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Posté : jeu. 17 janv. 2013 10:58
par Atanaheim
Vous savez quoi ?Vous me faites plaisir. Ce petit débat me plait bien !Merci notamment à Daryan qui a explicité ma petite pensée un brin méprisante (chez moi, pas chez lui) sur la prétention intellectuelle du français quand il ouvre un livre.S'il veut du facile, il allume la téloche, ya Merlin sur TF1. Le livre c'est pour faire marcher à plein son cerveau si performant ;)Beau paradoxe que celui qui fait que certains puissent à la fois regarder la mini-série avec Jugnot et être exigeant en littérature.D'ailleurs sur ce problème d'immédiateté, on rejoint ce que Guigz ou Zedd évoque. Il paraît plus simple de prendre sa manette en main que de se concentrer vraiment sur un bouquin. Je dis bien paraît. Personnellement, je suis aussi attentif quand je joue que quand je lis... Enfin je crois. Et surtout, il existe de la littérature plus légère aussi mais on a du mal à l'accepter. Pourtant, comme Witch le souligne, l'offre se développe (bit-lit, romance, etc.). Le truc c'est que ce revirement semble avoir pour cible principale les femmes et pratiquement seulement elles. Comme Fabien l'évoque, la fantasy populaire anglo-saxonne plus "mixte" a du mal a arriver chez nous !

Posté : jeu. 17 janv. 2013 11:57
par zedd
Un petit lien en passant :http://www.belial.fr/revue/bifrost-69.Vous pouvez y télécharger l'édito du dernier Bifrost qui fait le bilan de 2012 et annonce les tendances pour 2013.Zedd

Posté : jeu. 17 janv. 2013 12:39
par Fabien Lyraud
Et puis pour le "coeur de cible", tu oublies tous les éditeurs à côté (il n'y a pas que Bragelonne, hein !) ou encore la vision de la fantasy développée par le cinéma ou les jeux vidéo (qui eux, touchent, beaucoup plus de monde).
Là je crois qu'il y a un vrai enjeu de marketing. La fantasy développé par les jeux vidéo ( comme celle développée par le jdr d'ailleurs) est bien moins stéréotypée qu'on pourrait le croire au premier abord. Trouvez des ouvrages originaux qui développent des univers pouvant plaire aux gamers aussi bien qu'à des habitués du genre ça pourrait être intéressant. Je crois au dialogue entre les média. Mais parfois je me sens bien seul avec ce discours là.
Pourtant, comme Witch le souligne, l'offre se développe (bit-lit, romance, etc.). Le truc c'est que ce revirement semble avoir pour cible principale les femmes et pratiquement seulement elle.
La bit lit c'est à 80% du poche (Milady et J'ai lu). Et si ça se vendait parce que c'était du poche... Comme le faisait remarquer certains sur Actusf, il y a un an ou deux, il y a trop de grand format et pas assez de poche. IL faut garder le poche pour les oeuvres ambitieuses et pour le reste de 'linédit en format poche. C'était la situation dans les années 80. Le monde a changé depuis certes, mais il est des choses qui reste. Avec la crise le public veut acheter soit moins de livres, soit autant mais moins cher. Le développement du poche va être une problématique qui va se poser, ce que Mnémos a bien compris. On a cru que le numérique allait remplacer le poche. Toute une partie du lectorat tient au livre papier, et notamment chez les jeunes contrairement aux idées reçues. Aux USA, le coeur du lectorat des E-books, ce sont les plus de 50 ans. Les choses évoluent, mais le papier a encore de beaux jours devant lui. La complémentarité entre papier et électronique est quelque chose qu'il va falloir gérer intélligement. Parce que l'ère du tout électronique est un mirage.

