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Je viens de finir Le Codex de Riva et je précise que j'adore les cycles écrits par Eddings...Du coup, après cette lecture, je n'ai qu'une seule envie, retourner dans la Belgariade et la Mallorée pour à nouveau suivre les aventures de Garion (et ses "Pourquoi moi ?") et de Ce'Nedra (qu'on a fortement envie de claquer régulièrement).Pourquoi ? Simplement parce qu'une fois compris comment le sieur Eddings (et sa femme...) a construit son univers, certains éléments passés inaperçus dans les romans apportent un éclairage nouveau et rehaussent l'intérêt de la lecture.Et puis quand on voit que, contrairement à ce qu'on pense, il a pensé, fouillé, construit son monde petit à petit et patiemment, je crois que ça vaut le détour.Et toujours cet humour que j'adore, un peu pince-sans-rire, un peu narquois. Mais tellement agréable.Bref, le Codex est aussi une très saine lecture, pleine de conseils et d'idées pour les écrivains en herbe, mais aussi remplie de la présence du couple Eddings qui présentent à merveille leur création. C'est extrêmement instructif et il y a certains passages hauts en couleurs (mention spéciale au journal d'Anheg qui clôt le volume en donnant des éléments ne figurant pas dans les romans... C'est à pleurer de rire).
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Merci pour cet éclairage intéressant du codex, Coeurdechêne. Je l'avais lu il y a bien longtemps et tu me donnes envie de le relire. ;)Je te rejoins tout à fait sur l'importance de la présence du couple dans leur monde très bien construit où les coutumes, la géographie et l'histoire sont minutieusement étudiés pour nous offrir un ensemble cohérent et de qualité. :)

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J’ai déjà eu l’occasion de le dire – j’aime Eddings, j’ai rêvé sur ses cycles – mais je m’interroge sur l’utilité de ce Codex : je crois qu’on a plus que largement le temps de voir le monde d’Eddings sous toutes ses coutures durant les lectures de ses deux cycles, puis des livres sur Belgarath et Polgara. Par rapport à ça, j’ai du mal à te comprendre Cœur de Chêne, pour moi la manière dont est construit l’univers d’Eddings saute aux yeux à chaque page. Le Codex est une démarche (éditoriale) jusqu'au-boutiste qui m’amène à dire : 1) Quelle place est faite au mystère... ?Très peu, tout doit être mesurable, quantifiable, logique. Est-ce très fantasien? Je ne dis pas qu’il n’y a pas de valeurs retranscris dans la Belgariade, c’est une lecture enrichissante pour les plus jeunes, là je parle de la Fantasy stricto sensu. Eddings parvient à insuffler une âme dans ses créations, mais ça ne provient pas de sa méthode – méthode qui échoue depuis quelques années quand même avec ses autres cycles... 2) Monde trop charpenté ?Son monde est un patchwork très fonctionnel, mais incohérent – parce qu’aussi fouillé soit-il, on ne peut pas résumer un continent tout entier et des civilisations dans un codex de plusieurs centaines de pages. Donc, d’une démarche qui se veut pointilleuse et rigoureuse à l‘extrême on débouche finalement sur du superficiel : l’essentiel est-il que chaque région ait sa propre monnaie ou sa propre unité de mesure ? 3) Son impact est-il positif comme tu semble l’indiquer ?Non, à mon sens. Le procédé d’Eddings se vaut, il le maîtrise parfaitement, mais n’est-il pas d’un autre temps ? N’est-il pas le plus parfait exemple de description de ‘comment écrire de la fantasy commerciale’, celle qui décrédibilise le genre depuis si longtemps ? Va que je te résume en 10 gros points clichés ce qui est essentiel au fonctionnement d’un monde, qu’à partir de là tu construira une histoire avec des personnages différents (chacun une ‘race’ si possible), un héros un peu nigaud pour qu’on explique ce qui se passe au travers de lui, une héroïne avec un fort caractère, un objet à chercher, avec une prophétie de préférence, et qui te feront arrêter à tous les stands (voyage dans chaque région), etc. Voilà ce que doit être l’école de la Fantasy ?Eddings, ça marche pour toi, laisses les autres faire leurs propres routes de la manière qu’ils l’entendent.

