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Manifestement, la façon dont le Hobbit est perçu dépend pour partie des anticipations du public. Et il y faut un temps d'adaptation avant de parcourir l'intégralité des sensations.On va me dire : 'oui, mais c'est enfoncer une porte ouverte, valable aussi bien pour un navet : s'il était prescrit à tous les spectateurs lambda de s'astreindre à cinq dégustations du navet à 9 euros pièce pour commencer à apprécier le navet, la fortune des aubergistes spécialisés dans le navet ne tarderait pas à attirer l'attention de Smaug."Il faut bien admettre l'ampleur de la claque visuelle, pour démentir ce genre de réplique. Elle a des chances d'y parvenir y compris chez les critiques les plus exigeants et au regard des plus brillantes concurrences, comme l'Avatar de Cameron ou le Tintin - fort réussi graphiquement - de Spielberg, mais qui me sont apparus nettement en retrait, y compris dans un gabarit 24 im/s.Aucun de ces deux films ne m'a délivré de submersion comparable aux 'grandes' scènes du Hobbit, aussi bien que d'intimité face aux 'petites' scènes. A tel point que je reste pour l'instant paralysé à l'idée de commenter les premières, tandis qu'il me reste un souvenir assez vivace de décors mineurs comme la cave des trolls, sinistre et répugnante à souhait (si on peut dire). Côté grandeurs, Rivendell a sacrément pris du coffre. Le Fondcombe du Seigneur des Anneaux était un somptueux décor, mais fleurait tout de même bon la colonie d'artistes en huttes. Ici nous devinons toute l'ampleur d'une cité qui se ramifie jusque derrière la falaise, et dont le prestige rejaillit, même inconsciemment, sur celui qui y règne. Et on ne parle même pas de la cité perdue des nains. Enfin si, un peu tout de même. Car son gigantisme n'est pas sans rappeler la Babylone de DW Griffith, au début du siècle... dernier, qui avait fasciné le monde en peuplant son décor de milliers de figurants, inaugurant ainsi la gloire de Hollywood. Erebor est si vaste que nos neurones gémissent en concert que c'est trop vaste. On ne peut vraiment pas garantir que ce soit d'emblée une impression agréable, à cause de la frustration d'être privé(s) illico du spectacle, comme si on avait acheté un billet 'Admirez Venise en 30 s chrono'. Mine de rien, le Jackson nous inocule là une dosette de 'ouf, heureusement qu'il y aura les DVD'. Il nous avait déjà fait le coup avec son micro-clip de Minas-Tirith dans la Communauté. Tandis que côté scénario, on se gratte déjà la tête en se demandant comment treize nains vont s'y prendre pour barricader un décor pareil. Et zou, une autre dosette de 'ouf, heureusement qu'on n'en manquera pas une miette dans les DVD de There And Back Again'...PJ n'est pas un cinéaste, c'est un baron de l'addiction.Concernant la violence, The Hobbit est très nettement en retrait de la Communauté de l'Anneau, dont on peut dire qu'elle en dégoulinait. Les Uruk-haïs tout particulièrement y étaient terrifiants, d'une cruauté massive, et les orques atroces, d'une cruauté vicieuse. Ici les trolls et les gobelins sont des êtres mauvais, fort peu fréquentables mais qui se laissent chasser de l'esprit au lieu d'y incruster une gangue de crainte. Et au bout du compte c'est finalement Gollum qui se détache comme le plus foncièrement sinistre, en dépit de sa petite taille, en particulier au moment où
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. Une scène magistrale de suggestion et de mise à distance de la violence.En d'autres termes, sur ce chapitre-là The Hobbit paraît plus nettement plus mature que la Communauté, c'est-à-dire conscient des responsabilités parentales et artistiques vis-à-vis des tous jeunes publics, et intelligemment respectueux des codes usuels de censure. II sera intéressant de voir si les générations adolescentes, volontiers tentées par la violence 'graphique', réagiront par le mépris à cette évolution, ou bien seront au contraire sensibles à sa pertinence.Du coup les victimes apparentes de ce renversement des priorités sont les orques, devenus fadasses et presque à la ramasse comparés à leurs médors. Impression peut-être à nuancer, car PJ est connu (l'ignoriez-vous ?) pour aimer à napper d'huile ses lavis les plus aqueux.

