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Avant-après : l'équipe du planétologue Michael Malin, qui exploite en priorité les images de Mars Global Surveyor (Nasa), a publié hier dans Nature l'étude d'images de mêmes lieux prises durant les sept années d'activité de la sonde qui vient de terminer sa carrière. Sur ces images, apparaît la trace indubitable de chutes de petites météorites. Outre la mesure directe du flux actuel de ces dernières, cela a permis aux planétologues de confirmer l'origine des coulées de sédiments et de liquide déjà repérées. Ce sont bien les impacts de météorites qui les déclenchent. Reste un mystère qui ne peut être tranché que par un robot ­ ou un astronaute ­ envoyé in situ : s'agit-il de glace d'eau brutalement fondue sous le choc thermique de l'impact ?
Regroupement exceptionnel de Jupiter, Mars et Mercure dimanche CAP CANAVERAL, Floride (AP) - Les amateurs d'astronomie vont pouvoir observer dimanche avant l'aube un phénomène rare, puisque les courses de trois planètes, Jupiter, Mercure et Mars, vont se trouver si proches qu'il sera possible de les masquer toutes les trois à la fois avec son pouce.C'est la première fois que trois planètes seront si près les unes des autres dans le champ d'observation depuis 1925, et une telle coïncidence ne devrait pas se reproduire avant 2053, a expliqué Jack Horkheimer, directeur du Planétarium de Miami.Les planètes seront visibles quasiment dans le monde entier. Dans l'hémisphère nord, il sera possible de les observer de Buenos Aires à l'Alaska, du sud au nord, selon les experts.Environ 45 minutes avant le lever du soleil, les trois planètes seront si proches les unes des autres que la taille d'un pouce placé devant les yeux suffira à les masquer toutes les trois à la fois, se situant à un degré les unes des autres. Elles devraient également être observables ensemble, mais de manière moins remarquable, samedi et lundi matin.Les trois planètes sont distantes de centaines de millions de kilomètres, mais l'orbite de chacune de chacune d'entre elles autour du soleil en fait des voisines dans les ciels est-sud-est.Si les trois astres seront visibles à l'oeil nu, selon M. Horkheimer, il sera plus facile de les voir avec un télescope. Michelle Nichols, éducatrice au planétarium Adler de Chicago, prévient toutefois que leur orbite sera très proche du point de lever du soleil, et qu'il ne faudra donc pas dévier son regard pour ne prendre aucun risque.Ed Krupp, directeur de l'observatoire Griffith de Los Angeles, avertit quant à lui qu'il sera difficile d'observer le phénomène "avec un oeil non éduqué, particulièrement dans les zones très urbanisées".Pour les yeux les plus fins, Jupiter sera blanche, Mercure rosâtre, et Mars jaune-orangé.

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s'agit-il de glace d'eau brutalement fondue sous le choc thermique de l'impact ?
Pour avoir la réponse à cette question, je crois qu'il faudra attendre encore quelques temps, mais je trouve que ces dernières années ont permis de faire un grand bond en avant dans la connaissance de la planète rouge ;) .Sinon, ça doit être intéressant d'observer ce regroupement de planètes, j'espère qu'on en verra des images à la télé ou sur le net parce qu'à cette heure là, moi, je dors :P .Tanis