Posté : jeu. 17 janv. 2013 13:29
par zedd
Fabien Lyraud a écrit :Là je crois qu'il y a un vrai enjeu de marketing. La fantasy développé par les jeux vidéo ( comme celle développée par le jdr d'ailleurs) est bien moins stéréotypée qu'on pourrait le croire au premier abord.
Tu biaises mon argument. Je te dis qu'il est plus simple de jouer aux jeux vidéo, tu me dis que certains jeux développent aussi de la fantasy originale. Je veux bien. La qualité ou l'originalité n'est pas en cause... Juste le média. Cela demande moins de concentration ou d'effort de jouer à la console que de lire. Or, il s'avère que les univers qui nous intéressent sont aussi ceux qui sont développés sur consoles . Théoriquement - j'insiste sur théoriquement -, le public est le même... Mais force est de constater qu'il préfère jouer à la console ou regarder des séries, et vu mon rendement actuel de lectures, ce n'est pas moi qui le jugerais...
Trouvez des ouvrages originaux qui développent des univers pouvant plaire aux gamers aussi bien qu'à des habitués du genre ça pourrait être intéressant.
C'est déjà le cas. Je ne vois pas en quoi un Magie Brute par exemple ne plairait pas à un gamer. On retrouve tout ce qu'il y a dans un jeu vidéo, et même plus.
Je crois au dialogue entre les média. Mais parfois je me sens bien seul avec ce discours là.
Sincèrement, Fabien, arrête ta posture "je suis seul contre le monde". Je connais pas mal de libraires - bibliothécaires- bouquinistes - etc. très geek qui aiment autant la lecture, que les séries tv ou le jeu vidéo... C'est bien beau de dire aux gens que s'ils aiment Dishonored, ils risquent d'aimer Magie Brute. Mais le fait est qu'ils n'ont peut-être pas envie d'échanger leur manette contre un livre. Le choix, tu ne peux pas le faire pour eux... Par contre, tu peux leur prêter un livre, les saouler tant et si bien qu'ils le commencent... et prier pour qu'ils aillent jusqu'au bout.
Pourtant, comme Witch le souligne, l'offre se développe (bit-lit, romance, etc.). Le truc c'est que ce revirement semble avoir pour cible principale les femmes et pratiquement seulement elle.
En même temps, elles constituent l'essentiel du lectorat. C'est plus facile de convertir un lecteur de poésie d'ouvrir un roman de SF qu'un gamer de Dishonored de lire Magie Brute. Pourquoi ? Parce qu'ils aiment déjà le livre, l'objet "livre".
La bit lit c'est à 80% du poche (Milady et J'ai lu). Et si ça se vendait parce que c'était du poche... Comme le faisait remarquer certains sur Actusf, il y a un an ou deux, il y a trop de grand format et pas assez de poche.
Alors là... je comprends pas trop... mais je vais essayer de répondre.C'est le grand format qui nourrit le poche. Aujourd'hui, le marché est tellement morose qu'un titre de sf devient rentable si on le sort en GF puis en poche. Mais pas l'un ou l'autre.Aujourd'hui, sortir de l'inédit en poche dans un marché de niche comme la SF ou la fantasy (je ne parle pas de la romance ou de sa petite soeur, la bitlit, pcq le secteur a toujours fonctionné), c'est du suicide. Milady l'a fait et le fait encore (mais moins me semble-t-il). Ils peuvent prendre le risque... La plupart, non.
IL faut garder le poche grand-format pour les oeuvres ambitieuses et pour le reste de 'linédit en format poche. C'était la situation dans les années 80. Le monde a changé depuis certes, mais il est des choses qui reste. Avec la crise le public veut acheter soit moins de livres, soit autant mais moins cher.
Je me suis permis de changer pcq je pense que c'est ce que tu voulais dire.Mais je ne suis pas d'accord. Cf ma réponse à la question précédente.
Le développement du poche va être une problématique qui va se poser, ce que Mnémos a bien compris. On a cru que le numérique allait remplacer le poche. Toute une partie du lectorat tient au livre papier, et notamment chez les jeunes contrairement aux idées reçues. Aux USA, le coeur du lectorat des E-books, ce sont les plus de 50 ans. Les choses évoluent, mais le papier a encore de beaux jours devant lui. La complémentarité entre papier et électronique est quelque chose qu'il va falloir gérer intélligement. Parce que l'ère du tout électronique est un mirage.
Pour ce qui est du numérique, je me garderai bien de répondre, parce que la vérité, c'est qu'on en sait rien. (En ce qui concerne le numérique, le marché américain n'est PAS le marché français).Zedd

