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Je l'ai vu, il y a 2 semaines, à la Fnac, à côté des Fables de l'Humpur de Bordage. J'ai passé mon chemin. Le week-end dernier, après avoir lu la critique, j'y retourne pour le feuilleter...toujours ce Bordage juste à côté
(résumé pas super original mais avec une belle couverture
) Et puis mince, j'ai acheté les 2. Depuis j'hesitais: le fond ou la forme?
Ce matin, je me suis lancé. Mon avis sur le livre dans quelques jours.Rop'



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Je me permets de "déterrer" un peu ce sujet, parce que je viens juste de finir le Roi d'Août et que c'est pour moi ... un vrai coup de coeur, qui mérite plus de lecteurs sur cet illustre forum ! J'ai été accroché par le début très "aventure", tenu en haleine par le corps du roman très historique, j'ai réinstallé mon CD-Rom "Histoire de France" édité par l'Encyclopaedia Universalis à mi-lecture, et au moment ou mon intérêt pour les guerres et intrigues commençait à s'émousser, j'ai été repris par le romanesque de la dernière partie.Pour moi, plus que d'éclairer les zones d'ombre de l'histoire, l'auteur se contente d'établir un fil conducteur à sa biographie de Philippe : en effet, l'Histoire avec un grand H de ce temps est palpitante à un point que je ne soupçonnais pas ! le nombre de fois ou un seul roi peut perdre, gagner, reperdre des fiefs en Normandie, le nombre d'alliés qu'il peut gagner, perdre, pardonner puis trahir est impressionnant ! Comme cela a été dit plus haut, c'est vraiment un roman sans défaut, impeccablement maîtrisé notamment dans l'exercice difficile d'intégration de la "vérité" historique et du projet de l'auteur : bien fin qui saura trier le vrai du faux ... et d'ailleurs pourquoi ne pas s'imaginer que tout est vrai ?à peut près jusqu'aux trois quarts du roman, je me disais d'ailleurs qu'en remplaçant quelques éléments magiques par un mélange d'hallucinations et de superstitions, on avait un roman historique pur et dur ... mais je crois pouvoir dire sans trop spoiler que le merveilleux nous rattrape ensuite !Je ne suis pas du tout d'accord sur l'impression de "fadeur" des personnages secondaires qu'ont eu certains, je trouve au contraire que Pagel donne vie de manière très intéressante à des monuments du moyen-âge autant qu'à des personnages plus obscurs : outre les familles de France et d'Angleterre, des personnages comme le très peu ecclésiastique évêque de Beauvais, le très dominateur Philippe de Flandres et le très princier Saladin me viennent à l'esprit.Enfin, je crois que Pagel est vraiment un des auteurs les plus passionnants et protéiformes de cette vague francophone : les Flammes de la Nuit m'avaient touché (mais laissé un peu embrouillé), ce roman m'a vraiment passionné, et le premier tome de la Comédie Inhumaine, un "cycle" fantastique ultra-atypique, m'avait plutôt bluffé également... bref, je suis client de Pagel !
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Décidément, il faut que je m'attaque à "La comédie inhumaine" ! Sylvaner, as-tu lu "L'équilibre des paradoxes" ? Ce n'est pas vraiment une uchronie, mais on la frôle sans cesse, pour cause de paradoxes temporels (d'où le titre). Succulent, vraiment ! Et un tour de force d'écriture, à mon avis.
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Allez UP de ce sujet à mon tour, à la fin d'une lecture ébouriffante. Comme Gillo, les nombreuses heures en transports en commun m'ont semblé bien moins longues avec ce roman que j'ai trouvé passionnant. Les GROS plus :- La plume de Pagel tout d'abord m'a conquis, jamais ennuyeuse, avec un style qui se permet des tournures et termes d'époque sans paraître pédant ou déplacé. - Une histoire qui respecte les faits de l'Histoire - écrits d'époque à l'appui
, mais résolument tournée vers le merveilleux, en particulier dans la deuxème moitié de l'ouvrage.- Un personnage central à la psychologie très bien dessinnée, évolutive et qui ne sonne jamais faux- Des personnages secondaires - et même parfois très secondaire comme le roi des "fils et filles de..." - qui soutiennent fort bien l'intrigue (Richard Coeur de Lion, Guérin bien sûr, mais aussi Renaud ) et ne manquent en tout cas pas de caractère- Une exploitation remarquable de la Chrétienté - et des sentiments chrétiens - telle que promulguée à l'époqueBref, une uchronie (quoique l'Histoire n'est que réarrangée et pas modifiée) comme je les aime !
Seul petit point noir pour ma part : Isambour est un brin trop compréhensive et "parfaite"Au final, un bon 9/10 IMHO, et merci encore Goldberry pour cette critique qui m'aura poussé vers ce livre !


