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Le gros problème de Goodkind c'est qu'il n'a pas développé les rares idées intéressantes qu'il a produit : tout ce qui tourne autour du mythe de la frontière ça tombe vite à plat. Les contrées du milieu sont un peu terne. Un peu plus de couleurs anthropologique aurait pu apporter un petit peu plus à l'oeuvre. Le peuple d'Adobe n'est qu'un pâle décalque des Navajos. On y retrouve les longues maisons en terre cuite des cultures Pueblos du sud des USA et du nord du Mexique. Et franchement on était en droit de s'attendre à mieux. Et c'est là tout ce qui sépare Goodkind de Eddings.Si l'on voit tant les incohérences narratives ( et notamment dans le comportement de Richard) c'est surtout parce que l'univers pêche trop par un excès de classicisme qui le rend sans couleur et sans saveur. Je précise que c'est une opinion personnelle.

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Si l'on voit tant les incohérences narratives ( et notamment dans le comportement de Richard) c'est surtout parce que l'univers pêche trop par un excès de classicisme qui le rend sans couleur et sans saveur. Je précise que c'est une opinion personnelle.
Outre les incohérences du récit, avec la schizophrénie de ce cher Richard :sifflote:, ce sont les incohérences de l'univers, et le discours abscons de l'auteur qui, à la longue, ont épuisé l'histoire. Même si l'EDV n'est pas un chef d’œuvre du genre, retirons les discours politico-philosophiques, les invraisemblances stratégiquo-politique, et rajoutons une once de nuance chez les personnages, et on obtiendra, à mon avis, un cycle beaucoup plus potable (et court, acessoirement ;) )

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Murgen détend toi, pour moi c'était une blague hein... Et puis j'aime autant ce grand Gourou que toi :p (je parle du personnage, j'ai jamais lu ses œuvres impérissables).Fichu Goodkind qui déchaine les passions comme Dreyfus en son temps !

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Et ben moi j'ai dévoré avec grand plaisir La Première Inquisitrice :pNon sérieusement, l'histoire m'a passionné, ça fait plaisir de "rencontrer" des personnages dont on a tant entendu parler dans le cycle :)

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Idem.Mais je reconnais que je dois avoir mauvais goût. Je n'ai pas aimé Damasio, je n'ai pas aimé Holdstock, j'ai détesté La Tour sombre, j'ai adoré Eddings (enfin,pas Les rêveurs, rapport aux insectoïdes) et de loin préféré Fionavar à Al-Rassan. Et quand j'ai un Goodkind entre les mains, j'ai difficile à le lâcher avant la fin.Ce n'est pas pour autant que je considère La première Inquisitrice comme un chef d’œuvre. Ce livre est bourré de défauts. Le "jeune savant fou qui fait sa découverte seul dans son coin" ou le serment dû à un chef d'Etat étranger, je n'ai pas vraiment apprécié, pas plus que les ruptures de style (t'as des tas de pages pllutôt pas mal écrites, et puis... paf... hors dialogue, t'as un paragraphe écrit "en langage parlé"). N'empêche que j'ai aimé ce livre (prêté par un ami communiste, en plus)

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J'ai beau ne pas aimer Goodkind, Peut-on envisager que ses notes se font "à l'aune" de la production qu'il a faite avant ? J'ai l'impression que beaucoup de ses livres sont critiqués "car Goodkind se répète, a déjà écrit ça, n'innove pas", ou parce que "Pour un 10e, 11e, 15e livre, de telles faiblesses sont innacceptables". Mais du coup, on critique le livre lui-même ou l'auteur ? Ou bien c'est indissociable ? Ou bien c'est en fonction du contexte ? Parce que je suis tout à fait d'accord avec la notation par rapport au peu d'évolution de Goodkind en tant qu'auteur et son côté prétentieux à prendre son cycle pour ce qu'il n'est pas. Je le suis moins si on prend le livre comme un one shot "en dehors'' de toute goodkindophobie/goodkindomanie, ou je lui donnerais plutôt 4-4,5.Je suis d'accord, ça reste un mauvais livre hein (à mon goût)... Mais j'ai l'impression qu'on tacle dans cette série plus l'auteur que le contenu. Et autant ça se comprenait dans la série principale, où on est obligés de comparer le livre à ses prédécesseurs, et où on juge la série à l'aune de tout son contenu, autant je trouve que pour le spin off, c'est moins justifiable.

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Temliw a écrit :Et autant ça se comprenait dans la série principale, où on est obligés de comparer le livre à ses prédécesseurs, et où on juge la série à l'aune de tout son contenu, autant je trouve que pour le spin off, c'est moins justifiable.
Le spin off c'est un effet de manche pour esquiver la légitime critique envers les séries s'éternisent inutilement.C'est pas propre à Goodkind, c'est dans l'air du temps. Depuis quelques années tu le vois dans les mangas (mais cela se calme)Après, dans le genre Fanatsy, il a toujours été utilisé comme argument qualitatif l'aspect "grande saga" avec ces X volumes.Or, de nos jours, les bonnes gens arrivent à déceler les arnaques ou sont devenus allergiques au volume qui s'enchaîne dans le vide juste pour faire "genre", eh c'est "épique".Et Goodkind cristallise ce problème, ce péché originel, car il en a abusé. Alors, il y en a eu d'autres des bonimenteurs. Mais Goodkind a poussé le truc assez loin donc c'est logique qu'une critique littéraire qui axe son argumentaire négatif sur la vacuité lui en remette une au passage à chaque fois que le même travers est trouvé.

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Non mais c’est pas juste un problème de longueur avec Goodkind cest surtout un problème de qualité ou plutôt d’absence de qualité. C’est d’une nullité sans fin.

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Je le suis moins si on prend le livre comme un one shot "en dehors'' de toute goodkindophobie/goodkindomanie, ou je lui donnerais plutôt 4-4,5.
Sincèrement, je ne trouve pas, vu qu'on retrouve les mêmes défauts qu'avant, certes, mais au niveau des pires tomes de la série principale (AMHA, tout ça). D'où la note. :)