Posté : jeu. 17 janv. 2013 13:47
par Fabien Lyraud
C'est le grand format qui nourrit le poche. Aujourd'hui, le marché est tellement morose qu'un titre de sf devient rentable si on le sort en GF puis en poche. Mais pas l'un ou l'autre.
50% de l'offre Milady c'est de l'inédit poche. De même la bit lit chez J'ai Lu c'est de l'inédit au format poche. Sauf que si il n'y a pas suffisamment de vente en grand format, il n'y aura pas de pas de réédition en poche. Donc si une partie du public pense qu'un livre est trop cher, il ne l'achéteront pas.
Sincèrement, Fabien, arrête ta posture "je suis seul contre le monde". Je connais pas mal de libraires très geek qui aiment autant la lecture, que les séries tv ou le jeu vidéo...
J'aurais donc imaginé le mépris qu'ont certains éditeurs pour les gamers comme pour les rôlistes d'ailleurs. Je parlais de marketing et donc de politique éditorial, tu me réponds que certains libraires font un travail de passeur. Heureusement qu'ils sont là. Mais combien sont ils ? Que représentent ils dans la masse des libraires français ? Une goutte d'eau. C'est au niveau du marketing éditorial qu'ils faut agir. L'Atalante, Mnémos ou Bragelonne proposent déjà des oeuvres qui peuvent servir de passrelle. Mais m'est avis qu'on peut aller plus loin. Je ne pense pas que la démarche marketing visant à faire lire de la SF ou de la fantasy à des lecteurs de blanche soit un vrai succès. Donc viser un public un peu plus geek s'impose.

Posté : jeu. 17 janv. 2013 13:57
par zedd
Fabien Lyraud a écrit :50% de l'offre Milady c'est de l'inédit poche. De même la bit lit chez J'ai Lu c'est de l'inédit au format poche.
Oui. En bit-lit / romance, en polar aussi. Dans les genres qui se vendent.
Sauf que si il n'y a pas suffisamment de vente en grand format, il n'y aura pas de pas de réédition en poche. Donc si une partie du public pense qu'un livre est trop cher, il ne l'achèteront pas.
Oui, mais cela va changer.Je pense qu'un livre non repris en poche pourra être maintenant proposé à petit prix en numérique.
J'aurais donc imaginé le mépris qu'ont certains éditeurs pour les gamers comme pour les rôlistes d'ailleurs. Je parlais de marketing et donc de politique éditorial, tu me réponds que certains libraires font un travail de passeur. Heureusement qu'ils sont là. Mais combien sont ils ? Que représentent ils dans la masse des libraires français ? Une goutte d'eau.
Ben, je sais pas si c'est moi qui hallucine, mais je connais pas mal d'éditeur ou libraire bien geek. Et s'ils ne vont pas plus vers les gamers, c'est peut-être qu'ils s'y sont peut-être déjà casser les dents... Avant de viser d'autres publics, il faut d'abord contenter et respecter le "coeur de cible", les lecteurs fidèles. C'est eux qui nous font vivre, c'est eux qui nous font aimer notre métier.
C'est au niveau du marketing éditorial qu'ils faut agir. L'Atalante, Mnémos ou Bragelonne proposent déjà des oeuvres qui peuvent servir de passrelle. Mais m'est avis qu'on peut aller plus loin. Je ne pense pas que la démarche marketing visant à faire lire de la SF ou de la fantasy à des lecteurs de blanche soit un vrai succès. Donc viser un public un peu plus geek s'impose.
C'est ce que je pensais au départ et que je continue d'ailleurs à faire en librairie. Mais crois-moi, je l'ai appris à mes dépens : si quelqu'un ne veut pas lire, il ne lira pas.Pour moi, c'est d'abord aux parents et à l'école de faire aimer le livre. Et après aux libraires et aux éditeurs.ZeddPS : bon, je retourne au boulot.:p

