Pour ma part j'ai achevé la lecture de Loup Blanc. Clairement pas du grand Gemmell, mais ça reste toujours agréable à suivre. J'ai surtout eu l'impression de lire un Gemmell plus...intimiste! beaucoup plus porté sur la morale, l'introspection des personnages. Beaucoup de palabres et peu d'actions : il y'a même des longueurs durant tout le 2ème tiers du bouquin où l'histoire n'avance pas. Cette foi-ci, pas de grande batailles, les personnages sont impliqué dans une quête "mineure", tout le destin d'une nation n'est pas entre les mains des héros. Un bon pretexte pour philosopher sur la condition humaine, le bien et le mal etc...La pensée Gemmellienne peut paraitre simpliste, perso j'adhère beaucoup, d'ailleurs l'auteur est lucide sur lui même : Druss est sans doute à son image, et bien souvent d'autres protagonistes considère sa pensée comme simpliste. Bref un roman qui reste agréable, avec un nouveau personnage, Skilgannon, que j'ai trouvé très réussi. Beaucoup de références également à d'autres tomes du cycle, je déconseille donc fortement de découvrir le cycle de Drenai avec cet opus. Cependant pas mal de choses m'ont un peu fait tiqué :En tout cas, j'ai bien envie de lire le 2nd opus des aventures de skilgannon. Et comme ça été dit plus haut, je trouve effectivement que les 100 1eres pages du bouquin font beaucoup penser à Solomon kane le film (pas les nouvelles d'Howard), grosse "coïncidence" quand même.

@ Dark SchneiderLoup Blanc = White Wolf, 2003Solomon Kane le film, décembre 2009Outre le matériau commun d'origine (l'œuvre de R.I. Howard), il faudrait demander aux scénaristes et au réalisateur si il ont pas un peu piocher dans le sac à malice de David Gemmell. Après tout Michael J. Bassett est anglais et semble bien connaître la fantasy (cf. les remarques de Michael Moorcock sur le bonhomme).

J'ai surtout eu l'impression de lire un Gemmell plus...intimiste ! Un bon prétexte pour philosopher sur la condition humaine, le bien et le mal etc

Le Loup Blanc, à la fois titre du livre et animal totem de Skilgannon, s'ouvre sur un rêve du personnage principal.Pouvait-il en être autrement ? Car finalement entre les flashback sur la jeunesse de Skilgannon, les conquêtes de la Reine Sorcière et les crimes de l'Homme au Maque de Fer, c'est autour du passé, du présent et de l'avenir de Skigannon que tourne le récit. Car si Druss est en quête de justice, Skilgannnon est lui en quête de lui-même durant ce roman !

Beaucoup de palabres et peu d'actions : il y a même des longueurs durant tout le 2e 1/3 du bouquin où l'histoire n'avance pas

Beaucoup de palabres certes, mais il y a quand même moult moments d'action.Par contre effectivement l'intensité dramatique se réduit comme un peu de chagrin dans le 2ème tiers / 3ème quart du roman.

Cette foi-ci, pas de grande batailles, tout le destin d'une nation n'est pas entre les mains des héros.

Si un peu quand même, même si les grandes manœuvre se jouent plus en arrière plan il est vrai.Et puis la jeunesse de Skilgannon et l'ascension de la Reine Sorcière, c'est un peu une histoire dans l'histoire.Petit hors-sujet :L'alternance 1 chapitre où un personnage à la recherche de lui même / 1 chapitre flashback sur une époque où le personnage était plus sûr de lui-même et son destin ou vice-versa avant que les 2 fils narratifs ne se rejoignent à la fin, je l'avais déjà rencontrée ailleurs : autant le Dragon Déchu de Peter Hamilton m'a bien déçu, autant le Loup Blanc m'a bien plus. Même recette, ressentis différents...

l'auteur est lucide sur lui même : Druss est sans doute à son image

Cette phrase me fait penser au relations qu'entretenais R.I. Howard et ses personnages, Conan en tête.Et +1 aux points communs entre David Gemmell et R.I. Howard et leurs œuvres respectives.

un nouveau personnage, Skilgannon, que j'ai trouvé très réussi

Mine de rien, il a beaucoup de densité et d'épaisseur ce personnage, avec son passé, son vécu, ses certitudes, ses doutes...Oui assurément le plus abouti des personnages de Gemmell dans la catégorie épéiste assassin.Affaire à suivre tôt au tard dans les Épées du Jour et de la Nuit.Et bravo pour le point commun entre le Loup Blanc et le Roi sur le Seuil, je l'avais pas vu celui-là !!!

