ou regarder des séries, et vu mon rendement actuel de lectures, ce n'est pas moi qui le jugerais...
Trouvez des ouvrages originaux qui développent des univers pouvant plaire aux gamers aussi bien qu'à des habitués du genre ça pourrait être intéressant.
C'est déjà le cas. Je ne vois pas en quoi un Magie Brute par exemple ne plairait pas à un gamer. On retrouve tout ce qu'il y a dans un jeu vidéo, et même plus.
Je crois au dialogue entre les média. Mais parfois je me sens bien seul avec ce discours là.
Sincèrement, Fabien, arrête ta posture "je suis seul contre le monde". Je connais pas mal de libraires - bibliothécaires- bouquinistes - etc. très geek qui aiment autant la lecture, que les séries tv ou le jeu vidéo... C'est bien beau de dire aux gens que s'ils aiment Dishonored, ils risquent d'aimer Magie Brute. Mais le fait est qu'ils n'ont peut-être pas envie d'échanger leur manette contre un livre. Le choix, tu ne peux pas le faire pour eux... Par contre, tu peux leur prêter un livre, les saouler tant et si bien qu'ils le commencent... et prier pour qu'ils aillent jusqu'au bout.
Pourtant, comme Witch le souligne, l'offre se développe (bit-lit, romance, etc.). Le truc c'est que ce revirement semble avoir pour cible principale les femmes et pratiquement seulement elle.
En même temps, elles constituent l'essentiel du lectorat. C'est plus facile de convertir un lecteur de poésie d'ouvrir un roman de SF qu'un gamer de Dishonored de lire Magie Brute. Pourquoi ? Parce qu'ils aiment déjà le livre, l'objet "livre".
La bit lit c'est à 80% du poche (Milady et J'ai lu). Et si ça se vendait parce que c'était du poche... Comme le faisait remarquer certains sur Actusf, il y a un an ou deux, il y a trop de grand format et pas assez de poche.
Alors là... je comprends pas trop... mais je vais essayer de répondre.C'est le grand format qui nourrit le poche. Aujourd'hui, le marché est tellement morose qu'un titre de sf devient rentable si on le sort en GF puis en poche. Mais pas l'un ou l'autre.Aujourd'hui, sortir de l'inédit en poche dans un marché de niche comme la SF ou la fantasy (je ne parle pas de la romance ou de sa petite soeur, la bitlit, pcq le secteur a toujours fonctionné), c'est du suicide. Milady l'a fait et le fait encore (mais moins me semble-t-il). Ils peuvent prendre le risque... La plupart, non.
IL faut garder le poche grand-format pour les oeuvres ambitieuses et pour le reste de 'linédit en format poche. C'était la situation dans les années 80. Le monde a changé depuis certes, mais il est des choses qui reste. Avec la crise le public veut acheter soit moins de livres, soit autant mais moins cher.
Je me suis permis de changer pcq je pense que c'est ce que tu voulais dire.Mais je ne suis pas d'accord. Cf ma réponse à la question précédente.
Le développement du poche va être une problématique qui va se poser, ce que Mnémos a bien compris. On a cru que le numérique allait remplacer le poche. Toute une partie du lectorat tient au livre papier, et notamment chez les jeunes contrairement aux idées reçues. Aux USA, le coeur du lectorat des E-books, ce sont les plus de 50 ans. Les choses évoluent, mais le papier a encore de beaux jours devant lui. La complémentarité entre papier et électronique est quelque chose qu'il va falloir gérer intélligement. Parce que l'ère du tout électronique est un mirage.
Pour ce qui est du numérique, je me garderai bien de répondre, parce que la vérité, c'est qu'on en sait rien. (En ce qui concerne le numérique, le marché américain n'est PAS le marché français).Zedd