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Je ne résiste pas à la tentation de l'annoncer ici :j'ai trouvé dans une bouquinerie de seconde main à Bruxelles (Pêle-Mêle pour ne pas la citer, elle est située entre les arrêts de pré-métro Anneessens et Lemonnier) l'édition Buchet-Chastel des Jardins de la Lune ! (J'y ai aussi trouvé les Scarifiés de China Mieville, j'ai vraiment eu de la chance ce jour-là...) :D Bref, pour ne pas être uniquement HS, une fois que j'ai fini Ayesha, je le lis et vous dit ce que j'en pense ! ;)

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Salut! :D Encore une fois, la traduction est impeccable! ;) Comme avec R. Scott Bakker, ce que j'ai le plus apprécié chez Steven Erikson est le fait qu'il n'a pas eu peur de répondre aux questions. En aucun cas il a été "politically correct," surtout concernant les médias canadiens et les maisons d'éditions américaines. Et cette franchise, et bien je crois que c'est ce qui a fait que l'entrevue était intéressante.Pour tous les fans, vous serez bien content d'apprendre que j'attends les réponses d'un deuxième entrevue avec Steven. Ayant aimé faire la première (lui et Bakker ont commenté sur la qualité des questions! :lol: ), et bien il m'a donné le feu vert pour une deuxième!Au plaisir,Patrick

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En effet, sur les deux interviews, on ne peut pas dire que l'édition Canadienne en ressorte grandie! :o Si Erikson en est arrivé à s'exiler, c'est vraiment que ce doit être grave... :huh: Sinon, encore une fois, cet entretien est très intéressant, encore un auteur qui semble avoir beaucoup réfléchi à ce qu'il fait et prendre son travail au sérieux sans se prendre, lui-même, trop au sérieux! C'est toujours appréciable. :)J'ai souri en voyant son conseil au "jeune Erikson", c'est assez réaliste mais marrant! :PEt j'aime bien aussi son point de vue sur les recherches et les sciences humaines qu'il évoque...ça sent l'expérience et quand on sort d'une fac de sciences humaines, justement, on voit tout de suite de quoi il veut parler! ;) Thys

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L'interview est très intéressante et laisse deviner un homme avec qui il doit faire bon discuter, en plus d'un écrivan talentueux. :)Une question : si j'ai bien compris ce dont on parle vers la fin de l'interview - et en croisant avec des infos ramassées ailleurs - il y aurait un autre auteur écrivant dans le même univers ? Est-ce exact, auquel cas est-ce que intéressant ? ;)

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Herbefol,mardi 31 janvier 2006, 21:41 a écrit :Une question : si j'ai bien compris ce dont on parle vers la fin de l'interview - et en croisant avec des infos ramassées ailleurs - il y aurait un autre auteur écrivant dans le même univers ? Est-ce exact, auquel cas est-ce que intéressant ? ;)
Oui, c'est du sérieux. ;)Ian Cameron Esslemont est le meilleur ami d'Erikson, et il est aussi archéologue, comme lui. "Cam" est même le co-créateur de ce monde et devrait écrire de son côté 6 or 7 romans, rien que ça ! ;) Il a semble-t-il déjà écrit une nouvelle, "Night of Knives".

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Oui, c'est du sérieux. wink.gifIan Cameron Esslemont est le meilleur ami d'Erikson, et il est aussi archéologue, comme lui. "Cam" est même le co-créateur de ce monde et devrait écrire de son côté 6 or 7 romans, rien que ça ! wink.gif Il a semble-t-il déjà écrit une nouvelle, "Night of Knives".
:blink: C'est quand même sacrément étonnant comme info, que deux auteurs écrivent sur le même monde. En tout cas, s'il a la classe d'Erikson, ce sera très bien, par contre il a du travail le garcon, parce que faire aussi bien c'est loins d'être gagné :P Moi je viens de terminer Gardens Of The Moon, et ce livre m'a mis une claque monumentale :mrgreen: Une fois passées les 300 premières pages, où il faut s'habituer au style d'Erikson (qui écrit très bien avec un vocabulaire très riche), essayer de comprendre où l'histoire se passe, qui est le personnage qu'on nous présente, comment fonctionne la magie et le monde en général, et bien une fois passées ces pages le rythme s'accélère et on est entraîné dans un tourbillon qui ne s'arrète plus jusqu'à la fin.Bref, j'ai été scotché comme rarement, et ce premier livre s'inscrit sans conteste dans mon top 3.Une chose qui m'a frappé est le côté un peu philosophique du livre, avec ses nombreux personnages qui se posent sans cesse des questions sur leurs actions, la guerre, le genre humain, la destinée, et cela rend le livre tellement dramatique que j'ai été étonné par sa fin qui est beaucoup moins noire. Moi qui m'attendais presque à voir tout le monde mourrir, j'ai été rassuré :lol: Je viens de m'attaquer à Deadhouse Gates, en espérant prendre autant de plaisir :D

