Posté : ven. 25 févr. 2011 23:41
3 ou 4, je ne me souviens plus exactement. D'ailleurs, ça fait très longtemps, faudrait que je me replonge dedans à l'occasion.
Idem pour ma pomme, sauf la nuance "limite". Ben ouais.MIRONG a écrit :Pour le reste de l'oeuvre de Tolkien, j'ai lu avec souffrance le Silmarillon. Comme toujours avec Tolkien, j'adore les histoires, les mises en scène, mais honnêtement j'ai trouvé ça limite illisible...
Oui.J'avais été complètement sous le charme en lisant Bilbo et Le Seigneur des Anneaux, que j'ai relu avec le même plaisir une bonne dizaine de fois, en y consacrant des week-ends entiers. Et quel pied ! ;)Et puis le Silmarillion est paru en Poche. Je me suis jeté dessus, évidemment. Je pensais retrouver la même ambiance patiemment tissée par Tolkien dans ses précédents roman.Et là ::blink::wacko:Je tombe sur un universitaire poussiéreux qui détaille, sans rien de la grâce qu'il avait auparavant, la généalogie de son oeuvre.Pour dire les choses clairement : Oui, je me suis fait chier.C'est pourquoi je ne veux garder comme souvenir de Tolkien que ses oeuvres majeures, pour moi évidemment, Biblo et Le Seigneur, en prenant soin d'oublier ses divers errements et défauts somme toute humains dont, par ailleurs et dans l'absolu je me contre-astique allègrement.MIRONG a écrit :Ca a été encore pire pour toi?
C'est clair que le SDA est très manichéen. On en a déjà débattu ici, il y a des personnages plus nuancés, mais dans l'ensemble c'est très manichéen. Mais bon moi avec le recul, cet aspect manichéen ne me dérange absolument pas, j'aime bien aussi les histoires simples, le combat du bien contre le mal etc. Et puis le SDA est une œuvre tellement riche à côté de ça.Il faudra que je relise le Silmarillion un jour, il est clair que c'est une œuvre beaucoup plus aride, mais j'adore la mythologie qui y est contée. Reste que je ne trouve pas que le TDF soit d'une grande complexité en comparaison, ce n'est certes pas une œuvre manichéenne, mais je ne la mettrai pas en opposition au SDA sur ce point. Les personnages sont plus approfondis et tourmentés que dans le SDA, mais ça ne relève pas non plus de la haute philosophie ou d'intrigue historique autrement plus complexe. D'ailleurs, sur d'autres types de forum, j'ai lut des personnes (pas des anti-fantasy) qui critiquaient la série télé en disant qu'elle était très simpliste dans son déroulement et ses personnages, je ne suis pas totalement d'accord mais on peut pas dire non plus que ce soit totalement faux.Arkash a écrit :Je déteste faire des comparaisons, mais bon, voila, comparer avec A Song Of Ice And Fire (le Trône de Fer), voila, rien a voir: a côté, le SdA c'est: manichéen (les gentils habillés en blanc contre les méchants pas beaux en noir), aucune subtilté chez Sauron (oooh, il est méchant !... il a essayé dans le Silmarillion de lui donner une histoire, mais a mes yeux c'est raté), aucune variété des points de vue... etc...
Assez d'accord avec ça. J'ai jamais vraiment compris où était la grande complexité du Trône de Fer. L'univers est fouillé et l'aspect politique est important, il y a un bon nombre de personnages (rien d'insurmontable quand on comprend ceux dont le nom est vraiment à retenir) et l'intrigue joue sur plusieurs fronts. Mais ça reste quand même très expliqué et au final moins complexe que la simple étude d'une période historique, par exemple.Je trouve ça tout aussi "complexe" que la Roue du Temps par exemple, qui a pourtant un aspect manichéisme assez appuyé. Comme quoi les deux ne sont pas incompatibles. (Pour moi, de la high fantasy complexe - ce qui n'est pas une fin en soit - ça ressemble plus aux Instrumentalités de la Nuit ou au Livre Malazéen)D'ailleurs, le manichéisme du SdA n'est pas forcément le moins subtil de la fantasy. On en a déjà pas mal discuté sur le forum et Foradan pourra te redonner quelques arguments qui te prouveront que tout ne se résume pas à une lutte du Bien contre le Mal.Ensuite, il ne faut pas tomber dans le "manichéisme = cul-cul" systématique. Certes, on a pas mal d’œuvres qui utilisent très mal cette lutte des opposés, forçant trop le trait des deux côtés et certes la surabondance de ce schéma (en fantasy, dans le cinéma hollywoodien, etc.) peut écœurer.Mais quand une histoire est bien faite, schéma pseudo-classique ou pas, l'histoire est bien faite. Personnellement, même après avoir lu pas mal de fantasy moins manichéenne, je retombe toujours sous le charme dès que j'ouvre mon exemplaire du SdA.Reste que je ne trouve pas que le TDF soit d'une grande complexité en comparaison, ce n'est certes pas une œuvre manichéenne, mais je ne la mettrai pas en opposition au SDA sur ce point. Les personnages sont plus approfondis et tourmentés que dans le SDA, mais ça ne relève pas non plus de la haute philosophie ou d'intrigue historique autrement plus complexe. D'ailleurs, sur d'autres types de forum, j'ai lut des personnes (pas des anti-fantasy) qui critiquaient la série télé en disant qu'elle était très simpliste dans son déroulement et ses personnages, je ne suis pas totalement d'accord mais on peut pas dire non plus que ce soit totalement faux.