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Les premières sondes américaines sur Mars ne cherchaient pas les bonnes traces de vie Les sondes Viking qui ont exploré Mars en 1976-1977 ne cherchaient pas les bonnes traces de vie sur la planète rouge et ne les ont donc peut-être pas reconnues, estime un scientifique américain, Dirk Schulze-Makuch.Les sondes Viking de la NASA n'ont pas trouvé de traces de vie sur Mars. Mais elles cherchaient des formes de vie de type terrestre, dans lesquelles l'eau salée est le liquide interne des cellules, a expliqué ce géologue qui a publié un article à l'occasion du congrès de la Société américaine d'astronomie dimanche à Seattle (nord-ouest).Sur Mars, où règne un froid sec, l'adaptation aurait pu conduire ce fluide à prendre la forme d'un mélange d'eau et de peroxyde d'hydrogène, selon sa théorie. Ce composé peut en effet rester liquide à de très basses températures (-55 degrés), ne détruit pas les cellules en gelant et absorbe facilement la vapeur d'eau, même lorsqu'elle est présente en faible quantité dans l'atmosphère.Les instruments de Viking ne pouvaient pas donc pas trouver de formes de vie de ce type. Certaines expériences scientifiques réalisées par les sondes pourraient même avoir détruit des micro-organismes présents sur Mars, précise M. Schulze-Makuch, professeur de géologie à l'Université de l'Etat de Washington.Une des sondes Viking a ainsi répandu de l'eau sur la surface de Mars, ce qui aurait pu noyer des bactéries issues du mélange eau-peroxyde d'hydrogène, ajoute-t-il. Une autre expérience a consisté à chauffer le sol pour observer ce qui se passait, ce qui aurait détruit tout microbe.Les chercheurs, à l'époque, "n'avaient aucune idée de l'environnement de Mars", note le chercheur, en soulignant qu'il ne peut pas prouver l'existence de formes de vie sur la planète rouge.Mitch Sogin, spécialiste de biologie marine et membre du Conseil national de la recherche, estime que la théorie du professeur Schulze-Makuch n'est pas dépourvue de logique. Mais il ne s'agit que d'une hypothèse non vérifiée, a-t-il souligné.La NASA doit lancer cet été une nouvelle sonde, Phoenix, qui se posera sur le pôle nord de Mars et creusera le sol à la recherche d'informations sur l'histoire géologique de la planète, et notamment la présence d'eau. Chris McKay, un des chercheurs travaillant à ce programme, s'est dit très intéressé par les travaux de Dirk Schulze-Makuch. Mais il n'est pas prévu de modifier les instruments de Phoenix en fonction de ses théories, a-t-il déclaré. AP
Ah, les c... !

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Nouveaux indices d'une présence d'eau découverts sur Mars WASHINGTON (AP) - Une sonde de la NASA a découvert de nouveaux indices d'une présence d'eau sur Mars grâce à des images montrant des traces géologiques d'écoulement de fluides dans la roche, selon une étude publiée jeudi dans la revue "Science".Les images de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter font apparaître des couches de roche alternativement sombres et claires dans une vallée. Ces dépôts présentent une série de fractures linéaires, entourées d'"auréoles", selon les chercheurs de l'université d'Arizona.D'après Chris Okubo, co-auteur de l'étude, ces "auréoles" indiquent des zones où des fluides, probablement de l'eau, ont coulé dans la roche. Des minéraux présents dans ces fluides ont blanchi la roche, explique-t-il. La découverte a été présentée à la conférence de l'Association américaine pour l'avancement de la science à San Francisco.Les chercheurs se demandent depuis longtemps si de l'eau a dans le passé coulé sur la planète rouge, et ont recueilli ces dernières années des indices soutenant cette thèse. La présence d'eau renforcerait la théorie selon laquelle l'astre pourrait abriter une forme de vie.

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entourées d'"auréoles"
Woo, c'est hachement technique comme terme :p .Chaque nouvelle observation semble ne faire que confirmer qu'il y a eu de l'eau sur Mars à une époque. Maintenant, ce qu'il faudrait c'est trouver la trace qu'il y ait eu de la vie ;) .Tanis