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Bonjour à tous et à toutes,Si je peux faire part de mes impressions telles que je les ai ressenti après deux séances du Hobbit l'une en 3D HFR l'autre en 2D, voilà à peu près ce que je dirai :Parlons peu parlons bien pour commencer, puisqu'il faut bien un début, sur la technique 3d, 2d... Pas énormément de différence pour moi, si ce n'est une qualité d'image pour la HFR que je trouve plus belle, plus lisse, plus détaillée. Et un point de plus lors des scènes d'action ou des mouvements de caméra, tout parait plus fluide par rapport au 24 images par secondes. Et bien sur, tout cela sans qu'à aucun moment je ne ressente une gène du type décors en papier maquillage mal fait... Ensuite la 3d, de mon point de vue, n'était pas nécessairement un passage obligatoire, pas de grands moments en 3d comme j'ai pu en vivre sur avatar... Donc au final le mieux serait du 48 images par secondes en 2D (merci père noel lol).Ensuite, l'histoire. Un exercice des moins évident puisqu'il faut jongler entre le ton enfantin du livre et le ton épique de l'ancienne "petite" trilogie du seigneur des anneaux. Le résultat est mitigé puisque le rythme en pati légèrement. On a l'impression d'être bilbo et l'on se demande si l'on est également pret à vivre une aventure (pour moi pas d'hésitation mais pour ceux qui ne sont pas aussi fou que moi, je comprends qu'ils trouvent des longueurs). Le côté conte pour enfant se retrouve dans les passages à l
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, cela me va mais j'adhère moins lorsque l'on propose des solutions de sortie facile au niveau du scénario, qui aurait mérité un regard plus adulte si je puis dire quitte à s'écarter du livre (si si je l'ai dis). Sinon l'alchimie de la compagnie des nains fonctionne bien, malgrès la difficulté de gestion de tant de personnages. Coté épique on est servie
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Il est agréable de retrouver les têtes connues de la terre du milieu, et les ajouts comme
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. Bref pour moi un léger ton en dessous du seigneur des anneaux au niveau histoire, même si la comparaison ne devrait se faire qu'à la toute toute fin.Niveau jeu d'acteur, ben comme tout le monde Bilbo, Thorin, sont magiques et j'ai bien aimé la préstation du roi gobelin. Gollum plus réaliste que jamais et il nous tarde la version longue pour plus d'énigme ^^.La musique toujours somptueuse rien à dire.Ensuite, on peu critiquer les choix de PJ mais bon attendons le dernier film, car même si on devine quelques incohérence avec le livre et une trame additionnelle je préfère laisser Peter nous montrer la fin de sa vision de l'histoire. Il faut aussi laisser le temps passer je me souviens que l'on avait à une époque lointaine pas mal hurlé sur le seigneur des anneaux (bon pas très fort quand même ^^) pour Tom Bombadil (même si il était bizarre ce mec), Faramir (ben oui dans les deux tours je lui en veux encore à PJ ^^), et l'effet javel de l'armée des morts. Mais maintenant au vu de tous les navets que d'autres idiots on commis et vu le résultat, on est bien heureux que ce soit PJ qui s'y soit collé parce qu'il l'a bien réussi son seigneur des anneaux, donc réjouissons nous que ce ne soit pas un autre réalisateur qui se soit attelé au Hobbit et même si l'on est pas tout le temps d'accord avec PJ ce sont ses choix attendons le clap final en 2014... Long... Très long.Tiens et curieusement j'ai mieux aimé à la deuxième projection, mais bon à la première j'étais stressé et avec quelqu'un qui n'était pas trop familiarisé avec l'univers donc j'ai imaginé le pire à chaque image. La deuxième j'étais tout décontracté et c'est passé ^^. Bon sinon j'ai raté le caméo nain de PJ... Ah et petite question
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Merci pour les courageux qui ont lu et à bientot.