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Tout d'abord, je replacerai la discussion dans son ensemble...Je rappelle que les ouvrages dont il est question datent des années 80, qu'ils ont presque trente ans et qu'en ce laps de temps, l'offre sur la marché de la Fantasy, comme la demande de la part des lecteurs, ont évolués et changé...Ensuite, je précise aussi que le Codex dont il est question date de 1999 (2000 en français) et qu'il se veut être avant tout une somme des éléments dont s'est servi le couple afin d'écrire les deux cycles mythiques qui ont fait leur succès dans les années 80.Qu'actuellement cette démarche soit considérée comme commerciale, sans doute. Que leurs cycles soient envoyés dans les placards, je dis dommage car malgré tout je préfère lire ça, avec un univers construit et que je trouve cohérent, plutôt que certaines oeuvres actuelles encensées par les critiques mais que je trouve fades à souhait et inintéressantes. Ce sont mes goûts et je les assume. :)Plutôt que le terme de 'race' que tu emploies, je préfère celui d'ethnie. D'ailleurs le terme de race n'est presque pas employé dans le Codex. Quant aux dix points en question, c'est une manière humoristique de voir la création d'un cycle. Mais il ne faut pas oublier non plus que le talent joue pour une grande part. N'est pas auteur qui veut et ce n'est pas en suivant cette "recette" que le succès arrivera. Certains ont d'ailleurs du mal à s'en rendre compte, sinon ils éviteraient de nous infliger leurs publications. Mais là encore c'est affaire de goût.A aucun moment il ne s'affirme comme chef de file d'une école d'écriture, comme tu sembles le penser, et je ne crois pas qu'il y ai UNE école de fantasy. Il y a des styles, des univers différents et des talents différents.Etant auteur, je trouve intéressant pour moi de voir l'étendue du travail d'un autre auteur, la manière dont il s'y est pris pour finaliser son univers, construire son monde, les imperfections qu'il avoue y avoir laissé. Je n'arriverais sans doute jamais à cette somme de données que j'imagine titanesque, car là nous n'avons qu'une partie de l'iceberg, celle qui peut être publiée. Mais je vois chez moi les tas de papiers griffonnés, les feuilles volantes avec des idées dans un coin et les canevas d'histoires mélangées à d'autres papiers... sans compter, maintenant avec l'informatique, tous les fichiers avec des débuts d'histoire possibles que j'ai abandonné en cours d'écriture mais que je conserve dans un coin...Alors oui, je suis enthousiasmé par cette démarche. Je trouve ça très enrichissant pour le lecteur car il mesure l'ampleur du monde, et même si il est un peu détaillé dans les romans, je suis désolé mais tu ne trouves pas tous les éléments présents dans le codex (et heureusement) sinon ça aurait considérablement alourdi l'histoire et rendu inintéressants des passages entiers. Au contraire, le faire sous forme de "précis", à part, permet aux intéressés de plonger plus avant dans l'univers, et aux autres de passer joyeusement leur chemin.Sans vouloir faire de comparaison inconvenante, je ne pense pas que tous les lecteurs du SdA se soient précipité dans HoME... Il faut un certain degré d'intérêt, voire de passion pour vouloir approfondir l'univers d'un auteur, surtout aussi prolifique et difficile d'accès.
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Que le monde d'Eddings soit construit, c'est une chose, mais je trouve que le terme patchwork convient parfaitement : les différents morceaux sont tous attachés entre eux, mais pour y trouver autant de cohérence que dans un bout de tissu uni... :) J'avoue que je ne sais plus si c'est dans ce sujet ou dans celui sur la géographie en fantasy que la démonstration avait été faite. Après, évidemment, à chacun d'être convaincu ou pas, mais personnellement, le Codex, ça restera pour toujours "Tiens, la fantasy, c'est un genre qui marche ? Et si j'en faisais ?". :|

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Bonjour à tous,Je suis à la recherche d'une information concernant Polgara, personnage des romans majeurs de David Eddings, "La Belgariade" et "La Mallorée".Je m'excuse si je n'ai pas posté dans la bonne section... Ce forum est assez impressionnant et je suis un peu perdu du coup... :OMa question est assez simple, dans ces romans, les disciples du dieu Aldur, que sont sorciers et sorcières, sont immortels.Je me suis toujours demandé si à la fin de l'aventure, Polgara sorcière de son état, qui est donc disciple,
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Voilà, en espérant avoir un éclaircissement à ce sujet, mais je pense être au bon endroit ! ;)

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Bonjour, Pour ce qui est de ta question, je ne vois pas pourquoi Polgara perdrait quoique ce soit. En effet Belgarath n'a rien perdu lorsqu'il a eu 2 filles avec Poledra, donc, je ne vois pas pourquoi ce serait le cas de Polgara. Cependant, il est vrai que la conservation de ses pouvoirs se pose à la fin de la Mallorée
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(ma lecture du cycle commence à dater de deux-trois ans)

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Merci beaucoup pour ta réponse Publivore :)Donc pour te répondre :
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C'est exactement le cas.Mes souvenirs remontent un peu, mais il écrit quelque part que
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Pour revenir à la question initiale, il me semble que
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Encore que cet élément est à vérifier, il faudrait que je relise le cycle, maintenant que j'ai bouclé le Codex de Riva, j'ai encore plus envie de me replonger dedans. Mais bon, d'autres priorités :s
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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A lire toutes vos discussions, je me rends compte que je pourrais parfaitement relire ces deux séries sans risque d'ennui parce que ... je ne me souviens pratiquement de rien :blink:De l'avantage d'avoir une mémoire de poisson rouge :lol:En même temps y'a plein de choses qui se passent plus dans Polgara the sorceress non ?