Posté : jeu. 17 janv. 2013 14:33
par Fabien Lyraud
Oui. En bit-lit / romance, en polar aussi. Dans les genres qui se vendent
Tu es sans doute un peu jeune pour t'en souvenir mais dans les années 80 la SF se vendaient mal, très mal même. Les ventes en grand format n'étaient plus rentable et seul la Collection Ailleurs et demain avait survécu. Le genre s'est réorganisé autours des inédit poche. A l'époque les jeux vidéo étaient déjà là et les ados passaient pas de temps à y jouer. Le JDR était aussi un loisir grand consommateur de temps et qui a amené pas mal de gens à la lecture.Le marché était différent. Les maisons de la presse vendaient l'essentiel du poche. Le livre en supermarché c'était dérisoire. Aujourd'hui c'est le deuxième lieu après les chaîne spécialisée pour l'achat de livre. J'ai beau savoir cela, je ne comprend pas pourquoi ce qui a été possible dans les années 80 ne le serait pas aujourd'hui. Sadoul chez J'ai lu et Goimard chez Poccket n'ont pas hésité à proposer du poche inédit et notamment des oeuvres réputées invendables ( à l'époque Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley avait une réputation comparable au cycle Mazaléen d'Erickson et Goimard l'a publié chez Pocket et ça a marché). Goimard s'est adressé au public émergent notamment celui des rolistes en publiant de la fantasy et de la science fantasy ( ce que voulait lire ce public la) et Sadoul a suivi chez J'ai Lu. C'est ce que je disais précédemment ce que l'on a fait à l'époque avec les rolistes, on peut le faire avec les gamers.

Posté : jeu. 17 janv. 2013 14:46
par Gillossen
Lancez-vous si vous pensez mieux faire & bon courage !
Je suis pour l'essentiel d'accord avec toi Oceliwin, mais cet argument, c'est du niveau du "Ben, t'as qu'à acheter une caméra !" lancé à quelqu'un qui a osé critiquer un film. ;) En revanche, une question volontairement candide : les éditeurs ne se rattraperaient pas sur le volume des ventes avec des inédits en poche ? Farland marche bien apparemment... Et Fabien, si tu as lu The Seven Princes, tu peux donner ton avis dans le sujet dédié, tu sais. ;)

Posté : jeu. 17 janv. 2013 15:09
par .
Gillossen a écrit :
Lancez-vous si vous pensez mieux faire & bon courage !
Je suis pour l'essentiel d'accord avec toi Oceliwin, mais cet argument, c'est du niveau du "Ben, t'as qu'à acheter une caméra !" lancé à quelqu'un qui a osé critiquer un film. ;)
En même temps, j'explique mon propos avant... Et je réponds à des gens candides j'ai envie de dire au vu de leurs arguments.J'ai un peu l'impression d'être chez les bisounours de la fantasy avec certains ici, ça a l'air si simple pour eux.La critique est facile quand on met en avant le manque d'ambition, certains choix qui sont fait et cela de manière récurrente. Perso je trouve qu'on a des gens ambitieux, si ils voulaient faire du fric pour le fric, ils auraient mis leur argent ailleurs, la rentabilité de notre petit monde de l'édition me semble pas des plus forts avec des risques conséquents.On est sur un petit marché, et non un marché de masse, donc les mesures qui sont prises, sont d'autant plus difficile à juger, à estimer.Donc oui au lieu de critiquer, ce qui me semble simple les éditeurs, j'ai envie d'inverser un peu le débat pour une fois, et me dire que la faute à ce marché morose est aussi ailleurs, et notamment chez le consommateur. Comportement changeant, attente différente et morcelé sur un micro marché, difficulté à capter l'attention, et cela avec des moyens dont dispose actuellement les éditeurs.Mes propos je pense concernent la grande majorité, on peut soulever aussi des abus, découpage à outrance, absence de rigueur parfois dans les corrections et relecture... Mais pas sûr que les lecteurs soient aussi exigeants avec eux-mêmes.

