Izareyael a écrit :Pour répondre à Eolle, pour moi, Eragon est un brouillon, et il manque beaucoup de travail pour que l'auteur en fasse un livre intéressant.
Je suis tout à fait d'accord que comparé à d'autres productions, il figure plutôt dans le bas du panier.Encore une fois, je l'ai lu par pure curiosité pour comprendre d'où venait l'engouement.

La jeunesse, la sincérité, ça n'est pas une excuse...
Pourtant, à défaut d'être une excuse, c'est bel et bien une réalité. Et quand bien même je n'aurais pas su l'âge de l'auteur, en voyant son écriture, il est évident qu'il y a un manque de maturité. Ce manque de maturité est profondément lié, et indissociable du contenu de l'oeuvre.
Pour l'auteur à la limite, au moment où il a écrit cela il n'avait peut-être pas le recul nécessaire (enfin, on peut quand même être sincère sans être imbuvable de prétention),
Je ne connais rien d'autre de cet auteur que son âge et j'ai l'habitude (mauvaise ?) d'en avoir rien à faire de ce que "sont" les auteurs pour porter mon attention sur leurs oeuvres. Cette prétention, je ne l'ai pas senti en le lisant, juste quelqu'un qui se faisait plaisir en écrivant une aventure fantasmée.
mais le travail des éditeurs et les correcteurs consistait alors à lui faire comprendre qu'il gagnerait à attendre, pas à l'encourager à se reposer sur ses lauriers.
Là, si vous voulez blâmer les éditeurs, je suis 100% d'accord. (ou son papa en lisant le sujet j'ai cru comprendre qu'il était dans la profession.) Je pense en effet, comme je le disais, qu'il sera important, pour son avenir d'auteur, de se remettre en question, de continuer à lire ses collègues pour s'améliorer. On peut comprendre les fautes de gouts et de style chez un adolescent, ça devient impardonnable chez un adulte.Mais il n'en reste pas moins que ce "produit" (Eragon) existe bien et qu'il a plu à beaucoup de gens. Ca serait dommage de ne vouloir voir qu'un aspect de cela et de mépriser par défaut les gens qui ont aimé. Il y a, quand on arrive à dépasser la forme (ce qui est parfois difficile

), un certain charme à cette histoire. Oui, c'est simpliste, je suis tout à fait d'accord, mais, encore une fois, je comprends tout à fait que certaines personnes découvrent cet univers Fantasy avec plaisir. Personnellement, j'ai lu beaucoup de truc comme le Club des 5 ou d'autres choses qui ne sont certainement pas d'une grande qualité littéraire, mais je crois qu'en tant que jeune lecteur, le style était le cadet de mes soucis. Ce qui m'intéressait, c'était l'identification à des personnages forts et qui réussissaient leur défi. (ce que fait typiquement le style Shonnen en manga). A parfois vouloir trop réfléchir à la place des enfants ou des jeunes adultes, on en oublie un peu quel enfant nous étions nous-même. Ca me fait un peu penser au phénomène "Da Vinci Code" (que j'ai lu aussi par curiosité pour comprendre son succès). Personnellement, en admettant que la traduc soit ratée, j'ai trouvé ça très moyen au niveau du style et quand à la psychologie et les rapports des personnages, n'en parlons pas. (et là, c'est une oeuvre d'adulte

) Et pourtant, indéniablement, ce livre a fait lire des adultes qui ne lisaient plus du tout dans leur vie quotidienne, cela leur a redonné le goût de la lecture en découvrant qu'elle pouvait être un "plaisir". Donc dans ce cas-là, pareil : Oui, une partie de moi dénonce la pauvre qualité du livre, mais l'autre se réjouit que cette oeuvre puisse rendre accessible le plaisir de la lecture et encore une autre avoue avoir suivi les chapitres avec attention pour avoir le fin mot de l'histoire. ^^Si Eragon fait découvrir la Fantasy (ou le gout de la lecture) à des jeunes ou des moins jeunes, tant mieux... Qu'importe la bouteille, pourvu qu'on ait l'ivresse !

(Je me répète : mais Eragon est un produit absurde face auquel il est dur de se positionner. On voudrait le lire comme un livre "normal" mais la jeunesse de l'auteur nous en empêche car celle-ci transpire de toutes les pores. On ne peut que rester perplexe devant le fait que des éditeurs aient accepté de le publier. On ne peut pas juger ce livre comme une oeuvre aboutie et pourtant, en tant que brouillon, il réussit à dégager une certaine force qui pousse à finir le livre... quant à lire la suite, ça devient une démarche plus complexe !

)