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ça fait des années que le bouquin traine sur une étagère et je n'ai jamais pu dépasser le premier chapitre. En général pourtant, j'insiste.Par contre, à lire vos impressions, il semblerait que je nage dans l'erreur la plus noire. :blink: Donc je vais vraiment m'y coller.

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Je te le conseille sincèrement Vvarden car comme l'a souligné Valashu il faut passer outre les 200 premières pages qui ne sont pas mal écrites, loin de là, mais qui mettent en place un monde compliqué avec un style d'écriture atypique qui évoque un peu de Martin, un peu de Cook et beaucoup de Steven Erikson. ;) Et par la suite l'histoire devient encore plus dense avec pléthores de personnages à l'échelle de plusieurs continents, donc il faut s'accrocher (et j'avais souligné que ce n'était pas évident, notamment en anglais). Mais une fois ce cap franchi on s'ingère totalement dans le cycle pour ne plus pouvoir le lâcher tellement la prose est juste, l'arrière-plan riche, les rebondissements haletants et l'émotion forte. C'est d'ailleurs l'un des rares livres à m'avoir boulversé au point de m'arrêter en plein milieu de lecture pendant plusieurs jours de réflexions et d'émotion avant de pouvoir reprendre. :rouge:Je ne peux donc que conseiller de persévérer. B) Et bonne lecture pour le tome 2 Valashu avec ensuite un tome 3 vraiment magistral. :)

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Et oui, lire du Steven Erikson ça se mérite, mais une fois passé ce cap des 200-300 pages, ce livre ne se lache plus ;) A la différence de certains auteurs, comme Jordan par exemple, Erikson nous décrit son monde et la magie comme si on y était habitué depuis notre enfance. Là où Jordan profite de "l'inculture" de Rand pour lui expliquer (et nous expliquer en même temps) comment fonctionne les rouages de son univers, Erikson déroule son histoire, et à nous de nous accrocher :P Et lorsqu'on commence à comprendre un petit peu ces rouages (je dis un petit peu parce qu'à la fin du premier livre beaucoup de choses restent floues), c'est un tel plaisir que la difficulté du début s'efface.Mais cela semble être le cas dans tous ses livres, parce que lors de son interview, Erikson explique bien qu'il passe la première moitié de chaque livre à poser l'histoire, puis la seconde moitié à déchaîner l'action :mrgreen: La seule chose que je pourrai trouver de négatif c'est que je me suis moins attaché aux personnages que dans d'autres cycles, même s'ils sont extrêmement sympas à suivre.Un autre point très intéressant à mettre en avant, c'est que l'idée du bien et du mal sort des sentiers battus de la fantasy, puisqu'ici, encore plus que pour Martin, il n'y a pas vraiment de "méchants". Anomander Rake est le cas le plus flagrant, et j'ai encore des frissons lorsque je me remémore sa transformation en dragon lorsqu'il affronte un seigneur démon :duel:Rajouté à cela le côté très profond du livre, qui est loin de la psychologie de bar de certains bouquins, et Gardens Of The Moon est un incontournable de la fantasy :wub:
Et bonne lecture pour le tome 2 Valashu avec ensuite un tome 3 vraiment magistral.
Tu me mets l'eau à la bouche Belgarion, mais je risque de mettre un certain temps sur les 1000 pages du tome 2 :lol:

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Et d’abord merci à Belgarion de m’avoir poussé à reprendre cet ouvrage qui sentait vraiment la poussière.C’est un livre intéressant, surtout de par sa construction littéraire assez originale. C’est d’ailleurs cette construction qui le rend ardu… 300 pages pour que la pièce soit montée !Eriksen joue la technique des histoires qui se déroulent en parallèle, technique qui m’agace d’habitude mais pas ici. En effet, l’auteur évite le coté feuilleton ‘…et la hache s’abattit sur son crâne dépourvu de casque…’ Bong, fin du chapitre, passage au groupe suivant. :angry: Et bien non, Eriksen fabrique des petites scènes complètes qui s’arrêtent généralement au moment d’un déplacement, par exemple. :rolleyes: Très bon signe, on se souvient très bien des personnages, qui sont forts, vrais, pas vraiment optimistes et loin d’être idiots.Finalement la grand question c’est : comment maintenir le niveau ? La technique utilisée ne peut pas être ré-utilisée sur un deuxième tome, le challenge est donc conséquent.Bon, j’ai vu, les camarades anglicistes sont très satisfaits donc je suppose que la suite assure.