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Voir le film m'a poussé à reprendre le livre dont j'avais un souvenir assez mitigé (car si on reproche aux films SDA et Hobbit réunis des longueurs, que dire des romans de Tolkien? Ah, l'interminable passage à Foncombe où tout le monde papote pendant des journées! ). C'est assez amusant de comparer le Hobbit à son adaptation, de visu si je puis dire, au lieu de se fonder sur ses seuls souvenirs. C'est surtout agréable car finalement plus sympa que ce que j'en avais retenu. Des pans entiers de dialogues sont repris à la virgule près, d'autres expurgés de l'excès de digressions et s'il y a des différences comme dans la façon dont la bande des quinze quitte le logis de Bilbo ou rencontre les Trolls, les changements me semblent cohérents et justifiés.D'une manière plus large, Thorïn est bien plus noble et aimable dans le film. Il y est un vrai roi, pas un simple grippe-sou obsédé par son or perdu. Le fait d'avoir insisté (lourdement?) sur le côté apatride des nains donne un sens honorable à leur quête et fait que l'on peut avoir de l'empathie pour eux parce que franchement s'il s'agissait juste d'une histoire de gros sous un film sur Madoff and co aurait suffit...Le SDA, je sauve le monde.Le Hobbit, je sauve mon fric ? Non merci.Excellent choix de Peter Jackson et son équipe, donc, avec un beau moment pour Bilbo en fin de film qui donne enfin un sens à sa présence parmi les nains, car dans le livre il ne sait vraiment pas pourquoi il est parti de chez lui.

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Bonjour à tous, cela faisait un bon moment que j'attendais cette séance et c'est fait ! et en 3D !Depuis Avatar; c'est mon premier film en 3D et j'ai été agréablement surprise, les images sont magnifiques et on se replonge avec plaisir dans l'univers néozélandais, même si j’attends de le voir en 2D pour comparer.Du point de vue de l'histoire, on a l’impression que Peter Jackson nous lis le Hobbit, plutôt qu'il ne l'adapte. Je m'explique : j'ai lu Bilbo il y a maintenant longtemps et j'en garde un souvenir un peu brouillon d'une histoire extrêmement condensée ou il se passe énormément de choses : la c'est un peu pareil, on se sait jamais trop quand il va s’arrêter et qu'on va passer au prochain film...J'ai été à la fois décue et contente de revoir certains perso du SDA (
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) même si je trouve que cela rajoute plus de longueur que nécessaire. J'ajouterai une mention spéciale pour la musique et en particulier la chanson de nains !!!en attendant de voir la suite ....

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Cian a écrit :Voir le film m'a poussé à reprendre le livre
Ca, c'est bien :)Les changements que tu notes font partie d'un ensemble, on pourrait dire que c'est comme si la même histoire était racontée par quelqu'un d'autre (façon GRR Martin, le point de vue du hobbit, celui du nain, celui du magicien, celui du dragon...).Dans le livre, l'opération "Erebor retaken" est un plan de Gandalf pour qui Smaug est une menace réelle vu ce qu'il sait d'un Ennemi qui commence à bouger ses pions.Evidemment, la difficulté du plan tient en ce que le cambriolage ne permet pas de tuer le dragon, mais comme les nains sont décidés à tenter le voyage coûte que coûte, Gandalf a l'inspiration que le hobbit peut apporter un élément nouveau à la troupe des nains.Après tout, un dragon peut être tué par un seul héros s'il en a la puissance ou la ruse.Le Thorin du livre parle beaucoup du trésor, c'est vrai ; mais la valeur qu'il représente est plus que pécuniaire, c'est l'honneur et l'héritage dont ses père et grand-père ont été dépouillé.La Pierre Arcane/Arkenstone ne vaut rien au sens où elle ne peut être vendue ; le trésor, c'est aussi le symbole du labeur de son peuple pris en otage par un meurtrier.Ensuite, le mal du dragon lui fait tourner la tête, c'est un point commun aux trésors de dragons chez Tolkien (ce que PJ transforme en fièvre de l'or chez Thror), mais je suis curieux de voir comment le film montrera la première réaction des nains face aux montagnes d'or.Thorin plus aimable dans le film ? Poutant il "vire" Bilbo plusieurs fois de sa compagnie, ce qui change peu des doutes qu'il a dans le livre.Le hobbit reste une chasse au trésor quel qu'en soit le format, au premier degré, les autres considérations n'arrivent qu'en deuxième rideau.