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Oh, mais de rien, et je suis bien contente de découvrir un lecteur satisfait de plus.Publivore,lundi 08 août 2005, 23:15 a écrit :Au final, un bon 9/10 IMHO, et merci encore Goldberry pour cette critique qui m'aura poussé vers ce livre !


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Quel plaisir de revisiter l'histoire par le biais ce roman.Une fois de plus, je ne suis pas déçue par les orientations de lecture d'elbakin ( j'essaie de lire systèmatiquement tout ce qui est à au moins 8/10
) et c'est avec plaisir que je découvre le Roi d'Août et que je le conseille, même si je n'en ai lu que les trois quarts, d'une traite je précise.J'adore les rapprochements fantasy/Histoire. Dans ce genre, j'avais également adoré les célèbres :- La saga du roi d'Arthur de Bernard Cornwell- Le pas de Merlin et Brocéliance de Fetjaine- Tigane de Guy Gavriel KayJe suis preneuse de tout conseil concernant d'autres auteurs abordant l'histoire de France à la manière de Pagel. Jusqu'à présent, j'étais tombée sur des ouvrages assez rébarbatifs 


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Je me permets de déterrer ce sujet pour ce livre qui n'est peut-être pas le plus connu et qui pourtant gagne à l'être. Je ne me rappelle plus la raison qui me l'a fait acheter, il me semble que pour une lecture sur la plage d'Oléron je cherchais quelque chose, le Leclerc de l'île n'étant pas très fourni j'ai du jeter mon dévolu sur ce livre, en donnant sa chance à un auteur français que je ne connaissais pas mais cette fois-ci sans m'avancer trop avec un one-shot. Et bien m'en as pris.Le roi d'août est pour moi le parfait bouquin de fantasy historique, si on s'amuse à créer une énième sous-catégorie à ce genre qui n'en manque pas. Il narre la vie et le règne de Philippe II dit Philippe Auguste selon son point de vue, à la croisée entre le 11ème et le 12ème siècle. Philippe Auguste n'est pas forcément le roi le plus connu dans l'imaginaire collectif, mais si on dit qu'il est le roi français contemporain des Plantagênets à savoir Henri II, Richard Coeur de Lion et Jean Sans Terre ça aide mieux à situer. Et à la lecture de ce roman on se dit que le côté frenchie de cette époque ne manque pas de sel. Dans un contexte de royaume français rikiki, le souverain français va être à la lutte avec ses différents vassaux en territoires non seulement françois mais forcément aussi brittons sans oublier les menées des teutons. Un bien beau bordel européen où le territoire français est sujet à convoitises et morcellements mais dont le monarque français va peu à peu consolider son propre territoire. Avec en prime un détour à Jérusalem pour l'une des croisades (haha pas de bol Richard), il y a moultes choses à raconter, comme quoi l'Histoire c'est pas forcément Chiant.Mais en parrallèle à l'aspect historique, Philippe Auguste est également l'objet d'attentions de la part d'individus moins conventionnels, pour ne pas dire fantastiques. De manière fort naturelle ces interventions rythment tout le règne du roi par des évènements qui ont une importance capitale pour lui, que ce soit sur le plan politique ou émotionnel. Et c'est là la grande force de ce roman pour moi, c'est tout le talent de l'auteur pour entremêler les évènements historiques avec les ingrédients surnaturels dans un tout cohérent, fluide et exemplaire. C'en est à tel point qu'il est très difficile à la lecture de différencier ce qui semble réel, historique de ce qui ne l'est pas, jusqu'à vouloir aller chercher sur wikipedia la mention de tel personnage fantastique tant son intégration est harmonieuse.Pour ne pas gâcher le tout, je me rappelle d'un style clair, concis, direct que je trouve totalement adapté à l'époque sans pour autant souffrir de lourdeurs archaîques que certains se sentent obligé d'inclure quand ils traitent cette période. Bref, pour un nouvel essai en fantasy française de ma part ce fut pour une fois largement positif et même un coup de maître !
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Bon repêchage de Curunir, c'est vrai que j'avais aussi pas mal apprécié cette version de ce bout d'Histoire. SI au début j'ai eu un peu de mal à m’accommoder à la partie fantasy du livre, je me rappelle l'avoir aimé au fur et à mesure.Un bien bon one shot lorsqu'on aime ce mélange d'histoire et fantasy.
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J4ai moi aussi bien aimé ce one shot finement ciselé entré scénario biographique, fantasy et Histoire. La recherche documentaire de l'auteur sur cette période parfois trop peu connue est admirable et nous plonge plus facilement dans le récit semi historique. La vie de Philippe Auguste apparaît ici dans tout son intérêt, sans concession. J'ai particulièrement apprécié l'utilisation de la fantasy pour expliquer ce qui reste encore un mystère de l'histoire, concernant Isambourg de Danemark. Enfin les personnages sont attachants pour la plupart et donnent une plusvalue indéniable au récit! Merci du repêchage! 

