Elbakin.net

En parlant du phénomène Bit-Lit...

Gillossen a écrit :En parlant du phénomène Bit-Lit...

c'est marrant, je trouve que ça dit quand meme beaucoup de connerie, et encore plus l'article: Tous mordus de bit lit.Ou alors je suis sous hallucinogène sans le savoir...

La bit lit pourquoi ça marche ?Et bien je vois trois raisons :- Il s'agit d'une littérature du multiculturalisme. Le vampire et le loup garou serve à parler de l'intégration de la différence dans la société. Il faut se souvenir que derrière le Dracula de Stoker il y a une allégorie xénophobe. A travers le vampire transylvain c'est l'étranger qui vient bafouer la pureté de l'empire britannique qui est évoqué. La société a changé et le vampire, à travers sa différence, représente tous les exclus, les parias qui veulent se faire une place au soleil. Il est normal que ceux qui étaient jadis des monstres changent de statuts et essayent de s'intégrer dans la société. D'autant plus que la Sf qui jusque là abordait ce type de sujet à travers les métaphores de l'extra terrestre et du mutant est aux abonnés absents préférant parler du transhumanisme et de la singularité technologique ( des sujets très à la mode paraît il dans les think tanks conservateurs).- Le retours de l'esprit pulp. Il existe depuis quelques années un mouvement new pulp. La fantasy urbaine bien qu'à la marge de ce mouvement a intégré des éléments issus des vieux pulps : des histoires bourrées d'action, de l'aventure, des personnages plus grand que nature... Il a d'ailleurs existé des pulps destinée au lectorat féminin dès les années 30. A l'époque on appelait ça les saucy tales. La bit lit c'est un peu une résurgence moderne de ce type de pulp. Pourquoi ces éléments plutôt que d'autres ? Et là on arrive au troisième point.- L'influence de certains éléments de la culture populaire. En 1990 paraît le premier jeu de rôle du monde des ténèbres : Vampire. l'influence de la gamme de chez White Wolf va permettre dès cette époque là une féminisation du jdr. Le mouvement gothique est très implanté à l'époque dans la culture rock américaine et plait beaucoup au public féminin qui plébiscite la gamme du Monde des Ténèbres. Il y a eu aussi pas mal de jeu vidéo dans ce type d'ambiance dans les années 90.

Des personnages plus grands que nature ? Là-dessus, j'aurais plutôt l'impression du contraire, avec des protagonistes souvent issus du même moule et très terre-à-terre dans leurs préoccupations.

Repéré une future sortie aux USA qui pourrait changer un peu de la routine de la bit lit ordinaire. Ici l'héroïne est une cryptozoologiste qui étudie les monstres et autres créatures qui vivent parmi les humains :http://us.penguingroup.com/nf/Book/Book ... an_McGuireA vu de nez on est assez proche de l'esprit de la série Sanctuary. A suivre donc.

Un peu de variété à venir alors, peut-être? Cela pourrait être sympa.Mais j'ai tout de même l'impression que c'est une version un peu plus "fun" mais à peine camouflée du Talamasca d'Anne Rice...

Je ne sais pas si cela vient de moi ou non, mais il me semble que de l'autre coté de l'Atlantique c'est le début de la décrue en ce qui concerne la fantasy urbaine d'exploitation et la paranormal romance. Titillé par l'annonce de Bragelonne concernant leur élargissement à la romance ordinaire, je me suis dit que ce devait être une stratégie pour garder les lectrices de Bit Lit en cas de déclin du genre. J'ai donc exploré les listes de parution du site du magazine Locus des mois de novembre et décembre 2011 et je me suis rendu compte que tous les titres pouvant être assimilé à de la bit lit appartiennent à des séries déjà commencé. Il n'y a plus de lancement de nouvelles séries. Mais bon Locus ne signale pas tous ce qui sort donc c'est une vision un peu tronqué. Mais j'aimerais bien le sentiment de ceux qui suivent aussi l'actualité anglosaxonne du genre comme moi, pour voir s'ils ont fait des observations similaires.