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Feagil a écrit :Il faut aussi laisser le temps passer je me souviens que l'on avait à une époque lointaine pas mal hurlé sur le seigneur des anneaux (bon pas très fort quand même ^^) pour Tom Bombadil (même si il était bizarre ce mec), Faramir (ben oui dans les deux tours je lui en veux encore à PJ ^^), et l'effet javel de l'armée des morts. Mais maintenant au vu de tous les navets que d'autres idiots on commis et vu le résultat, on est bien heureux que ce soit PJ qui s'y soit collé parce qu'il l'a bien réussi son seigneur des anneaux, donc réjouissons nous que ce ne soit pas un autre réalisateur qui se soit attelé au Hobbit et même si l'on est pas tout le temps d'accord avec PJ ce sont ses choix attendons le clap final en 2014... Long... Très long.
Tout le monde pense que l'absence de Tom Bombadil est vivement critiquée, mais de toutes les suppressions, c'est la seule qui soit rééllement en accord avec l'avis de Tolkien. Il avait clairement dit que ce passage pouvait éventuellement être éliminé pour le rythme d'une adaptation. Par contre, Faramir et son détour vers Osgiliath et l'Armée de Morts, je m'étrangle encore. Moi, je ne suis pas heureux que Peter Jackson ait pris le relai, vu ce qu'il en a fait. Clairement, à partir d'un matériau idéal, il a gâché de la pellicule. Et n'en déplaise aux amoureux de PJ, ce n'est pas le plus grand réalisateur du monde, beaucoup aurait pu faire aussi bien voire mieux... Alors pourquoi devrait-on s'en contenter ?

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"Beaucoup" au le grand mot lol. Je pense en effet que sur le traitement de l'histoire certains auraient pu faire mieux, même si certaines idées de PJ sont a garder. Mais concernant la gestion de cet immense projet, il fallait avoir les épaules; je ne crois pas que le résultat global aurait été mieux fait par un autre (rappelons qu'aucun studio ne voulait produire le fameux seigneur des anneaux réputé inadaptable, le résultat aurait pu être en un film unique au lieu d'une trilogie et des centaines de fan mort de crise cardiaque ^^). Il faut reconnaitre l'immense boulot artistique derrière (décors, costumes, maquillages, armes, mythologie respecté dans les grandes lignes avec un soucis du détail et de l'ouvrir au grand public). Et cela perdure dans le Hobbit. Mais je comprends que pour certains il soit difficile de voir l'univers si riche de Tolkien adapté avec une vision forcément différente de la notre, chacun sa conception et sa tolérence sur les adaptations. Bonne journée :)

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Druss a écrit :PJ : beaucoup aurait pu faire aussi bien voire mieux... Alors pourquoi devrait-on s'en contenter ?
Je me pose souvent la question lorsque je regarde un film : et si c'était un autre réalisateur ?Et pour le SdA et le Hobbit, je ne suis pas sur qu'un autre réal' aurait fait mieux.PJ tourne 3 films en même temps, il est passionné par ce qu'il fait et le visuel final est de haute qualité. Lorsque l'on n'a pas lu les livres, l'histoire remaniée est vraiment excellente.Y a-t-il un autre exemple d'un film de fantasy pur (et non pas de science fantasy) qui ait été un blockbuster ?Même si je ne suis pas en accord avec tous les choix de PJ, il a l'énorme qualité d'être allé au bout de son projet et de nous livrer de très beaux voyages inspirés de l'imaginaire de Tolkien.C'est tout ce que je demandais :)

