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Salut ! Alors en fait c'est pas qu'on se fiche de ce livre, c'est que déjà c'est un auteur inconnu au bataillon et qu'en plus c'est son premier roman, donc c'est souvent difficile de déclencher un ramdam avec ces deux états de fait (même si oui, il y a des exceptions comme Lynch, Rothfuss et consort, mais c'est une minorité), surtout quand en plus le livre est à peine sorti.En revanche, oui, une critique est prévue sur le site et ne devrait pas trop tarder à arriverBrocolyx a écrit :Salut à tous Je suis en quête d'avis sur ce livre . La couverture et les résumés me font envie mais on ne trouve aucune critique sur le web (sur quelque site Anglais mais je préfère des avis d'amateur de fantasy ). Au vu de l'activité de ce forum j'ai l'impression que tout le monde en a rien à cirer de ce livre. Une critique est elle prévus sur elbakin ? J'espère me tromper ! Dans l'attente de vous lire , merci d'avance


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Lu. Pareil, j'ai adoré le mélange polar/fantasy (pour une fois en plus que ce n'est pas humoristique à la Garrett / Thraxas). Par contre, bémol sur la fin. Le rebondissement final, je n'y ai pas cru. Mal préparé, mal amené, je n'y ai pas cru du tout. J'attends vos avis pour voir si je suis le seul à ne pas marcher... Mais globalement, bonne lecture, bien au-dessus de ce que l'éditeur publie en ce moment, et auteur prometteur. Zeddstupidboy a écrit :Je viens tout juste de commencer la lecture (une centaine de pages), c'est un mélange de fantasy et de polar noir très noir, j'adore cette univers et pour l'instant je suis pris dans l'histoire
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Oui. Comme je l'ai dit, je pense que l'auteur est très prometteur. N'aurait été la conclusion décevante, je crois que j'aurai parlé d'excellent roman. là, ça en est juste un bon, à mon avis. Narrateur intéressant, persos secondaires chouettes, répliques très très sympas, etc.Bref, je serai là pour un éventuel deuxième tome ; mieux, je l'attends.ZeddAtanaheim a écrit :Merci pour ces premières impressions Zedd.Tu as donc un meilleur ressenti que la critique anglophone que je citais un peu plus haut dans ce sujet (cf. ici) ?
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Chronique en ligne
http://www.elbakin.net/fantasy/roman/le ... asoir-3563Et d'autres lecteurs avec le concours de janvier peut-être ? 


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J'ai fini ce livre il y a quelques jours et j'avoue qu'il n'a pas vraiment répondu aux attentes que j'espérais. Ça reste un divertissement honnête, mais rien de vraiment transcendant.J'ai bien aimé l'ambiance sombre et violente que l'auteur insuffle à sa ville au fils des pages. Basse-Fosse se révèle un quartier malsain, poisseux mais qui possède un certain charme. Le personnage principal est vraiment intéressant à suivre, principalement par les flashbacks qui nous permettent de découvrir son passé, ce qui le rend attachant.Par contre je trouve que l'univers autour manque un peu de profondeur, l'auteur nous parle de tellement de peuples, de religions ou encore de drogues mais sans jamais vraiment se pencher un minimum dessus. Là ou j'ai le plus bloqué c'est concernant l'intrigue, j'avais a peu près deviné la conclusion au bout de 100 pages et surtout la fin parait légèrement bâclée et légèrement improbable.Je lira quand même la suite car il y a un certain potentiel.
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Tu as parfaitement raison. Mais en même temps, c'est un vrai polar, tourné vers la ville (qui est des personnages principaux) et ses habitants. De fait, le côté polar est beaucoup plus développé que le côté fantasy, et de point de vue, c'est ce qui fait l'un des charmes du roman.Content de lire ton avis ; je ne suis pas le seul qui ai bloqué sur la fin qui réussit l'exploit d'être prévisible, mais improbable. ;-) Sinon, bien d'accord sur le potentiel. L'auteur m'a plus convaincu par exemple que Mark Lawrence dont je suis en train de lire le premier roman.ZeddBlackWolf a écrit :Par contre je trouve que l'univers autour manque un peu de profondeur, l'auteur nous parle de tellement de peuples, de religions ou encore de drogues mais sans jamais vraiment se pencher un minimum dessus.