Je viens de terminer la lecture de "Druss la Légende", mon troisième Gemmell après "Légende" et "Waylander".Ce qu'il y a de bien avec les livres de David Gemmell, c'est qu'on sait ce qu'on va avoir.Du sang, des combats, de l'action (beaucoup), de la psychologie... Euh non, pas de psychologie.Bref, c'est rentre-dedans, bas-du-front, pas subtil pour un sou, mais les talents de Gemmell font mouche une fois de plus. Il parvient à vous accrocher en une page, et la fluidité de son récit fait le reste : vous arrivez à la dernière page le sourire aux lèvres, tout ébouriffé d'avoir vécu une grande aventure.Ce roman ne fait pas exception. En toute objectivité, il est mieux raconté, plus varié que son premier roman "Légende", et pourtant le pitch ultra percutant de ce dernier lui reste supérieur. Question de gout.Pour le reste, vous savez à quoi vous attendre.C'est du Gemmell, et c'est bon !

Hum, je ne trouve pas Gemmell si bas du front que ça. Ca ne saute pas aux yeux quand on lis un ou deux de ses livres, mais à force d'en lire il y a des traits caractéristique qui ressortent assez nettement de ses personnages. Il y a un peu de psychologie et de philosophie chez Gemmell, le message est certes simple, sans prétentions, mais moi ça me parle justement! Rien que sa haine visible des politiciens en dit long. Gemmell, c'est quand même plus subtil que ce que l'on croit aux premiers abords. Sinon, Légende, malgré un pitch ultra simple, reste un de mes meilleurs souvenirs de lectures fantasy, une des œuvres les plus puissantes que j'ai pu lire dans ce genre, et la fin ne m'a pas dérangé (on la lui reproche souvent). Druss la légende propose un récit plus varié, mais moins percutant je trouve, il faut dire aussi qu'il est un peu conçu comme un receuil de 4 nouvelles qui se suivent. Je ne me rapelle pas de toutes les parties, à relire...

Lorhkan a écrit :Du sang, des combats, de l'action (beaucoup), de la psychologie... Euh non, pas de psychologie.

voilà en tout cas un commentaire édifiant et enthousiaste pour ceux qui ne connaissent pas

Dark Schneider a écrit :Hum, je ne trouve pas Gemmell si bas du front que ça. Ca ne saute pas aux yeux quand on lis un ou deux de ses livres, mais à force d'en lire il y a des traits caractéristique qui ressortent assez nettement de ses personnages. Il y a un peu de psychologie et de philosophie chez Gemmell, le message est certes simple, sans prétentions, mais moi ça me parle justement! Rien que sa haine visible des politiciens en dit long. Gemmell, c'est quand même plus subtil que ce que l'on croit aux premiers abords. Sinon, Légende, malgré un pitch ultra simple, reste un de mes meilleurs souvenirs de lectures fantasy, une des œuvres les plus puissantes que j'ai pu lire dans ce genre, et la fin ne m'a pas dérangé (on la lui reproche souvent). Druss la légende propose un récit plus varié, mais moins percutant je trouve, il faut dire aussi qu'il est un peu conçu comme un receuil de 4 nouvelles qui se suivent. Je ne me rapelle pas de toutes les parties, à relire...

J'ai peut-être un peu forcé le trait en disant bas du front, mais disons que ce n'est pas dans un roman de Gemmell que j'irai chercher une grande profondeur, des réflexions philosophiques, etc... Mais soyons clair, dans un Gemmell, ce n'est pas ce que je recherche. Et qu'on ne s'y trompe pas, quand je lis un de ses romans, je prends mon pied (en tout cas pour l'instant, après trois livres lus).Et d'ailleurs je m'arrange pour toujours en avoir un d'avance dans ma bibliothèque, histoire de me perdre avec plaisir dans un bon gros blockbuster fantasy.Et oui "Légende" est percutant, c'est un mot qui lui convient bien. Pitch ultra simple, sans fioritures, centré quasi exclusivement sur un seul lieu, une bataille désespérée, des ennemis par milliers, etc... Dit comme ça, ça fait peur, et pourtant... Avec le recul, je le trouve supérieur à "Druss la légende". Sauf la fin, qui pour moi est d'une mièvrerie sans pareil. Mais je ne garde que les bons souvenirs, alors...

Ah oui mais je suis d'accord, c'est clair que quand on lit un Gemmell c'est avant tout pour de l'action, du divertissement à l'état pur, pour avoir un récit épique dont est sur d'avoir un début et une fin. Mais c'est juste qu'à force d'en lire, je trouve que Gemmell va au-delà de ça finalement. C'est un peu ce que l'on a évoqué plus haut au sujet de Loup Blanc, qui est un roman avec beaucoup de dialogue et des héros se livrant beaucoup, et même s'il y a toujours beaucoup d'action, on la sent un peu au second plan.