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Le Dernier des Francs, le dernier... livre en date de Michel Pagel vient de paraître chez Black Coat Press dans la collection Rivières Blanche.Il s'agit d'une uchronie, j'ai envie de dire "là encore", même si Le roi d'août n'entre pas tout à fait dans cette catégorie.
un petit résumé :

Quand Brennus meurt devant Alésia, après avoir assassiné Jules César, il ne sait pas qu'il vient de changer la face de l'Histoire. Huit siècles plus tard, un Empire celte unifié affronte toujours Rome. Sous couvert de son mariage avec la jeune Lirane, Lucius Antonius Tubero ("le bossu") accompagne son oncle sénateur pour une mission secrète à Gergovie d'où dépendra la survie de l'Empire romain. Parmi les guerriers de leur escorte se trouve Alrik, LE DERNIER DES FRANCS.
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Je viens de terminer le roi d'août (le livreur s'était planté de boîte aux lettres... la version Flammarion croupissait depuis des mois dans une boîte désaffectée.).C'est un bon livre... mais ce n'est pas un ouvrage pour moi. J'ai depuis plusieurs années des difficultés avec les romans historiques (hormis l'uchronie) sauf quand ils concernent une période et une contrée qui m'est particulièrement peu familière. Il m'est plus difficile de me passionner pour des protagonistes dont le sort m'est déjà familier... ou pour des guerres et batailles dont le sort m'est connu, et ce malgré la plume de Michel Pagel. Une lecture distrayante mais du coup peu marquante et surtout qui ne m'a pas réellement impliqué. Il eut fallu que l'ouvrage dévie de la trame historique pour aiguiser mon intérêt mais ce n'était pas le but de l'auteur.
Re: Critique ! [Le Roi d'Août]
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J'imagine qu'il n'y a rien de neuf.

(Ah, la, la, on est quand même bien gentils de signaler leurs parutions quand on voit comment on est traités.

Re: Critique ! [Le Roi d'Août]
39C'est pas faux (on préfère leurs auteurs). Je ne sais pas ce que contient l'édition (plutôt chouette au demeurant) mais le roman en lui-même mérite-t-il sa réputation flatteuse ?
Expert ès calamités
"Nous adorons tous les histoires. Nous vivons pour elles" Comme un diamant dans ma mémoire GG Kay
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Re: Critique ! [Le Roi d'Août]
40Mille fois oui ! Je l'ai lu il y a longtemps mais ce fut un éblouissement. A mon sens, un des tout meilleurs livres de fantasy française et même de fantasy tout court. Je partage les éloges publiés ci-dessus.terriblius69 a écrit : lun. 26 févr. 2024 23:16 le roman en lui-même mérite-t-il sa réputation flatteuse ?