Posté : jeu. 17 janv. 2013 15:21
par Gillossen
Oceliwin a écrit :En même temps, j'explique mon propos avant...
Certes, mais je trouve que ton propos y perd justement. C'est mon avis hein, c'est tout. :)
Perso je trouve qu'on a des gens ambitieux, si ils voulaient faire du fric pour le fric, ils auraient mis leur argent ailleurs, la rentabilité de notre petit monde de l'édition me semble pas des plus forts avec des risques conséquents.
On peut parler d’innovation pour certains éditeurs, mais d'ambition, j'aurais plus de mal... Et puis, on a beaucoup de cas particuliers ! Rien que comparer Bragelonne et Mnémos, deux "indépendants" pourtant, c'est difficile.

Posté : jeu. 17 janv. 2013 15:25
par Guigz
Globalement en accord avec Oceliwin, le marché du livre c'est grosso-modo "seulement" aux alentours de 8 milliards de CA par an, par rapport à d'autres industries ce n'est pas grand chose (et puis Hachette monopolise déjà environ 2,2 milliards à lui tout seul d'ailleurs).Pour moi c'est l'évolution des pratiques de consommation qui est à mettre en cause. Un livre possède (malheureusement) tous les attraits d'un produit "old school" : Papa et Maman en lisaient, Papy et Mamie aussi, c'est long à terminer, ce n'est pas visuel, et surtout c'est très lent niveau rythme, du moins c'est ainsi qu'on peut le ressentir. Je pense que le problème vient vraiment de là, j'ai des amis qui adorent les histoires complexes (et c'est bien dans un livre qu'on peut trouver ce genre de choses, plus facilement que dans d'autres médias du reste) mais trouvent que lire manque du côté instantané que possèdent les médias visuels, alors ils ne lisent pas.

Posté : jeu. 17 janv. 2013 15:47
par Loial
@Zedd et Fabien : Je suis pas mal d'accord avec des bouts de ce que vous dites l'un et l'autre.Mais je crois que le problème des "bouquins-passerelles" tirés de jeux vidéos, c'est aussi qu'ils ne sont pas très bons. Peut-être que les éditeurs ne voient pas (ou bien n'y croient plus ?) que ça pourrait être un levier formidable pour agrandir leur marché à long terme. J'ai l'impression que quand ils sortent une licence, c'est plutôt en espérant ramasser des sous sur le nom du truc, à court terme et sans trop se soucier de la qualité.Notamment en SF, on a quand même un tas de romans, tirés d'univers vidéoludiques, qui sont presque illisibles tellement ils sont mornes, ennuyeux, pas visuels, etc., y compris lorsqu'ils sont écrits par des auteurs connus (avec parfois des erreurs de casting ahurissantes).Or il y a peut-être cent fois plus de gens qui s'intéressent à la Fantasy et à la SF que de gens qui en lisent. Sur un tel rapport, je me dis qu'il y aurait tout de même moyen d'en gratter un peu, même si effectivement on ne forcera pas à lire quelqu'un qui ne veut pas lire.Mais pour ça, encore faudrait-il que les bouquins soient bons. Parce que là, avec les romans qu'on a, le gamer peu habitué à lire, qui vient jeter un oeil exceptionnellement parce que ça touche un univers ou une franchise dont il est passionné, eh bien il ressort du livre conforté dans son sentiment que "la lecture c'est chiant", et qu'il vaut mieux continuer à jouer peinard.Concernant le milieu rôliste, j'ai l'impression qu'il lit et qu'il a toujours lu, mais ça ne signifie pas grand-chose, la taille de l'échantillon est incomparable.