Lorhkan a écrit :Et oui "Légende" est percutant, c'est un mot qui lui convient bien. Pitch ultra simple, sans fioritures, centré quasi exclusivement sur un seul lieu, une bataille désespérée, des ennemis par milliers, etc... Dit comme ça, ça fait peur, et pourtant... Avec le recul, je le trouve supérieur à "Druss la légende". Sauf la fin, qui pour moi est d'une mièvrerie sans pareil. Mais je ne garde que les bons souvenirs, alors...

Personnellement, je n'ai jamais compris qu'on trouve Légende si bon, comme quoi ! ;)Que ce soit le fond ou même la forme, je trouve ces romans bien plus aboutis, sûrement à force d'avoir raffiné sa formule.

En pleine lecture de l'Echo du Grand Chant, mon dernier Gemmell à découvrir (hormis Rigante que je ne possède pas encore), je suis agréablement surpris... Un cadre original par rapport au reste de sa production, des persos intéressants même si on est bien d'accord l'aspect psychologique n'est pas la qualité principale d'un Gemmell... Viruk m'intrigue assez, Anu également et que nous réserve Sofarita???J'en suis à peu près au milieu, je reviendrai une fois ma lecture terminée...

L'Echo du Grand Chant fait partie des Gemmell que je n'ai pas encore lus.Le 4ème de couverture était assez engageant, et ton avis positif m'a finalement convaincu : je vais me procurer ce titre...De mon côté je te conseille la tétralogie Rigante : dans une approche plus historicisante qui annonce sa trilogie Troie, le 1er diptyque oppose les équivalents des tribus celtiques et de l'Empire Romain en distillant des morceaux de Gladiator, le 2ème diptyque nous emmène dans une Écosse imaginaire à l'époque des guerres civiles anglaises entre partisans du Roi et partisans du Parlement.Je te reverrais sans-doute sur le sujet dédié...

En effet, l'Echo du Grand Chant est une bonne lecture dans la lignée des bons Gemmell... Un monde original qui nous change de Drenaï et autres univers moyenageux... Plusieurs héros mais on a pas droit à l'union de tous pour une quête pour sauver le monde... Au niveau des persos, mention spéciale à Viruk et Ro que je trouve très intéressants... Et puis cette idée de cristaux, d'énergie vitale est pas mal trouvée...Une bonne petite lecture, un 7.5/10 pour moi...@ Albéric : vas y je ne pense pas que tu sois déçu... tu me diras...Et pour les Gemmell qu'il me reste à lire il y a les Rigante qui me tentent depuis un bout de temps et les deux bouquins consacrées à Jon Shannow mais bon je suis un peu moins intéressé, à tort peut être...

Un "nouveau" Gemmell devrait bientôt sortir, en avril je crois, voici la couv' (ils ne se foulent vraiment pas chez brag!) :Le thème : le roi arthur, excalibur etc... Hâte d'avoir des retours sur ce bouquin.

D'après le titre, cela doit correspondre à son roman Ghost King de 1988 qui d'après le site de Bragelonne s'inscrit dans le cycle des Pierres de SangLe cycle des Pierres de Sang1) Jon ShannowL'Homme de Jérusalem (Fr : 2002, VO : The Jerusalem Man / Wolf in Shadow, 1987)L'Ultime sentinelle (Fr : 2003, VO : The Last Guardian, 1989)Bloodstone (1994)2) SipstrassiGhost King (1988)Last Sword of Power (1988)Mode Edit confirmation par Wikipedia :Cycle Les Pierres de sang (titre original : (en) Bloodstone Series) sous-cycle Jon Shannow L’Homme de Jérusalem, 2002 (version originale : (en) Wolf in Shadow, 1987). Réédition en 2010 : Le Loup dans l'ombre. L’Ultime sentinelle, 2003 (version originale : (en) The Last Guardian, 1989). Réédition en 2010. Pierres de sang, 2010 (version originale : (en) Bloodstone, 1994) sous-cycle Les Pierres du pouvoir / Contes de Sipstrassi (titre original : (en) The Stones of Power Series / Sipstrassi Tale) Ce sous-cycle est introduit par la série historique du Lion de Macédoine, qui situe certains personnages : Le Fantôme du roi, 2011, (ISBN 978-2352944768) (version originale : (en) Ghost King, 1988) La Dernière Épée du pouvoir, non encore traduit (version originale : (en) Last Sword of Power, 1988) PAr contre, je m'interroge sur "Ce sous-cycle est introduit par la série historique du Lion de Macédoine, qui situe certains personnages ":huh:

Ouais c'est pas très clair. Mais le Lion de Macédoine fait effectivement référence aux pierres de sang. Mais il a été écrit après "the ghost king". Cependant, les faits du Lion de macédoine étant forcément antérieure, il est donc possible que l'on y retrouve des personnages communs (très certainement ceux qui sont liés à la source, une sorcière je crois, je ne me souviens plus de son nom).De toute façon j'attendrais d'abord la sortie de l'intégral Jon Shannow, et je relirais bien à l'occasion le Lion de macédoine (sous son découpage originel) avant d'attaquer ce Fantôme du roi.