C'est pas un manque de profondeurs ou des facilités ça, c'est juste une exclusion du pragmatisme et de notre réalité.Comme l'avait dit GRRM: ok, Aragorn devient roi, il est bon et tout: mais est-il capable de lever des impôts corrects sans énerver la population, est-il capable de présider un conseil politique, est-il capable de créer des routes, etc... voila ce qu'est pour moi l'oeuvre de Tolkien: une oeuvre superficielle, remplie de facilités, qui ne va pas assez en profondeur.
Carrément. J'étudie pas mal l'histoire romaine ces derniers temps. Et quand on voit le bordel de la fin de la République Romaine, c'est autrement plus complexe qu'une œuvre de fiction comme le TDF.Merwin Tonnel a écrit :Mais ça reste quand même très expliqué et au final moins complexe que la simple étude d'une période historique, par exemple.
Pour reprendre l'argument de MIRONG, on ne demande pas forcément à une oeuvre romanesque d'être aussi complexe que la réalité historique, on est avant tout séduit par la substance du texte. Pourquoi Martin s'emmerderait-il à détailler des intrigues subalternes et insignifiantes par rapport à son récit ? Pour emmerder son lectorat ? Non, il tisse la toile de son récit, il choisit ses axes, décrit ce qu'il pense mériter de l'être pour l'intrigue générale, et au final son récit tient très bien debout.Autant on peut, à juste titre d'après moi, mais peut-être un chouïa en pinailleur, reprocher à un romancier situant son sujet dans un cadre historique de ne pas s'être suffisamment documenté, et d'être en porte-à-faux avec ce qu'on sait de l'époque évoquée, autant il me semble qu'un auteur qui crée son univers dans une saga non-historique a toute latitude. Sinon, quid de la liberté de création, mmh ?Dark Schneider a écrit :Carrément. J'étudie pas mal l'histoire romaine ces derniers temps. Et quand on voit le bordel de la fin de la République Romaine, c'est autrement plus complexe qu'une œuvre de fiction comme le TDF.Merwin Tonnel a écrit :Mais ça reste quand même très expliqué et au final moins complexe que la simple étude d'une période historique, par exemple.
Wahou, dire ça sur le type qui écrit un essai -brillant- sur le conte de fées, on est pas loin du troll de concours.Si l'histoire est "basique", est-ce la faute de l'auteur en 1954 ou celle de ceux qui ont recopié la recette jusqu'à l'abus ?L'anti-quête était-elle si courante avant lui ? L'est-elle encore de nos jours ? Combien de héros commencent leur aventure avec l'objet du pouvoir en poche et doivent le détruire sans l'utiliser ?Sinon, c'est dans les cartons d'Elbakin.net, il y a des projets pour faciliter la lecture du Silmarillion, et en attendant, il y a"les enfants de Húrin" en forme roman.(Parfois, je rêve d'avoir un talk show pour répondre aux gens qui ont perdu de vue la magie alors qu'elle se cache sous la première feuille de mallorn venu...)*grincement de porte*C'est un conte de fées, et comme tous conte de fées, il y'a aucune subtilité dans l'oeuvre de Tolkien...
C'est vrai pour Howard, Tolkien, Moorcock, Leiber, Zelazny, Gemmell dans une moindre mesure...@ ArkashSi l'histoire est "basique", est-ce la faute de l'auteur en 1954 ou celle de ceux qui ont recopié la recette jusqu'à l'abus ?
Dans une société médiévale et plus encore dans l'imaginaire médiéval dont s'inspire Tolkien, on s'en cogne des impôts, des conseils politiques, des routes : on veut un symbole fort d'intégrité et de courage que l'on veut suivre.On veut du rêve, pas de la trivialité histoire de détourner le trollageComme l'avait dit GRRM: ok, Aragorn devient roi, il est bon et tout: mais est-il capable de lever des impôts corrects sans énerver la population, est-il capable de présider un conseil politique, est-il capable de créer des routes, etc...
Ecrit disponible dans la troisième partie de History of middle earth 11 "War of the jewels", résumé ici en anglaisElendil Voronda a écrit :Et en matière politique, ne jamais oublier que Tolkien a écrit The Wanderings of Húrin, chef d'œuvre du genre — et pour ma part, j'estime que ce texte est encore plus abouti que le SdA. Si quelqu'un croît que {i]le Trône de Fer[/i] est sombre, c'est qu'il n'a pas encore lu ce texte.