@Dragonnia : Je voudrais poster une dernière critique du livre. Mais avant cela, je tiens à préciser que, si tu as aimé l'histoire tel quel, je te comprends parfaitement : que ce soit en roman ou en jdr, je me contrefiche de la logique quand le roman s'y prête, et je déteste les "nazis" qui cherchent à tout prix à descendre une histoire pour des broutilles tel que les lois physiques et même la cohérence du récit (si si!)Mais quand c'est l'auteur qui te force à les voir... Je m'explique : Le tome 2, que je viens de lire (j'ai arrêté juste avant que Corwin réattaque Ambre) le confirme, par les points suivants :
1.Changement des formes des véhicules quand il passe d'ombres en Ambre.Tout part de là. Cette transformation signifie que les choses retrouvent leur forme ultime en Ambre. Je trouve cette idée géniale. :wub:Malheureusement elle est bafouée par l'auteur, avec un objet important et symbolique : le fusil. (la poésie, c'est bien beau, gamin, mais 'faut pas déconner avec les flingues non plus, hein.) Cette simple exception est révélatrice de tout le reste.
2.Luxe de détails pour décrire le réalisme des univers visités, les trafics financiers de Corwin, les accords politico-économiques en Ombre, l'efficacité des armes, la mécanique du passage entre les ombres pour faire du fric et le pathétique et l'absurde dévouement des créatures qui servent aveuglément Corwin. (ah ça, du misérabilisme, il en met à plein seau. bonjour l'aventure.)
Zelnany nous scotche de force un background très cartésien dans la tronche, complètement incohérent avec l'idée d'Ambre, de son merveilleux et de l'épique de l'histoire.
3.Benedicte étudie l'art de la guerre depuis plus de 1000 ans. Ah. Bizarre.En plus de 1000 années, il n'a pas constaté l'écrasante superiorité de l'évolution technologique des armes, du style :
baton-> sagaie ->arbalète (qui est avérée, cf. ma remarque ci-dessus). Car s'il l'avait fait, il aurait cherché des ombres possèdant un niveau technologique plus élevé. (
EDIT : en fait si, il a l'air de l'avoir remarqué à la fin du tome. mea culpa, mais la critique suivante reste valable)En partant du principe que notre Terre soit l'ombre au niveau technologique le plus élevé (ce qui serait étrange, tout de même), Benedicte en serait revenu AU MINIMUM avec une carabine à air comprimée, et aurait essayé de l'améliorer. Pour preuve, on a....
4....Corwin, qui dit au détour d'une phrase
«L'homme sera toujours l'homme» pour justifier un de ses actes....Mon dieu...Ce passage anodin doit être relu dans son contexte : Non seulement on passe du Seigneur des Anneaux à Fallout, mais en plus Zelazny nous fait bien sentir que les Princes d'Ambres ne sont rien de plus que charognes avec des super-pouvoirs. C'est à dire qu'ils seront prêt à installer des usines à napalm dans Ambre (tout à fait possible et efficace, cf. points précédents), raser ses forêts pour bitumer des routes afin des faire circuler marchandises et troupes, etc....Et où j'en suis, Corwin va amorcer le pompe. (...pardon, la pompe

). Ne m'opposez pas le développement du scénario (avec le chaos, la marelle, etc) pour expliquer tel ou tel choix d'un personnage. Ambre a été stable sans raison pendant 1000 ans. (illogique, car l'Ambre de Zelazny est un monde banal, au fond. Bref, je pense qu'Ambre est une excellente idée, mais mal ficelée et gâtée du fessier par le propre style de l'auteur.