L'intégrale de Jon Shannow à 10 euros est prévue en mai je crois et ce fantôme du roi en avril... Bon... attendons ça me fera toujours des petites lectures à intercaler entre deux opus conséquents du TDF!!

Je viens de finir Le Roi sur le Seuil.Ma p'tite critique perso :Héros tourmenté : check.Histoire d'amour : check.Guerriers surpuissants : check.Combats désespérés : check.Tout est réuni, comme d'habitude. Mais il y a quelques petites originalités, comme le héros, un sang mêlé, rejeté par ses deux peuples d'origine. Dommage que ce point ne soit pas un peu mieux exploité par l'auteur ceci dit car la fin aurait pu être tellement plus riche avec ce héros qui tient le destin de deux peuples entre ses mains. Qui sait, si l'auteur ne nous avait pas quittés prématurément, peut être aurait-on eu une suite directe à ce roman qui, je pense aurait été extrêmement intéressante, comme l'indique l'épilogue.Mais il y a aussi des redites : la Source, le Comte de Bronze, un siège, etc...Les combats ne sont pas non plus omniprésents, les préparatifs ont toutes leur importance. Le roman fait ainsi (encore diront certains !) penser au roman le plus célèbre de David Gemmell : Légende.Vous l'aurez compris : Gemmell ne réinvente pas la roue, et capitalise sur ce qui a fait son succès. Et encore une fois ça marche ! Nerveux, efficace, mise en avant de l'héroïsme, voire sacralisation du sens du sacrifice, absence de manichéisme, l'auteur déploie déploie son habituel arsenal. Mais il n'a pas son pareil pour camper une ambiance en quelques pages. Difficile ensuite de lâcher le roman avant la fin.Je vais devoir arrêter de chroniquer les romans de Gemmell parce qu'à chaque fois c'est pareil. C'est ultra classique mais ultra efficace, et je tombe toujours dans le panneau.Ha, et puis le héros n'a pas 15 ans. Ça aide...

La source est présent dans quasiment tous les Gemmell. Quant au Roi sur le seuil, ce n'est que son 2ème roman, et je crois qu'il n'en était pas très satisfait à l'époque. Sinon, je crois que Gemmell n'avait jamais prévu de faire une suite au Roi sur le seuil, mais par contre les évènements qui se passent juste après la fin sont expliqués dans d'autres Drenai ultérieur (Les guerriers de l'hiver ou la quête des héros perdus, l'un ou l'autre). Gemmell laissait ainsi des trous dans la chronologie de Drenai, en général il y a souvent plusieurs générations d'écart entre chaque héros.Sinon complètement d'accord : Gemmell réutilise toujours les mêmes ingrédients, mais si l'on adhère c'est vraiment trop bon à chaque fois.

Je te remercie Dark Shneider d'avoir répondu à mes questions sur l'autre post concernant l'ordre de lecture des Gemmels. Désolé pour m'être trompé de forum.Néanmoins, cela n'influe pas sur les autres bouquins, le fait de savoir ce qui va arriver à la fin de la vie de Druss ? (dans Légende).Merci par avance

Non non. Ca ne fait que donner plus d'envergure au personnage, ça le rend encore plus héroïque et du coup on prend plus de plaisir à découvrir son passé.

Narkan a écrit :Je te remercie Dark Shneider d'avoir répondu à mes questions sur l'autre post concernant l'ordre de lecture des Gemmels. Désolé pour m'être trompé de forum.Néanmoins, cela n'influe pas sur les autres bouquins, le fait de savoir ce qui va arriver à la fin de la vie de Druss ? (dans Légende).Merci par avance

Personnellement je ne trouve pas. J'ai lu la trilogie Druss dans l'ordre chronologique de parution, donc Légende, puis Druss la légende et enfin la légende de Marchemort. Et je trouvais qu'à la lecture du 1er tome, ce qui fait son originalité c'est qu'on est justement à la fin d'une époque, Gemmell nous amène directement à la fin de l'histoire d'un héros qui a marqué son temps de son empreinte. Et c'est cela que je trouvais sympa dans Légende, le fait qu'on ne démarre pas avec un sempiternel bouseux de 14 ans qui va apprendre à devenir trop balèze puis accomplir moult exploit. Là on a déjà un vieux bouseux de 60 berges qui en a vu, moi ça me plait bien