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Partie de cache-cache réussie pour Rosetta derrière Mars Par Emmanuel ANGLEYS PARIS (AFP) - La sonde Rosetta, lancée il y a trois ans, a réussi une manoeuvre délicate en passant derrière la planète Mars dans la nuit de samedi à dimanche, avant d'infléchir sa trajectoire et poursuivre son périple vers une lointaine comète.En passant derrière la planète rouge, la sonde a disparu pendant un quart d'heure des écrans de contrôle et s'est également trouvée privée d'énergie solaire car elle a traversé une éclipse, a expliqué à l'AFP Elsa Montagnon, responsable adjointe de vol de Rosetta à l'Agence spatiale européenne (ESA). "Nous avons perdu le signal radio quand la sonde est passée derrière Mars et elle est réapparue comme on s'y attendait 15 minutes plus tard", a-t-elle indiqué. Mais au delà de cette partie de cache-cache, le "gros suspense de cette nuit c'était l'éclipse", a-t-elle ajouté. Car la sonde est passée derrière Mars non seulement vu de la Terre, mais également vu du Soleil. Pendant 25 minutes, Mars a ainsi occulté complètement la lumière reçue du Soleil par la sonde. Rosetta, privée de l'énergie captée en temps ordinaire par ses deux imposants panneaux solaires, a continué sa course à 36.191 km/heure, en fonctionnant sur ses batteries. "C'était la première fois depuis son lancement que Rosetta traversait une éclipse. On ne pouvait pas être sûrs à 100% que les batteries allaient être au rendez-vous. C'était un moment assez critique", souligne Elsa Montagnon. Les scientifiques de l'Esa ont perdu le signal radio avec Rosetta juste avant que la sonde ne rentre dans l'éclipse. Pendant quelques interminables minutes, ils sont restés sans nouvelles de leur sonde, au moment où, plongée dans le noir, elle devait se débrouiller seule pour changer son mode d'alimentation. Rosetta n'était pas conçue à l'origine pour fonctionner en mode batteries, cet équipement devant simplement aider à stabiliser l'engin dans les instants suivant son lancement. Les responsables de la mission prévoyaient de lancer Rosetta plus tôt et en direction d'une autre comète, un trajet qui lui évitait d'avoir à traverser une éclipse. Mais l'échec du vol 157 d'Ariane en décembre 2002 les avait conduits à reporter le vol et à choisir une autre cible. "Quand nous avons de nouveau capté le signal, nous avons été rassurés car cela nous montrait que la sonde avait bien réagi à l'entrée en éclipse", a commenté Mme Montagnon, exprimant le soulagement de toute l'équipe qui suit les opérations depuis le centre de contrôle de l'Esa à Darmstadt, en Allemagne. Le coût total de la mission Rosetta est d'environ un milliard d'euros (satellite, instruments, lancement et opérations). La sonde va maintenant revenir vers la Terre, le survol de Mars lui ayant imprimé une nouvelle trajectoire, comme dans une partie de billard cosmique. "C'est un swing by", a expliqué Elsa Montagnon, une manoeuvre utilisant la force gravitationnelle pour permettre à la sonde de revenir vers la Terre et de reprendre de l'énergie pour rebondir dans l'espace. Elle devrait atteindre sa destination finale - la comète Churyumov-Gerasimenko - en 2014, au terme d'un périple d'environ 6.000 millions de kilomètres. Lancée le 2 mars 2004 par une fusée Ariane, Rosetta est la première sonde conçue pour se placer en orbite autour d'une comète et pour y larguer un atterrisseur. Les scientifiques en attendent de précieuses informations sur ce reliquat de la nébuleuse primitive qui a donné naissance à notre système solaire, voici 4,5 milliards d'années.

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Que de rebondissements pour cette petite Rosetta, mais vu le prix qu'elle a coûté, je comprends l'angoisse de ses concepteurs. Mais tout c'est finalement passé pour le mieux, même si son voyage est (très) loin d'être terminé ;) .En tout cas, quand elle arrivera à destination, elle devrait donner des informations très intéressantes :) .Tanis