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Et voilà, je viens de terminer Deadhouse Gates.Et bien, que dire ... :unsure: Steven Erikson est grand, et son oeuvre admirable. Je n'ai jamais ressenti de telles émotions en lisant un livre, un mélange de colère, de résignation et surtout de tristesse en suivant le destin des "héros" d'Erikson, et je mets héros entre guillemets car je pense que peu de personnes souhaiteraient vivre de tels évenements.La longue marche de Coltaine, Duiker et des réfugiés, et sa conclusion, est un très grand moment de Fantasy. Venant juste de terminer le livre, j'avoue que son final me fait oublier certaines choses : j'ai trouvé l'hisoire de Felisin vraiment trop longue, et ennuyante, et cela m'a légèrement gâché la première moitié du livre. De plus, son personnage m'est resté totalement antipathique :angry: Heureusement, les autres histoires font oublier cela, que ce soit Mappo et Icarium, Fiddler et Kalam que l'on retrouve avec joie, et surtout, je me répète, Coltaine et Duiker.Deadhouse Gates n'est pas un livre optimiste, c'est une virée tragique dans un monde brutal, c'est un livre dur, mais ça fait vraiment du bien à lire :P Gardens Of The Moon était un concentré d'actions, Deadhouse Gates est un maelstrom d'émotions... et bien je me demande jusqu'où va nous emmener Steven Erikson :o :rolleyes:

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Merci pour cette nouvelle interview ! :) Un peu moins instructive que la précédente. Parfois même difficile à appréhender avec les références aux ouvrages...mais on y trouve quand même des choses à se mettre sous la dent...Bref je préfère les questions habituelles ! ;)

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Merci pour cette interview cosntructive, dans la droite ligne de la précédente, qui reprend quleques points originaux commentés par l'auteur. Cependant, je suis un peu du même avis que Kaines car on se perd un peu dans toutes les références cités et certaines questions sont plus abscones que dans la premmière part. Quoi qu'il en soit encore merci pour toutes ces informations. B)

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j'en profite que le sujet soit remonté pour ajouter mon impression sur Les jardins de la Lune, qui risque en revanche de détonner avec l'avis général...:ph34r:j'ai pas du tout aimé, mais alors pas du tout. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé : vous savez quand vous voulez à tout prix aimer quelque chose parce que tout le monde dit que c'est génial, alors du coup vous vous sentez bête de ne pas adhérer et vous vous posez carrément la question si le problème ne vient pas de vous... bref je me suis accrochée et comme j'aime pas lâcher un bouquin en cours de route je l'ai lu jusqu'au bout, mais j'avoue que je me suis traînée pour y arriver et que lorsque j'ai tourné la dernière page c'était un véritable soulagement. J'ai pas du tout réussi à rentrer dans l'histoire que j'ai trouvée confuse et "alambiquée". Je ne sais pas si tous les livres d 'Erikson sont construits de la même façon, mais ce principe d'interactions systématiques entre tous les personnages, les uns derrière les autres, n'a pas du tout fonctionné pour moi. Ce qui m'a également posé problème c'est que je me suis rendue compte que je me fichais des personnages et de ce qui pouvait leur arriver, je ne me suis pas attachée à un seul d'entre eux, j'avais l'impression de regarder de loin une succession de "scènettes" sans me sentir impliquée le moins du monde, et moi j'ai besoin de trembler pour mes héros et d'être en anpathie avec eux pour aimer une histoire.Sinon plein d'autres petites choses qui m'ont gênée, comme certains dialogues qui je trouvais sonnaient faux par moment, des maladresses de style et des facilités dans le traitement de certaines situations : du genre un héros en difficulté qui Ô miracle nous sort un objet magique de sa poche dont on n'a jamais entendu parlé, dont on ne sait pas comment il est arrivé là, mais en tous cas bien pratique dans le cas présent.Et encore le clash final très mal amené, j'ai d'ailleurs pas capté grand chose au pourquoi-du-comment on en est arrivé là...:blink:Je m'aperçois que je suis en train de dépeindre un tableau vraiment négatif, j'en suis vraiment désolée pour les fans d' Erikson, et je sais qu'ils sont très nombreux, mais cet avis n'engage que moi de toutes façons. D'ailleurs je reconnais qu'il y a de bonnes choses, à commencer par l'univers qui présente un potentiel énorme, même si on a du mal à bien se le visualiser dans ce 1er volume, il est indéniable que l'auteur a passé du temps à le construire, on sent ou plutôt on devine une grande richesse à ce niveau là qui ne demande qu'à être exploitée. Si il y a bien une raison pour laquelle il se pourrait que je lise la suite malgré tout, ce serait le monde que je trouve "grand"( au sens littéral ) et fascinant.Voilà pour conclure je dirais que ça m'a donné l'impression qu' Erikson avait très bien travaillé son univers mais qu'il ne savait pas quoi y raconter.Je suis peut-être masochiste, mais je n'ai pas envie de renoncer totalement à Erikson et sa série, j'ai entendu dire que le 1er opus était de loin le moins bon et le plus difficile à lire pour le lecteur, et que bien souvent il fallait lire le tome 2 pour goûter réellement au talent de cet auteur, étant donné que GOTM a été écrit de nombreuses années avant le reste.Mais bon ça fait un an maintenant que j'ai lu Les jardins de la Lune et que j'ai Deadhouse Gate qui prend la poussière sur ma table de nuit sans que j'aie trouvé le courage jusqu'à présent de m'y mettre.Peut-être que ça ne servirait d'ailleurs à rien et qu'Erikson n'est tout simplement pas ma tasse de thé :unsure: * court vite se planquer avant de recevoir une avalanche de tomates pourries * :ph34r:

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Steven Erikson n'est vraiment pas pour tout le monde. . . ;) Mais si tu as DEADHOUSE GATES, et bien je dois t'encourager à l'essayer. Pour ma part, je considère DG l'un des meilleurs livres "fantasy" que j'ai jamais lu. Et MEMORIES OF ICE, que je suis présentement en train de lire, est encore meilleur! :D Mais si DG ne te fait pas accrocher, et bien Erikson n'est pas ta tasse de thé.Bonne lecture!Patrick

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Il n'y a aucun mal à ne pas se ranger de l'avis de la majorité Elise. Comme l'a souligné Pat5150 et comme je l'ai souligné dans ma critique la construction des romans d'Erikson (qui sont tous pareils cela dit) peut en dérouter plus d'un. Après, si tu n'adhères pas au style il est en effet difficile d'apprécier l'oeuvre. Quand tu dis ne pas être impliquée le livre a eu sur moi l'effet inverse avec un très fort ressenti des émotions qui atteignent leur paroxysme dans le tome 2 et 3: rarement un livre ne m'a à ce point touché et rarement je me suis autant passionné pour le destins des héros, bien que tous ne soient pas aussi intéressants. Donc tu vois, on peut ressentir très différemment les livres d'Erikson et son style atypique ne peut donc plaire à tout le monde. :)

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Vvarden,mercredi 15 mars 2006, 23:19 a écrit :On parle pas mal du 2ème tome... Il doit être traduit?
Ben, comme déjà dit ici ou dans le sujet Calmann-Lévy, oui, par... Calmann-Lévy. ;) Mais ça serait plutôt pour l'année prochaine. :o

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Bien sympa l'interview, même si parfois un peu dure à suivre :) Et j'ai vraiment bien aimé la première question, lorsque le fan fait référence à la longueur des livres : "même si vos livres ne sont pas très épais... " :blink: C'est quand même assez énorme, les bouquins doivent pour l'instant faire 900 pages de moyenne, alors le "pas très épais" :mrgreen: :sifflote: Par contre l'énorme spoiler sur Tattersail, ça fait mal :angry: Quand j'ai vu ça, j'ai sauté de plusieurs lignes, mais j'espère que ça tient compe des événements du premier livre, et pas des suivants, sinon c'est vraiment pas cool :( Pour Elise, si t'as pas réussi à t'intéresser aux personnages de Gardens Of The Moon, je pense que tu auras encore plus de mal avec ceux de Deadhouse Gates.Felisin est vraiment antipathique, et les autres persos ne sont pas vraiment différents du premier.C'est donc bien dommage, car c'est un bouquin extraordinaire, mais bon, chacun ses goûts. D'ailleurs j'ai prêté Gardens Of The Moon à un copain lui aussi fan de fantasy, et bien il n'a pas du tout aimé, il n'est pas non plus rentré dans l'histoire, alors qu'on a habituellement les mêmes goûts. :huh: