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Milieuterrien a écrit :Ce siècle nous promet des barbares tatoués à capuche.
Ah ben merde mon personnage steampunk (dans ma troupe de spectacle) porte une capuche, est une barbare, et je suis tatouée... Je suis un cliché de la mode actuelle :'(
Tybalt a écrit :En revanche, j'ai une théorie sur la Cause de la capuche. C'est parce que le parapluie fait soit trop comédie musicale, soit trop film d'espionnage (si le parapluie est bulgare).Accessoirement, le parapluie, du moins dans son modèle traditionnel, occupe une main, ce qui n'est pas pratique pour manier des armes lourdes du type épée double (imaginez par exemple la couverture du "Prince écorché" avec un parapluie à la place de la capuche : impossible de tenir l'épée !). D'où le plus grand succès de la capuche.Notons aussi que la plupart des capuches de fantasy sont truquées : elles restent toujours bien courbées autour de la tête, et ne se plaquent jamais sur les tempes ou le cou des héros en mode "chien mouillé". Moi j'y arrive jamais avec mon K-way. VDM.
Et bien justement, mon perso est Écossais, (en plus d'avoir vécue dans les bois...) donc la pluie, tout ça... Et la tenue de la capuche ne réside que dans la couture de celle-ci, les miennes font pareil :)Probablement un effet de mode plus qu'un genre. Il y a un genre pour les dragons? Parce-qu'il me semble qu'il y a quelques années il y en avait partout non?

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Jamais sans ma capuche The Guardian Kevin BraddockOn le craint, on le tourne en ridicule, on ne le comprend pas... Bref, le sweat à capuche est mal aimé. Pourtant, ce vêtement de sport utilitaire et extrêmement populaire fait son retour en force au beau milieu des émeutes et des voitures en flammes. Il est porté tous les jours par des millions de personnes : une faute de goût générationnelle qui s’est transformée soudainement en une cape indispensable aux jeunes pillards londoniens. Si les médias en parlent beaucoup aujourd’hui, le sweat à capuche symbolise la menace populaire depuis longtemps.En 2005, j’ai couvert les émeutes qui ont embrasé les banlieues parisiennes et j’ai interviewé les adolescents qui avaient participé de près ou de loin à ces événements. La plupart d’entre eux portaient des sweats à capuches, ainsi que d’autres accessoires incontournables de la garde-robe post-hip-hop du XXIe siècle – pantalon de survêtement ou jean ample, chaussures de sport de marque, casquettes de baseball, gants noirs en Thinsulate, et parfois un bandana. Un an plus tard à Londres, j’ai rencontré des jeunes impliqués dans des histoires de gangs. Comme les Français, il portaient ce fameux sweat à capuche – un uniforme qui rappelle le costume deux pièces des quartiers de la finance à Paris et à Londres. La manière de s’habiller est politique. Elle permet aux gens de se façonner une image qu’ils imposent aux autres. Cacher son visage et ses cheveux n’est pas anodin : les cagoules des paramilitaires d’extrême droite, les bandanas ou les casquettes rabattues sur les yeux reflètent une volonté d’anonymat et un refus de l’identification. Aujourd’hui, la capuche est clairement associée à la nouvelle génération de reclus du Royaume-Uni."Porter tous les jours des vêtements de loisirs ou de sport, c’est se démarquer de l’univers des bureaux [avec ses costumes] et de l’école [avec ses uniformes]", explique Angela McRobbie, professeur de communication au Goldsmiths College. "La culture rap est un mélange de défi et de critique de l’exclusion sociale. Dans le style et dans la musique, elle exprime la menace et le danger ainsi que la colère et la rage. La capuche s’inscrit dans tout un ensemble de vêtements choisis par les jeunes, et en particulier les garçons, pour signifier qu’ils sont prêts à faire un ‘mauvais coup’.” Au début des années 2000, le sweat à capuche avait été ouvertement politisé au Royaume-Uni. Il symbolisait la menace rampante de la population adolescente des quartiers sensibles. En mai 2005, il a été interdit dans un centre commercial du Kent. Plus tard, il a été banni dans plusieurs écoles d’Angleterre et du pays de Galles. Un adolescent a même fait l’objet d’un Antisocial Behaviour Order [ASBO, injonction judiciaire pour incivilité] lui interdisant de porter ce vêtement pendant cinq ans.Le sweat à capuche est donc devenu l’attribut du délinquant aux yeux de M. Tout-le-Monde. (D’ailleurs, on observe le même phénomène en France : “Sarkozy a stigmatisé tout un groupe de gamins, en mettant dans le même panier ceux qui ont un certain look”, m’a dit Samuel Thomas, de SOS Racisme, en 2007, à propos de l’identité des émeutiers. “Le fait qu’ils portent une casquette, un survêtement, qu’ils aient un scooter, le crâne rasé et qu’ils soient d’origine africaine suffit à les cataloguer.”) Pour les gamins qui vivent dans les banlieues et les cités des quartiers défavorisés où les menaces et les violences sont une réalité quotidienne, le sweat-shirt à capuche est avant tout un moyen de se fondre dans la masse – ce qui est le propre des vêtements fonctionnels.Certes, le sweat à capuche est très utile dès qu’il s’agit d’éviter d’être identifié. Mais les adolescents soumis à une forte pression sociale doivent aussi entrer dans la norme pour se faire accepter. Certains d’entre eux n’ont souvent pas le choix : ils doivent porter le fameux sweat-shirt et en assumer les connotations. David Cameron, dans un accès de clairvoyance, a déclaré en 2006 au Centre for Social Justice [un groupe de réflexion britannique] que ces sweat-shirts étaient “une manière de se rendre invisible dans la rue. Dans un environnement dangereux, on a intérêt à baisser la tête, à se faire discret, à ne pas se distinguer.”Et il avait raison. Malheureusement, ces remarques pertinentes n’ont abouti à rien. Pas même à un début de réflexion sur les raisons qui entraînent toute une génération de jeunes à se draper dans ce costume qui rend invisible. Il s’agit en fait d’échapper aux dures réalités du présent et de l’avenir. Le coût de la vie et les frais de scolarité sont de plus en plus exorbitants, le marché du travail se durcit, tout indique que leur niveau de vie sera plus bas que celui de leurs parents et leurs rêves de propriété s’effondrent. Le tout étant accompagné d’une stigmatisation générale des adolescents par la société.Les gamins se cachent, ils ont peur d’être vus. Ce qu’ils entraperçoivent derrière leur uniforme quotidien qui devient comme une seconde peau, c’est une bien sombre vision du monde, repliée sur elle-même et sans perspective. C’est peut-être ça, le véritable sens de la capuche.

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Bel article, intéressant et tout et tout mais le héros de fantasy à capuche est-il un delinquant stigmatisé?je cherche le lien parce qu' un instant je me suis cru sur Rue89!!!:sifflote:

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Aslan a écrit :http://twitpic.com/d9keg0:lol::lol:
Et le roman a même un synopsis. ;)
FAITH WILL NOT SAVE HIM.Saker looks like a simple priest, but in truth he’s a spy for the head of his faith. It’s a dangerous job, and more lives than merely his own depend on his secrecy.When Saker is wounded by a Lascar sailor’s blade, the weapon seems to follow him home. Unable to discard it, nor the sense of responsibility that comes with it, Saker can only follow its lead.It will put him on a journey to strange shores, on a path that will reveal terrible secrets about the empire, about the people he serves, and likely lead to his own destruction. The Lascar’s dagger demands a price, and that price will be paid in blood.

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J'adore ce sweat !Par contre ça commence à faire sacrement cliché :Après les Barbares-au gros muscles en pagnes , on a maintenant des assassins/apprenti-qui tuent mais sont des gentils !

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Hello!Je déterre ce topic pour parler... Eh bien de la couve du livre actuellement en bannière du forum : "l'ombre parfaite" de Brent Weeks, chez Milady.
http://4.bp.blogspot.com/-Cm26VpFXmg8/UxTO5U7ODAI/AAAAAAAAFJY/N-wytStpgcA/s1600/ombre-parfaite-brent-weeks.jpg
Je la trouve particulièrement immense : le mec à capuche "bad ass du pauvre" dont la tunique est tellement propre qu'elle ruine toute crédibilité, le titre pompeux, et le commentaire non moins pompeux "On ne devient pas le tueur parfait par hasard". Bref, tout y est!!! :DJ'aime d'ailleurs beaucoup le concept de l'assassin "furtif" avec spallières et gantelets qui doivent gêner ses mouvements (tout en apportant AUCUNE protection...) en plus de faire "gling gling" quand il marche... Je suppose que la capuche doit compenser (il enlève la capuche "on le voit", il met la capuche "on ne le voit pas"...). :DEt enfin, suis-je le seul à me dire que le VRAI tueur parfait, c'est le mec qui a l'intelligence de barrer une porte et de mettre le feu à une baraque dont les occupants sont endormis, ou qui empoisonne incognito le gruau du matin, et pas "Dark le sombre" qui a l'air tellement louche qu'il se fait repérer ET fumer d'entrée par la milice locale?

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Et les ninjas hein hein ?? C'est pas des mickeys les ninjas :lol:Plus sérieusement je me demande dans quelle mesure ce ne sont pas eux qui influencent cette vision de l'assassin furtif. Ils se parent juste d'attributs plus ou moins médiévaux.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk