Aerendhyl a écrit :ce n'est pas du tout un point négatif pour moi sur ce roman
J'avais bien compris la première fois

Je me suis juste permis de te glisser une clé de lecture supplémentaire

Et je partage ton avis, ce ne me semblait pas forcément nécessaire (dans mon absolu de male blanc hétéro), mais sans doute que si pour l'auteur, vu son ambition (cf mon message précédent). Et force est de reconnaître qu'il a su le faire de belle manière. C'est vraiment une belle romance, comme dans la vraie vie. Pas mal d'autres auteurs pourraient s'en inspirer pour éviter les caricatures / remplir le quota de diversité dans leurs propres oeuvres.
J'ai d'ailleurs beaucoup pensé à Le Guin qui disait avoir écrit Terremer pour enfin avoir de la fantasy avec des personnages de couleur. Chose que je n'avais pas du tout notée lors de ma première lecture il y a fort longtemps maintenant (oui, color blind, toussa toussa).
Le passage en question :
I think it is possible that some readers never even notice what color the people in the story are. Don’t notice, don’t care. Whites of course have the privilege of not caring, of being “colorblind.” Nobody else does.
L'interview d'où c'est tiré, si vous ne l'avez jamais lue :
https://slate.com/culture/2004/12/ursula-k-le-guin-on-the-tv-earthsea.htmlLe même paragraphe pourrait s'appliquer à TJ Klune et à l'homosexualité.
Les hétéro ont le privilège de ne pas faire attention, de ne pas considérer d'autres sexualités. Personne d'autre n'a ce privilège.
A noter que j'ai aussi lu depuis le roman suivant de l'auteur : Under the Whispering Door (pas encore traduit en fr, mais dispo en VO, italien et allemand). Perso je le mettrais plutôt en fantastique que fantasy. Mais c'est à la frontière. Ca parle de la mort, de redemption, de bisexualité. Et si vous avez apprécié La maison, je ne peux que vous conseiller aussi celui-là. Un vrai beau livre qui fait du bien et réfléchir en même temps. C'est rare !