Allez, il y aura forcément des oublis inadmissibles, mais je me lance quand même. Mes tops 5 ne sont pas dans un ordre de préférence.
Top 5 Drama :The Wire : la référence. Intelligente, profonde et terriblement prenante. Une peinture de la ville de Baltimore (allégorie vivante des États-Unis) à travers ses réseaux de drogue et sa corruption, son éducation défaillante, ses médias peu pertinents et surtout ses femmes et ses hommes qui essaient de lutter avec leurs faibles moyens contre la lente agonie d'une société. Tout est bon : la narration, l'écriture, la construction, les acteurs, la musique, la réalisation. Passionnant et virtuose. J'en parle plus longuement
ici.
The West Wing : Le chef d’œuvre d'Aaron Sorkin. Bien loin d'un House of Cards ou d'un Veep, au cynisme politique très présent, The West Wing présente une vision fantasmée et utopique de la politique, mais mélangé avec assez de réalisme dans la description des problématiques et des enjeux pour que le tout reste crédible et engageant. Les dialogues speed et ciselés et les longs plans séquence font tout le charme de la série. Quelques saisons moins puissantes que d'autres (2, 4 et 5 je crois) mais un ensemble de haute tenue, surtout pour une série du network.
Battlestar Galactica : Certes la série à ses défauts et notamment une fin un peu bancale (même si tout n'est pas à jeter) mais bon sang, quel plaisir ! Addictif au possible, parce que la série sait proposer aussi bien des personnages intéressants qu'un scénario avec de bons rebondissements, BSG a réussi en plus à poser une ambiance et un univers SF dur, sombre et crédible. Le genre de séries parfait pour des marathons.
The Shield : Sûrement une de mes premières claques télévisuelles (rah cette saison 5, sûrement une des plus belles choses jamais filmées à la TV), The Shield arrive à mélanger le côté suspense avec un discours intelligent et un certain réalisme qui prend aux tripes. Les acteurs sont fabuleux et la Strike Team a beau être composée d'une belle bandes de connards, Vic en tête, on ne peut pas s'empêcher de les soutenir dans les moments les plus durs. Un modèle de construction sur le long terme (7 saisons d'une cohérence fantastique).
Breaking Bad : Finalement assez proche de The Shield en terme de sensations : à couper le souffle grâce à son suspense et en même temps avant tout intéressée par ses personnages et leur évolution. Des plans magnifiques, une dose d'humour noir et un sens du détail impressionnant.
Au pied du podium : Spartacus, Boardwalk Empire, The Sopranos, Rome, Game of Thrones, Sherlock, Treme, Homeland, Six Feet Under
Top 5 Comédie : Arrested Development : La meilleure série comique de tous les temps. C'est tout. T'es pas d'accord ? Dégage !
Parks & Recreation : Pas forcément la série qui vous arrachera le plus de fous rires (en ce sens, elle est très proche de The Office US), mais son humanité et sa tendresse pour les personnages qui peuplent la ville de Pawnee en fait une des comédies les plus attachantes de la TV. C'est fin, c'est drôle, c'est original, c'est émouvant et ça ne tourne pas en rond au bout de 5 saisons.
The Office US & UK : Oui je triche un peu, surtout que les deux séries sont assez différentes dans leur humour et que The Office US a eu un peu de mal en fin de vie (même si j'avais toujours une certaine tendresse pour la série dans la dernière saison). Mais l'attachement qu'on a avec les personnages, les couples Dawn/Tim et Pam/Jim et bien sûr David Brent/Michael Scott, est quelque chose d'assez rare pour des séries aussi sarcastiques, voire parfois méchantes.
Scrubs : Toute la force de Scrubs est d'avoir réussi à mettre en place un univers complètement barré, presque cartoon grâce aux daydreams du personnage principal, JD, qui laisse pourtant parfois la place à des instants dramatiques vraiment bouleversants. A certains moments, on pleure d'autant plus qu'on riait aux éclats 5 minutes plus tôt. Comme pour The Office US, la série a eu quelques saisons de trop, qu'elle fait rapidement oublier grâce à sa bromance JD/Turk.
Friends : Friends, quoi.
Au pied du podium : Community, Seinfeld, Louie, It's Always Sunny in Philadelphia, Wilfred, Veep, Kaamelott, Flight of the Conchords, Curb Your Enthusiasm, Spin City, That's 70s Show, 30 Rock, Extras, Spaced
Top 5 Série animée :Archer : Drôle, irrévérencieuse, ultra-référencée, graphiquement magnifique (c'est à noter parce que les dessins sont rarement la prioriété dans l'animation américaine), cette parodie des films d'espionnage qui se lâche sur le sexe et la violence est sûrement la meilleure série animée du moment. Archer, le personnage principal, à la fois homme viril et macho et enfant capricieux, ne peut pas vous laisser indifférent. C'est finement écrit, et, à la manière d'un Arrested Development, ça joue énormément sur la continuité, les runnings gags, les détails cachés et les jeux de mots débiles. Incontournable si on veut rire aux éclats.
Death Note : Pas un grand connaisseur d'anime japonais (j'ai réussi à en caser trois dans cette section, mais j'en oublie certainement pas mal), difficile quand même de laisser de côté Death Note. Sombre, dramatique, addictif, avec un côté controversé comme seuls les japonais en sont capables, la série se paie en plus le luxe d'être magnifique et super bien réalisée, avec une bande son épique. C'est intelligent et logique, sans être froid, et c'est difficile de ne pas sauter sur le suivant une fois l'épisode terminé.
Fullmetal Alchemist : La flemme de me répéter.
Futurama : La flemme de me répéter bis. Frisky Dingo : La série d'Adam Reed avant Archer. On y retrouve une patte graphique assez proche, mais cette fois-ci, on parodie plutôt les super-héros. Ca a encore moins de limite qu'Archer en terme de violence et de n'importe quoi, c'est toujours ultra-référencé et on ne peut pas faire plus sérialisé (chaque épisode de 10 minutes est la suite directe de l'épisode précédent ; à regarder dans l'ordre sous peine de ne rien comprendre, donc). Parfait pour moi.
Au pied du podium : The Simpsons, Batman The Animated Series, SpongeBob SquarePants, Sit Down Shut Up, Cowboy Bebop
Top 5 Minisérie :Generation Kill : Par le créateur de The Wire, Treme et The Corner, une mini-série qui suit des soldats américains lors des débuts de la guerre en Irak. J'en parle plus
ici.
The Corner : Un peu un proto The Wire, The Corner présente quelques habitants des quartiers pauvres de Baltimore et la façon dont leur vie est rythmée par la drogue, autant la consommation, la vente ou la volonté de s'en sortir. Beau et dur et une très bonne façon de mettre un pied dans l'univers de Simon & Burns.
The Pacific : Plus récente et peut-être un peu moins connue que Band of Brothers, The Pacific est pourtant un brin supérieure, à mon humble avis, à sa grande soeur. Plus violente psychologiquement (comme ont pu l'être les affrontements en zone Pacifique), plus nuancée (tous les soldats américains ne sont pas des héros) et plus émouvantes, surtout dans sa deuxième moitié. Les batailles sont impressionnantes de réalisme.
Band of Brothers : Même argumentaire que pour The Pacific, même si j'ai peut-être trouvé les personnages un peu moins touchants que dans cette autre mini-série. Du grand art quand même.
Black Mirror : Une anthologie plus qu'une mini-série, je vous l'accorde, mais vu la qualité de la chose, fallait bien qu'elle apparaisse quelque part. Pour le moment composée de 2 saisons de 3 épisodes indépendants et complets chacune, Black Mirror dresse avec des histoires plus ou moins SF un portrait au vitriol de notre société et de ses dérives, notamment technologiques. C'est très intelligent, assez constant en qualité (mes chouchous sont quand même les S01E01, S01E02 et S02E03) et on en ressort pas vraiment indemne.Je rattrape un peu le retard en série que j'ai accumulé ces derniers mois, me reste encore à finir The Borgias, la saison 4 d'Arrested Development (j'attendais d'être bien au calme), la s6 de Mad Men et la s3 de Treme. Après ça, je vais enfin pouvoir recommencer à découvrir des choses, avec bien au chaud House of Cards, Utopia et la série animée The Venture Bros.