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De vastes quantités de glace d'eau pure ont été détectées sous le pôle Sud de Mars par des instruments de la sonde européenne Mars Express. "Bien que la composition exacte de ces couches de glace soit encore inconnue, on pense qu'il s'agit probablement d'eau gelée qui représente le plus grand réservoir d'eau de la planète découvert à ce jour", écrivent les scientifiques dont les travaux ont été publiés jeudi dans la revue américaine Science."Nous avons recouru aux techniques généralement utilisées sur la Terre pour étudier les couches de glace des calottes glacières et l'intérieur des glaciers", ajoutent-ils. Il s'agit dans le cas de Mars du radar appelé "Marsis" (Mars Advanced Radar for Subsurface and Ionospheric Sounding), qui dans ce cas a pénétré à 3,7 km à l'intérieur du sol martien. Si ces glaces fondaient complètement, l'eau recouvrirait toute la planète rouge avec une profondeur de onze mètres, relèvent ces astrophysiciens.Deux ravinesEn novembre 2005, les mêmes instruments de Mars Express avaient détecté pour la première fois de la glace d'eau souterraine au Pôle nord de Mars. Une autre équipe de chercheurs utilisant l'instrument "Omega" de Mars Express avait aussi montré que de l'eau se trouvait en grande quantité sur la planète peu de temps après sa formation, il y a près de 4 milliards d'années.La plupart des scientifiques sont désormais d'accord pour dire que Mars, qui s'est formée comme la Terre il y a quelque 4,6 milliards d'années, a été très humide à un moment donné de son histoire. Plus récemment une sonde de la Nasa a transmis des photographies montrant l'apparition, ces dernières années de deux petites ravines dans un cratère qui laissent penser que l'eau pourrait encore couler aujourd'hui sur la planète rouge mais cette thèse est l'objet d'un débat parmi les scientifiques.
De l'eau, de l'eau ! :D

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Dans le cas de Mars, on ne va pas se plaindre du réchauffement ! ;)
Futura Sciences a écrit :Le Pr Lauri Fenton, du Centre de recherche Ames de la Nasa, est formel : la planète Mars, ou plutôt son atmosphère est aussi en pleine phase de réchauffement climatique, pour des causes assez proches de celles que l'on subit actuellement sur Terre.Selon cette étude, menée conjointement avec l'US Geological Survey, les températures moyennes relevées à la surface de la Planète rouge s'accroissent quatre fois plus rapidement que sur Terre. Les chercheurs estiment que la température de surface martienne aurait augmenté de quelque 0,65°C entre les années 70 et les années 90, soit depuis l'atterrissage des sondes américaines Viking et des premiers relevés précis. Une des premières conséquences de ce réchauffement a été la diminution des calottes polaires martiennes, venant encore en renfort de ce processus par réduction d'albédo.La comparaison avec la Terre est aisée. Si une zone couverte de neige fond, sa réflectivité, donc son albédo, diminue en proportion. Ainsi, si la glace qui recouvre l'océan Arctique réfléchit 85% du rayonnement solaire, l'eau n'en renvoie plus que 15%. Le reste est absorbé et contribue à réchauffer l'océan, ce qui accélère le processus, etc. Le même phénomène est observé sur Mars, à partir d'autres éléments: les tempêtes soulèvent la poussière qui se dépose sur les calottes en les assombrissant. Leur l'albédo diminue, ce qui entraîne une absorption plus importante du rayonnement solaire. La température du sol augmente encore, la fonte de la glace s'accélère, et ainsi de suite.Cet effet albédo n'avait jamais été pris en compte jusqu'ici dans l'élaboration des modèles climatiques martiens, mais Lori Fenton et son équipe ont réussi à démontrer que ces variations de luminosité au sol influencent grandement l'environnement martien et accroissent les vents qui sont à l'origine de ces variations, cela dans un cercle vicieux rapidement incontrôlable.Les variations de température ayant servi à cette étude ont été déterminées sur la base des images thermiques prises par les orbiteurs des deux missions Viking des années 70, et des relevés effectués par Mars Global Surveyor 20 ans plus tard.Une inconnue cependant demeure. Les chercheurs n'ont encore pu déterminer la cause des nuages de poussière survenus à partir de 1970, et qui ont déclenché tout le processus de perte d'albédo et de réchauffement global.