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Il est quand même permis de postuler que si P Jackson et ses deux muses scénaristes se risquent à des écarts sensibles par rapport au factuel ou même à l'esprit de l'oeuvre, ils ne le font pas sans cohérence avec la dynamique de l'ensemble du récit.Je n'ai pas lu le SdA, mais le Faramir du réalisateur Néo-Zélandais ne manque assurément pas de consistance, et j'ai toujours trouvé intéressante la texture de ses tergiversations face à l'anneau. Ce Faramir-là est un dirigeant engagé dans un conflit global, et qui démontre d'emblée qu'il soupèse ses réflexions et ne répugne pas à s'interroger sur les motivations légitimes de ses adversaires. Il est évidemment perturbant qu'il se montre brutal avec Gollum, autorisant ses hommes à le malmener, mais n'oublions pas que nous évoluons en TdM dans un monde où le mal est nettement plus substantiel que le nôtre : les orques et créatures apparentées étant étanches à tout pacte ou rédemption, il n'est en définitive question que de les éliminer au plus tôt. Tout serait différent si Tolkien avait placé des balises incluant le Mordor dans un concert régulé de relations diplomatiques entre pairs, êtres humains ou proches auxquels on peut s'identifier. Ce n'est pas le cas. Vous pouvez négocier tant que vous voulez avec un moustique, la seule et unique préoccupation de sa lignée restera de parvenir à vous sucer le sang et vous inoculer son venin pour anesthésier votre vigilance et faciliter son entreprise ou sa digestion.Donc pour en revenir à Faramir, il recourt à des moyens qui correspondent à la représentation de ce monde-là par les humains de ce monde-là : les scénaristes du Seigneur des Anneaux filmé ont parfaitement repéré le décalage qui existe entre cet univers et le nôtre, et ils en font un usage qui est tout sauf inintéressant. Extérieur à la vision de Tolkien, peut-être, mais 'gâché', pas si sûr. Le Faramir de Jackson est tenté par l'anneau pour des causes sérieuses, c'est pour des causes sérieuses qu'il renonce à se l'approprier sur la foi du témoignage de Sam et au vu de la crise de Frodon. C'est d'ailleurs pour des causes tout aussi proches du sérieux que Dénéthor lui fait le reproche de son choix en voulant croire qu'à la différence de Faramir, Boromir lui aurait apporté l'anneau. Les deux frères sont l'un et l'autre soumis à cette injonction paternelle, l'un comme l'autre perçoivent qu'elle est mal orientée, mais Boromir est plus proche d'y céder car c'est lui que son père sollicite alors que son frère est soumis au mépris. Son petit frère paraît avoir moins de chemin à faire pour rejeter l'anneau, mais ce rejet constitue malgré tout pour lui aussi une lutte contre lui-même, son désir d'être reconnu, et au-delà de cela une connaissance du fait qu'il risque d'y sacrifier sa propre vie en étant envoyé à une mort quasi-certaine par son père. Le rejet par Faramir de l'anneau est extrêmement fort et lourd de conséquences.Alors que dans le livre de Tolkien, si les échos que j'en ai sont exacts, Faramir échappe à la tentation de l'anneau sans qu'à aucun moment celle-ci s'insinue dans ses motivations. Si c'est le cas, je trouve ça assez plat et peu cohérent avec le rule-them-all. Car forcément, le rule-them-all rejaillit sur les subordonnés.Pour en revenir au Hobbit, le film, on y discerne la prise en compte précoce d'enjeux comparables de pouvoir. Gandalf est très manoeuvrier, Thorin très autonome, Elrond très attentif, Galadriel très intuitive, Saroumane très compromis.Avec tout ça en tête, mettez-vous donc en quête d'un réalisateur qui ferait mieux que PJ dans ce domaine. Citez des noms, tentez d'argumenter, vous verrez ce n'est pas si simple.

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Merci pour ta critique Foradan. Très éclairant. La conclusion est très drôle, mais il est vrai peu amène ;)
Si le film raconte les aventures épiques et grandioses des nains ninjas qui chassent le rêve de retrouver leur foyer, malgré la haine d’un Orque albinos rancunier et un malaise de l’ordre du monde que trop peu perçoivent, c’est un très bon film d’action et d’aventures.
Le 1er volet achevé que va-t-il se passer dans les 2 autres ?! Le 2e c'est Smaug et la victoire sur le dragon ?? Et le 3e alors ?

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Argonath a écrit :Le 1er volet achevé que va-t-il se passer dans les 2 autres ?! Le 2e c'est Smaug et la victoire sur le dragon ?? Et le 3e alors ?
La bataille des 5 armées et autre chose...avec un peu de chance, on peu voir in extenso la bataille juridique pour que Bilbo prouve aux hobbits qu'il est vivant et que les petites cuillères sont à lui !Please PJ, fais-nous un vrai duel d'avocats ! "Mon client est revenu" "mais il n'est plus le même"

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Quand je dis que Thorïn est plus "aimable" je ne dis pas qu'ils soit gentil avec Bilbo mais que son attitude méfiante reste toujours digne alors que le Thorïn du livre est hautain et méprisant dès son entrée dans le trou du Hobbit (il faut dire à sa décharge qu'il a plusieurs nains qui l'écrasent de tout leur poids et que sa dignité en prend un coup, là où Peter Jackson lui réserve une entrée solitaire qui le met en valeur et le distingue de ses compagnons...).