Posté : jeu. 17 janv. 2013 15:56
par Fabien Lyraud
Mais je crois que le problème des "bouquins-passerelles" tirés de jeux vidéos, c'est aussi qu'ils ne sont pas très bons. Peut-être que les éditeurs ne voient pas (ou bien n'y croient plus ?) que ça pourrait être un levier formidable pour agrandir leur marché à long terme. J'ai l'impression que quand ils sortent une licence, c'est plutôt en espérant ramasser des sous sur le nom du truc, à court terme et sans trop se soucier de la qualité.
Je ne parlais pas des romans à licence mais bien de romans de fantasy populaire capable de toucher ce public parce que les thèmes ou les univers abordés sont relativement proches de ceux que connaissent les gamers. Et pour que ça marche il faut suffisamment de libraires capables de conseiller ces livres.

Posté : jeu. 17 janv. 2013 16:33
par led
"j'ai des amis qui adorent les histoires complexes alors ils ne lisent pas."Ce sont les même gamers qui adorent les jeux complexes mais qui veulent un mode facile :p.

Posté : jeu. 17 janv. 2013 16:56
par led
Gillossen, je vais me permettre un petit rectificatif mais "mais pas le découpage,A part Pygmalion avec ses auteurs vaches-à-lait, je ne vois pas qui découpe (Ah, si, un peu l'Atalante avec le Weber fantasy) de nos jours.", ce sont juste 4 maisons d'édition qui ont pratiqué le découpage cette année. ( et atalante pas que pour Weber:p).ps: j'ai noté 4 n'ayant pas les connaissances des spécialistes du forum:), par contre sur la question " avec raison ou pas", les arguments ne seront pas les même.

Posté : jeu. 17 janv. 2013 16:58
par Guigz
led a écrit :"j'ai des amis qui adorent les histoires complexes alors ils ne lisent pas."Ce sont les même gamers qui adorent les jeux complexes mais qui veulent un mode facile :p.
Ou les mêmes forumeurs qui peuvent être intéressants mais prennent parfois des raccourcis ;)

Posté : jeu. 17 janv. 2013 17:19
par Gillossen
led a écrit :Gillossen, je vais me permettre un petit rectificatif mais "mais pas le découpage,A part Pygmalion avec ses auteurs vaches-à-lait, je ne vois pas qui découpe (Ah, si, un peu l'Atalante avec le Weber fantasy) de nos jours.", ce sont juste 4 maisons d'édition qui ont pratiqué le découpage cette année. ( et atalante pas que pour Weber:p).ps: j'ai noté 4 n'ayant pas les connaissances des spécialistes du forum:), par contre sur la question " avec raison ou pas", les arguments ne seront pas les même.
Pour l'Atalante, si c'est de la SF, il ne faut pas compter sur moi. ;)Tu inclues Bragelonne pour le Rothfuss ? Parce que je veux bien, mais ce n'est pas comme si c'était une règle chez eux. ;):arrow: http://www.elbakin.net/edition/en-fanta ... editeurs12

