Non mais compréhension à 100%... On n'a donc rien appris à l'école ????Personne ne comprendra jamais à 100% la portée exacte d'un texte. Même l'auteur en est incapable tant son inconscient transpire dans l'encre de sa plume...Quand je lis un livre je suis hyper lent mais, en plus de l'intérêt n°1 consistant à comprendre 100% de l'intrigue (c'est ce que sous entend votre test je suppose), il y a plusieurs routines qui se mettent en place en tâche de fond (du moins chez moi) :- analyse syntaxique , analyse du style (et parfois grammaticale quand un auteur oublie les règles apprise au CP). Une figure repérée vous apporte un supplément de sens au delà de la compréhension stricto sensu. Exemple débile : décrire un objet avec une métaphore autour du feu est censé vous dire plus que "l'objet est orange (ou approchant)". Et comme il est difficile de tout repérer en première lecture, on ne
peut pas ressortir 100% du sens.On peut aussi caser ici la comparaison avec d'autres œuvres / auteurs.- analyse des sens cachés, recherches des thèmes sous-jacents et tentative de détermination des objectifs de l'écrivain (pourquoi tel mot et pas un autre, pourquoi une héroïne de 19 ans et pas une femme plus âgée, qu'est-ce qui a poussé l'auteur à ce choix, etc.)- représentation sensorielle. Quand on me décrit une statue, je me l'imagine. Et si on me dit que c'est une femme aux bras croisés, je tique immédiatement à la vue de sa représentation sur la couverture. Un homme les bras le long du corps (:ph34r:). Les processus d'identification aux personnages sont aussi une part d'appropriation du texte (mais si techniquement légèrement différente de la "sensorialisation" décrite plus haut).Mais finalement tout visualiser dans le détail, se mettre dans la peau des protagonistes, c'est divaguer, non ? Pourtant c'est plaisant. est-ce que j'ai envie de perdre ça ou au moins d'en diminuer la durée ?- tentative d'anticipation des évènements : à chaque information (ou presque) j'essaye de m'imaginer à quoi elle va servir plus loin. L'aspect spéculatif est très satisfaisant intellectuellement pour plusieurs raisons : le simple fait de s'imaginer les futures scènes est déjà sympathique en soi, les comparer avec la véritable histoire est aussi très agréable. Cela dit, cela conduit parfois à des déceptions quand on avait vu clair dans le jeu de l'auteur (j'ai failli abuser du "lire dans son esprit comme dans un livre ouvert" mais on s'en passera^^). Pourtant, quand on est pris à contrepieds c'est quand même plus plaisant que de juste s'être laissé porté par le torrent (au débit renforcé grâce à Guigz) de notre lecture, non ?Et lors de ce processus, évidemment, on ne lit pas, même si on est encore dans le livre avec l'objet ouvert devant nous...Selon les méthodes suscitées on est en train de "divaguer"... C'est pourtant ce que je
veux connaître lors de mes expériences de lecture. Est-ce que c'est inefficace pour autant ? En tout cas en plaisir ressenti par nombre de mots lus, je dépasse largement les gens qui se contenteront du "j'ai lu hyper vite et j'ai compris 100% de l'histoire".Ou alors la méthode permet tout ça à vitesse grand V... Et là j'avoue que mes capacités intellectuelles seront inévitablement trop limitées. Je suis déjà beau et riche, on se contentera de ce qu'on a ;)EDIT : entre le début de la rédaction de mon message et sa mise en ligne, Eorlingas a répondu :
Eorlingas a écrit :Est-ce que le plaisir ou le déplaisir peut avoir un impact sur la vitesse de lecture ?La lecture rapide semble être une "technique" comme si cela était purement "mécanique", comparer au coureur qui s'entraînerait tous les jours...
voyez que la notion de plaisir commence à revenir pas mal dans vos avis sur la question. Pas toujours opposée à la notion d'efficacité mais...