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Je ne sais pas si tout le monde a bien conscience du travail colossal que représente l'adaptation du SDA ou du Hobbit: surtout pour le premier où il tout fallu créer de toutes pièces (notamment la Weta)?Peter Jackson, réalisateur mineur aisément interchangeable avec d'autres ?Qui ?Donnez des noms?Ceux qui nous ont pondu une tonne de navets depuis 10 ans ? Sans scénario, sans personnages crédibles, avec les effets spéciaux pour seule philosophie ?Un Spielberg qui voulait faire Harry Potter en un seul film ? Lucas qui a auto-massacré sa trilogie ?Pitié!Si personne ne s'y est jamais collé ce n'est pas sans raison. Jackson n'est pas le meilleur réalisateur du monde, c'est juste un conteur qui a UN génie, celui de s'entourer d'une foule de gens plus que brillants dans leurs domaines respectifs. C'est le seul qui a eu les c... pour se lancer dans un projet totalement délirant et le seul qui s'y est recollé alors que rien ne l'y obligeait (ll est plus riche que Thorïn et les siens).Pour tout cela, il a droit à mon plus total et sincère respect, même s'il s'en moque bien.Et si jamais, il lui vient l'envie de continuer son errance en Terre du Milieu, je n'en serai que ravi (il y a par exemple la Guerre du Nord, pendant que Frodon part pique-niquer au Mordor, dont Tolkien a dressé l'historique)...

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Foradan a écrit :
Argonath a écrit :Le 1er volet achevé que va-t-il se passer dans les 2 autres ?! Le 2e c'est Smaug et la victoire sur le dragon ?? Et le 3e alors ?
La bataille des 5 armées et autre chose...avec un peu de chance, on peu voir in extenso la bataille juridique pour que Bilbo prouve aux hobbits qu'il est vivant et que les petites cuillères sont à lui !(...)
C'est sûr que le 'back again' à la Comté est une chausse-trappe scénaristique. A l'époque où il a rédigé Bilbo, les souvenirs de sa propre réinsertion sociale, au retour de la Grande Guerre et des tranchées de la Somme, étaient encore plus frais pour Tolkien qu'ils pouvaient l'être 20 ans plus tard quand il rédigeait le SdA.Et puis on se souvient aussi des grincements de dents qui avaient accueilli le déjà long épilogue en chapelet du Retour du Roi...Or dans le Hobbit, avant même le chapitre consacré à Bilbo revenu en Comté se colleter les Besace, nous avons le chapitre consacré à Bilbo revenant en Comté, contournant Mirkwood, retrouvant Beorn, se faisant célébrer à Fondcombe... Pas facile de tailler là-dedans un roller-coaster.A mon avis, le périple retour du hobbit ne sera digeste que s'il est entrecoupé de flashes sur ce qui se déroule dans le même temps du côté de Laketown reconstruite, de Dol Guldur reconquise par les elfes et refleurie par Galadriel, d'Erebor réinvestie par des nains comptant parmi eux dix survivants ralliés à Dain et retrouvant leurs activités civiles, de Gobelinville où les alliés victorieux s'emploieront à faire la chasse aux gobelins résiduels, des projets de Balin en Moria...There and Back Again s'annonce comme un film très atypique, peut-être une longue fresque prenant le temps de célébrer la renaissance douloureuse et bucolique d'un monde longtemps dévasté, après avoir subi l'ouragan d'une guerre meurtrière. En ce sens, une oeuvre filmée à la fois rare et, qui sait, utile.Logiquement, c'est donc là que viendront se loger la majorité des appendices, bref vers l'été 2014 environ. D'ici-là, une sage précaution pourrait être de s'équiper d'un plumeau pour épousseter de temps en temps les gardiens du temple précocément calés dans les starting-blocks de la défiance antipijiste.

