21
Littlefinger, je tenais à te remercier. Grâce à ce fil, j'ai découvert Ken Liu et tu m'as donné envie de lire ses nouvelles. Je viens de finir The Paper Menagerie et cela fait bien longtemps que je n'avais pas été ainsi bouleversée par un texte. C'est un beau cadeau que tu nous (m'as) fait en nous faisant découvrir cet auteur.

22
Mais de rien Aléthia, c'est un plaisir.De même, il faut surtout remercier les Moutons Electriques et leur revue Fiction, sinon, je n'aurais certainement jamais lu cet auteur.La Ménagerie de Papier reste mon texte préféré, le discours de la mère est tellement beau.

23
Je continue avec Small little favorsDans cette nouvelle, Ken Liu raconte l'histoire de la petite Lily, à l'époque de la ruée vers l'or en Californie. Un beau jour, à Idaho City, une troupe de chinois débarque avec, à leur tête, un homme immense nommé Lao Guan. Très vite la fillette et son père nouent des liens avec les étrangers et Lao Guan raconte à Lily la légende de Guan Yu, dieu de la guerre ainsi que sa propre histoire et son périple.Encore une fois, voilà un texte épatant, réellement épatant, le meilleur de Liu avec La Ménagerie de Papier. Extrêmement intelligent et érudit, le texte fait appel à la légende de Guan Yu, un guerrier de l'Ere des trois royaumes, secondairement déifié par les Chinois. (Un personnage que je connais très bien en tant que afficoniados de la franchise de jeux-vidéo Dynasty Warriors qui font une large place au contexte historique des Trois Royaumes). L'auteur joue avec les légendes et la mise en abyme en mettant en parallèle Lao Guan et Guan Yu, comme un écho saisissant. Mieux encore il calque son récit sur la façon de raconter les légendes chinoises avec une fin excellente et parfaitement logique. Et encore mieux, il joue sur la construction des légendes à travers le parallèle plus subtil entre la légende Guan Yu et celle du juge Hayworth.Mais ce n'est pas tout puisque le texte dénonce humblement l'exploitation des chinois pour le chemin de fer, l'intolérance américaine et leur triste destin. De même, la relation Lao Guan et la naïveté de la petite Lily font merveille, c'est beau et attachant, survolée par la belle poésie chinoise.Une petite merveille à l'arrivée. Vraiment.Et pour les intéressés par l'histoire des Trois Royaumes, une passionnante fresque chinoise, vous pouvez lire les romans et surtout visionner le film Red Cliffs (Les Trois Royaumes en France) de John Woo en version longue, un petit chef d'oeuvre.

24
J'ai découvert Ken Liu de mon côté avec "Oz Reimagined: The Veiled Shanghai", une nouvelle qui réinvente le Magicien d'Oz dans le contexte de la Chine du début 20eme, version steampunk.C'est souvent malin, les parallèles avec le Magicien d'Oz ou notre histoire, pour ceux que j'ai repérés, sont bien trouvés, mais pas de claque. :)Mais c'est très plaisant et bien écrit.

25
Gillossen a écrit :C'est souvent malin, les parallèles avec le Magicien d'Oz ou notre histoire, pour ceux que j'ai repérés, sont bien trouvés, mais pas de claque. :)
Attention, tu va t'en prendre une :jesors:

27
A mon tour d'entamer la lecture du Fiction tome 16, et ayant lu ce sujet, je me suis dit que j'allais commencer par l'ami Liu.Je viens donc de lire Le littéromancien, et d'emblée j'ai une chose à dire : je trouve que le texte aurait dû s'appeler La littéromancienne, comme tu l'écris d'ailleurs au début du sujet, Littlefinger. A part ça, je réserve encore mon jugement général sur Liu.Pour l'instant j'ai l'impression qu'il sera l'un de ces auteurs qui m'épate plus par les sujets qu'il aborde que par son style (qui ne m'a pas particulièrement transportée). Mais vraiment, c'est un texte qui a un impact fort. Il fait plus en 20 pages que certains romans prétendument marquants. Chez moi, ça donne un bon 8/10.

28
Mono non aware suit Hiroto, jeune japonais passager à bord d'un vaisseau remorqué par une fine voile solaire de proportions gigantesques. Ce vaisseau transporte les seuls humains rescapés d'une collision entre la Terre et un astéroïde, en route vers une nouvelle terre, voyage prévu pour durer trois siècles. Le texte croise les souvenirs d'Hiroto, ses derniers jours sur Terre et sa vie à bord.La philosophie japonaise est mise à l'honneur dans cette courte histoire, la vue d'ensemble nécessaire pour jouer au go, le sentiment d'appartenance à un tout et l'héroïsme ordinaire. Le récit est simple et élégant, centré sur un seul personnage laissant transparaître en filigrane les derniers humains, accrochés à un espoir ténu, propulsés à travers l'espace. Une belle nouvelle, très japonaise. A lire :) (en anglais sur lightspeed en suivant le lien au dessus)

30
Dans l'oeuvre en général de Ken Liu oui, enfin ... fantastique plutôt avec des éléments fantasy dans certains récits, mais le sujet pourrait sans soucis se trouver en SF.Dans la nouvelle dont je parle au dessus non pas de fantasy, c'est de la SF, mais je me voyais mal ouvrir un sujet uniquement pour ça.

33
Il y en a une dans le Giganotosaurus de ce mois ci également. Une nouvelle d'inspiration chinoise assez sympathique, de la fantasy avec peu de fantastique finalement. Mais très agréable à lire.

34
Bonjour, Savez-vous s'il y aura une anthologie en VF de Ken Liu dans un futur proche ? Je sais qu'il commence à être traduit (dans Fiction et Galaxies) et ses nouvelles en VO sont franchement excellentes. Merci.