Je serais plutôt de l'avis de Gillossen concernant cet ouvrage. C'est certes froid et sec mais la plume est affutée avec des phrases bien ciselées. J'en ai gardé un bon souvenir : la trame est intéressante, bien amenée, surprenante parfois.

J'ai eu l'impression, je ne sais pas si je vais être très clair, "d'étouffer" à la lecture, ce qui ne me gêne pas pour un huis clos (disons les clous rouges par exemple), mais pour un récit d'aventures, il m'a manqué des moments d'aération qui m'auraient permis de sortir la tête de l'eau, ce qui a fait que je n'ai effectivement pas trouvé l'expérience très plaisante.

Idem. L'écriture est certes ciselée mais aussi martelée, et les phrases par moment tombaient complètement à côté. A aucun moment le récit n'a vraiment pris son envol, alors que j'en attendais beaucoup.

Je viens de terminer ce bouquin dont j'attendais beaucoup étant donné que 3 oboles était mon coup de cœur absolu de ces dernières années.
Et bien, si ce dernier reste un petit cran au-dessus, le Chant confirme vraiment et définitivement tout le talent que j'attribue à l'auteur.
Pour moi son écriture est à la fois sensible, évocatrice, musicale et donc parfaitement composée. Scandée même. Certains passage mérite d'être lu à voix haute (critère ultime pour moi). Avec un bon narrateur (Depardieu tiens, je ne sais pas, au débotté comme ça, allez :-)), il doit être formidable en livre audio (il existe mais je n'ai pas écouté)
Livre magnifiquement païen, télurique et violent (j'ose nietzschéen...)
Il y a certes par moment des petits ventres mous dans l'intensité dramatique et des bégaiements narratifs mais la fin... la fin... ému... j'ai encore le tambour dans les oreilles...
Je ne sais pas trop aussi pourquoi ça me vient mais il y a du S. Tesson dans ce livre car il y a aussi une dimension moraliste (au sens du 17e siècle), philosophique autant que de la sève vitale et du voyage... et beaucoup de mélancolie aussi voire du tragique antique (comme dans 3 oboles)
Merci à AMI pour ce choix assez audacieux quand même

Je viens de le terminer et je dois avouer que je ne sais pas trop ou j'en suis.

Alors oui je comprend le nihilisme, je comprend la mélancolie, je comprends le désespoir... mais je ne comprends pas le propos global de l'auteur. Je me sens absolument crétin, je ne saisis pas le message.

Bref, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais plutôt que je suis passé à côté.

Si le postulat de départ m'a bien parlé (une horde de barbares descendant des montagnes pour tuer la dernière religion / in extenso potentiellement, le dernier dieu ?), le déroulé m'a laissé plutôt dubitatif à la lecture.

L'écriture est âpre, pas désagréable à lire mais pas forcément des plus fluides, du coup. Mais surtout, le scénario reste finalement assez vide et à mes yeux, un peu creux. Tout le déroulé m'a semblé vain, avec moult personnages jetables. Certes quelques petits twist relèvent parfois un peu l'ensemble mais finalement, la matière du livre n'est pas énorme et je n'ai pas retiré pas grand-chose de ma lecture une fois le livre refermé : aucune scène forte ni personnage ne m'a semblé mémorable. La fin en particulier, m'a laissé plutôt dubitatif.

Après 3 oboles pour Charon qui m'avait laissé de marbre, je pense que Franck Ferric ne me parle décidément pas.
Dommage car j'aurais aimé aimer ce livre :/

Sortie poche !



http://www.elbakin.net/fantasy/roman/le-chant-mortel-du-soleil-5602