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J'espère que ce n'est pas l'atterissage des premières sondes sur Mars qui a déclenché ces nuages de poussière :rolleyes: .Mais si les calottes polaires martiennes continuent à fondre, est-ce que ça veut dire que, dans un avenir plus ou moins lointain, on retrouverait de l'eau liquide à la surface de la planète ? Ou bien même de la vapeur d'eau ? :unsure: Tanis

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Les observations continuent ! :)
PARIS (AFP) - La glace d'eau que les scientifiques s'attendent à découvrir sous la surface martienne est très inégalement répartie dans les couches superficielles du sol de la planète rouge, selon une étude à paraître dans la prochaine édition de la revue scientifique Nature.Les nouvelles données obtenues montrent en particulier que la profondeur de la couche de glace est très variable dans les zones potentielles d'atterrissage de la sonde américaine Phoenix, qui doit, à compter de l'année prochaine, forer le sol martien à la recherche d'eau et donc de vie. Les scientifiques estiment que l'eau, qui a dû il y a des millions d'années ruisseler à la surface de Mars, pourrait encore subsister sous forme de glace dans le sous-sol de la planète. Phoenix, dont le lancement est prévu en août, doit creuser la surface martienne sur une profondeur d'un mètre. L'agence spatiale américaine Nasa compte le faire atterrir dans une zone où existe une possibilité de 80% de trouver de la glace à moins de trente centimètres de la surface. Mais jusqu'ici, les données sur l'éventuelle présence d'eau dans le sous-sol martien étaient très imprécises, avec des marges d'erreur de plusieurs centaines de kilomètres. La nouvelle méthode, qui repose sur l'exploitation des images infrarouges prises par l'orbiteur Mars Odyssey, permet une précision inférieure à celle du kilomètre, soit une amélioration d'un facteur cent. L'auteur de l'article, Joshua Bandfield de l'Université d'Etat de l'Arizona, a mesuré la chaleur réfléchie par le sol de la planète en été et en automne. Si de l'eau est présente à proximité de la surface, la baisse de la température du sol lorsque la saison s'avance est moins brutale que lorsque le sol superficiel est composé uniquement de régolithe (poussière). Les sites cartographiés par le Pr Bandfield se situent tous entre 60 et 70 degrés de latitude où la théorie prévoit l'existence de glace d'eau à moins de 2 mètres sous la surface.
mercredi 2 mai 2007, 13h48 La NASA commence à réfléchir aux implications de longues missions vers Mars Que faire du corps d'un astronaute décédé pendant une mission d'exploration de Mars? La NASA, qui prépare l'envoi d'ici 2050 d'humains sur la planète rouge, commence à réfléchir aux implications de missions appelées à durer trois ans.Ces réflexions sont menées par des médecins et scientifiques de l'agence spatiale américaine, en collaboration avec des intervenants extérieurs dont des spécialistes de bioéthique. Elles sont consignées dans un document sur la santé des équipages obtenu sur une requête de l'Associated Press, dans le cadre de la loi sur la liberté d'information."Comme vous pouvez imaginer, ce ne sont pas des choses dont les gens parlent aisément", convient le Dr Richard Williams, chef du service médical de la NASA. "Nous essayons de définir un cadre éthique" à destination des commandants et responsables de missions, qui seront tôt ou tard confrontés à ce type de "décisions difficiles".Le document de la NASA ne mentionne pas la question des rapports sexuels dans l'espace. Il ne s'agit pas d'un problème de santé des équipages, mais plutôt de questions comportementales qui seront étudiées par d'autres responsables de l'agence, selon le Dr Williams.Les scientifiques se sont d'ores et déjà penché sur certains aspects liés à la santé, comme les doses maximales de radiations admissibles ou le nombre d'heures de travail hebdomadaire de l'équipage -pas plus de 48.D'autres questions, en revanche, restent à résoudre: que faire du cadavre d'un astronaute décédé à bord? Le garder dans une chambre froide, l'inhumer sur Terre, sur Mars, le larguer dans le vide sidéral? Faut-il sauver à tout prix un astronaute dans un état critique et consommer de l'oxygène au risque de mettre en danger le reste de l'équipage?"Le moment viendra sans doute où il faudra mettre en balance un risque important de décès et le succès de la mission", prévient Paul Root Wolpe, spécialiste de bioéthique à l'Université de Pennsylvanie et consultant de la NASA depuis 2001. "L'idée selon laquelle nous choisirons toujours le bien-être de la personne au détriment du succès de la mission sonne bien. Mais elle ne reflétera pas forcément la façon dont les décisions seront prises en réalité".Aujourd'hui, un astronaute ou un cosmonaute gravement malade ou blessé à bord de la Station spatiale internationale -ce qui ne s'est jamais produit- peut quitter l'ISS en urgence. Un vaisseau Soyouz de secours est en effet amarré en permanence à la station en orbite à environ 350km au-dessus de la Terre.Ce qui sera impossible lors d'un voyage vers Mars, qui prendra environ trois ans entre l'aller, le séjour sur place et le retour. De plus, les astronautes ne pourront pas compter, dans les situations d'urgence vitale, sur l'aide du Centre de contrôle au sol: les communications radio avec Houston mettront près de 30 minutes à parvenir à l'équipage, en raison de la distance.Les risques du voyage spatial sont notamment l'exposition aux radiations, la perte musculaire et osseuse, les problèmes psychologiques dus à l'isolement et aux éventuelles tensions au sein de l'équipage. La NASA devra déterminer si les astronautes devront subir des opérations préventives, dont l'ablation de l'appendice, et... rédiger leur testament avant de partir en mission.La NASA, à ce jour, n'a jamais annulé de mission en raison de problèmes médicaux, contrairement à l'Union soviétique confrontée à trois reprises à ce type d'incidents. Les trois accidents qui ont endeuillé le programme spatial américain (Apollo 1, Challenger et Columbia), faisant 17 morts au total, avaient tous pour origine une défaillance technique.