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Je remarque que pas mal on des envies de voir PJ rester en terre de milieu, s'il pouvait s'attaquer au silmarillon je suis pour ^^ ça doit avoir de la gueule la prise du gondolin... Mais bon niveau scénario se sera une autre paire de manche. PJ avait reussi un grand coup sur le seigneur des anneaux, peut être que beaucoup attendait un autre grand souffle pour le hobbit, je leur dirai d'attendre de voir comment ce premier tome un peu enfantin évolue au fil des deux autres épisodes restant, pour voir bilbo devenir plus adulte :)
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Milieuterrien a écrit :Je n'ai pas lu le SdA, Alors que dans le livre de Tolkien, si les échos que j'en ai sont exacts,
Comment peux-tu comparer sans connaitre le roman ? Le Faramir de Tolkien est plus l'apprenti de Gandalf qu'il n'est le fils de Denethor. En lui, coule du sang numénoréen et fait de lui un homme empreint d'honneur et de grandeur. Il ne rejette pas l'anneau, il n'en est même pas tenté car il sait bien qu'avoir l'anneau ne mènera à rien, et surtout pas à la victoire du Gondor. Il est sage. Le Faramir du film est un gamin qui n'a pas grandit, qui doute, un Boromir bis alors qu'il devrait être un Aragorn bis.
Milieuterrien a écrit :D'ici-là, une sage précaution pourrait être de s'équiper d'un plumeau pour épousseter de temps en temps les gardiens du temple précocément calés dans les starting-blocks de la défiance antipijiste.
:rolleyes: Ponctuer chacune de tes interventions d'attaques à peine voilées ne te feront pas gagner en respect vis à vis de ses gardiens du temple. Bien au contraire, plus je te lis et plus je ressens l'envie de me désintéresser de tes propos.
Cian a écrit :Je ne sais pas si tout le monde a bien conscience du travail colossal que représente l'adaptation du SDA ou du Hobbit: surtout pour le premier où il tout fallu créer de toutes pièces (notamment la Weta)?Peter Jackson, réalisateur mineur aisément interchangeable avec d'autres ?
Sous prétexte que personne ne s'est sérieusement penché sur la question, Peter Jackson serait plus légitime que les autres ? Faut-il citer ne serait-ce que Guillermo del Toro qui a vu sa participation réduite à néant, alors qu'il avait les capacités de le faire ? Et on ne parle que de la mise en image. Les scénaristes pouvaient faire bien mieux aussi. Mais c'est un débat inutile, on en reparlera dans 30 ans, lorsque quelqu'un voudra faire un remake.

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Feagil a écrit :Je remarque que pas mal on des envies de voir PJ rester en terre de milieu, s'il pouvait s'attaquer au silmarillon je suis pour ^^ ça doit avoir de la gueule la prise du gondolin... Mais bon niveau scénario se sera une autre paire de manche.
N'attendez plus aucune adaptation, le Tolkien Estate ne se risquera jamais à renouveler l'expérience du SdA et du Hobbit.

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Et n'en déplaise aux amoureux de PJ, ce n'est pas le plus grand réalisateur du monde, beaucoup aurait pu faire aussi bien voire mieux...
Et n'en déplaisent aux "amoureux de Tolkien" (sic), aucun matériau n'est "idéal". Je ne vois même pas comment on peut sérieusement affirmer une chose pareille. Sinon, les adaptations de romans réussies sur grand écran seraient BEAUCOUP plus nombreuses, car il y a bien plus simple à adapter que le Seigneur des Anneaux ou même Bilbo.
Faut-il citer ne serait-ce que Guillermo del Toro qui a vu sa participation réduite à néant, alors qu'il avait les capacités de le faire ?
Euh... Peter Jackson ou WETA ont souvent dit qu'outre sa participation aux scripts, certaines de ses idées visuelles avaient été conservées. Évidemment que ce n'est pas comparable au fait de l'imaginer derrière la caméra, mais bon...PS : Milieuterrien, encore un sous-entendu et tu repars au mitard sans avertissement.PPS : cela dit, j'aimerais autant éviter qu'on en arrive d'ici quelques messages à parler de "vrais" et de "faux" fans, si vous voyez ce que je veux dire... Comme si on ne pouvait pas à la fois apprécier Tolkien et Jackson. Dingue d'en être encore là. :mellow: Et je dis ça alors que je suis mitigé sur le film.

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Exact. Je vais me replonger dans les livres alors :) Je conseil à ceux qui n'ont pas lu Tolkien de s'y plonger, c'est moins cher qu'un aller retour en nouvelle zelande lol. Et si le film peut apporter à plusieurs l'envie de lire Tolkien c'est déjà une réussite :)