Bon l'été dernier je finissais La Chanson d'Arbonne, après été emporté par Les Lions d'Al-Rassan en 2020. Se posait alors la question de vers où se tourner.
Bon le catalogue de la médiathèque ainsi que la couverture m'ont poussés sur les terres du Nord.
Très content de cette lecture. Je le mettrais un cran en dessous des deux précédents, cependant j'ai aussi trouvé des éléments dans celui-ci qui n'étaient pas spécialement présent (du moins à mes yeux) dans les autres.
Les personnages sont moins bien campés (il y en a plus aussi) et l'histoire moins grandiose. Mais au final ce côté un peu plus "anecdotique" (il ne se passe pas non plus rien du tout) et réduit m'a quand même plu et donne des scènes assez jolies. J'ai beaucoup apprécié les apartés fait sur des figurants de l'histoire et le déroulé de leur vie et des conséquences variables des actions des personnages principaux. Avec les commentaires de l'auteur sur les histoires en général c'est une nouvelle richesse des romans.
Le cadre est encore une fois très fouillé, et change des histoires qui reprennent juste les clichés des vikings pour les coller sur une histoire pour former une atmosphère mais rien au-delà (coucou The Northman). Ça fait plaisir de voir plus de complexité dans l'univers développé, le rendre vivant et restitué les liens avec d'autres cultures à cette époque.
J'ai beaucoup aimé le temps passé sur certains personnages plus "âgés", tout le début chez Brynn dans lequel j'ai retrouvé tout l'art de G G Kay et le personnage du prêtre très intéressant, pris entre sa foi et le fantastique qui imprègne ces îles du Nord. Puis encore une fois l'accent mis sur la poésie et la musique est très agréable et un régal à lire.
J'ai trouvé que la tendance de l'auteur à utiliser des "cliffhangers" un peu artificiels d'un paragraphe à l'autre était moins présente dans ce roman, ça m'a agréablement surpris. Niveau narration
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j'ai beaucoup aimé la mort de ce qui semblait être le Grand Méchant avant les 2/3 du livre, c'était assez surprenant et mène à une fin moins prévisible et plus subtile qu'attendue.
J'ai cru lire sur certains commentaires que la suite de son œuvre était plus dans cette veine, et ça me fait extrêmement plaisir de me dire qu'il en reste pas mal à lire! J'hésite entre Sarance et les Chevaux Céléstes, une des deux duologies de Kay (même si je pense que celle d'inspiration chinoise est moins soudée que Sarance?)