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Gillossen a écrit :avec des marges d'erreur de plusieurs centaines de kilomètres.
Génant si leur sonde ne peut creuser que sur un mètre de profondeur :p . Et même les derniers résultats sont encore avec une marge d'un kilomètre. J'espère pour eux qu'ils tomberont juste ;)Quant aux missions de longues durées vers Mars (ou d'autres planètes), c'est sûr qu'elles posent de nombreuses questions et pas seulement techniques. Jusqu'à présent les cosmonautes avaient toujours la possibilité de retourner sur Terre rapidement ou d'être en communication directe avec, alors que là, ceux qui partiront, seront livrés à eux-mêmes. Et ça ne doit pas être facile d'envisager tous les cas de figure, de prévoir les réactions qu'auront les membres d'équipage enfermés si longtemps dans un espace aussi restreint. Même si d'ici à l'envoi de la première mission, on a encore du temps :pTanis

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LOS ANGELES (AFP) - La Nasa a annoncé lundi avoir découvert la présence sur Mars de fortes concentrations de silice, nouvelle preuve selon l'agence spatiale américaine que la planète rouge a recelé dans le passé d'importantes quantités d'eau en surface."Un échantillon de sol martien analysé par le robot Spirit de la Nasa est si riche en silice qu'il pourrait s'agir de la preuve la plus solide à l'heure actuelle que Mars a dans le passé été bien plus humide qu'à l'heure actuelle", a indiqué le Jet Propulsion Laboratory (JPL), branche de l'agence basée à Pasadena (Californie, ouest), près de Los Angeles. L'échantillon en question était composé à 90% de silice. "Le processus qui pourrait avoir produit une telle concentration de silice requiert la présence d'eau", a précisé la NASA. Spirit et Opportunity, deux robots géologues, ont commencé leur mission sur Mars début 2004, et ont continué à fonctionner bien au delà des capacités initialement prévues par la Nasa. Ils ont déjà découvert plusieurs autres indices de présence d'eau, dont des roches cristallisées. Par ailleurs, en mars, il avait été révélé que de vastes quantités de glace d'eau pure sous le pôle sud de Mars avaient été découvertes par des instruments de la sonde européenne Mars Express. La plupart des scientifiques sont désormais d'accord pour dire que Mars, qui s'est formée comme la Terre il y a quelque 4,6 milliards d'années, a été très humide à un moment donné de son histoire. Récemment, une sonde de la Nasa a transmis des photographies montrant l'apparition, ces dernières années, de deux petites ravines dans un cratère qui laissent penser que l'eau pourrait encore couler aujourd'hui sur la planète mais cette thèse est l'objet d'un débat parmi les scientifiques.

