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Posté : mar. 11 mai 2010 20:48
par Nigelle de Damas
Belle critique, merci Coeur de chêne, je note !Achat certain, (si je ne paume pas mon carnet-mémo) mais place non déterminée dans la "pile" euh, la "tour" !

Posté : dim. 19 sept. 2010 19:21
par Albéric
"Tactiques de guerres zouloues ! En avant !!! On se rassemble ! Boucliers haut devant ! Lances à droites!On meurt, mais on ne recule pas ! Chaka ! immortel ! Chaka ! immortel !"Bravo à Gillossen et à Coeurdechene pour leurs critiques très intéressantes !La comparaison entre Alexandre le Grand et Chaka est évidente et en dit beaucoup sur les 2 personnages.J'avais marqué cette épopée africaine de Thomas Day dans mon agenda, mais retardé mon achat car il faut avouer que la version grand format du Bélial est certes peu chère, mais aussi guère plus grande que la version poche...J'adore l'imagination débridée et truculente de Thomas Day avec son diptyque sur le Japon médiéval (La Voie du Sabre, L'Homme qui voulait tuer l'Empereur) et son diptyque sur un Sherlock Holmes déjanté et psychopathe (L'Instinct de l'Equarisseur et Vie et Mort de Sherlock Holmes), sans parler de sa collaboration avec Ugo Bellagaamba qui avait abouti à un Double Corps du Roi qui m'a laissé un excellent souvenir !Par contre j'ai toujours été un peu déçu d'un côté par la brièveté de ses œuvres (rarement plus de 300 pages), et par le côté un peu froid de sa narration : le Trône d'Ebène ne déroge pas à la règle et je suis resté sur ma faim...Le véritable problème, c'est que j'ai eu l'impression que la narration se rapprochait plus d'un docu-fiction que d'un film : on a de long passage volontiers explicatifs entrecoupés d'1 ou 2 lignes de dialogues.Dès que les dialogues se font plus nombreux, comme quand Chaka adolescent part avec ses compagnons tuer la Chose Terrifiante du Bois d'Usungir, cette impression disparaît et on s'immerge plus complètement dans l'incroyable destin du conquérant-tyran... Mais ces passages sont finalement assez peu nombreux.L'autre aspect qui m'a un peu tarabiscoté, c'est dès qu'on touche du doigt des sociétés exotiques, les auteurs ne peuvent pas s'empêcher de démystifier leurs croyances :
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Enfin, c'est dommage que les conséquences de création de l'Empire zoulou soient tout juste évoquées : les tribus et les peuples chassés par les guerriers du conquérant-tyran vont se heurter aux autres nations africaines pour provoquer de grandes migrations dont les Boers et les colons anglais vont faire les frais avant le grand affrontement entre les boucliers noirs et les fusiliers de Sa Majesté dans le Veldt sud-africain.Bref, un roman dense et intéressant mais trop court. Le cadre exotique mérite toutefois largement le détour ! 8-/10Il y a énormément matière à discuter avec ce roman de Thomas Day, mais je crains qu'on ne soit pas nombreux à l'avoir lu...

Posté : lun. 20 sept. 2010 10:11
par Santino
Si, moi je l'ai lu cet été !Globalement, j'ai beaucoup aimé. Justement en raison de la concision du livre; tout est dit en peu de pages, et ça n'empêche le mystère et la magie (?) de se dégager. Et pourtant d'ordinaire, j'aime les romans qui s'étendent en longueur ! Je vois ce que tu veux dire, ALberich, pour le côté froid et distant. Je n'ai pas trouvé ça gênant, pourma part; j'ai pris ça comme une prise de hauteur par rapport au sujet, qui est due à mon avis au sujet choisi, justement. A partir du moment où on présente Chaka comme un être à part et qu'en plus tout le roman ne tourne qu'autour de lui, je ne suis pas étonnée de l'aspect que prend l'histoire. C'est pourquoi je ne trouve pas dommage que le contexte ne soit pas plus évoqué : ce n'est pas à ça que s'intéressait Gilles D... je veux dire Thomas Day. Il n'avait à l'évidence pas l'intention de traiter des zoulous, mais uniquement de Chaka. Après, je comprends évidemment qu'on puisse regretter ce choix, comme toi Alberich, C'est ce choix, d'ailleurs, qui accentue d'autant plus, je trouve, les ressemblances entre Chaka et un personnage comme Alexandre le Grand.J'aurais mis un 8/10. Un roman qui gagne à être connu, et lu, comme son auteur. N'a probablement pas la notoriété qu'il mérite.C'est mon premier Thomas Day, même si ça fait des années que je remarque ses livres (dont j'aime toujours beaucoup les titres), et du coup je vais certainement me lancer dans les autres, à commencer par La voie du sabre.

Posté : lun. 20 sept. 2010 10:23
par Albéric
@ Santino, merci de ta prompte réponse ! :)Thomas Day fait des choix et les assume !On aime ou on aime pas, mais c'est ce qui fait de lui un auteur vraiment atypique et qui gagne à être connu.D'autant plus que toutes ces œuvres sont très courtes : c'est pas comme si on se lançait dans la Roue du Temps !L'auteur se concentre sur le terrible mais fascinant personnage de Chaka comme la Voie du Sabre se concentrait sur un personnage fort mais froid et antipathique au final. Qui sait, peut-être que là aussi il y avait beaucoup de matière et qu'il nous réserve un bis ???Car les Montagnes de la Lune gardent tout leurs mystères intacts tout comme leur puissance de suggestion !

Posté : dim. 10 nov. 2013 21:01
par indy620
Un peu de fantasy africaine pour changer avec le trone d'ebene de Thomas Day !Enfin le peuple Noir a l'honneur d'un roman : bizarre que l'Afrique Terre pleine de legendes et de magie et finalement trop peu exploitéSi je devais comparer avec un autre bouquin que j'ai chroniqué sur le forum : je dirai la Saga de Hrolf Kraki En effet comme dans le roman de Poul Anderson on a vraiment l'impression de decouvrir une legende ancienne , on y decouvre les coutumes tribale , la violence et la magie de la nation Zoulou ... une nation qui rappelons le a fait tremblé l'Angleterre !Au niveau livre:Une qualité au niveau des standard de belial c'est a dire bonneNote 7,5/10

Posté : lun. 24 août 2015 14:18
par K.
Prix Imaginales 2008, le trône d'ébène est une lecture rapide, au style certes un peu froid ce qui s'explique par une narration distante rappelant quelque peu des ouvrages comme Rosée de Feu de Xavier Mauméjean. Cet ouvrage suit les pas de Chaka Zulu, figure historique africaine ayant acquis une aura mythique. Il aborde des thèmes connus comme le récit initiatique, l'édification d'un empire ou le déclin de figures religieuses tutélaires face à l'avancée d'une culture extérieure mais a le mérite de les placer dans un cadre souvent négligé. On pourrait regretter que les divinités de l'Afrique noire ne soient pas davantage évoquées mais après tout il ne s'agissait pas ici du thème principal de ce roman.