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Merci pour la chronique Zedd ! :)J'ai lu et j'ai plutôt apprécié : sans être terriblement emballant, c'était pas mal du tout !Sur la forme :375 pages pour 20 € avec une magnifique couverture de Fred Augis et un 4ème de couverture qui a le bon goût de ne pas user la gatling à superlatifs. Pour le coup, merci Bragelonne.Sur le fond :Le mélange fantasy et policier est efficace et a souvent donné de beaux résultats.Et ma fois ici encore la recette fonctionne bien avec la prose et l'univers de Daniel Polansky.Le Prévôt nous balade à travers sa ville de lieux en lieux et d'interlocuteurs en interlocuteurs dans la plus grande tradition des enquêtes policières à l'ancienne. Mais malgré un style et un rythme agréable, ni la description des uns ni la personnalité des autres ne laissent de souvenirs impérissables. Du solide mais du classique car tous les rebondissements sont prévisibles sinon annoncés à l'avance et j me suis laissé bercer par l'enchaînement des faits durant les 7 jours de survis du Prévôt qui constitue le gros du roman.Et concernant le dénouement :Avec la narration à la 1ère personne, un personnage principal cynique qui navigue entre la voyoucratie d'en bas et la voyoucratie d'en haut, les mafias, magouilles et cie, un humour noir et une ambiance Roman Noir, le Prévôt de Daniel Polansky marche carrément sur les plates-bandes de Garett (Glen Cook) et de Taltos (Steven Brust).Il flotte aussi ici et là le parfum de l'Ange de la Nuit (Brent Week) et des Salauds Gentilhommes (Scott Lynch).Il flotte aussi ici et là le parfum des espaces urbains de Baldur's Gate et The Witcher.Je me suis remémoré fortement le chapitre « Wyzima Confidential » pour ne pas le citer.C'est un cran au-dessus des très nombreux titres de fantasy à capuche qui semblent se multiplier depuis quelques années mais c'est un cran en dessous du très gritty Rien que l'Acier de Richard Morgan.Et malheureusement dans cette catégorie boxe en plus le frenchy Jean-Philippe Jaworski (Janua Vera, Gagner la Guerre) qui est beaucoup plus talentueux !Des ouvertures vers la fantasy urbaine ?On n'est pas obligé, paraît-il, d'écrire sur ce qu'on connaît... mais avec :Rigus la cosmopolite, sa ségrégation socio-spatiale en quartiers paumés (gangrenés par les mafias, les gangs, les dealers et les trafics de stupéfiants) et en quartiers huppés (très bons clients desdits dealers et desdits trafics de stupéfiants), ses communautés diverses avec son chinatown et sa Little **** (choisissez la mention), son racisme ordinaire et sa police aux ordres du pouvoir aristocratique en place qui s'embourbe dans les conflits d'autorités ou/et de personnalités...… Toute ressemblance avec une métropole américaine moderne lambda serait-elle purement fortuite ? ;)Tous ces policiers au lourd passé, du flic de base qui patrouille dans les rues au sosie du tyrannique Edgard Hoover en passant par la criminelle, les experts froids et les groupes d'intervention spéciaux...Tous ces discours explicites ou implicites sur les partenaires, les ripoux, les boeufs-carottes...Un Prévôt qui a une bonne tête de Vic Mackey de la série culte The Shield...Rappellent sans conteste l'univers des séries policières américaines !Si on ajoute un scénario dans la plus pure tradition Hard Boiled (les autorités corrompues, les crapules en tout genre, les femmes fatales, les représentants de l'ordre blasés qui naviguent entre différents niveaux de gris)...