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Pour les 2 ravines, je sais si elles se sont formées à cause d'un écoulement d'eau, mais il n'y a plus aucun doute au fait que de l'eau liquide s'est un jour trouvée à la surface de Mars avec toutes les preuves accumulées ;)Tanis

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PARIS (AFP) - Un océan a bien pu recouvrir une partie de la planète Mars dans un lointain passé, affirment mercredi des scientifiques américains, qui démontent, dans le dernier numéro de la revue britannique Nature, le principal argument invalidant cette hypothèse populaire.Les astronomes connaissent depuis longtemps ces formations géologiques, formant anneau autour des grandes plaines septentrionales de la planète rouge, qui évoquent irrésistiblement les traces d'un ancien rivage. La mer ainsi délimitée aurait occupé près du tiers de la surface de Mars. Mais voilà, soulignaient les détracteurs de cette hypothèse, le niveau d'une telle mer n'aurait pas été horizontal: par endroits, le rivage est en effet jusqu'à 2,5 kilomètres plus élevé que le niveau attendu de l'eau. Pour J. Taylor Perron (Université Harvard) et ses collègues, cette embarrassante anomalie pourrait tenir à une déformation du sol martien entraînée par des changements de l'axe de rotation de la planète. Un bouleversement qu'expliquerait l'histoire géologique tourmentée de Mars. La région équatoriale de Mars est en effet dominée par le massif volcanique de Tharsis, un géant dix mille fois plus massif que le plus grand volcan terrestre (le volcan Mauna Loa à Hawaï), alors que Mars est huit fois moins volumineuse que la Terre. Tharsis s'est formée très tôt dans l'histoire de la planète rouge, peut-être il y a 3,8 milliards d'années, et donc assez nettement avant la formation de l'hypothétique océan martien. Mais pour M. Perron, l'émergence de Tharsis pourrait avoir conduit, par contrecoup, à d'autres phénomènes géologiques extrêmes, comme la formation de la zone volcanique d'Elysium, la deuxième en importance de la planète, ou le remplissage du bassin d'impact d'Utopia. La planète rouge aurait donc dû retrouver un équilibre, à travers un basculement de son axe de rotation. L'état actuel des franges des plaines septentrionales de mars "a été utilisé comme un argument fondamental" pour ne pas les considérer comme des rives et "pour semer le doute sur l'existence de mers sur Mars", note M. Perron. "Nos travaux confortent l'hypothèse que la topographie présente de Mars puisse ne pas être représentative de la topographie" d'une époque où la planète rouge était encore une "planète bleue", ajoute-t-il.

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Hum, c'est sûr que si on se base sur la topographie actuelle de Mars, ça risque de ne pas coller. Mais c'est comme pour la Terre, au fil de son histoire, elle a subi de profondes transformations géologiques, alors c'est idiot de ne pas en tenir compte juste pour démonter une hypothèse :rolleyes:Quant à Tharsis, j'aimerais pas être dans le coin quand il entre en éruption :oTanis