Posté : jeu. 17 janv. 2013 17:22
par Witch
Guigz a écrit :
led a écrit :"j'ai des amis qui adorent les histoires complexes alors ils ne lisent pas."Ce sont les même gamers qui adorent les jeux complexes mais qui veulent un mode facile :p.
Ou les mêmes forumeurs qui peuvent être intéressants mais prennent parfois des raccourcis ;)
y'avait un peu moquerie dans la remarque de led mais en même temps il me semble que ce qu'il exprime n'est pas un raccourci. En tout cas, moi qui ne suis pas "gameuse" (enfin... bon passons :lol: ) c'est exactement ce que je reproche aux jeux vidéo (et ne parlons pas de question de génération, je connais des gens plus vieux que moi, et pas morts, qui jouent à fond !) Je veux bien une histoire complexe mais généralement la mise en place, la compréhension des règles tout ça ... ça me gave très très très vite et ça me sort complétement de l'ambiance mise en place, de la beauté des décors, de la musique tout ça. Autant je veux bien qu'on m'expose des situations complexes dans un livre autant dans un jeu je veux pouvoir avancer tout de suite sans devoir fatiguer mes neurones. Et puis j'aime pas mourir et rejouer 12 000 fois la même séquence donc le mode facile je comprends. :pJ'ai l'impression de louper des subtilités, de ne jamais jouer au maximum des possibilités offertes, de subir plus qu'autre chose. Du coup je me contente de trucs débiles et colorés (pinata mon amie :D) ou bien ... je lis :lol:Et du coup je m'étonne que certains trouvent des débuts de livres trop compliqués (et j'ai tendance à les gratifier du titre de lecteurs paresseux) alors qu'en fait j'ai sans doute la même réaction face aux jeux. Bref je viens de comprendre que je suis une gameuse... du dimanche :D (et encore !) Bon on dévie vraiment du sujet mais au moins on discute ;)

Posté : jeu. 17 janv. 2013 17:30
par .
Pour l'Atalante, tu as du découpage aussi sur des Cook, mais on est quand même loin du triple découpage des Pygmalion quand ce n'est pas plus, et sur des séries qui en plus se vendent sur des volumes très importants...Après ça se justifie peut-être pour des raisons de coûts pour les Cook par exemple, il faudrait creuser.Rothfuss, c'est quand même un pavé. On ne peut pas tout mettre dans le même panier.D'accord avec toi, Gillo, sur le terme ambition et sur la différence entre les maisons d'édition. Mais comme je le disais, on est sur un micro marché à mes yeux où les éditeurs qu'on voit, ont en plus des positionnements et des fonds assez différents les uns des autres. Si je liste, les principaux éditeurs où je peux m’approvisionner, chacune à ses spécificités :- Denoel / Lunes d'encre- L'Atalante- Les moutons électriques- Mnémos- BragelonneLes 3 premiers ont ma préférence pour des raisons de qualité dans les livres que j'y trouve mais pour des raisons différentes, Mnémos et Bragelonne complètent en général, plus quelques découvertes autres. Mais je ne vais pas aller voir ces éditeurs pour les mêmes choses.

Posté : jeu. 17 janv. 2013 19:58
par zedd
Loial a écrit :Mais je crois que le problème des "bouquins-passerelles" tirés de jeux vidéos, c'est aussi qu'ils ne sont pas très bons. Peut-être que les éditeurs ne voient pas (ou bien n'y croient plus ?) que ça pourrait être un levier formidable pour agrandir leur marché à long terme. J'ai l'impression que quand ils sortent une licence, c'est plutôt en espérant ramasser des sous sur le nom du truc, à court terme et sans trop se soucier de la qualité.
Ta dernière phrase est malheureusement si vraie...
Notamment en SF, on a quand même un tas de romans, tirés d'univers vidéoludiques, qui sont presque illisibles tellement ils sont mornes, ennuyeux, pas visuels, etc., y compris lorsqu'ils sont écrits par des auteurs connus (avec parfois des erreurs de casting ahurissantes).Or il y a peut-être cent fois plus de gens qui s'intéressent à la Fantasy et à la SF que de gens qui en lisent. Sur un tel rapport, je me dis qu'il y aurait tout de même moyen d'en gratter un peu, même si effectivement on ne forcera pas à lire quelqu'un qui ne veut pas lire.
Oui, un peu... mais c'est là pour moi le rôle du libraire. :) C'est un travail long, un travail d'éducation, mais parfois on a une surprise. Et là, ça fait plaisir !
Concernant le milieu rôliste, j'ai l'impression qu'il lit et qu'il a toujours lu, mais ça ne signifie pas grand-chose, la taille de l'échantillon est incomparable.
Tout à fait d'accord.Zedd