… On pourrait se demander si l'auteur n'aurait peut-être pas mieux fait d'aller plus franchement sur les terres de la fantasy urbaine.Bref :Un premier roman très satisfaisant qui manque à de nombreux niveau d'un je-ne-sais-quoi pour passer un cap supplémentaire.Un auteur que je retrouverais avec plaisir mais que je ne vais pas non plus attendre avec impatience.J'ai hésité entre 6,5 et 7,5 : comme Zedd je trancherais pour un bon 7/10.Maintenant je passe en mode pinailleur :Encore une fois un auteur anglo-saxon, pour ne pas dire américain, nous décrit un un univers médiéval-fantastique avec :- du tabac (ramené des Amériques) sous forme de cigares et de cigarettes- du chocolat (ramené des Amériques aux XVIe)- du café (diffusé par la France au XVIIe)- du thé (ramené des Indes au XVIIIe)- du sucre et du rhum (hors de prix en Europe avant le développent des plantations outre-atlantique au XVIe)- de la vodka (issu de la patate ramenée des Amérique), du whisky (Ballantine), du champagne (créé par dom Pérignon au XVIIe)Et je ne parle pas des sofas, divans et autres canapés issus du mobilier ottoman...Du coup avec tous ces éléments on pense d'avantage à la 1ère modernité européenne (1500-1650) qu'à un énième univers médiéval fantastique stéréotypé, et dans ce cas tout cela serait beaucoup plus raccord.Liberté artistique, manque d'imagination ou manque de culture ? Choisissez votre explication.Mais dans la mesure où tous ces éléments apparaissent toujours conjointement...Alors oui on va me rétorquer que le souci de la cohérence historicisante dans un récit de SFFF on s'en bat l’œil...Mais on pouvait mieux attendre de la part d'un auteur qui par d'autres côtés s'est fort bien renseigné sur les armes de tranchées de la 1ère Guerre Mondiale, qui fait des allusions savoureuses au krach boursier de Vienne en 1873 et ses conséquences, qui évoque la révolution hollandaise en faisant des Provinces-Unies une république nationaliste et populaire, et qui fait des liens entre les politiques interventionnistes des « Treize Territoires » (sic) et des intérêts financiers oligarchiques basés dans les « Îles » (faites votre choix parmi les nombreux paradis fiscaux anglo-saxons qui sévissent des 2 côtés de l'Atlantique)...
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@ HerbefolPar souci de cohérence la présence de produits tropicaux et/ou d'alcool très spécifiques usuels pour nous aujourd'hui mais inexistants ou hors de prix et donc réservés à l'aristocratie autrefois est incongru dans un récit censément se passer dans une société de niveau technologique médiéval.Quand dans ladite société le premier quidam venu à accès à tous ces produits, pour moi c'est une maladresse de projection et c'est une erreur récurrente dans la fantasy, souvent anglo-saxonne et plus encore américaine.Daniel Polansky maintient l’ambiguïté :- avec les coolies asiatiques et ses îliens on peut penser au Commonwealth- les Treize Territoires peuvent faire penser à l'Amérique coloniale- on parle de tranchées, d'obus, de poudre à canon mais nulle mention d'armes à feu individuelle en 350 pages
Pourtant les mentions Provinces-Unies et Stathouder font explicitement référence à la Hollande à la fin du Moyen-Âge ! ;)Comme je l'ai expliqué précédemment avec quelques mentions de background sur le niveau technologique, l'histoire et la géographie de son univers les ambiguïtés auraient été levées assez facilement ; et comme je l'ai expliqué précédemment ces éléments incongrus apparaissent toujours conjointement, ce n'est donc pas de l'inadvertance.Garett boit de la bière, pas du whisky Ballantine...Tatlos boit du klava, pas du thé Tetley ou Lipton...(et puis j'ai précisé que c'était du pinaillage qui n'enlève rien à l'intérêt du livre de Daniel Polansky...)Je n'ai pas souvenir que le baiser du rasoir se passe dans l'Europe du moyen-âge.
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Autant je suis relativement d'accord sur la pinaille thé/café/chocolat (quoique, dans un univers uchronique, on peut se le permettre), autant la vodka n'est pas forcément produite à base de patate. Elle peut aussi être distillée à partir de blé, et sa production a d'ailleurs commencé bien avant la découverte du Nouveau Monde.Non, je ne suis pas une spécialiste de la vodka, je me suis seulement un peu renseignée pour mon propre univers médiéval-fantasy. 