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WASHINGTON (AFP) - Phoenix, la dernière sonde martienne américaine, est fin prête pour un lancement début août afin d'étudier pour la première fois le permafrost de la planète Rouge et y détecter dans ses plaines arctiques de possibles formes de vie passées et présentes.(Publicité) "Notre stratégie de recherche de l'eau sur Mars a donné lieu à une série de découvertes extraordinaires ces dernières années sur l'histoire hydrographique de cette planète", a expliqué lundi Doug McCuistion, le directeur du programme d'exploration de Mars à la Nasa."Phoenix va compléter notre stratégie d'exploration martienne en tentant pour la première fois de toucher et d'analyser l'eau de Mars sous forme de glace dans le sol", a-t-il ajouté lors d'une présentation à la presse.Les scientifiques sont désormais d'accord pour dire que Mars, dont la formation date comme la Terre de quelque 4,6 milliards d'années, a été très humide à un moment donné de son histoire avec un vaste océan.L'orbiteur américain Mars Odyssey avait aussi trouvé des signes en 2002 appuyant la théorie selon laquelle de vastes étendues de Mars, y compris ses plaines arctiques, contiennent de l'eau gelée à moins d'un mètre de profondeur.Deux autres robots américains, Rover et Spirit, qui continuent depuis plus de deux ans à explorer la surface de Mars, ont aussi trouvé ailleurs des indices de la présence d'eau dans le passé."Phoenix a été conçu pour examiner l'histoire de la glace du permafrost en mesurant comment l'eau liquide a modifié la chimie et la minéralogie du sol", a expliqué Peter Smith de l'université d'Arizona (sud-ouest), un des scientifiques contribuant à ce projet."En outre, nos instruments peuvent évaluer si l'environnement polaire martien est une zone habitable pour des microbes primitifs", a-t-il poursuivi.Avec ses deux antennes solaires déployées, Phoenix mesure 5 mètres de largeur sur 1,52 mètre de longueur.Il dispose d'un bras robotique de 2,34 mètres de long qui creusera dans le sol pour atteindre la couche de glace qui, selon les scientifiques, est à une dizaine de centimètres de profondeur.Une caméra et une sonde attachées au bras examineront le sol et la glace s'y trouvant.Le bras prélèvera des échantillons avec deux instruments dont un chauffant pour détecter toute substance volatile comme l'eau et des substances chimiques à base de carbone qui sont des éléments essentiels de la vie.Phoenix aura aussi une station météorologique avec un laser mesurant l'eau et la poussière en suspension dans l'atmosphère. Ces instruments suivront la météo durant les trois mois de cette mission.Mais "se poser sur Mars est difficile", a rappelé, Barry Goldstein, responsable du projet Phoenix au "Jet Propulsion Laboratory" de la Nasa en Californie (ouest).Le taux de réussite est de 50% sur les 14 missions (russes, américaines, japonaise et européenne) lancées depuis 1988.La Nasa a repéré un site d'atterrissage plat, sans rocher. Phoenix devrait accomplir sa mission avec des températures variant de moins 73 à moins 33 degrés Celsius.Comme les vaisseaux précédents, Phoenix utilisera un bouclier thermique pour freiner sa vitesse de rentrée dans l'atmosphère martienne et déploiera ensuite un parachute supersonique pour ralentir sa vitesse à 210 km/heure.Puis la sonde allumera des rétro-fusées lui permettant de se poser en douceur sur ses trois pieds.La lancement est prévu le 3 août, ouverture d'une fenêtre de tir de 21 jours, par une fusée Delta 2 depuis la base de Cap Canaveral en Floride (sud est). L'arrivée sur Mars est prévue en mai 2008 après un voyage de 680 millions de kilomètres.
Il n'y a plus qu'à espérer que la Nasa ne foire pas tout... :sifflote:

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avec des températures variant de moins 73 à moins 33 degrés Celsius
J'irais pas là-bas en villégiature :p50% de chance que la mission foire à l'atterrissage :o . Plus tout ce qui peut se passer au décollage, pendant le trajet... C'est risqué d'être une sonde martienne :p . Enfin, si tout ce passe bien, elle devrait encore apporter pleins de nouvelles infos intéressantes sur la planète rouge. Alors souhaitons-lui bon voyage ;)Tanis