Quelqu'un a parlé ici et dans le sujet sur les couvertures photoshopées de cette éditrice/auteur Sharon Kena. Je pensais en avoir parlé aussi mais plus très sûre. :unsure:J'ai découvert son existence via des commentaires sur Twitter qui m'ont bien fait rire tellement le contenu d'un roman de la dame semblait ridicule. Eien a résumé

agenouille toi et soulage l'envie que tu as fait naitre en moi" tout le livre tient dans cette phrase

Pour faire court parce que ce n'est pas nécessaire de s'acharner : OMG :tetemur:Pas question d'acheter le livre (eeeeh non suis pas si maso que ça ) mais vu l'insistance (Eienblog si tu me lis ) début novembre, je me suis dit qu'il fallait chercher de quoi il était question. Le livre de la dame en question a été descendu en flammes par le site bit-lit.com que je ne fréquente pas vraiment, mais qui est tenu par des passionnées et ça je respecte.En lisant la critique très argumentée (et très drôle) de quelqu'un qui aime le genre et n'a pas envie de le voir "tiré vers le bas" je me suis dit que vraiment, vraiment c'était une auteur à éviter. Cette phrase de la critique continue à me faire rire aux larmes :

Alors non, "s'estomper" n'est pas un synonyme de "dire" ! La réplique : "je me souviens de tout, s'estompe-t-elle" est une aberration (j'ai pris celle-là au hasard, il y en a plein) ! On ne s'estompe pas !

La polémique a visiblement duré longtemps et l'auteure n'a pas aimé et l'a fait savoir. Mais je trouve cela sain que l'étiquette "bit-lit" ne soit pas la porte ouverte à tout. Comme le dit l'une des intervenantes du site :

Tant qu'on ne croisera plus d'homme ultime et de gens qui intiment plein de choses avant de s'estomper, on survivra.

Allez j'en ai assez estompé :lol::lol::lol:

"et l'a fait savoir"... envoie !

Je suis passé sur le site de l'auteur / éditeur en question juste pour voir. Vu la production abondante ça sent plus le collectif d'auteurs que l'auteur individuel. Mais je peux me tromper.

Oh tu sais... Sur un forum d'écrivains que je fréquente, une membre écrit un court roman par mois Je l'ai rarement lue, donc je ne peux pas te dire par rapport à la qualité, mais pour certain(e)s, du temps et de la volonté et hop !

5 titres de bit-lit pour les mois de janvier et février chez Bragelonne :la vague continue de déferler, même si on nous prédit une décrue outre-atlantique... ;)Bref la "vampirexploitation" a encore de beaux jours devant elle quand même !

Mise à part la série Mercy Thmpson, que je trouve très bien ecrite et relativement interessante, je n'arrive pas à me plnger dans d'autres séries publiées...Anita Blake est apparement celle qui possède la longévité la plus claire, mais ma récente lecture du "Morsure" de Kelleu Armstrong me fait penser que les clichés sont pour l'instant tellement inhérants que je ne vois pas comment autant de séries pourront avoir une editorialité à long terme si on nous sert toujours les mêmes pitchs et les memes écritues...

Des titres que j'ai découverts il n'y a pas très longtemps et qui changent un peu :- les Fever de Karen Marie Moning- Kate Daniels d'Ilona Andrews (les anciennes couvertures sont mieux)Sympathiques à lire entre deux bouquins de fantasy .

La bit-lit au prochain salon du livre de Paris http://www.elbakin.net/edition/16237-Sa ... -programme

La Bit-Lit, c'est chez Bragelonne 1.5 millions de livres vendus en 2 ans.dixit Stephane MarsanPour ou contre le genre, là il n'y a plus qu'à s'incliner, tout comme avec Terry Goodkind : quand "ça" nourrit autant un éditeur de fantasy, "ça" permet par ricochet d'éditer de la fantasy autre et de parier sur des auteurs français

quand "ça" nourrit autant un éditeur de fantasy, "ça" permet par ricochet d'éditer de la fantasy autre et de parier sur des auteurs français

Tout dépend le nombre d'ouvrages de Bit Lit qu'il faut publier pour qu'un roman de fantasy autre comme tu le dit soit rentable. Si c'est dix ça peut encore aller, mais si c'est vingt, trente ou plus, là c'est déjà nettement moins sympathique.

Bof, personne n'oblige à les acheter, ces bouquins.Le plus important c'est que les livres de fantasy "autres" soient de qualité, non ?;)

Fabien Lyraud a écrit :

quand "ça" nourrit autant un éditeur de fantasy, "ça" permet par ricochet d'éditer de la fantasy autre et de parier sur des auteurs français

Tout dépend le nombre d'ouvrages de Bit Lit qu'il faut publier pour qu'un roman de fantasy autre comme tu le dit soit rentable. Si c'est dix ça peut encore aller, mais si c'est vingt, trente ou plus, là c'est déjà nettement moins sympathique.

Je serai surtout toujours un peu méfiant devant ce genre de raisonnement. Et puis, c'est plus facile de vendre 1.5 millions de poche que de grands format, avec des prix au moins trois fois inférieurs.

Tiens, de la Bit-Lit présentée comme ouvertement érotique le mois prochain...