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C'est en effet bien triste. Quelques années plus tôt sa femme avait quitté ce monde et en cette année 2009 ce fut son tour. La fantasy a perdu beaucoup de grand snoms ces derniers temps. :(

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wouaf :( je me rappelle mon enthousiasme à découvrir le monde de la Belgariade!mon énervement devant le "gâchis" de la Mallorée -mon rejet total (je n'ai même pas lu les préquelles que j'avais pourtant achetées...)et maintenant...Nostalgie! je pense avec tendresse à tous les persos-même ceux que j' avais fini par détester! (le "glumeux", Garion, C- Nedra, Silk ...)Mais j'avais gardé une grande admiration pour avoir créé le monde et .... Mandollaren? géniale figure du "chevalier"!:lol:

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Euh là j'ai enfoncé le couteau dans la plaie si je puis dire, j'avais mis un mauvais lien et mon intitulé prêtait doublement à confusion. Pardon !

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Nigelle de Damas a écrit :wouaf :( je me rappelle mon enthousiasme à découvrir le monde de la Belgariade!(...) et .... Mandollaren? géniale figure du "chevalier"!:lol:
Presque : C'est Mandorallen. Et lui il dit : Chevalier. :D

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Bon il est mort, mais là je suis bien plus touchée par le don qu'il a fait. Si tous ceux qui pouvaient donnaient autant au lieu de s'acheter des villas à ne plus savoir quoi en faire... Et le gagnant du loto italien de 100 millions d'euros... c'est un scandale !Enfin c'est triste quand même, ce cycle a été mon tout début dans la fantasy, en 1996-97 par-là.

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khedra a écrit :Je viens de terminer La Belgariade et contrairement à la majorité, j'ai été déçue... :(J'en ai trouvé la lecture fastidieuse et certains personnages très superficiels. Même si Silk est inoubliable, les "pourquoi moi ?" de Garion m'ont vite soulé. :angry: . De plus, je ne sais pas si c'est le style de Eddings qui ne me convient pas mais c'est un des rare livre où je me suis vue arrêter ma lecture en pleine action sans en être frustrée pour autant.
Je viens de commencer La Belgariade (moitié 1er tome) et c'est ce qui se rapproche le plus de mes impressions... :huh:Gentillet mais sans plus pour le moment.

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Un truc qui m'a plu dans l'oeuvre, c'est l'analaogie avec la partie d'échecs cosmiques que se livrent les deux entités, et d'attribuer réellement les persos à des pièces d'échecs. Faciles avec Silk et Mandorallen, par ex. Plus dur pour d'autres... notamment chez les noirs.Surtout quand, chez les noirs, on perd un cavalier si vite et qu'un autre va faire ami-ami avec les blancs...

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Deux excellents cycles pour entrer dans la fantasy. Ils sont accessibles et captivant à la lecture. On s'attache facilement à la galerie de personnages et c'est certainement ce qui nous tiens plus que l'intrigue de la prophétie, même si celle-ci joue très fortement sont rôle dans cet univers fantasy. Eddigns écrit bien et se lit comme on "boit du petit lait". Comme le dit muscardin le fond cosmologique de la lutte entre l'obscurité et la lumière, entre univers figé et univers en évolution, entre conservatisme et progrès (attention dérive politique et débat philosophique plus complexe derrière cette simplification des choses), est un point intéressant et fort qui donne une dimension plus globale à l'histoire de Belgarion.Après, bien sûr quand on prend du recul qu'on recherche plus de complexité et de profondeur dans un univers ou ses personnages les deux cycles peuvent sembler trop "léger". Mais ils restent incontournables de l'univers littéraire de la fantasy. Les Eddings (David et sa femme) savent conter une histoire, rendre une lecture si agréable, et avec une certaine profondeur et diversité des personnages, n'est pas donné à tous les écrivains.Ma préférence à la Belgariade au final, même si La Mallorée nous fait découvrir de nouveaux personnages et de nouvelles contrées ,je crois m'être plus attachés à ceux de la première prophétie, même si on les retrouve dans la Mallorée. Mais les deux sont indissociable à mon avis.Eorlingas

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Pareil qu'Eorlingas!Mais je pense que la Belgariade et sa suite sont quand même plus adapté à un publique "débutant" en fantasy car en effet l'originalité n'est pas son point fort! Ensuite la plume d'Eddings et la présence de Silk et Mandorallen nous font vite oublier les défauts! ;-)