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Mais euh, même pas temps de répondre
;)Ce livre d'après ta critique à l'air bigrement intéressant, d'autant plus que l'écriture de Day semble toujours aussi percutante.Mais, le livre est-il "rentable" ? J'hésite à l'acheter en grand format, car par expérience je sais que les Thomas Day ne me durent que quelques heures...

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Si tu veux savoir si ça se lit toujours aussi vite : oui !Mais en même temps, certains pavés de 800 pages demandent des jours et des jours de lecture, mais sont pénibles à en mourir...marvin rouge a écrit :Mais, le livre est-il "rentable" ? J'hésite à l'acheter en grand format, car par expérience je sais que les Thomas Day ne me durent que quelques heures...

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Je sais pas ce que j'avais en tête quand j'ai écris ça, car hier je me suis enfilé deux bouquins dans la journée dont un acheté le jour même
:DEn tout cas je n'ai pas trouvé le trone d'ébène hier chez mon dealer...Bélial est-il bien "distribué" ? Je ne connais pas trop comment ça marche la distribution des livres.

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Terminé la semaine dernière. C'est ma première expérience de David Day, et je pense qu'il y en aura d'autres
. Après un petit "choc thermique" sur le plan du style - je sortais de la Compagnie noire - je n'ai pu qu'apprécier le talent de conteur de l'auteur. Le récit m'a fait immédiatement penser à des tragédies de la mythologie grecque, beaucoup d'ingrédients sont réunis : un destin tout d'abord, une prophétie, des dieux omniprésents et inaccessibles... Le ton est cru mais jamais vulgaire, la brutalité est partout mais jamais volontairement choquante. Sans être aucunement spécialiste de l'Afrique du Sud et de son histoire, on est happé par ce destin extraordinaire que l'on pressent instantanément. Le tout est enrichi de belles descriptions de vie quotidienne et de coutumes, de lieux aussi, de quelques réflexions fondamentales sur la raison d'être d'un royaume. J'ai particulièrement apprécié le rôle des dieux dans ce récit, lequel semble très cartésien au quotidien de l'action, ces derniers apparaissant par touches discrètes ou brutales, remettant par à-coups le récit dans une dimension parfois onirique.
qui vaut à mes yeux un bon 7,5-8.Sur le plan physique (je ne sais pas si ça intéresse quelqu'un, mais j'aime apprécier aussi physiquement un ouvrage
), le titre se présente sous un format classique 14x21 cm, imprimé sur un papier bouffant. Il est agrémenté d'un avant-propos de l'auteur assez intéressant, d'une carte - pas assez détaillée selon moi mais l'essentiel est bien présent - et d'un marque-page toujours bienvenu. La mise en page est correcte sans plus, et de petites erreurs typographiques sont présentes par endroits, mais rien de rédhibitoire.

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Bref, vous l'aurez compris, une belle découverte pour moi que ce roman, grâce à Elbakin"Rien n'est impossible sur une terre arpentée par les Dieux. Rien"


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Assurément, loin de moi l'idée de jeter la pierre au Bélial ! Disons que j'ai ma petite sensibilitéGillossen a écrit :Content de voir de nouveaux lecteurs...Certes ! Mais certains éditeurs mieux lotis ne font pas forcément toujours mieux.La mise en page est correcte sans plus, et de petites erreurs typographiques sont présentes par endroits, mais rien de rédhibitoire.


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UP ! :)Ma critique de ce magnifique et magique roman :Thomas Day est un auteur que j'apprécie énormément.Avec lui, j'ai découvert sa vision du Japon Médiéval (La Voie du Sabre et L'Homme qui voulait tuer l'Empereur), puis sa version des aventures de Sherlock Holmes (L'Instinct de l'Equarisseur, Vie et Mort de Sherlock Holmes).Ici, il nous entraîne à sa suite dans l'Afrique noire profonde, celle du début de l'impérialisme blanc, celle qui a encore une identité particulière. Comme il le dit lui-même, l'histoire de Shaka (ou Chaka) n'est pas loin de celle d'un certain Conan. Un homme qui s'est fait à la force du poignet et dont l'histoire réelle se teinte de légende.« Mythe... réalité historique... Tout comme une pièce d'or, la précieuse épopée du fondateur de l'empire zoulou possède deux faces, un avers et un revers que j'ai voulu mêler jusqu'à l'inextricable. Entreprise passionnante, d'autant plus que pour nous, occidentaux souvent contaminés jusqu'à la moelle par la Matière de Bretagne, l'histoire de Chaka évoque étrangement celle du roi Arthur, un roi Arthur qui, incapable de trouver le Graal, aurait basculé dans la folie au point de devenir un digne émule de Caligula »C'est ainsi que Thomas Day caractérise sa démarche d'écriture. Et de mon point de vue il a entièrement réussi. L'histoire nous prend au tout début, alors qu'on découvre à peine où l'on met les pieds, et emmené par sa plume inimitable nous voilà en train de suivre le destin de cet enfant devenant un homme puissant et de sa chute. Un peu plus haut dans l'avant propos, Thomas Day compare Chaka à Alexandre le Grand, disant que « Chaka est à l'Afrique ce qu'Alexandre est aux Balkans ». La même ascension fulgurante, la même volonté inébranlable, le même destin, une vie intense qui les foudroie avant que la légende ne s'en empare.Il faut préciser qu'ici, il n'est pas question pour l'auteur de faire un roman historique. Il laisse le soin au lecteur, par le biais d'une courte bibliographie en fin d'ouvrage, de faire ses recherches et le tri dans l'histoire qu'il raconte. Ici, l'auteur a « enchanté, avec un imaginaire qui [lui est] propre, ou tout du moins [lui] en offre l'illusion, l'Afrique des fin du XVIIIe et début du XIXe siècle, désireux de raconter à [sa] façon la plus célèbre des épopées bantoues, celle de l'empereur Chaka. »Il y a donc de la magie, comme il y en a en Afrique. Les dieux parlent par l'intermédiaire d'une sorcière, il y a des animaux gigantesques, « divins, pour ne pas dire miyazakiens ». De même, les descriptions géographiques, les structures sociétales et d'autres concepts sont tirés des canons de la Fantasy et ne sont donc pas représentatifs de la société de l'époque. Ceci dit, ils s'insèrent parfaitement dans le récit et si ce n'était l'avertissement de l'auteur, je n'y aurais pas prêté attention plus que ça...C'est une légende pleine de bruit et de fureur que nous offre Thomas Day. L'histoire d'un homme que nous ne connaissons quasiment pas en occident mais qui a pourtant donné une identité à ce XIXe siècle, une couleur, une saveur particulière. Et qui a offert sa vie pour ça.« L'histoire de Chaka, c'est celle de l'amour inconditionnel d'un fils pour sa mère, celle du tragique manque de courage d'un père, celle d'un enfant raillé, martyrisé qui saura vaincre l'adversité tant et si bien qu'il se hissera au sommet des siens et même au-delà. C'est aussi l'histoire d'un peuple vaste et fier, les N'Gunis, et plus globalement celle d'un continent, l'Afrique, qui aujourd'hui plus que jamais reste le berceau de l'humanité, un berceau ensanglanté. »Ouvrez ce livre, et pénétrez dans un monde où la magie n'a pas encore disparu.
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett